mens ne sont pas un motif suffisant pour
accorder ces frais. Il soutient qu'il ne dépend
que du ministère de la changer; il votera
contre l'allocation.
(•40
On passe au vote des diverses allocations
séparément et comme il suit: Camps etcan-
tounemeus, fr. 600,000. - Adopté. Achat de,
chevaux pour la cavalerie, fr. 400,000.
Frais de table et de représeotatioa des
officiers-généraux, fr. 80,000.
- Rejeté.
Ou passe au vote de l'ensemble da projet
qui est adopté l'unanimité des 07 membres
présens. M. de Mérode s'est abstenu.
On passe au tirage au sort des séries de
la chambre qui doivent sortirpar suite du
renouvellement partiel.
Voici les deux séries sorties de l'urne
t" série: Flandre oiieutale, Hainaut,
LiègeNamur.
a» série: Anvers,Brabant, Flandre occi
dentale, Luxembourg, Limbourg.
La 1" série sortira de la chambre cette
année la ae sortira dans a ans.
AI. le ministre de l'intérieur: J'ai pris
connaissoncemessieurs, de la lettre adressée
M. Gendebien par le sieur Ladda je ue
puis donner maintenant aucune explication
j'ignore complètement les faits qu'il signale.
Toutefois j'avais fait demander des rensei-
gnemens, je les attendais aujourd'hui; mais
l'administration avait perdu de vue cette
affaire. Aussitôt que j'aurai reçu les reusei-
gnemens, je m'empresserai de les commu
niquer la chambre.
AI. Gendebien Voilà le cas que l'on fait
de la liberté individuelle! En effet, un mal
heureux proscrit, traîne deux fois la fron
tière de France, ne mérite pas qu'on s'occupe
de lui!
Quant moi, j'attends les renseignemens
et j'espère que, si la chambre se sépare, le
ministre voudra bien les faire insérer au Mo
niteur; hu reste, je le lui ferai rappeler par
les journaux.
- On écrit de La Haiele r3 avril:
Le 10 au soirle prince de Palfy a quitté
La Haie, pour retourner Vienne.
La section centrale a fait deux rapports
existant sur les budgets de i83o-i834;
sur le projet pour couvrir le déficit a0 pour
pourvoir au paiement intégral des intérêts dé
la dette uationale au 3o juin, 1835. Il consle
de ces rapports qu'oo s'est réservé de revenir
aux prochaines délibérations sur les projets
de loi auxquels le gouvernement, d'après
l'opinion des membresn'a pas donné de
réponse satisfaisante, et qu'on a reçu avec
satisfactiou la promesse d'un projet de loi
présenter pour l'amortissement des 5 p. cent;
qu'on doit insister pour que le gouvernement
fasse connaître aux étals-généraux avaul la
mise eu délibération des projets de loi, l'état
des négociations relatives nos différends
avec la Belgique.
Le ministre des affaires étrangères a fait
ensuite huis-c!os une communication poli
tique, dont jusqu'ici rien n'a transpiré.
- La Gazette de Prusse annonce sous la
date de Saint-Pétersbourg, le i*ravril: L'em
pereur a nommé le général de cavalerie,'
général-adjudant comte de Pahleoson
ambassadeur extraordinaire et plénipoten
tiaire près S. M. le roi des Français.
- La reine et le jeune prince royal con
tinuent être dans uu état très-satisfaisant.
- M. Brixhe est uommé rapporteur de la
commission spéciale de la chambre des re
présentons, chargée de l'examen du projet
de loi portant organisation d'un conseil des
mines.
- Douze chambres de commerce Ont ré
pondu jusqu'ici la commission d'iudusti ie.
Six de Bruxelles, Louvain, GandBruges,
Y près et Gourtrai, se prononcent pour le ré
gime prohibitifet six de Liège Namur,
Alous Verviers Ostende et Ruremoude
pour la liberté de commerce.
- La cour de cassation vientpar un ar
rêt longuement motivé et sur les conclusions
conformes, de M. le procureur-général de
rejeter le pourvoi formé par la dame veuve
Goudry ex-maîtresse de poste Mons
contre un arrêt de la cour d'appel de Brux
elles qui avait déclaré légal et obligatoire
l'arrêt royal qui la démissionnait de ses fonc-
linos et avait rejeté ses réclamations pour
obtenir des indemnités, etc.
- Par suite d'arrangement avec la liste
civile, le matériel et les costumes apparte
nait M. Cartigny passeront entre les mains
du nouveau directeur M. Bernard. Ce ma
tériel assure-t-on a été cédé moyennant
la somme de 46,000 fr.
- On lit dans la Gazette van Gent
Hier13 avrilon a conduit Audenaerde
et mis eD prison, le nommé Floris Rullens,
cultivateur et assesseur de la commune de
Alaeteroù un autre assesseur a subi le der
nier supplice pour assassinat, il y a un an.
Voici les circonstances qui oui donné lieu
son. arrestation
La servante dudit Rullensqui a demeuré
avec lui pendant nombre d'années, avait per
du subitement les signes de grossesse qu'on
avait remarqués et l'oo oe voyait pas d'énfaot.
La police conçut quelques soupçons sur elle,
et après avoir été examinée préalablement
par des chirurgiens, elle fut arrêtée, il y a
une dixaine de jours, et conduite la prison
d'Audeuaerde. Par suite des déclarations
soit des témoins,.soit d'elle-même, on fit,
chez Rullens, une recherche minutieuse qui
eut pour résuliat, qu'en faisant relever les
dalles dans la cuisine, on y trouva nou un,
mais trois squelettes d'eu fans nouveau - nés,
dont l'un enterié en dernier lieu, fut reconnu
être celui d'un enfant du sexe masculin. Par
suite de cette découverte, Rullens a été ar
rêté, comme soupçonné de complicité.
- La Société des ScieoceS, des Arts et des
Lettres de la province de Hainaut vient de
publier le programme du concours qu'elle a
ouvert pour 18J6. On remarquera avec plai-
Mes pieds semblaient voler et ma marche était fière;
Et rencontrant quelqu'un qui disait: Bonjr, Pierre!
Oh! que j'étais content d'en être encor connu
Puis venant passr près d'un ami d'enfance
l.a mémoire du cœur, malgré ma longue absence,
Me faisait répéter son nom mon insu.
Déjà la nuit maîtresse envahissait la plaine
Je marchais haletant une ardeur incertaine
Faisait battre mon cœur sous un secret émoi
Et j'approchais enfin et puis ma main tremblante
Frappant de quelques Coups la porte résonnante,
Un faible son de voix disait: Ouvrez, c'est moi!
Et l'on ouvrit': un cricri de réjouissance
N'avait pas ma mère annoncé ma présence,
Que déjà son enfant se trouvait sur son cœur
Et la joie éclatait sur ce beau front de mère
Et bientôt quelques pleurs roulant de sa paupière,
Au milieu d'un sourire, attestaient son bonheur
m-
C'est Lieu ici ce seuil, qu'aux jours de ma jeunesse,
J'ai franchi si souvent dans ma folle allégresse,
Enfant l'ame vive, aux regards triomphans!
D'où je partais léger pour des jeux pleins de charmes
Mais pour y revenir, pas lents tout en larmes
Si vite il s'ôbcurcit le beau ciel des enfans
Ce seuil, par où dix fois on vit sortir la Vie,
Présentant une téte l'eau qui purifie,
Au milieu des clamenrs d'espérance et d'orgueil!
Par où la Mort aussi six fois passa hideuse,
Au milieu des sanglots d'une foule rêveuse,
Entraînant après elle un lugubre cercueil!
Ce seuil si bien connu des pauvres du village
Où le jeune orphelin, la femme au dur veuvage
Trouvaient pour leurs besoins un secours si certain!
Où le vieillard venait oublier sa vieillesse
Où l'hiver rigoureux perdait de sa rudesse
Où l'aveugle sans guide arrivait par instinct!
C'est ici la demeure où, souffrantema mère,
E11 me mettant au jour, moidébile, éphémère
Quatre mois se trouva sous la faulx de la mort
Comme au jour du naufrage, une ame courageuse
Du navire entr'ouvert poussant la barque heureuse
Qui porte les sauvés, se résigne son sort.
C'est ici que ma mère, active sentinelle,
Ange qui revêtait la forme maternelle
Sur mon berceau veillait ma sécurité,
Me contemplait long-temps, puis d'une bouche
Déposait doucemtnt sur ma joue endormie, amie
Un baiser qui disait: Oh! tu m'as tant coûté!
Que, conduisant mes pas dans cette obsure route
Où si souvent plus tard on rencontre le doute,
Elle me nourrissait de prière et de foi
Qu'elle-même instruisant mes premières années,
Me montrait de bonheur les vertus couronnées,
Pour les vices affreux m'inspirait de l'effroi.
Ici quand revenait la printanière haleine,
Que j'aimais le gazon qui verdissait peine!
Comme le papillon me lassait au jardin!
Comme mon père alors, mais sans se faire entendre.
Sous les acacias savait bien me surprendre
Livrant avec mon frère un combat enfantin