hre. Il i< bornera donc faire quelques observa
tions principales.
Quant l'état politique du pays, le ministre
ne pense pas que le rejet de la loi puisse en bâter
le règlement définitif. Ou reste, il est, il est vrai,
couvert d'un voile aux yeux de la chambremais
l'avenir fera voir avec évidence que le gouverne
ment ne fait que suivre le principe, qu'il est des
circonstances où il faut parler, mais qu'il en est
aussi où il faut garder le silence. Si le gouverne
ment a trouvé bon d'observer ce principe au mo
ment de l'ouverture de la session, combien ne
doit il pas y tenir d'avantage après les change-
mens qui ont eu lieu dans le monde politique
pendant les dernières semaines, et dont on ne peut
pas encore prévoir les résultats.
Le ministre considère le paiement des intérêts
comme un devoir, une justice. Aussi long-temps
que sa vie ministérielle durera, tant que la nation
voudra appuyer ses efforts il ne cessera pas de
faire des propositions en faveur de ce paiement.
Il ne désire pas d'entrer dans l'examen de la ques
tion politique qui s'y rattache; il n'a en vue que
le bien-être du pays qui exige ce paiement, et qui
est tellement urgent que s'il n'avait pas lieu on
pourrait s'exposer une dissolution de l'état,
une banqueroute nationale dont jusqu'ici la
Providence a sauvé la Hollande, et pour laquelle
on ne doit pas craindre aussi long-temps que la
partie de la nation qui est animée de nobles pen
sées continue appuyer le gouvernement.
On écrit de Munich le 29 novembre
S. M. a daigné conférer S. E. M. le comte
Charles de Mercy d'Argenteau archevêque de
Tyrus, nonce près noire cour, la grand'-croix de
l'ordre du Mérite-Civil de Bavière, et lui remettre
elle-même la décoration de cet ordre, le 16 no
vembre dernier.
On écrit de Berlin le 3o novembre
S. M. l'empereur de Russie est arrivé Posen le
a5, même jour de son départ de Berlin g
heures un quart du soir, et a continué, sans
s'arrêter, sa route pour Varsovie. L'itinéraire de
S. M. arrêté premièrement pour Breslaua été
changé en route «1 Munchberg.
Bruxelles8 décembre.
3
son exerce sur la classe ouvrièresous le rap
port moral et hygiénique; 4° eDh° sur l'in
fluence qu'elle peut exercer sur le travail de
l'industrie des manufactures et ateliers.
Ces renseignemens doivent être fournis,
autant que possible, dans un ordre statistique,
c'est-à-dire, par faits et par chiffres, pour
pouvoir mieux être groupés dans le tableau
général que le ministre propose de tracer sur
l'ensemble des distilleries du royaume.
FRANCE.
Paris7 décembre.
Les membres de la section centrale du
budget de la guerre accompagnés du ministre
de la guerre ont visité, le 5 l'école militaire
cette visite a duré trois heures. La division
des éludes, l'ordre intérieur, la discipline
ont été successivement examinés. La bonne
tenue de l'école, les progrès reconnus des
élèves ont prouvé que malgré son organisa
tion provisoire l'école est devenue sous son
directeur actuel un établissement utile et font
vivement désirer que l'on procède sans retard
une organisation définitive. Indép
- M. le ministre de l'intérieur vient d'a
dresser aux gouverneurs une circulaire pour
leur recommander d'examiner, si, dans leur
province, l'agriculture s'esl ressentie ou est
susceptible de se ressentir favorablement dans
la suite, des distilleries rurales qui ont été
établies depuis la loi de 1833. Le ministre
leur demande aussi uu rapport circonstancié:
i° sur l'accroissement ou la diminution du
nombre des délits commis depuis 1833dans
la consommation du genièvre; a° sur les dé
sordres auxquels l'usage de cette boisson a
donné lieu; 3° sur l'influence que cette bois-
Dans la séance de la Cour des Pairsdu
3, après l'appel nominal M. le barron Pas-
quier donne lecture de la lettre que lui a écrite
M. Marrast. Il dit qu'il a ciu devoir attendre
la fin du rapport avant de soumettre la
cour lû demande de cet inculpé qui désire la
publicité du rapport dans l'intérêt de tous les
accusés. M. le président a paru tout disposé,
dans les observations qu'il a soumises la
cour obtempérer celte demande de com
munication. Une discussion s'esl établie, d'où
il est résulté qu'il y aurait de graves incon-
véniens créer un tel précédent. On a cru
aussi que dans l'intérêt des inculpés qui ne
seront pas mis en accusation il valait mieux
que le public ne connut pas les faits qui leur
étaient imputés. D'ailleurs, ce ne serait qu'a
près le moment où la cour se serait déclarée
compétente qu'elle pourrait ordonner cette
communication. En définitif, la demande sera
communiquée M. le procureur-général
pour qu'il puisse prendre ses conclusions sur
celte question. La cour prononcera ensuite.
Ainsi cette question ne sera résolue définiti
vement que dans une des prochaines audien
ces.
On passe immédiatement aux faits relatifs
Épinal et Lunéville, etc.
ici ce termine la partie du rapport sur les
faits particulières et relatifs 445 inculpés.
La séance s'esl terminée par la lecture d'un
chapitre intitulé: Compétence.
L'audience a été levée quatre heures et
demie. La cour s'est ajournée lundi pour
entendre la réquisition du procureur-général.
M. de Talleyrand esl arrivé Paris hier
matin. Bientôt aprèsun aide-de-camp du roi
esl venu le prier de se rendre aux Tuileries,
le prince s'y est rendu vers trois heures et n'en
est sorti qu'à près de six heures. On nous rap
porte ,que pendant tout ce temps, il est resté
enfermé avec le roicl que de dix en dix mi
nutes, des ordonnances apportaient au châ
teau des informations sur la marche des débats
la chambre des députés. [Messager.)
- Par ordonnance royale, en date du4 dé
cembre, M. le lieutenant général Schram a été
nommé directeur du personnel au ministère
de la guerre.
Il y a eu hier une réunion où se trou
vaient exclusivement des députés nouveaux.
Ils étaient près de i3o. La plus grande partie
paraissaient disposés se tenir dans une po
sition de réserve et d'observations.
-Un arrêtédu conseil royal de l'instruction
publiqueen date d'hierporte qu'il sera im
médiatement procédé par-devant le conseil
académique une enquête sur les (roubles qui
ont eu lieu la faculté de Paris, et un arrêté
de la même date décide que le cours de M.
Rossi est suspendu pendant la durée de l'eu-
qj'ête intervenir.
- A la suite des scènes tumultueuses qui se
sont passées jeudi au cours de M. Rossi, 200
jeunes gens se sont rendus chez MM. Mauguin
et Janvier qui les ont eugagés tous deux
rentrer dans l'ordre et s'abstenir de toute
résistance tumultueuse la discipline univer
sitaire. Ils se sont alors retirés.
- On écrit de Toulon, le 2g novembre t
M. le lieutenant généra) Rapatel arrivé
Toulon dans la journée d'hier, va succéder
au lieutenant-général "Voirol dans le com
mandement supérieur des troupes d'occupati
on de nos colonies d'Afrique, et prendra
passage demain matin sur le bateau vapeur
le Crocodilecap. Janvier.
chambre des députés. - Séance du 5.
Long-temps avant l'ouverture de la séance,
lord Brougham prend place dans la tribune
diplomatique. M. Guizot esl le premier des
ministres qui paraisse dans la chambre. Le
bruit courait que M. Calmon, vice-président,
occuperait le fauteuil; mais une heure un
quart M. Dupin l'a occupé. MM. Mortier,
président du conseilPersil et Thiers arrivent
successivement. L'assemblée paraît très-agi
tée, et est encore peu nombreuse.
M. le président. L'ordre du jour appelle
les explications annoncées mardi. M. Dupin
recommande la chambre et aux orateurs la
modération, le calme et l'attention.
M. ministre de l'intérieur demande la
parole. (Profond silence.) Le ministre désirait
depuis long-temps l'occasion qui s'offre et
qu'il a provoquée de s'expliquer devant la
chambre et le pays. Il ne vient point sommer
la majorité de lui donner, comme on l'a dit,
une adhésion systématique, il vient exposer
ses actes pour assurer le concours des pou
voirs entre eux.
Il faut tout gouvernement une pensée;
cette pensée un ministère pour l'appliquer,
au ministère une majorité qui l'appuie. En
ce moment l'appui que la chambre offre ou
refuse au ministère est une question donc
sur le système, sur le minstère, sur la majo
rité, il y a incertitude. C'est cette incertitude
qu'il faut faire cesser. Le gouvernement ne
veut point de réticence; il serait étrange que
l'opposition lui en fît un crime.
Le ministère donne les explications deman
dées sur les choses et sur les hommes. Il ac
cepte les questions posées par M, Janvier. Il