r JOCniAL DB LA FLANDRE OCCIDENTALE MERCREDI, 29 OCTOBRE, i834. (XVIII™ Année.) N° 1689. lit ïiot&e&t L'abonnement ce Journal estpour les villes et arrondissent, de Courtrai et d'Y près, defr.5-55 par trimestreet de fr. 6-35 c. pour toute la Belgique, franc de port par la poste. Prix des Insertions en Petit- Romain, 17 et. par ligne; et toutes celles en-dessous de 6 lignes se paient 1 franc. OUVERTURE DES PORTES dl la villb. Du 16 au 31 octobre, 6heures. FERMETURE DES PORTES db la villb* Du 16 au 3i octobre, 6 1/2 h. gpê, émétt^eA 26 octobre. L'an 1646, la ville de Lima, dans le Pérou, est ruinée de fond en comble par un tremblement de terre. 27. L'an 1806, Napoléon fait son entrée Berlin. 28. L'an 1700 bataille de Nerva gagnée par Charles XIIroi de Suède. 2g. L'an 1268 ,fn tragique du Jeune Con- radin. BELGIQUE. Ypres, 2g octobre. Les nominations aux différentes chaires de la faculté de droit dans l'université libre viennent d'être rendues publiques. Elles groupent des noms honorables et promettent des succès brillans: surtout, elles déposent d'une ardeur et d'une impatience désintéressée pour l'extension des étu des, qui jusqu'à présent n'avait pas trouvé d'exemple. Ainsi M. Plaisant, maigre ses hautes fonctions de procureur-général près la cour de cassation, M. Vcrhaeghen, malgré l'immense atti rail de sa nombreuse clientèle, M. de Brouckère, malgré les occupations que lui donnent la rédac tion du volumineux recueil administratif, (1) les discussions parlementaires et la place de conseiller la cour de Bruxelles, n'hésitent pas se créer une sphère nouvelle de soins et de travauxqui devra les faire lutter d'opiniâtreté aux veilles avec Brougham, le grand travailleur d'Angleterre. C'est la liberté de l'enseignement, elle seule, que nous devons ces nobles efforts: sur les ruines de l'obscurantisme du monopole une ère nouvelle a surgi une ère de lumière et de progrès, qui projette déjà sur la patrie entière les rayons de son aurore. Qu'était la Belgique en fait d'enseignement avant la révolution Des adeptes certificats se ruaient par flots sur les campagnes, moins pour répandre que pour étouffer l'instruction; l'en seignement moyen ou était éteint dans les villes, ou étaitsauf d'honorables d'exceptions, replâtré, au moyen de mauvais collèges garnis de profes seurs ignorantins et sans moeurs; le haut ensei gnement languissait sous l'œil dévorant des sbires du pouvoir, harcelé au point qu'une leçon libé rale sur la responsabilité ministérielle faillit coûter sa chaire M. Wamkœnig. Dès que cette masse d'entraves a disparu des voix nouvelles, retentissantes de vertu et de science, se sont fait entendre les collèges et les écoles primaires ont couvert toutes les localitée des provinceset au jourd'hui l'Université catholique et l'Université libre s'élèvent comme deux colosses sur des di mensions européennes. Une femme vient d'être condamnée deux années de prison, pour avoir maltraité durant plus de six mois, et du matin jusqu'au soir une (i)Nous ignorons que M H. île Bronckère collahoiâi, avec MM- Ch. de Brouckère et Tielemans au Receuil, petite fille de onze ans, dont elle était marâtre. Les détails de cette affaire ont fait frémir l'audi toire d'indignation; aucun défenseur ne s'est présenté la barre. Le tribunal a décidé en matière de chasse que le procès-verbal du garde-forestier signé par lui, mais écrit par un autre, est nul, et ne fait aucune preuve en justice. Le ministère pu blic avait soutenu la validité. Passé quelques jours, une charrette arriva avec grand bruit la porte du Temple, après l'heure de la fermeture. Le portier ayant crié plusieurs fois sans que personna répondît, courut la garde demander ce qu'il fallait faire. On lui dit d'ouvrir. Grand fut l'étonnementquand on vit entrer un cheval et une charrette sans con ducteur. Ce morne équipage se dirigea spontané ment vers la rue d'Elverdinghe, et s'arrête là devant la maison d'un voiturier. La femme tomba évanouie de saisissement de ne pas voir son mari. Celui-ci qui avait été ramassé ivre-mort sur la route, rentre le lendemain au logis. Des embaucheurs infestent nos alentours. Nous invitons les autorités exercer une surveillance sévère sur cette canaille. Nous ajouterons, au peu de remarques que nous avons faîte dans notre dernier n°, sur le poème couronné de M. le docteur P. van Esschen, de Bruxelles, les observations ou plutôt les in dications suivantes, qu'il suffira de souligner pour la plupart Cependant, Frédéric, stimulant ses cohortes. Mille globes vivons dans l'espace s'échappent. Sur des remparts d'acier ils courent, les bras nus. Us ne ressentent point l'acier qui les déchire. Quand flotte, sur nos tours, la couleur bra bançonne. Couleursen ce sens s'emploie-t-il bien au singulier Il est vrai que a Multa licent fingi pictoribus atque poëtis; mais, selon nous, «la couleur brabançonne,» pour «les couleurs brabançonnes, a quelque chose qui ne atisfait ni la pensée, ni l'esprit. Il eu est de même de stimulantpour animant excitant «stimulant,» notre avis, est plus propre la médecine qu'à la poésieMais le poète, très-recommandable, et dont la pièce couronnée offre, nous le répétons, de très-beaux passages, est fort excusable, comme homme de l'art, d'avoir eu, par-ci, par-là, des réminiscences ou des velléités médicales ou scientifiques. X. Ne pourrait-on appliquer, en Belgique comme ailleurs, topographiment parlant surtout, les observations finales suivantes, au sujet du gigantesque projet de la jonction par canalisa tion, du Danube au Rhin; projet que, comme l'on sait, conçut le génie de Charlemagne, et que se propose de réaliser le gouvernement bavarois? Voici ces observations (nous les adressonssur tout, nos canalisateurset nos faiseurs de rail—wats quandmême J «En terminant, nous essaierons d'indiquer les motifs qui ont pu motiver la résolution du gouvernement de Bavière, de faire construire un canal, au lieu d'une route de fer avec des machines locomotives la vapeur. Le perfectionnement de ces machines fait des progrès. Il est prévoir que l'avantage d'un transport très-rapiae sera, bientôt, acquis aux routes ordinaires. Il ne s'agit donc plus, que de nous procurer des voies de transport, peu coû teuses pour les marchandises de poids. Ce but est plus sûrement atteint par l'établissement d'un canal, que par des chemins de fer partout où la localité n'oppose pas de trop grandes difficultés la construction des canaux.» (Ce qui précède nous ramène, naturellement, l'opinion que nous avons émise en plus d'une occasion; c'est-à- dire, que l'achèvement du canal d'Espières, ou jonction de l'Escaut au canal de Roubaixest préférable, de beaucoup, au projet de canalisation mis en avant, l'exclusion définitive de cet achèvement; c'est-à-dire, la jonction du canal d'Ypres la Lys, et, par-là, de la Lys l'Escaut. La jonction projetée de la Haine la mer du Nord, jonction qui doit puissamment étayer ce dernier projet de canalisation ne saurait rien changer l'état de la question telle que nous l'avons posée: l'achèvement, au préalable, pour les débouchés de l'agriculture etc.du canal d'Espières; mais rien, alors, le cas échéant, ne devrait s'opposer non plus, s'ils sont réalisables, aux projets dont il s'agit: la jonction de la Haine la mer du Nord, et la canalisation nouvelle de la Lys l'Escaut, au moyen du canal d'Ypres, dit -.de Boesmghe. A votre tour, Ml\I. des commis sions d'agriculture réveillez-vous! donnez signe de vie! et, concurremment avec le haut com merce, etc., qui ne saurait tout absorber, lui tout seul, parlez, évertuez-vous, et prouvez, dans les intérêts, dans les besoinsde l'agriculture surtout, la nécessité, l'urgence de l'achèvement préalable du canal d'Espières que ce haut com merce veut confisquer toute force!) (Courrier Belse, du 22 octobre.) - L'expédition d'un de nos navires natio naux autorisée par le gouvernement et la quelle il a accordé une prime pour l'expor tation de produits indigènes,destinée Alex andrie d'Egypte, aura lieu vers le mois de novembre prochain. M. J. de Lescluze père, expéditeur a choisi le Davire belge le Ro buste, capitaine Comélissen, portant environ 35o tonneaux, se trouvant actuellement au bassin de Bruges où il prendra également des marchandises frêt pour SœymeCons- tantinople et Odessa qu'il y fera transporter ses frais et non ses risques. Le Robuste sera monté par un équipage de lç^pudÈUte nationale. Le_jjûU£emement bord ;e le vi< reger rie^lKétablir â'Êgypie et la {Mercure:) delà Vîjle tie Bru- '-«s y »ÏV

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Le Propagateur (1818-1871) | 1834 | | pagina 1