il
JOUMAI, DE LA FLANDRE! OCCIDENTALE.
6
MERCREDI, 22 OCTOBRE, i834.
XVIII™ Année.
Il E L G I Q U E.
(N« 1687.)
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OU VERTUFE DES PORTES
dr la till1.
Du 6 au 51 octobre6 heures.
FERMETURE DES PORTES
de la ville.
Du 16 au 5i octobre6 1/2 heur.
jjGéiuéti
ibe&
if) octobre. mort du roi Jean-Sans-Terre.
2o. La première année de la soixante-
quinzième olympiadele 20 de Boédromion
l'an 480 avant Jésus-Christ, le 20 octobre ba
taille de Salanune.
ai. L'an i8o3 l'amiral Nelson est tué
la bataille navale de Trafatgar.
22. L'an i685, révocation de l'édit de
Nantis.
Ypres, 22 octobre.
Le Messager de Gand assure que le roi de
Hollande ne sera pas en peine de se disculper
l'ouverture prochaine de ses états-généraux d'a
voir annoncé la précédente session un prompt
arrangement de la question belge, tandis que dans
tout cet invalle il ne s'est pas fait un pas d'a
vancement. Il dira simplement, qu'il a été trompé
dans son attente, que les propositions qui ont
eu lien, ont toutes été inacceptables. Et les cham
bres auront foi dans la parole de leur prince, dit
le Messagerc'est-à-dire, qu'elle se hâteront
d'apporter humblement au pied du trône ce qui
reste des millions du pays. Mais ne serait-il pas
possible aussi que cette législature si débonnaire
commençât se défier de cet abandon sans réserve,
et qu'elle reportât une bonne fois sa mémoire sur
toutes les assurances illusoirestoutes les pro
messes de motset toutes les mystifications dont
elle a été victime depuis i83o jusqu'à présent?
Quoi qu'on dise, tout peuple doit se lasser
d'une guerre sans gloire qui n'occasionne que des
incommodités et des frais. Cette lassitude passe en
murmures; et ces murmures, s'ils sont étouffés
un temps finissent cependant par éclater, même
en face du pouvoir. C'est le point où en sont les
choses en Hollande: déjà vers la fin de la dernière
session, des paroles amères ont retenti la tribune
ne croyons pas que plusieurs mois d'attente de
plus aient apaisé le mécontentement des masses.
Les impôts pressurent le peuple d'une manière si
insupportable que le Messager convient lui-même
de leur élévation exorbitante, seulement il dit
que nos bons frères du Nord s'en consolent en
pensent que c'est nous qui en sommes la cause.
D'ailleurs, ajoute-t-il s'ils paient, c'est que
l'argent ne leur manque pas, et que leur état est
florissant. Ainsi la hauteur des impôts donnera
désormais la mesure de la prospérité d'une nation,
et plus elle fera bragée par les exigences du fisc,
plus elle sera heureuse et contente.
Personne aujourd'hui en Belgique n'est plus
dupe de ces vaines déclamations des journaux de
certaine couleur sur la prétendue extension que le
commerce des Balaves aurait prise depuis la sé
paration des deux pays il est notoire que le seul
avantage qu'ils en aient tiré, est d'avoir enrichi
quelques ports des pertes que les circonstances
ont amenées pour Anvers. En revanche, la Hol
lande se trouve privée de l'immense bénéfice du
transport et de l'échange dans toutes les parties
du monde, des innombrables productions du sol
des provinces belges, bénéfice qu'elle ne parvien
dra jamais remplacer, si ce n'est au moyen
d'une alliance.
Aussi les publicistes les plus éclairés des pays
étrangers ont-ils depuis long-temps appelé de leurs
vœux un traité de paix entre les deux royaumes.
Le Messager seul ne désire pas cette paix, elle
est impossible selon lui avec des insurgés, et c'est
ainsi qu'il perpétue cette guerre mort qu'il
avait jurée la révolution. Envain lui crie-t-on
que ces ridicules susceptibilités ne sont plus de
raison et font hausser les épaules, qu'il faut ac
cepter un fait accomplique la secsion est faite et
consommée, qu'un gouvernement nouveau est
créé, affermi et reconnu, néanmoins: apugnent
ipsique nepotesque et il finit par soutenir en
désespoir de cause que la paix serait plus désas
treuse pour la Hollande que la guerre même,
parce qu'une condition de cette paix serait la li
berté de l'Escaut. Cependant aujourd'hui, que
l'Escaut est aussi libre, la Hollande d'après ses
pi opres argumens jouit d'une prospérité que rien
ne pût jamais égaler comment expliquera-t-il
celte contradictionsi tant est qu'il se souice
d'une contradiction
Toute la prospérité de la Hollande actuelle
réside donc dans quelques villes isolées, et est
exploitée exclusivement par ces villes; tandis que
le reste du pays est littéralement écrasé et que
ces riches bourgs et villages dont le Messager
vante l'opulence, ne ressemblent dans des pro
vinces entières, et notamment dans le Brabant
septentrional et dans la Gueldrequ'a des bico
ques restées debout au milieu d'une région
dévastée, où l'on ne rencontre que le besoin et le
découragement. Si le Messager en doute, qu'il
s'adresse aux Hollandais mêmes qui viennent en
Belgique, car il n'est pas rare d'en trouver, et il
verra que la plupart d'entre eux confirmeront ce
que nous avançons. Du reste, nos assertions n'ont
rien d'extraordinaire, et il faudrait au contraire
être extrêmement simple, pour croire qu'un
peuple qui a dû entretenir pendant quatre ans,
une armée en disproportion avec ses ressources
territoriales, supporter sans interruption le faix
des logemens militaires être distrait en grande
partie de ses occupations habituelles et payer seul
les intérêts de l'énorme dette de deux royaumes,
qu'un tel peuple puisse se trouver un degré
élevé de bonheur, être satisfait de son sort et
aimer sincèrement l'individu qui est uniquement
et dans son intérêt privé la cause de toute cette
somme de maux.
On lit ce qui suit, dans le Franc-Parleury
n° 2gi18 octobre Le i3 du courant, versi
u le soir, une maison et grange, avec une partieJ
et de grain, a été réduite en cendres, Ypres
Flandre orientale. Rien n'était assuré. La perte
et se monte 1200 fr. Ce malheur est le fruit de
l'inattention, u Ce sinistre n'est pas parvenu
notre connaissance.
On lit, dans le même n° du susdit journal
Correspondance particulière de Paris i5 oc
tobre: Il y a, dans ce moment, aux Êtats-
Unis, une négresse, nommée Flora Thompson,
qui est âgée de i5o ans. En quelle partie
ville ou localité des Etats-Unis d'Amérique, existe
ce phénomène de longévité?
On lit dans le Courrier Belge18 octobre:
a M. Berryer défenseur du gérant de la Quo
tidienne qui vient d'être condamné, a révélé
une lettre, jusqu'ici inconnue, de Louis-Philippe,
alors duc d'Orléans, qui, le 7 mai 1810a offert
ses services militaires, Ferdinand d'Espagne,
contre la France de Napoléon. Les limiers du
juste-milieu ont levé, là un bien malencontreux
lièvre Quoi d'étonnantau fond l'offre
de Louis-Philippe Guillaume d'Orange-Nassau ne
sollicita-t-il pasdans le temps, de l'emploi au
près de Napoléon, qui n'en voulut point, même
comme simple général de brigade? Et le duc de
Saxe-Cobourg le roi des Belges actuelne fût-il
pas adjudant en Russie, avant son premier ma
riage avec l'héritière présomptive du trône d'An
gleterre Un prince ou grand, dépossédé, un
cadet, qui n'a que la cape et l'épée, quel meil
leur parti peut-il choisir, en attendant un retour
ou un caprice de fortune, que de prendre ou de
tenter de prendre pied et service ailleurs Ubi
benè ibi patria c'est la devise de l'aristocratie.
Ainsi se termine un article du même journal,
n° du même jour, intitulé: De la Presse ca
tholique, avant la Révolution: tt Aujourd'hui,
et les catholiques dédaignent la presse, même
tt leur usage, comme un instrument usé. Us ont,
tt pour eux, la reine et ses quatre dames d'hon-
rieur. Avec de si hautes protections qu'est-il
encore besoin, quatre ans après une révolution
populaire, de conserver, d'inspirer, de propager
des sympathies dans la partie active, éclairée,
te ardente, des populations Au fait, raisonner est
devenu difficile, maintenant que l'on ne veut
et plus qu'exploiter. A ce sujet, le Libéral,
dans son n° du icj,fait les remarques suivantes
tt Nous regrettons de voir le Courrier mêler,
ces considérations, le nom de la reine. Nous
croyons, avec l'Indépendant, que, comme femme
et comme reine, un double manteau d'inviolabi
lité devait la mettre l'abri des attaques de la
presse. C'est là une opinion au moins très-
controversableet que nous ne saurions partager.
S'il existe une fiction d'inviolabilité constitution
nelle, nous ne la dénions pas au chef de l'état,
comme roi; mais, hors de-là, l'action de la presse
et chacun, hqprtjfi^pfeiêmme
trôle, qui es^Mifnion puiiique,
suumu-KVe celte jqtfafctkçi fuprérffe ,'et
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