cier le danger de leur position loin de les re garder comme même de juger le mieux de leur état, elle a interprété leur refus leur négligence, comme une preuve de la faiblesse de leur intelli gence ou de l'exaltation momentanée de leurs idées ou de la violence de leurs passions. Aussi a-t-elle ordonné de nommer des défenseurs tous, tans excepter personne sans excepter ceux qui repousseraient leur ministère, sans établir la dis tinction que les avocats de Paris avancent comme une règle, et qui est diamétralement opposée aes prescriptions. En généralnous trouvons dans l'avis du con seil de disciple, si pas une grande solidité de raisonnementni beaucoup de fixité dans les principes,du moins une opposition énergique au Servilisme, et une imposante noblesse de senti mens. Le dédain de prendre les menaces du pouvoir en Considération quand il s'agit de voir ce que le devoir commande, est plein d'une dignité qui entraine l'admiration. SUR L'INDUSTRIE COTONNIÈRE ET SUR L'ENQUETE. Quel sera le résultat de l'enquête sur l'industrie cotonnière Plus on laisse parler l'intérêt personnel des fabricants, des négociants, des commissionnaires étrangers des armateurs des économistes d'opi nions divergentes, plus la question se complique et plus la solution que lui donnera nos chambres semble difficile prévoir. Ce qui nous paraît le plus probable c'est que, en attendant que notre gouvernement se mette d'accord avec le gouvernement français sur le système de réciprocité commencer par les tissus de coton l'on imposera h l'entrée des tissus fins et des toiles peintes des mousselines etc.; sur les étof fes de coton qui se consommentmais se fabri quent peu en Belgique, non un droit équivalent une prohibition qui encouragerait la fraude et vexerait en pure perte le commerce; mais un droit suffisant pour encourager nos industriels h perfectionner leurs manufactures de fils de coton lin et de tissus d'impression ou plutôt pour les stimuler et les engager nous affranchir du tri but que nos classes aisées, esclaves de la mode, paient la France et la Suisse. Sans doute il serait plus convenable d'avoir avec la France un traité de commerce récipro quement avantageux pour les deux pays. La France a son industrie plus avancée que la nôtre pour les articles de modes. Elle a ses métiers h filer, tisser ses mécaniciens plus habiles pour créer les nouveaux desseins d'après le goût si variable de la mode, ses chimistes, ses coloristes plus savants dans l'art de marier et d'appliquer les couleurs. De notre côté nous possédons une suprématie dans la confection des cotons bon marché con sommés par les classes ouvrières appelés calicot et que M. Borrel qualifie assez improprement de cotons de mauvais goût. Nos fabriques établies pour ce genre de produit pourraient s'étendre sans le moindre effort si la snasse de consommateurs augmentait. Si nos calicots écrus blancs imprimés, trans formés sous toutes les formes et mis par la modi cité du prix la portée de tous les consomma teurs parmi les classes peu aiséespouvaient «nrrer librement en France, si de notre côté, nous recevions en échangetous les tissus de coton que nos autres classes consomment et que la France confectionne mieux et meilleur compte 3ne nous, ne serait-ce pas un avantage pour les eux pays Ne serait-ce pas profit pour les con- O sommateurs français et belges et par conséquent profit pour les deux nations? La France et la Belgique s'occupant d'étendre l'un.e et l'autre leurs forces industrielles en les appliquant aux produits qu'elles font bien et X meilleur compte, y trouveraient un bien-être réci proque. Ne serait-il pas souhaiter que ces deux nations s'entendissent sur un système de récipro cité si raisonnable, si conforme aux vrais prin cipes d'économie politique La nation qui veut confectionner chez elle tous les tissus par exemple que ses habitans con somment, ne ressembie-t-elle pas ce rentier qui par économie voulait lui-même faire ses souliers? (comparaison fournie par Say. [Économie politique. Nous avons remarqué parmi les interrogatoires qu'a fait subir la commission d'enquête, celui de M. Cassiers d'Anvers. D'après l'opinion de cet armateur pour trouver des débouchés aux produits de l'industrie co tonnière belgeil faudrait que les négociants armateurs de notre pays pussent rivaliser avec les négociants armateurs des autres pays. S'ils pouvaient soutenir la concurrence, l'esprit mercantile de nos grands négociants se réveillerait, au lieu de s'éteindre, par découragement, par l'impossibilité de lutter avec nos voisins amis les Anglais et les Français, ainsi que nos voisins enne- mis les Hollandais. Partageant l'opinion de M. Cassiers, nous croyons que si nous pouvions ali menter notre marché de produits coloniaux avec le mêmes avantages qu'obtiennent de leur gouver nement les Anglais les Français et plus encore les Hollandais, alors nos produits serviraient payer les achats de denrées coloniales et alors ce ne serait pas seulement les cotons Belges qui trouveraient des placemens; mais encore les draps, les armes, les genièvres et une foule d'autres articles. Les arrivages dans nos ports d'Anvers et d'Os- tende ramèneraient nos relations avec l'Alle magne et augmenteraient celles que nous avons avec la France: car les retours de nos navires aux colonies et autres pays exigeraient des vinsdes eaux de vie, des objets de luxe que notre pays ne fournit pas. De sorte que de cette branche de commerce, la navigation maritime encouragée convenable ment découleraient maintes sources de pros périté pour la Belgique. Les capitaux ne manqueraient pas pour les expéditions de longs cours, si leur résultat pro mettait au commerce, au lieu de perte, un bénéfice probable; et l'on n'aurait plus reprocher nos industriels leur timidité s'engager dans des ex péditions aventureuses qui ne doivent jamais être entreprises par eux, quand le commerce s'offre de s'en charger. On a beau annoncer nos industriels, nos plus grands spéculateurs tel et tel pays consom meront vos produits; faites des expéditions Comme l'opération de charger Anvers ou Ostende un navire belge avec des produits belges ne se borne pas a aller au Brésil ou dans l'Amérique du Sud vendre ces produits et en rapporter des écus ou des traites sur l'Europeles armateurs ne loue ront pas leurs navires MM. les industriels, ni MM. les spéculateurs, moins d'être indemnisés pour lepr voyage. Or s'ils n'ont pas de marchandises coloniales X ramener en Belgique, ils exigeront un fret très- élevé pour le transport de produits belges. Mais, dira-t-on, pourquoi nos navires ne pour raient-ils-pas ramener des cotons écrus, des peaux, des cafés du sucre du Brésil et de l'Amérique du Sud D'après l'opinion de M. Caisieri il paraît que nous ne pourrions pas le faire avec le mime avantage par nos propres navires que MM. les armateurs hollandais, anglais et français. Il nous semble que pour satisfaire toutes les réclamations, tous les besoins, et de l'industrie en général et du haut commerce, plusieurs choses sont faire par le gouvernement i° Augmenter le personnel de la douane et accorder une plus forte part aux douaniers dans les prises. a» Élever les droits sur les tissus fins en coton. 4° Allouer des fonds aux fabricants du payj qui perfectionneront la filature du fil de coton fin. 5" Accorder des récompenses pécuniaires et honorofiques aux fileurs et imprimeurs qui auront concouru dans un temps donné introduire la fabrication d'un ou plusieurs tissus de cotons fin imprimés et pour lesquels nous sommes tributaires des étrangers etc., le dessin et la finesse du tissu seraient appréciés par une commis sion ad hoc. 6® Accorder des primes d'encouragement au négociant qui aura avec les pays étrangers établi les relations les plus imjx>rtantes dans une période de temps déterminée et pour l'exportation des produits Belges période déterminer avec les pays d'outremer. y° Enfin accorder des primes pour la construc tion de navires de commerce belges. Nous terminerons cet article en conseillant aux industriels, aux négociants, aux armateurs, aux capitalistes, une association qui aurait pour but la recherche de débouchés nos produits. Le gouvernement protégerait sans doute un* semblable société. -- Voici le résume des discours de lord John Russell, dans la séance du q de la chambre des communespar suite de laquelle les ministres ont présenté leur démission S. M.: Mon intention n'est pas de soumettra mes réso lutions l'autre chambre, bien que je ne pense pas, comme luique, si cette question se présen tait devant les nobles pairs,sous la forme d'une mesure législative, elle n'eût aucune chance d'être agrée par L. S. Mon opinion cet égard se fonde sur un précédent bien connu et tout-à-fait applicable ici, car il s'agissait également d'une question qui intéressait un haut degré les sen- tiraens religieux de la noble chambre. Oo a déjà deviné sans doute que je veux parler de la grande mesure relative l'émancipation des catholiques personne n'ignore en effet, que ce bill après avoir été rejeté une première fois la chambre des lords par une majorité de plus de 40 voix, fut adopté l'année suivante dans cette même chambre une majorité de 96 voix. Je suis disposé pro fiter de cette expérience et ne pas demander que mes résolutions dans leur forme actuelle soient soumises la chambre. J'attendrai pour cela qu'elles aient obtenu la sanction de la cou ronne et je crois pouvoir espérer qu'alors les nobles pairs ne refuseront pas leur adhésion une mesure de nature contribuer tout-à-fait la sécurité de l'église d'Irlande et la paix du royaume-uni. Il se lève et propose immédiatement sa seconde résolution portant: «Que son opinion est qu'au cune mesure au sujet des dîmes en Irlande, ne peut aboutir un résultat satisfaisant et définitif, moins qu'elle ne repose sur le principe de l'ap propriation adopté par la chambre. La cham bre, dit-il, ayant adopté en comité le principe de l'approbationne saurait vouloir se borner sur ce point un vote stérile. Sir R. Peel a déclaré qu'il s'opposait formellement ce que les revenus de l'église fussent appliqués d'autre*, objets qu*

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Le Propagateur (1818-1871) | 1835 | | pagina 2