JOURNAL DE LA FLANDRE OCCIDENTALE.
MERCREDI, 27 MAI, i835.
XVIIR» Année.
Sut
N° 1750.
xv»,
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OUVERTURE DES PORTES
dl la villi.
Vu 1* au 5i mai, 4 heures.
FERMETURE DES PORTES
bu la tilli.
Du 16 au 3i mai9 heures
j>t?éiiwitï
&edi
Mai. - 24» io83. - Mort du pape Grégoire VII
Hildebrand.Ce fut celui de toutes les papes
quiavant Boniface VIIIporta au plus haut
degré Us prétention pontificales25, i5io.
Mort du cardinal d'Amboisearchevêque de
Rouenet premier ministre de Louis XII.
26 553. - Narsès, général des armées de l'em
pereur d'Orient, défit et tua, dans une bataille,
Totila, roi des Ostrogoths. Par cette victoire
il mit fin la domination des Goths, en Italie.
ElU avait commencé l'an 4y et duré 60 ans
sous tes rois Théodoricla reine Amalazonte
ThéodatVitigès et Totila.) - 1524. - BelU dé
pose de Crémone, par un officier français
d'Her bouville.- 1548. Henri IIroi de
France, prend le titre de «Majesté.» Aupa
ravanton traitait Us rois de France, d'Ex
cellence b ou de a Monsieur Roi.»- ,755.
Supplice de Mandrin Louis.Trahi comme
Samson par sa maîtresse!- 27, 1705. - Pierre-
U-Grandczar de Russie, pose les premiers
fondemens de la ville de Pétersbourg. - 1564. -
Mort de Calvin (Jean. - Né. en i5oq,
Noyon.)
BELGIQUE.
Tires, 27 mai.
2)9 TIR lï IL»
Dès le premier moment où la conception de
ce procès gigantesque dont le terrible drame at
tire les regards de l'Europe inquiète et attentive,
fut rendue publique, il n'y eut qu'une voix de la
presse indépendante repousser l'idée d'une pa
reille monstruosité. Des hommes profondsdes
hommes que la hauteur des vues, l'étendue des
connaissanceset les trésors d'une expérience lon
gue mettaient au dessus du reproche du manque
le lumières ou de prévoyance, professèrent l'in
crédulité la plus complette sur l'exécution des
projets du ministère, ils le rangèrent après mûre
réflexion avec persévérance et même avqc une
espèce d'opiniâtreté parmi les choses impossibles
et le qualifièrent d'utopie. Plus tard, quand le
rejet de l'amnistie, la demande des crédits au
budget et des préparatifs immenses eurent an
noncé a la brance une résolution arrêté de tenter
les extrêmes d'engager sans regarder en arrière
la lutte du pouvoir contre un parti vaincu d'ex
terminer une opinion comme on extermine un
homme, les plus sages reculèrent d'épouvante, et
pâlirent a la fois devant la vengeance épouvanta
ble qui allait être consommée, et devant l'abyme
au bord duquel devait être remise en question
la tranquillité d'un royaume. Néanmoins la doc
trine a bravé le péril des circonstances, le scandale
d'une procédure marchant sous l'influence de
l'animsité des partisle voeu constamment ex
primé de la grande majorité des bpns citoyens, et
aujourd'hui forte de la soumission de vingt trois
accusés qui se laissent conduire au banc en si
lence; enflée d'avoir fait descendre dans l'arène de
vant elle la plus haute magistrature du pays, or
gueilleuse d'avoir dégradé la garde nationale jus
qu'aux fonctions de la geôle, elle étale sans
ménagement son terrorisme triomphateur: Le
droit de défense est impitoyablement sacrifié, les
barreaux des cours royales sont réduits au silence,
les défenseurs les plus intrépides qui n'ont pas
voulu courber tranquillement la tête sont traînés
la barre des accusés, les membres de la députa-
tion nationale sont enlevés a leurs sièges il
n'est aucun membre du corps entier de l'état qui
ne ressente les coup de la doctrine délirante. Il
faut que ces victimes ne lui échappent pas
quoi qu'il arrive. Quç faut-il en conclure cepen
dant? Que les doctrinaires sont en possession d'une
somme plus grande de lumière, de pénétration,
de sentiment de dignité et de justice que tous les
hommes ensemble qui ont improuvé leur con
duite? Nous ne le pensons pas de la part d'un
gouvernement qui n'a su ni maintenir l'attitude
imposante qui convient un grand-peuple l'é
gard des puissances étrangères, ni garder la foi
donnée la Pologne malheureuse. Disons plutôt
que la violence corrompt Je pouvoiret que plus
il use les ressorts de son action plus il est près
de tomber.
Un boulanger Goddewaertsvelde, étant
occupé auprès du four, a tout-à-coup saisi un
pistolet chargé et s'est brûlé la cervelle. On at
tribue ce suicide l'infidélité d'une femme qu'il
courtisait.
La Régence vendra prochainement plusieurs
parcelles de terrain au Zaelhof, sous la condition
d'y bâtir. Cette place pourra devenir ainsi avec
le temps une promenade fréquentée.
Avant-hier ont eu lieu les funérailles de Mm«
Mandelier, décédée l'âge de 98 ans. Cette dame
a conservé jusqu'au dernier moment l'usage de
toutes ses facultés.
Un habitant de la ville de Bruges s'est pendu
dans son grenier. Il parait que c'est la jalousie qui
l'a porté cet acte de désespoir.
Une jeune fille étant tombée l'eau entre les
écluses de la porte de Darame Bruges, un ma
telot, sans songer au péril auquel il s'exposait,
eut le sublime courage de se précipiter au milieu
des flots. Ce ne fut qu'avec infiniment de peines
que ceux qui étaient accourus au secours parvin
rent retirer la jeune étourdie et son sauveur.
Une pareille action n'a pas besoin de commentaire.
La ville de Courtrai, que la justice humaine
semble avoir, choisie pour être le théâtre de sa
vengeance, a de nouveau vu la guillotine s'ériger
menaçante et terrible sur une de ses places pu
bliques. Le 23 de ce mois huit heures du matin
Ha main du bourreau a fait tomber sous la hache
la tête d'un|homme que d'autres hommes avaient:
jugé indigne de vivre. Cette fois-cion ne sait
trop pourquoi, les préparatifs de cette sanglante
exécution ont été enveloppés du plus profond
mystère. Dans la nuit du 22 au 23 le condamné a été
extrait de la prison de Bruges et dirigé sur Cour
trai où il a été sacrifié sur l'autel effrayant de
l'implacable justice, sans qu'avant l'exécution il
en eût transpiré quelque chose soit Bruges, soit
Courtrai. Les habitans de cette dernière ville
doivent avoir été terrifiés, lorsqu'au moment de
leur réveil leurs regards ont rencontré l'instru
ment de la vindicte publique, sorti pour ainsi
dire des entrailles de la terre. Du restele mal
heureux qui vient d'être décapité s'était rendu
coupable d'un des crimes les plus atroces dont il
soit fait mention dans les annales des cours d'as
sises.
Le nommé Charles Couvelaereque le jury
de la Elandre occidentale avait déclaré coupable
de meurtre commis sur la personne de Jeanne
Tracoen vient d'être attaché au carcan sur la
place publique de Bruges, où il a été exposé,
durant une heure, aux regards du public. Cou-
velaere avait été condamné mort pareeque le
meurtre dont il s'était souillé avait été accom
pagné de vol mais sa peine a été commuée en
celle des travaux forcés perpétuité avec exposi
tion publique, en considération de sa conduite
antérieure, qui avait été l'abri de tout reproche
jusqu'au jour fatal où l'appât de l'or l'avait
poussé au crime. Son complice, Louis Agron
qui n'a été arrêté que sur la dénonciation de
Couvelaere lequel a toujours soutenu qu'Agron
l'avait provoqué au crime, a également éprouvé
les bienfaits ae la clémence royale; une perpé
tuelle séquestration de la société sans exposition
a été substituée la peine capitale qui avait été
prononcée contre lui. Cette grande indulgence
envers Louis Agron, qui avait refusé ds solliciter
sa grâce doit probablement être attribuée l'in
certitude qui a plané sur toute cette affaire,
incertitude que les nombreux témoins appelés
par le ministère public et la plus scrupuleuse
investigation de la cour n'ont pu totalement
écarter.
Nous venons d'apprendre que la troupe de
MM. Gautier et Liebhard que nous attendions la
semaine passée en cette ville a été obligée de se
rendre aux sollicitations des habitans de Bruges
pour y prolonger leur séjour jusque cette semaine.
Notre correspondant nous informe que jamais
cette ville n'a vu représenter la scène de la vie
d'un soldat avec plus d'aplomb et de précision
que par M. Gautier il nous donne aussi le détail
de la scène de la jardinièreexécuté par ma
dame Gautier avec une grâce et un talent qui
surpassent toutes les écuj^esqui£é sont rendues
jusqu'à présent dans l^ur séj^mr. IVcst espérer
If pnhUe d'Ypre»'ep^ouragera lé paient et les
ces infti|iç)àrs 'pouç Rendre leur
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