JOURNAL DE LA FLANDRE OCUIDE^UAtE.
VENDREDI, 6 MARS, i835.
(XVin»° Année,,)
N° 1726 et 1727.
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DE LA PEIXB DE MORT.
.lioiii I) - nluoi nu -
psWu-dans' le Libéral vttiélettre de M: An-
giliis empreinte de cette modération de' ckraetèrë
et de cet amour du bien public' qui diitittguent
tout htfnarabteatoyenybbti résume rapidement
lesprindpauX ârgtittlrtiî qu'on'a fait vaioir pouT
l'abolitfcn de là péiiié'de mort. Nous n'avons émis
aucune opinion jusqu'à présent sur cette qûestlori
S rave, "«BUS ">sWBWrt»" hrfn d'avoir présenter
ès'rêfiexiwntriiigHes'd'&tteiffibW dans unemarti'ère
qbi adëjaëté l'objet de tant de discussion savantes;
M. A ngiltis <et< un-grand1 nombre de ceux'qJi- se
bsM 'occupés'deda qdestï*>HWlà'pVésèntent-!que
aou# miré fàfcet'la peine de rnert reud-eHè meilleurs
les aUttes citO^ensou- en d,antres"teritaesy di-
miurfé^t-felle le ebirfrédea erïméb'" -
1 PBWH répondrez Cétte demander nont' n'avons
qnï'i'eXp&riéneé'dn'téwps'paéisé les détails-de-la
stë^sMqtifeiMàisIlCT><dim»ées que fourmten
ral la statistique sont très variables, etd'bn-verra
1 sou Vent «jue darrt «if temps délits d'un geiire'dé-
fCHniné atitont "diminué sous cette disposition
pénale, tandis qu'ils awront' angmenté dans uné
autre circonstance sons l'empire de la mênie loi.
ïïné'fbulë dëjWtitaïUdnjohetures échappent féir*
vestigation 'la plus minutieuse et nous trompent
datis 'les résultats. Ceci'conduit xcmdaré «fixe-le
Àltfre de» crimes rTaulorise pasabsolument
prononcer sur l'opportuhité'd'uiïé peitieet encore
ih't^sr^oë 'sa qùsîièè.1
One peine est •jukfoqnawd'elle est proportionnée
au délit. Ce principe-du'dCôit pénal est àd'abfîde;
tonte cotrtéstatibnmiàw'cVst peu près le seul.
Si' l'On connaissait'la pènalitéréelle qtii dwil tté-
cesiairemenl être "attachée nn délit dUrnié j on
ponrfait èn'augmentant èt âiminirarrt prôgressivè-
nent cètté pénalité découvrir les eh ri mens que
sont dus dés faâtds plus Ou moins graves. Mars
n'âyartt ancùrtè1 dOnnét fille dont il soit-'convenu'
de partfr'j'il en résUltcque Incorrection infliger-
pour un méfait quelconque ^retira toujours un
méfait qùéltbnque réstéra' tcinjOaTS- uïi- objet lie
discussion.
Et fùt-il qu'on partît d'une terme universel-1
lerhent' reconnu poUr base', ensotte qaé'l'éêheHe'
des déliWêt'dèSpéines se prolbrrgeâl parallèlement!
dans une progression croissante, encore ne serait-
on assuré de la justice des pénalités que pour les
délits slu même genre qui-ne différeraient entre
eux que par. l'aglomération plus ou moins forte de
circonstances ou atténuantes. Dés qu'on en vien
drait 'des crimes d'un genre entièrement diffé
rent, par; exemplg le vol et, la distributitrti 'd'écrits
séditièuX yl'éùibarrais VénUMrpIt pùW décideff de la
culpabilité respective des auteurs.
Ce que nous venons de dire des délits1 de genres
différent, vetrouve "son application- quand il s'agit
d'infliger des peines différentes de nature. Tant
qu'on bornes l'emprisonnement, on va sans dif
ficulté du moins au plus, mais on se demandera
vainement cojphjgp de temps d'pmpriîonnement
eqnivagt,l'exposition au cafcaq. Pas deux person-r
nés ne serqnt,(l'accorA là dessus. Il y aura donç
toujours sont toutes les législations possibles des
controverses sur la justice des peines et par con
séquent sur la justice de la peine de mort princi
palement. -, 0
-, .7-.Samedi'dernier jour du marché des charla
tans avaient invente^ un moyen nouveau d'ex-
plojtçr Incrédulité des gens simples, Une amazone
annonçait en plein vent et au son de la trompette
une adresse du duc de Reichstadt au roi Louis-
Philippe, dans laquelle il.proteste de son dévoue
ment la Fraijce, faisant ses excuses de n'être pas
allé jusqu'à présent tirer au sort pour la milice,
et oftàant de prendre maintenant un engagement
volontaire dans l'armée. Nos bons paysans, joy
eux d'entendre que le jeune Napoléon vivait
encore, achetaient par çentoines des exemplaires
de ce misérable pamphlet. U est imprimé Gand,
çhev Vanderschelden. M. Vgndersckeldon ferait
beaucoup mjeùx de réserver ses.presses des pu
blications plus utifes. On dit que la même indus
trie s'étant montrée Lille l'amazone y a expié
son courage par quelques jours^le prison.
La Revue républicaine de Paris contient un
article violenf contre lç général iiugeaud le geô
lier de la duebe^so de Berriet je meurtrier de
Duiong. L'ignorance et la bassesse de ce spadassin
y sont Hétriessans mesure. Que ceuxal'entre les
officiers de notre armée qui aiment se quereller
çt se battre profitent de cette terribleleçon
Bugeaud s'est battu en duel, il a tué un homme
et il s'e?t attiré le mépris de la France. Voilà le
point d'honneur dont la conquête appartient aux
duellistes. Si vous' voulez acquérir de l'honneur
et de l'estimé, soyez probe et vertueux, réservez
votre ssng-pour la patrie, «t ne fuyez point de
vant l'ennemi au jour du combat.
-- La circulaire de l'évêque de Garni confirme
pleinement l'opinion que nous avons exprimée du
prime abord sur la lettre du Journal des Flan
dres relative aux encycliques. Ce journal qui avait
bien préyù sa déconvenu croyait s'être ménagé
une porte de derrière en s'abstenant de dire ou
vertement sa pensée; mais personne n'a été dupe
de cette gauche finasserie.
DU CATHOLIQUE ET DU LIBÉRAL.
Pour nous, dit le Libéral, le catholique n'est
^jajle paisible citoyen fidèle aux traditions hé-
réditaires, <et qui suit machinalement les prati-
ques de la religion que lui ont donnée ses parens.
Le catbotique.dans l'acception que nous don-
nons ce mot, est un intrigant qui fait de la
>é!lgjbh mëtiéi- èt marchandise, etc.
On voit'que lë timide journalisten'osant atta-
quéF'lë ëàthbliclime'de frontcherche trouver
un certain genre de catholiques incUgne&ë ce nom,
pour faire tomber Dodieuxde leur conduite sut
tous ceux qui professent cette religion. Adopter
une pareille tactique, c'est faire preuve la fois
de mauvaise foi et de Jâcheté; de mauvaise foi
parce que tout homme qui sait lier deux idées
«boit bien savoir qu'on ne peut raisonner de l'es
pèce au genre, d'une fraction la généralité de
lâcheté,'ien ce.que simulant de diriger ses attaques
contre des cafards qui garderont bjen de s'avour
er en se défendant, il enveloppe dans le blâme
qu'il déverse tous.ceux qui ppofessent le catholi
cisme, tous ceux qui s'enorgueillissent du titre
dont il fausse la signification. -,
Le Cfilhplique est un intrigant. Mais depuis
.quand donc, Libéral, vous estril .donné da disr-
poser arbitrairement de la.ya.leur des fermes, et
(je jeur donner des,acçeptions que.l'usage leur, rer
fysç? Ne pourrions nous pas. tout aussi bien dire
q^Ç le libéral est un ho.nime sans loi et sans culte,
qui ne vise qu'au renversement .de toutes les relir
•gions, et qui pour y parvenir ne rougirait pas
d'appeler l'appui de la guillotine. Mais cette défu-
nition ne serait vraie que dans votre langage, elle
ne s'appliquerait qu'à vous et vos adhérent..
D'après le Libéral les catholiques sont des ci-
tpycns paisibles suivant machinalement les prati
ques de leurs pères, ou des hypocrites, faisant
métiers et marchandise de la religion. Eu termes
equivaleos, les catholiques sont des inbéciltes ou
des intrigans; Chateaubriand, LamartineO'Con-
nell, sont des imbécilles ou des intrigans.
Si la religion reçoit dans son sein les faibles
comme les forts, les simples et les idiots comme
les sages, parce qu'elle est la protectrice commune
de tous les malheureux, de tous les hommes cer
tes ce qui forme un de se* titres les plus glorieux
ne saurait lui être opposé comme un reproche.
Mais elle reproche et dédaigne les misérables qui
osent se servir d'elle comme d'une machine dans
un intérêt personnel y dans un. but étranger I4,
gloire de l'être souverain, elle les refoule avec
horreur dans la cohue des apostats et des impies.
Ainsi les intrigans, les hypocrites, ceux enfin que
le Libéral appelle catholiques ne sont pas des
catholiques.
Mais ceux qui composent véritablement le
corps vivant de l'église catholique, et que le Liw
beral omet sciemment, ce sont les hommes qui
pensent, les .hommes qui raisonnent, les hommes
que la raison aidée de la grâce a convaincus de la
vérité de leur cuite, et qui en observant ses pré
ceptes sont conséquens avec eux-mêtues. Que si
cette conviction est partagée par d'autres que des
simples, si elle a été commune aux hommes les
plus récommandables de toutes les époques il est
évident que toutes les catégories que le Libéral
établit, les déductions qu'il tire et les parallèles
qu'il fait tombent néant comme le dévergon
dage d'un travailleur qui ne voit goutte au tra
vers de ses passions haineuses.
Le discours du roi d'Angleterre fit remar-