<S> - Les journaux américains contiennent le volumineux rapport de M. Clay, président du comité diplomatique du sénatsur les relaiioos extérieures des États-Unis. Le rapport de M. Clay a reçu la plus com plète approbation du sénat, qui en a ordonné l'impression 20,000 exemplaires. - La première visite du vice-roi d'Irlande au théâtre de Dublin a été signalée par une violente démonstration orangiste. Des dra peaux portant des inscriptions ont été dé- loyées, des cris, des sifflets se sont fait en- endre. Le chant national irlandais, qu'on coûte ordinairement levé et la tête nue, a lé accueilli par un tumulte épouvantable. C'est une prise de possession nouvelle du pays 'par ses éternels et insatiables ennemis. Ils ont été jusqu'à obliger l'orchestre jouer le fa meux chant de la Boy ne, qui rappelle aux malheureux habitans leurs infortunes et le triomphe des Anglais sur eux. - On écrit de La Haie, le 3 février La santé de S. A. R. Le prince d'Orange continue s'amélioreret l'on peut s'attendre son prompt rétablissement. Il ne sera plus publié de bulletins. - On écrit de Middelbourg, le 4 février: Nous apprenons qu'il a plû au roi d'élever le lieutenant-général Kock la noblesse avec le titre de baron. Bruxelles 9 février. A la réunion qui avait été convoquée hier auWauxhall.par la commission de la Société pour l'amélioration des races de chevaux çn Belgique, l'assemblée a reçue une com munication assez importante pour les courses de Bruxelles. M. le duc d'Orléans a chargé un des membres de la société, de demander s'il y aurait une course où seraient admis les chevaux indigènes belgesen concurrence contre les chevaux français. Dans les cas de l'affirmative, S. A. R. viendrait Bruxelles, prendre part aux courses, accompagné des amateurs les plus distingués de Paris, qui fe raient également courir; S. A. R. rendrait au Champ-de-Marsà Paris unesembiable course. - On lit dans le Journal d'sdnvers, parmi les extraits des journaux hollandais: Le bruit d'une prochaine augmentation de la garnison de Luxembourg par les troupes de la confédération allemande, se trouve con- fitmée par les lettres de Francfort. On assure que cela doit avoir lieu incessamment, et sur le même pied qu'au moment des hostilités en tre la Hollande et la Belgique en i83i. Wurlenberg, Bade, liesse, Hohenzollern, Hesse-Hombourg et Francfort devaient four- jir ce nouveau contingent. On ajoutait enco re,que dans ce but, il y avaiteu unéenlrevue Heidelberg entre MM. Hiibel, Falk e 1 reystedltgénéraux des trois premiers états. FRANCE. Paris 8 février. Le 5, 2 heures, la chambre des dépu- tés s'est réunie dans ses bureauxl'effet d'examiner le projet de loi relatif aux a5 millions d'Amérique. On assure que la discus sion y a été fort vive et que le traité du 4 juillet, 1831a trouvé de nombreux défen seurs, même dans les rangs de l'extrême gauche. M. de Tracy, petit fils du général Lafayette, a soutenu la légitimité de la cré ance. Il y a eu un engagement fort animé entre M. le ministre des finances et M. Ber- ryer. On a remarqué en général que les nouveau x députés ne prenaient aucune part active la discussion, lis écoutaient. - La commission chargée d'examiner le projet de loi sur l'exécution du traité conclu le 4 juillet, i83i, entre la France et les États-Unis, est composée de MM. Ganneron, Meynard, R. Delessert, Dumon Lot-el- Garoonê), Ducos, Dufaure, Croissant, Fleury de Chaboudon, de Rémusat. Celte commission est entièrement composée de membres favorables au gouvernement. - On écrit de Saint-Sébastien, en date du 3o janvier: La nouvelle suivante circule dans notre ville: On assure que Mina est sorti de Pam- pelune, le 37, la tête de 17 mille hommes; il aurait atteint Zuroalacarréguy entre Nazar et Azartaet l'aurait complètement battului ayant tué quatre chefsparmi lesquels on cite Ituraldé: Zumalacarréguy lui-même a été blessé. Tout son matériel a été enlevé, jus qu'à son imprimerie, un moinesurnommé Piéo de Oro, qui en est le rédacteur en chef, a également été fait prisonnier. Les lettres de Bayonne ne disent rien de celle grave affaire. Un brick et quelques chaloupes-canonniè res étant sortis pour croiser sur les côtes de Biscaye, ont saisi un bateau vapeur expédié d'Angleterre aux carlistes. Ce bateau portait 4ooo fusils, une forte somme d'argent et ta officiers espagnols. La petite escadrille a con duit sa prise au port du Passage. Cette cap ture est d'autant plus importante que Zuma lacarréguy comptait sur ces fusils, dont l'envoi lui était annoncé, pour armer les re crues qu'il lève maintenant dans les quatre provinces. - D'après les dernières lettres de Pampelu- un, le général Mina venait de donner une nouvelle organisatiou l'armée. Il l'a divisée ne cinq corps, commandés par les colonels Sévané, Gurréa, Ocana, et par les brigadiers Lopèz et Orda. On attendait les meilleurs effets de celle mesure. - Ou écrit de Madrid39 janvier: La capitale était tranquille, sa garnison allait être renforcée. Valdèz a signalé son entrée au ministère de la guerre en promettant Mina un renfort de quinze mille hommes. La chambre des procérès avait voté depuis plusieurs jours une adresse la reine-régente pour exprimer la douleur que lui ont causée les évènemens séditieux du 18. La chambre des procuradorès avait tardé jusqu'ici suivre l'exemple de la chambré- haute. Enfin, dans la séance du 39 janvier, il a été donné lecture d'une adresse dans le même sens que celles des procérès. Cette adresse était signée d'avance par 80 procura dorès. ANGLETERRE. Londres8 février. L'intention de S. M. est d'ouvrir le par lement en personne; il quittera le pavillon de Brigliton, et viendra au palais de Si -James avec la reine et toute leur suife. L. M. re tourneront Brighton le lendemainet res teront là jusqu'au a3, jour où elles revien dront Londres pour y passer le reste de l'hiver. Le a5, le roi donnera un lever. - La Brighton-Gazette, ville où résident en ce moment L. M., confirme la nouvelle de la grossesse de la reine d'Angleterre. - Tous les doutes sur la nomination du marquis de Londonderry comme ambassa deur St.-PeiersbourgJ, sont dissipés. Lui- même l'a déclaré positivement la réuniou torye Duiham. - Le 4 une réunion des directeurs de la compagnie des Indes a élu le lieutenanl-gé-? néral Fane commandant en chef des troupes de cette société. Cet officier avait déjà été nommé commandant en chef des troupes du roi au Bengale. - Trois cent cinquante habitansde Glascow ont donué,le 20 janvier, un banquet au doc teur Bowring. Dans cette occasionM. Bow- ring a prononcé un long discours. «Je n'ai pas été en France pour suivre les tortueux chemins de la diplomatie des cours je n'ai pas parcouru la France pour faire des visites tel ou tel courtisan ou.cntremettenr; mais j'étais envoyé au peuple frauçais. Vous habitez, lui ai je dit, un pays qui produit uue foule de choses que nous n'avous pas et que nous avons l'absurdité d'exclure de notre territoire, tandis que nous avons, de notre côté, des productions dont vous manquez et que vous repoussez de vos ports, et cepen dant Dieu a tout fait pour l'utilité de tous et créé l'Océan afin que les peuples échangeas sent leurs ressources! (Applaudissemens et bravos prolongés.) Messieurs, c'est une his toire bien déplorable que celle des entraves que les gouvernemens de France et d'Angle terre ont mises aux relations commerciales entre les deux pays. Il faut absolument que nous établissions des relations avec les Fran çais, sur le large principe de la fraternité et sur ceux de la vérité et de la liberté universelle. -On lit dans le Dubling- Evening-Mail qu'une assemblée des métiers [trades-unions) a eu lieu Dublin. M.O'Gonnelly assistait. Il a prononcé un discours, qui a été souvent interrompu par des applaudissemens, et qn'il a terminé par ces mots: Il y a un sentiment de justice dans le cœur du peuple anglais. II y a un juste Dieu au ciel, et l'Irlande sera désormais une nation

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Le Propagateur (1818-1871) | 1835 | | pagina 3