rement délivrés de cette lèpre un déserteur est
Jin être vil qui ne mérite d'être admis dans au
cune armée.
T près, ce 7 février i855.
A l'Éditeur du Journal ls Propagateur, Ypres.
Je viens de lire dans votre journal un article
relatif des paroles dures que j'ai fait entendre
contre le ministère public l'audience du 28 jan
vier dernier.
Le méticuleux rédacteur de cet article a tort de
s'alarmer sur les suites fâcheuses qui peuvent
résulter de ces paroles. N'ayant rien dit inconsi
dérément et sans motif, n'ayant dit que ce que
j'aimerais repeter pareille occurrence, je prends
sur moi toutes les craintes qu'il manifeste béné
volement.
Il est au reste facile voir que cet article
mettant au jour mon nom, et déduisant de faus
ses conséquences des faits qu'il ne cite pasest
l'œuvre d'un Tartufe travaillant dans l'ombre.
Je réclame de votre impartialité et de votre
délicatesse l'insertion de la présente dans votre
plus prochain numéro.
Agréez, M les assurances de ma parfaite consi
dération.
VoTRB TRÈS—HUMBLE SERVITEUR,
DUHAYONAvocat.
A entendre M* Duhayon on dirait qu'il ignore
ce que c'est que déduire une conséquence. Il est
Vrai que les temps sont bien loin où il raisonnait
in barbara et in Barocco sous la direction de M.
Ryckewaert. L'article de quatre lignes en ques
tion rapporte simplement un fait que M" Du
hayon se gardera bien de dénier et il s'abstient
rigoureusement d'en tirer aucune conséquence.
D'ailleurs la seule inspection du numéro fait voir
ue cet article sort directement de la rédaction
u Propagateurqu'ainsi il n'est nullement
l'œuvre d'un Tartufe travaillant dans l'ombre. Le
Propagateur donne les nouvelles qui parviennent
sa connaissance sans se soucier qu'elles soient
agréables ou non ceux qu'elles concernent de
même que lorsqu'il juge des faits il tient le
faire avec une franchise et une indépendance
égales. Avant de s'occuper de Tartufe, de la ma
nière de déduire des conséquencesou d'autres
choses plus ou moins compliquées, et surtout
avant de traiter aussi cavalièrement les gens, M"
Duhayon ferait bien ce semble d'étudier tant
<oit peu l'orthographe.
Vlamertinghe, 6 février, i835.
Monsieur l'ÉDITEUR,
Jeudi cinq du courant vers les quatre heures
Tdu matin le feu s'est déclaré dans la campagne
habitée par M. Thierri Vlamertinghe. En moins
d'une heure les remises et écuries furent consu
mées ,et sans le prompt secours de quelques voi
sins, et le sang-froid de M. Thierri, toute la
campagne serait devenue la proie des flammes on
évalue le dommage cousi aux bàtimens 1,200
francs; on n'a pu sauver les équipages de M.
Thierri qui consistaient en une calècne et un ca
briolet avec les harnachures, évalués cent francs;
on prétend que la malveillance n'est pas étrangère
cet accident; cette opinion s'accrédite par la ra
pidité effrayante avec laquelle les incendies se
succèdent dans nos environs.
Je suis avec estimeetc.
GOUWY.
3
- Le Moniteur publie le texte des con
ventions conclues entre la Belgique et le
Danemark, et la Belgique et la Prusse, pour
l'abolition des droits de détraction et d'émi
gration. Elles sont, peu prèssemblables
celles concluesavec la Prussesous l'ancien
gouvernement.
11 a été, déplus, convenu que les navires
belges et danois seront reçusdans les ports
respectifs, l'exception des colonies danoises,
sur le pied de la nation la plus favorisée.
- Depuis déjà quelques jours, on remar
que, Bruxelles, que la gendarmerie s'a-
poste, vers le soir, aux portes de la ville, et
ne laisse passer aucune diligence, sans, au
préalable, avoir vérifié les passeports de tous
les voyageurs qui s'y trouvent.
- Les corps de trois loupstués dans les
Ardennes, ont été déposés au ministère de
l'intérieur. M. Dumortier en a demandé un,
M. de Tbeux, pour le musée d'histoire na
turelle de Tournai. Eclair.
- On écrit de Wèerl, i« février:
Un fait, rare dans les annales de la chirur
gie vient de se passer dans la commune de
Nederwêert (Luxembourg.) Un homme, âgé
de 76ans, s'étant cassé la jambe, de manière
que l'amputation était devenue nécessaire, a
subi cette opération, avec un courage éton
nant, sans pousser le moindre cri, ni soupir.
Au bout de six semaines, il était guéri; et,
un mois après sa guérison, il marchait déjà
sur sa jambe de bois: c'est M, Knapendoc
teur Herthuizenqui a fait cette brillante
opération.
- Aucun orateur ne s'étant présenté, pour
parler sur l'ensemble du budget des dotations,
le sénat a remis la discussions des articles au
6. Il a entendu, ensuite, la lecture de la pro
position de M. Baré de Comogoe, sur la mi
lice, qui a été formulée, en projet de loi, par
la commission laquelle elle a été renvoyée,
et de celle du projet formulé par M. Barré
lui-même. La discussion en aura aussi eu lieu
le 6.
- La chambre des représentons s'est oc
cupée, le 5 durant toute sa séance, des arti
cles réglémentaires 137, 138 et i3g de la loi
communale, qui avaient été ajournés pendant
le cours de discussion. Elle a passé, ensuite
l'art. 74, relatif l'aliénation des biens
communaux. Plusieurs amendemens ont été
présentés cl rejetés ensuite.
- Dans la séance du 6la chambre s'est
occupée de l'amendement proposépar M.
Jadot, l'art. 4 du chap. 11 du budget de la
dette publique, et ayant, pour but, de fixer
fr. 1 do,000 le crédit supplémentaire pour
la caisse de retraite. M. Frison a présenté une
proposition tendante augmenter 1e personnel
du tribunal de Charleroi.
- La commission des croix de fer s'est ré
unie pour entendre la lecture d'un projet de
rapport, rédigé par M. Rogier, sur les tra
vaux de la commission. Ce rapport a été ap
prouvé, et la liste des ayant-droit la déco
ration a été transmise M. le ministre de
l'intérieur. La commission, obligée de s'oc
cuper des affaires instruitesn'a pu pendant
les 4 niois écoulés, s'occuper des demandes
qui lui ont été envoyées depuis le mois d'oc
tobre, attendu que la commission avant de
statuer sur ces demandes, devait faire-des
enquêtes sur la véracité des faits qui y sont
énoocés, et sur la foi qu'on pouvait accorder
aux certificats dont ils sont appuyés. {Belge.)
- La cour d'appel de Bruxelles adaus son
assemblée générale de samedi 3i janvier
1835suspendu de ses fonctions, pendant six
moisle sieur Belorrainhuissier près celte
courpour contravention au règlement des
huissiers en négligeant de faire son service
et pour avoir injuré plusieurs de ses collègues
et l'avoué Morian. {Indépendant.)
- Le 6, un duel a eu lieu Hui, entre
deux bourgeois, l'un, négociant de cette "ille,
a été étendu raide sur la place, ayant reçu
une balle dans le front.
- On écrit de Berlin, le 3o janvier:
Les journaux étrangers parlent souvent
d'un congrès de monarques qui devait se tenir
iciau printemps prochain. Il est vrai que le
bruit en a couru pendant le séjour ici de
l'empereur Nicolas; mais depuis, il n'en a
plus été question: au)contraire, on assure
positivement qu'on n'a jamais pensé un
semblable congrès. {Mercure de Souabe.)
- On lit, dans le Journal de Smyrne, ce
qui suit, sur la guerre civile en Perse: -
L'ambassadeur russe la cour de Téhéran, le
comte Simonicba quitté inopinément Tau-
ris, et l'on savait déjàen celte villequ'un
corps d'armée russe s'avançait, vers l'extrême
frontière de Grusia (Géorgie), pour aller oc
cuper la province d'Erivau, que l'on dit
avoir été cédée, par la Perse, pour éteindre
les dettes de ce pays, au gouvernement russe.
L'ambassadeur anglais la cour de Téhéran,
le colonel Campbell, était resté Tauris,
nonobstant les assassinats qui s'y commettent
journellement.
- M. de La Mennais vient de faire impri
mer, en une brochure, plusieurs articles de
revenir, qu'il fait précéder d'une préface
contre les institutions existantes, en France,
depuis i83o. Il s'y déclare républicain.
- On écrit de Rome, le a4 janvier
Le carnaval vient d'être autorisé formelle
ment par une ordonnance papale d'aujour
d'hui, et il aura lieu comme les années pré
cédentes, sans aucune restriction. De plus,
pour augmenter les réjouissances publiques,
le pape vient d'accorder au premier théâtre,
sur sa propre cassette, un subside de 7,000
scudis 37^695 fr. - Et Ypres
- Le 4, M- Ie général Sébastiani a eu
l'honneur d'être reçuen France, par le roi.
- Les journaux de l'opposition parlent
d'un changement, soit total, soit partiel du
ministère; les journaux ministériels, d'an
autre côté, gardent ce sujet le plus profood
silence.