not JOURNAL DE LA FLANDRE OCCIDENTALE. yr/ SAMEDI, 18 AVRIL, i835. XVIII®* Annëe. BELGIQUE. 'N° 1739.) L'abonnement ce Journal estpour les villes et arrondissent, de Couttrai et cTYpres, defri5$5 par trimestre, et de fr. 6-35c. pour toute la Belgique, franc de port par la pOste- Prix des Insertions en Petit- Romain, 17 et. par ligne; et toutes celles en-dessous de 6 lignésse pqient franc. OUVERTURE DES PORTES dr la villi. Du i» au 5o avril, 4 '/a heures. FERMETURE DES PORTES dr la viixr. Du xr au 5o avril, 8 heures. ewiezi IzxbtA. r» Avril. - 16. 1788. - Mort de Buffon (Georges- Louis Le Clerc.) - 17 i355. - Condamnation du doge Marino Falieri. - 18, bataille de For- mignigagnée par les Françaissur les An glais. Yïkes, 18 avril. Ypre», te ij avril, i835. A Moniieur le Rédacteur du Propagateur. Monsirva Dans votre feuillle du 11 du courant, voasaveà inséré un article ainsi conçu: Dés acteurs de la troupe brugeoiae sont partis d'ici, sans sou ni maille: on dit qu'ils ne sont pas CQnlens du tout du public d'ïpres. Je ne sais, M., qui peut avoir donr.é lieu i cette calomnie! les acteurs qui Pesaient partie de la troupe de M. Brûlé ont été soldés par lui de la totalité de leurs appointemens-, avant de quitter Ypre», ils ont manifesté qui a voulu les entendre qu'ils s'éloignaient regret d'un public qui ne s'était fait remarquer/[ue par sa bienveillance leur égard. Veuillee-doncM., rectifier l'erreur que" des rapports mensongers vous ont sans doute fait commettre en insérant ma réponse dans votre plus prochain numéro. J'ai l'honneur d'être très-parfqitement Dorais, régisseur du spectacle de Bruges. - Là reine et le prince royal continuent être dans le meilleur état. - Le bulletin du i3 portait que la se'crc- tion laiteuse de S. M. la reine se faisait régu lièrement. - D'après les explications transmises par M. le ministre de là guerre la commission de la chambre des représentées, les camps seront l'année prochaine au nombre de deux et contiendront chacun une division; l'un sera placé en avant de Béringenl'autre en avant de Ghpel, de manière avoir entre eux une distance d'une journée de marche au plus. Le campement durera trois mois, de juillet octobre. Le gouvernement se propôse de faire confectionner des tentes, au lieu de ba raques dont la construction serait d'ailleurs .fort difficile, la rareté de la paille dans la Campine. - Toutes les recherches faites par la po- lipe pour découvrir le lieu de la retaite de Backelmaus et de Liberl, ont été jusqu'à présent infructueuses. On pense généralement que Liberlqui appartient une très-bonne famille, aura pu se procurer les moyens de passer en pays étranger. - C'est par erreur que nous avons ditdans notre ôùmçjro d'hier, que la cassette saisie chez les époux Backelmaos contenait 18,000 fl., çn n'y a seulement trouvé que 800 fr. en espèces. - L'acte constitutif de la campagnie de réassurances contre les risques de mer a été passée eo assemblée générale. On y a éga lement procédé la nomination des commis saires composant le conseil d'administration. La liste de souscription a été fermée le 9. - Parmi les grands prix gagnés au tirage de la loterie pour le château de Hutteldorf', celui de service de table en argentéchu au tt° 33.954, a été gagné Bruxelles, par une action prise directement de cette ville chez M. Deutz, banquier Maïence. - Dans la séance de la chambre, du <3, on remarque ces - Enfui, le 3e article a pour but l'allocatioâ d'une somme de 80,000 fr. pour frais de ta ble et de représentation des officiers-géné raux. L'orateur soutient qu'il faut que les officiers se suffisent avec leurs traitemens or dinaires, qui sodI assez gros. Enfin on de mande 400,000 fr. pour achat de chevaux de remonte M. si. Rodenhaeh déclare partager, en tout, l'opinion du préopinant. Il voit, avec peine, que l'armée absorbe la moitié des re venus de l'état. M: le ministre de la guerre soutient que les réglemens existans accordent des frais de fable et de représentation aux officiers-gé néraux. M. A. Rodenbach pense que les régie- FEUILLETON DU PROPAGATEUR. Le morceau de poésie qui va suivre est de M. P. de Decker de Zele. Une grande vérité d'expressiop et de sentiment, Une teinte dé licieuse de mélancolie, et la richesse des images caractérisent le talent, dont ce jeuue belge vient d'offrir le tribut sa patrie. >1: Jeune enoor, l'esprit chaud des rêves du jeune-âge, Je courais demander l'étrangère plage Pour mon cœur mécontent quelques émotions; Et jamais satisfait, mais toujours plein d'envie De trouver le bonheurénigme de la vie Je marchais et perdais de mes illusions! J'ai vu des-nations dont l'immortelle gloire Par n* récits pompeux a fatigué l'histoire: Dans son palais de rocs j'ai vu la liberté; J'ai'cour.u le vallon, j'ai gravi la montagne) Librej'ai respiré l'air pur de la campagne Et j'ai souillé mes pieds du sein de la cité! J'ai vu de ces palais où gisait l'arbitraire, Où l'adroit servilisme avait .usé' la pierre Sous les genoux rampans des courtisans des rois! J'ai vu Ces bancs menteurs, ces tribunes rusées, Où venaient retentir les voix intéressées Des faiseurs tour tour et des briseurs de lois J'ai vu ces monumens dont la solide base S'affaissait sous le poids d'une orgueilleuse phrase Qu'un roi, leur fondateur, se hâta d'y graver, El qui sur leur fronton, en récens caractères, Portaient déjà les noms d'autres rois éphémères Qui sur Je trône un jour avaient pu s'élever! J'ai vu de temples saints les voûtes mutilées, J'ai vu de vieux châteaux et leurs tours crénelées, Où l'intérêt, seul Dieu qu'on adore aujourd'hui, Le rire sur la bouche, armé de ses tenailles, Marchait sur les débris des toits et des murajj Spéculant sur le prix que la pierre a pour lu Et toujours avançant dans mes courses lointaines Je trouvais sous mes pas des regrets et des peines, J'éprouvais un dégoût invincible, mortel; Et, las de tant d'objets qu'il lui fallait maudire, Mon cœur, loin d'espérer, finissait par se dire: Rien n'est si beausi doux que le toit paternel II. Oh le toit paterneloùlong-temps vagabonde, Mon ame sans abri sur l'Océan du monde, Pour son dernier repos demandait s'asseoir, Comme l'oiseau de mer, au fort de la tourmente, N'ayant où se poser sur la plaine écumante, Cherche au mât d'un vaisseau son repos et l'espoir! Que je te saluais clocher de mon village, Que par-delà les champs, travers le feuillage Brillant au crépuscule, entrevoyaient mes yeux! Là, l'oiseau chantait mieux, mieux volait t'hi- rondelle e semblait pluLpfrrla'vèpiure plus belle; pétais si pris $9 t|it:de mèjt aïeux

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Le Propagateur (1818-1871) | 1835 | | pagina 1