- On annonce la repose du Journal de l'Emancipation intellectuelle 3 par M. Ja- cotot. Le premier cahier paraîtra dès qu'il y aura un nombre d'abonnés suffisant. FRANCE. Paris 3 3i mai. On donne comme arrêté le mariage du comte de Syracuse avec la princesse Clémen tine, troisième fille de Louis-Philippe. Ôq dit qu'une des causes déterminantes de ce mariage, c'est que les Siciliens désirent de puis long-temps la séparation du royàUme de Naples sous un roi de la même dynastie, et que cette séparation paraît devoir s'opérer en faveur du comte de Syracuse, ce qui place rait la princesse Clémentinecomme sa sœur Louise, sur uu trône nouveau. Messager. - La questure de la chambre des députés a refusé, le 37, de renouveler les cartes des journaux, littéraires. Le même refus a été fait aussi an correspondant du Temps. [Times.) - Le Journal de Paris (27) publie une lettre daus laquelle M. Gisquet annonce qu'il vient d'attaquer le National ta diffamation pour un article inséré dans ce journal du ?5 de ce mois, au sujet des désordres de la Porte-Saint- Martin. - Le National était traduit, le 28, devant la cour d'assises dans la personne de M. Rouen, l'un de ses gérans, au sujet d'un ar ticle relatif au traité de a5 millions avec les États-Unis. M. Partarrieu-Lafosse a soutenu la prévention. Le prévenu a été acquitté. - Le 27, 1,25a francs ont été versés dans les bureaux du Réformateur pour contribuer au paiement de l'amende de 10,000 francs laquelle son gérant a été condamné par la chambre des députés. - M. E. Martinault, l'un des conseils dans le procès des inculpés d'avril, a été arrêté lundi a5 du courant, par suite d'un mandat d'amener lancé par M. Gisquet. Il est accuse de s'être occupé d'intrigues politiques contre la sûreté de l'état, et d'excitation la révolte. - On lit dans le Censeur de Lyondu 24 mai k Nous apprenons qne de nombreux témoins décharge Ont été cités encore aujourd'hui. A Lyon on en porte le nombre 60. v - M. de Lamartine est arrivé Paris le a4» et a repris ses fonctions la chambre. - Par dépèche télégraphique l'escadre de Toulon a reçu l'ordre de partir pour le Le vant. [Toulonnais.) - On lit dans le Journal des Débats (28}: Il paraît certain que le gouvernement a reçu du cabinet de Madrid une demande for melle d'intervention. Le conseil des ministre s'est réuui ce soir aux Tuileries. - L'Espagne ne s'est pas adressée la France seule, mais en même temps l'Angle terre et au Portugal. Le courrier qui a remis M. de Broglie les dépêches du Cabinet dé Madrid ne s'est arrêté que deux heures Paris et a continué sa route pour Londres. Le soir même, M. le ministre des affaires v i 1jir,(irû{iy,.ï y po v lilif v étrangères a expedte un courrier a M. je gé néral Sébastiani notre ambassadeur en Angle terre: Le gouvernement français, d'après les sti pulations mêmes du traité, ne peut dans cette grave affaire, prendre de décision que de concert avec le cabinet de S'-James. La réso lution du gouvernement anglais ne peut pas encore être arrivé Paris, par conséquent il est impossible de préciser ce qui sera fait en réponse aux demandes de l'Espagne. - Le Moniteur n'a pas paru le 29 mai cause de l'Ascension. - L'intervention d'une armée française en Espagne estdit-on maintenant résolue malgré la vive opposition que cette mesure a trouvée dans le conseil des ministres. La nou velle de cette déterminationqui amène la retraite de M. Humann et qui décidera peut- ètre même nne organisation du cabinet, a produit une vive sensation la bourse et causé une baisse assez considérable. Le bruit de la retraite de M. Humann a pris plus de consis tance. On désigne M. Duchàtel comme de vant le remplacer au ministère des finances, et M. Dùvergier de Hauranne comme le suc- cesseur de M, Duchàtel au ministère du com merce. - Il est faux que les puissances du Nord aient adressé des protestations au cabinet français, propos de sa prochaine interven tion en Espagne. De la part de la France, les affairés ont été conduites de manière que ces protestations, si elles venaient, seraient vaines, et que, d'ailleurs, elles ne pourraient partir que des puissances tellement éloignées et tel lement en-dehors du mouvement politique des états occidentauxqu'on pourrait passer ou tre, sans crainte qu'il en résultât aucune com plication. Correspondance - On lit dans lè Journal des Débats L'intervention que nous demande l'Es pagne veut donc dire qu'il y aura derrière nous, au midi, un gouvernement constitu tionnel et non une guerre civile permanente; un état tranquille et assuré, et non un état quidans les chances d'une guerre générale, peut d'un coup passer d'un régime l'autre, et d'ami devenir ennemi l'intervention veut dire l'Europe occidentale est plus que jamais décidée faire corpset ne point laisser de lacune où puissent se placer des institutions et des forces opposées. - Le général Bertrand Antoine-Joseph) vient de mourir sa terre de Bertrand le 18 dé ce mois. - On nous écrit de Toulonle 21 mai: L'escadre commandée par M. le contre- amiral Massieu de Clairvalet composée des vaisseaux le Suffrencapitaine Charmasson, ponant le pavillon de l'amiral le Nestor cap. Gautier le Tritoncap. Baudin, et de la frégate du troisième rang la Bellonecap. Graeb, devait mettre la voile aujourd'hui et faire roule par la Grèce; mais les vents d'est l'ont retenue; il est trèà-probable qu'elle appareillera demain. M. le duc d'Orléans doit s'embarquer sur le Duquesne, qui le transportera d'abord eu Corse, puis Palerme et ensuite Naples, d'où le prince se rendra Algeravant de faire son retour Toulon. Il paraît qu'il est attendu pour le 10 ou le i5 de juin; quelques dispositions particulières vont être prises bord du Duquesne pour le recevoir. - On écrit de Baïonne, le 24 mai Le général Valdèz a reçu des pleins-pou voirs pour assembler tous les officiers supé rieurs et demander leur avis sur les trois points suivans i° Peut-on occuper militairement les pro vinces insurgées? 20 Est-il possible, au besoin, de les saccager complètement, en d'en ex pulser les babitans? L'intervention des puis sances est-elle urgente, et tant qu'elle se bornerait ne jeter des troupes que dans les places fortes? La dernière seule a été reconnue praticable, et toutes les voix, sauf deuxy ont adhéré. On a dit qu'occuper militairement les quatre provinces nécessiterait l'envoi de 40,000 Es pagnols que l'état des autres provinces ne le permettait pas; que mettre lesdites pro vinces feu et sang était un acte de cruauté que l'Europe réprouverait; enfin que l'inter vention armée de la France et de l'Angleterre était ce qu'il y avait de plus prudent et de plus sage, dût l'orgueil national en souffrir. Les deux opposans sont des officiers de ca valerie. - Voici d'après les journaux de Madrid le nombre et les distributions des forces de doa Carlos Dans la province de Navarre 10 batail lons d'infanterie légère, 8 de guides, 3 de Castille, un régiment de lanciers fort de 5oo chevaux, 8 officiers d'artillerie, 100 artilleurs, 2 mortiers, 1 obus, 7 canons. Dans la pro vince de Biscaye: 9 bataillons d'infanterie, r escadron de lanciers. Daùs la province d'Ala- va,6 bataillons d'infanterie, i5o guides, 1 escadron de lanciers. Dans la province de Guipuzcoa: 3 bataillons d'infanterie et une compagnie de guides. ANGLETERRE. Londres5i mai. Oo avait donné comme certain que le gé néral Cordova était arrivé Londres pour presser le gouvernement d'intervenir; mais maintenant cette circonstance est niée par ceux-là mêmes qui devaient être le mieux instruits. Morning- Hérald. - On a reçu Londres la nouvelle de l'as- sinat, le 15 février, 18 lieues de Cordova, du général Quiroga, président de la province

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Le Propagateur (1818-1871) | 1835 | | pagina 3