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JOURNAL DE LA FLANDRE OCCIDENTALE
(N° 1743.)
SAMEDI, a MAI, i835.
fJfcVIU"* Annde.
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OUVERTURE DES PORTES
Dl LA VILLE.
Du j* au 3i mai, 4 heures.
FERMETURE DES PORTES
Dl LA VILLE.
Du iT au i5 mai8 ip. heures.
BELGIQUE.
la es, x mai.
83- La chambre des représentons s'est réunie
le 28. La séance a été ouverte 1 heure et demie.
61 membres étaient présens. Le projet de l'orga
nisation communale, modifié par le sénata été
renvoyé l'examen de* sections. La chambre a en
tendu ensuite le rapport des pétitions.
L'ÉTUDIANT DE POPERINGUE.
L'étudiant de Poperinguc est un homme unique
dans son espèce. Malheureusement il ne parait que
deux fois par an sur l'horizon: a Pâques cl en
Septembre. L'étudiant de Poperingue a ordinaire
ment trente ans; il déprise une éducation préma
turée, comme préjudiciable au développement des
inte1ligenaes;il est encore indécis sur l'état auquel
il se desline, il ne conriait pas précisément sa vo
cation cependant il se sent une haute mission.
L'étudiant de Poperingue est peu friand, il lui
chaut plus de la quantité que de la qualité des
mets: tous les vins lui sont indifférons si dans
«es tournées de piéton dix lieues par jouril
heurte toutes les caves des curésc est pur nié-
garde. Durant le dîner il tousse, rote et gromelle:
parfois celui qui par malheur est assis au coté
opposé de la table tout-à-coup le visage rem-
Eli des viandes demi mâchées qu'un Violent
ocquet ou un gros rire lui poussent hors de la
bouche. Après le diner, il fume s'endort en ronfle
étendu sur le seuil de la porte, la manière anli»
que: Son véritable bonheur est dans une tabagie,
parmi quelques pots de bière il puisse formuler
certains mots que personne ne comprend, et se
faire admirer des vieux paysans ou bien enton«
ner d'une voix formidable le célèbre cantique:
Valete Studio etc., Maudit travail, douce paresse,
etc. Dans toute aatre société il est morne et rébar
batif ce qu'il attribue au sérieux de ses études.
Sur les grandes routes, vous le rencontrez avec
un livre, pour ne perdre aucun temps: pourtant
il ne s'applique qu'au latin. Le grec lui parait
un langue barbare, le flamand n'est pas digne
non plus d'être cultivé: en français, il y a trop
de méchans livres. Quant aux langues savantes,
l'arabe par exemple et le hanscrit, il ne se doute
pas même de leur existence. J'ai vu des étudians
de Poperingue qui ne savaient en quelle langue
écrire une lettre a leurs parens et qui Unissaient
par ne pas écrire ou par leur écrire en latin. De
là vient que tous les paysans du Furnambaéht
savent quelques mots latins par cœur.
Une des meilleurs qualités du savant Poperin—
gien c'est qu'il est sans faste dans son accoutre
ment. Il est en général vêtu de noir de pied en
cap. S'il est jeuneil porte la casaque de son père
qui lui bat les talons; est-il déjà avancé en âgé,
il est affublé encore de l'habit qu'il eut en cadeau
de son parrain quand il fit sa première commu
nion, et qui lui laisse les bras découvert jus
qu'au coude. Son pantalon lui descend jusqu'au mol- après avoir fait d'excellentes humanités, àva'*
lot. Il est coiffé d'un énorme chapeau luisant de passé les examens en droit l'université de Gand»
graissetantôt malignement braqué sur l'oreille et était entré plus tard au séminaire, se trouve
gauche, tantôt négligemment poussé en arrière, depuis quelques jours au noviciat des Carmes dé-
Sa cravate flotte au gré des vents. 11 marche non- chaussés en cette ville. De fortes éludes philoso-
chalammcnt avec un vieux parapluie sous le bras, phiques ont inspiré M. Declerck l'amour de la
solitude et le dégoût du monde: l'étendue de ses
connaissances ne pourra que faire honnneur au
monastère dû il vient de se retirer. A l'université
il était l'un des amis de M. Dedccker qui lest
apparu depuis peu avec tant d'éclat sur l'horizon
littéraire.
Voici ce qu'on rapporte relativement l'ar
restation de l'avocat Briché d'Audenacrdepour
faux en écriture: Un habitant de la campagne
s'étant adressé cet avocat pour lui emprunter
11. 200 celui-lui donna cette somme en lui fai
sait signer un papier en blanc, sous prétexte qu'il
n'avait pas le temps d'écrire la reconnaissance
l'avocat, abusant de la confiance de cet homme,
rédigea un acte de vente en sa faveur d'une prè—
propriété appartenant l'emprunteur, qui dé
nonça la fraude, et l'avocat fut mis en prison.
et lit toutes les enseignes.
A l'église ilplonge jusqu'au poignet la main
dans le bénitier, fena avec violence la foule inof
fensive, saisit une chaise et l'enlève pas dessus la
téte des assistans qui tremblent du péril qui les
menace; puis il se jette sur un prie-dieu, en
casse le banc et tire de sa poche un énorme livre
de prières fermoirs de cuivre, couvert de crasse
et imprimé en caractères rouges. Les livres en
caractères rouges ont beaucoup de vogue parmi
les humanistes. Bientôt le battement de ses mâ
choires agitées répand la distraction parmi les
fidèles, qui s'éloignent, et finissent par s'enfuir.
L'étudiant du genre que nons venons dq'csuis-
ser a aussi ses opinions politiques: il est patriote,
voire même républicain. Sa profession de foi com
mence par un coup de poing dirigé Sur le milieu
d'une table. Mais arrêtons nous ici, et avant de
décrire en entier le caractère srt le» mœurs de cet
être extraordinaire, laissons au lecteur le temps Pal' circulaire du 22 avril; RI. le gOUV. de
de vérifier d'abord ce que nous ço avons dit déjà, Bral>. rappelle les dispositions de l'art. 4?1
il n'en sera que plus porté ajouter foi aux récits (Ju coc|e pénal qui punissent d'une amende
merveilleux qile Mus en ferons par la suite. Ad- a' - c -
jonrd'hui c'est le moment propice, l'occasion des cinq francs. ceux qu, auront laisse
vacances de Pâques, il circule encore dans nds ai,s 'es rue!»» chemins, places, lieux publics
tues, au plus singulier individu que vons rencon- 011 dans les champs, des coulres de charrues,
trerez, dites voilà mon homme. Car malgré qu'il pinces, barres, barreaux ou aulres machines,
ait perdu quelque chose de son originalité primi- jnstrumens ou armes, dont puissent abuser les
t.ve depuis la réérgani.ation du colléee, il lui en vojeurs el autres maffaileUrs.
reste tout de même suffisamment poùrle reconnaî- r r -
tre une première vue. Conformément a I article 5 de la loi du
t.. s t6 février, i833, M. le ministre des finances
Les campagnards qui panmprodence avaient
cassé une jambe au gendarme Lamellin dans une a déposé Sur le bureau de la chambre des re-
rixe, ont été traduits en policé correctionnelle la présentans (séance du a5 mars), le compte
brillàiUe défense que M» Vandaele leurafait donne Spécial de la négociation des bons du trésor
l'espoir qu'ils éh seront quittes pour quelques pendant l'elercice de l834-
enatîèremcnrnde' arge C'est par erreur que nous avons compris
fT la femme Backelmans au nombre des individus
Un propriétaire ne sachant comment sedéba- reDVOyés devant le tribunal correctionnel. Ce
rasser de son locataire en retard de paver, s'est -i i
avisé avant-hier d'ôter les portes et les fenêtres tr,punal a déclaré qu il D y avait pas lieu a
de la maison. Le locataire n'a pas encore déguerpi, Suivre contredite ni contre cinq autres impli-
et contenu rester en plein air. qués. La femme Backelmans a été rendue, le
Deux sergens hollandais ont déserté de la 7* 27 la liberté,
division militaire en garnison Grave, et sont - Le général Nicllon vient de se marier
arrivés ici' pour être incorporés dans la légion
étrangère. Ils rapportent que le mécontentement
le plus prononcé règrte dans les provinces de la
Gueldrc et du Brabant septentrional, et que la
présence séiile de forces militaires considérables nées au Cirque ol^
les retient sous le joug du gouvernement ncerlan- doit cesser dans q
dais. Ces rapports méritent confirmation. avait pris
Paris
- M. Gautier qui
troupe, prenait par
M. Pharazyn médecin dans l'armée Rég
Lanciers J, a donné sa démission. Il »'étabbra^x,.r
Poperingae ott fpres. tf V- ti
Le fils de M. le notaire Declerck Alojt, qui iTjfljfjJj
partie de sa
Hâtions dou-
rTourtiiairc;
'arrangement
ces messieurs. Il va se
Bruges, avec sa troupe, composée
5 habiles el dè ctëvviîs vraiment ex-
lires, pour donner pendant tout le