sir que les questions portent sur des objets
d'une grande utilité pour le pays. La 4* ques
tion es t:
4° célébrer, dans une pièce de deux cents
vers au moins, le courage des Nerviens dans
la luttequ'ilsont soutenue contre les Romains.
Le prix de chacune de ces questions sera
une médaille d'or, de la valeur de 100 fr.
Afin d'encourager les recherches histori
ques, La Société décernera en outre annu
ellement une médaille en or, de même valeurs
au meilleur mémoire ou écrit, sur un point
quelconque de l'histoire ou des antiquités
du Hainaut.
«- Tous les jours, l'esprit de. nationalité
fait de nouveaux progrès en Belgique. Les
savans, les littérateurs, les archivistes et les
artistes, sont presque tous stimulés dans leurs
études par une émulation qui tend pour ainsi
dire au même but. A bien considérer ces no
bles efforts, on dirait qu'on va prononcer en
dernier ressort l'arrêt équitable, trop long
temps différé et qui doit déterminer jamais
les droits acquis une juste illustration. Peu
de mois se passent, sans qu'il y ail dans ce
pays de nouvelles productions; et ce, dans
tous les genres. En ce moment un jeune ar
tiste, M. Félix de Vigne, peintre, publie un
ouvrage très-remarquable, celui des Costu
mes du moyen-âge. Celte production fera
époque dans les arts et honorera l'auteur et
la Belgique. Déjà cet intelligent artiste a réuni
plus de i,5oo costumes différées, et le texte
de l'ouvrage contiendra une explication dé
taillée et vraie des lieux et du temps. Le zèle
et la persévérance avec lesquels cet artiste se
dévoue lit s travaux aussi pénibles que dis
pendieux, lui font le plus grand honneur.
Aussi, ne doute-t-on pas que ses contempo
rains sauiout eucourager une publication,
dont l'utilité ne saurait être assez appiéciée.
- La publication de l'arrêté relatif aux
croix de fer éprouve quelques retards, parce
que les nominations doiveut être motivées
elles seront réunies en un volume qui De
paraîtra pas avant le ao. Oo imprime égale
ment ces nomminations au Bulletin Officiel.
- La cour de cassation vient de rejeter le
pourvoi du nommé Rocb-Louis Floré re
ceveur des contributions directes des doua
nes et accises domicilié Wcstoutre con
damné par les assises de la Flandre occiden
tale, en date du 8 février dernier la peine
des travaux forcés perpétuité, l'exposi
tion, la flétrissure, pour s'être rendu cou
pable d'avoir, dans la nuit du 4 au 5 novemb.
(834, en sa demeure Westoutrevolon
tairement porté de violens coups de sabre
François - Juvénal Huygebaert, fermier
Dranoutre par suite desquels celui-ci est
mort la même nuit.
Bruxelles16 avril.
MM. les gouverneurs des provinces
viennent d'inviter MM. les bourgmestres de
leur adresser un état indiquant: t° les ta
bleaux statues et bas reliefs remarquables
que possèdent les églises les villes et les
établissemens publics de leur commune 3°
les noms de leurs auteurs 3° les sujets qu'ils
représentent. En outre de leur donner, au
tant que possible, les renseignemens concer
nant les collections particulières d'objets d'art
de ce genre et les ouvrages les plus intéres-
sans qu'ils contiennent.
- Au milieu des renseignemens qui dé
couleront de l'enquête sur l'industrie coton-
nière il nous paraît important de signaler
les achats de cotons eD laine qui se font
Anvers depuis quelque temps: le 15 encore,
il en a été vendu 1,000 balles.
- Deux nouvelles chambres de commerce,
celle d'Anvers et de Tournaiviennent de
se prononcer contre de nouvelles mesures
prohibitives ou reslriciivesà l'inportation des
cotons étrangers.
- La démolition des magasins poudre de
la porte de Ninove,a Bruxelles est commen
cée; une partie de la toiture est déjà enlevée.
- Ou vient d'élever sur I'uu des quais du
canal de Charleroientre la porte du Riva^o
et celle de Flandre, une grue en fer, destinée
servir au déchargement des bateaux.
- On vient de placer devant les portes de
Ninove, de Flandre et du Rivage, des can
délabres en fonte qui seront surmontés de
laDlernes éclairées en gaz.
- Les travaux relatifs aux divers ebaoge-
roens que l'on doit faire au Théâtre royal
du Parccommenceront immédiatement après
les fêtes de Pâques.
- Le jour du baptême du jeune prince
royal D'est pas encore définitivement fixé
mais il aura lieu vers la fin de ce mois.
- Le sultan a ordonné que pendant un
mois, la cour ne porterait pas d'armes, en
signe de douleur, par suite de la mort de
l'empereur d'Autriche: cette mesure équi
vaut un deuil.
ANNONCES.
EXPOSITION DES PRODUITS DE L'IN
DUSTRIE NATIONALE.
Les Bourgmestre etÊchevins delà ville d'Ypres,
Informent les habitans que par arrêté royal
du 3o juillet, i854, le Roi a statué qu'une exposi
tion de produits de l'industrie nationale aurait
lieu Bruxelles
Qu'un arrêté du 7 janvier dernier fixe l'ou
verture de cette exposition au i5 du mois de sep
tembre prochain
Que ies prix consisteront en médailles d'or»
d'argent et de bronze qui seront distribués solen
nellement la clôture de l'exposition;
Qu'indépendamment des récompenses ci-dessus
mentionnées et des acquisitions qui pourront être
faites par voie de souscription particulière, le
gouvernement se réserve la faculté d'acquérir des
objets qui se recommanderont par leur perfection;
Que du i*r mai au 1" juillet, il sera ouvert au
secrétariat de la régence, l'hôtel dé ville, un
registre pour l'inscription des objets présentés par
Puis enfant avec nous aux jeux de la jeunesse
Lui-même il exerçait notre naissante adresse,
Applaudissant tout bas nos premiers progrès
Parfois même il feignait (bienveillante malice)
De se laisser par nous surpasser dans la lice,
Et,prétendus vainqueurs, nous vantions nossuccèsl
Et c'est encore ici, qu'un soir la veillée
Ma mère, pour tenir ma paupière éveillée,
Me couchant mollement sur son lit de genoux,
Me conta de Joseph l'histoire attendrissante;
El je ne dormis pas et mon ame innocente
Ne put comprendre encor des frères si jaloux 1
Mais lorsque j'entendis la touchante aventure
Du jeune Benjaminaine candide et pure
D'un long^ voile de pleurs mon œil fut obscurci;
Et le cœur palpitant d'une crainte sincère
Je me réfbgiai sur le sein de ma mère;
Car j'étais le plus jeune en ma famille aussij
Et nia mère, riant de mes folles alarmes
Approuvait en son cœur ces bienveillantes larmes
Que je versaisenfantsur un si dur destin
Et depuis, dans sa main tenant ma main serrée,
Elle me rappella parfois cette soirée
Et me nomma toujours son petit Benjamin 1
IV.
Mais hélas' aujourd'hui qui pourrait te connaître,
Demeure révérée, toi qui m'as vu naître
Pourquoi vais-jemoins vite en m'approcbantdetoi?
Pourquoi donc mon regard que ranimait ta vue,
Se baisse-t-il soudain pour t'avoîi' aperçue?
Pourquoi donc ton aspect cause-t-il de l'effroi
C'est que la mort jalouse de sa toute puissance
A visité ces lieux qu'habitait l'espérance,
Pour disperser au loin ma famille en lambeaux;
C'est qu'au lieu de ce toit si peuplé, si paisible,
Elle montre mes yeux d'une main inflexible,
Une famille encor mais celle des tombeaux!
C'est que tu n'es plus là pour me voir et m'entendre,
C'est que je ne sais plus, mère indulgente et tendre,
A quel cœur m'adresser pour découvrir mon cœur,
Ni verséqui me tourner aans mes jours de détresse
Qui pourrait, comme toi, consoler ma tristesse.
Comme toi, qui pourrait sourire mon bonheur
C'est que tu n'es plus là, toi que ma confiance
Eût choisi pour guider mon inexpérience
Père qui m'aimais tant, qui m'eus pu rendreheu-
Ni vous, frères chéris, qu'une amitié fidèle reux!
Unissait tendrement d'une chaîne si belle,
Qu'on s'écriait: Voyez comme ils s'aiment entr'eux;..
N'importe, je viendrai vous voir,lieux que j'honorel
Comme en un temple antique, où l'on respire encore
L'encens adorateur des autels abattus,
Sous ce toittemple aussi pour une ame pieuse
Je viendrai aussi respire une foi courageuse,
Des sentimens d'honneur et l'amour des vertus
Et mon ame un instant ce monde ravie
Viendra faire en ces murs ses haltes de la vie,
Repeuplant le passé vivant de souvenir;
Et là vous évoquantombres de ces ruines,
Qui maintenant nagez dans les splendeurs divines,
Nous parlerons du ciel, ce commun avenir!
Journal des Flandres.