auxquelles auraient pu donner lieu les saisies
prémeulioouées.
- Pendant tout le cours des débats comme
devant le juge d'instruction, Eloi Nicaise,
condamné la peine de mort du chef d'assas
sinat commis sur un jeune enfant de i4 ans,
et dont la peine a été commuée en celle des
travaux perpétuité, qui avait constamment
nié être l'auteur de ce crime, vient de l'avouer
plusieurs détenus de la prison des Petits-
Carmes, où il est encore en ce moment.
- Hier, peu après-midi, l'un des voyageurs,
venant de Malines par le chemin de fer est
mort subitement sur un des wagons. La loco
motive s'est arrêtée. Un prêtre, qui se trou
vait dans l'un des wagons, a administré les
derniers secours au mourant.
- Malines étant en quelque sorte devenu
uu faubourg de Bruxelles, ou trouve au bu
reau du cheuriu de fer, Malines, l'affiche du
spectacle.
- M. Charles Nodier a visité la bibliothè
que de Bourgogne, les archives du royaume,
et les collections scientifiques que renferme
notre copitale. Le voyage de cet écrivain pa
raît u'avoir d'autres motifs, que le besoin de
se distraire, et le désir de connaître la Belgi
que on croit qu'il parcourra successivement
nos principoles villes. Le magasin de notre
fameux bouquiniste Verbeysl, qui n'a pas de
rival même Paris, a reçu aussi la vitite de
M. Nodier, dont la bibliographie a toujours
été la passion dominaute.
- C'est le 11 juin courant midiqu'un
nombre assez considérable de jeunes taureanx,
vaches et génisses choisisde l'espèce re
nommée du Birckenfeldachetés par ordre
du gouvernement, seront vendus publique
ment Tervuren, sous la condition d'être
conservés dans le royaume par les acquéreurs.
Plusieurs journaux publient la lettre suivante,
que M. Gcndebicn vient d'adresser aux électeurs
du district de Mons
Bruxelles, le 3 juin, i835.
Mes cbers concitoyens, le 17 avril dernier, je
je renonçai une réélection je croyais que l'ex
cès du mal pouvait seul amener un remède: l'es
prit public s'est ranimé depuis. J'espère que les
vrais amis de la patrie trouveront un remède aux
maux qui la menacentsans passer par la triste
épreuve de l'excès du mal.
J'ai mûrement réfléchi sur ce qui se passe au
tour de nous et chez nous} je cède aux cris de ma
conscience: elle m'impose le devoir de ne pas
quitter volontairement le poste honorable que
vous m'avec confié trois fois.
Si vous croyez que je puis rendre quelquer ser
vices notre pays, h votre provincehonorez—
moi, une quatrième fois, de vos suffrages: j'ac
cepterai sans hésiterl'honorable mission de
vous représenter.
Etranger tous les partis, toutes les coteries,
inaccessible aux influences, de quelque part qu'elle
viennent -, j'aurai toujours, pour guide, ma cons
cience: pour but de mes travaux, l'honneur la
liberté, le bonheur de mon pays.
Veuillez agréer l'assurance de mon dévouement.
Al. Gxmdxiieh.
il)
ACTES DU GOUVERNEMENT
(Extrait du Moniteur, du 3 juin.)
Par arrêté du 3o mai, i835, le sieur Désiré
Lanszweert est nommé lieutenant-colonel de la
garde civique d'Ostende Flandre occidentale en
remplacement du sieur Deknuydt-de firouwer
démissionnaire.
FRANCE.
Paris, 3 juin.
Le 3o mai, lord Granville a été reçu par
le roi, eo première audience solennelle, depuis
son retour Pariscomme ambassadeur
d'Angleterre.
-Le Journal des Débatsdu 3o mai,
contient un nouvel article assez long sur l'in-
lerveulion en Espagne.
- On lit dans le Rénovateur
On s'entretient beaucoup dans le monde
politique d'un mémoire de M. de ïalleyrand
contre l'intervention main-armée dans les
affaires d'Espagne. On assure que cette pièce
diplomatique, conforme aux idées personnelles
de Louis-Philippe sur la question est remar
quable par une grande lucidité. Le vieux
diplomate rappelle son opposition l'inter
vention de 1609 et ses tristes prédictions jus
tifiées par l'événement; il fait voir que l'in
tervention de 1823, bien qu'elle fût appelée
par les vœux de la grande masse du peuple
espagnoln'a valu la France que de la
f'ioire et de l'ingratitudeet il déclare que
'intervention de i835 pourrait avoir des
conséquences plus funestes encore qu'aucune
des expéditions lointaines dans lesquelles la
France a jamais été engagée par ses gouver
nails.
Immédiatement après le renvoi de M.
Audry de Puyraveau devant la chambre des
pairs, M. de Cormenin s'empressa de lui offrir
d'être son défenseur mais M. de Puyraveau
ayant refusé de comparaître devant cette ju
ridiction, M. de Cormenin a cru devoir adres
ser, le 3o mai, M. Pasquier, une lettre dans
laquelle ce publiciste professe les principes
qu'il aurait développés dans la défense orale.
Ce curieux documentqui présente de nou
veaux moyens de défense appropriés la
position exceptionnelle de M. de Puyraveau,
paraîtra demain dans la Minerve.
- Les accusés d'avril, prisonniers la Con
ciergerie, Su-Pélagie et l'Abbaye, viennent
de publier une nouvelle protestation contre la
conduite tenue parleurs coaccusés, détenus
au Luxembourg, qui avaient pris l'engage
ment de ne plus paraître aux audiences de la
cour des pairs, taut que la libre défense serait
refusée.
- Le comte Maluscbewitz venu de Ham
bourg par le paquebot vapeur, est arrivé
Paris. M. de Matuschewitz va représenter la
Russie Naples.
- On assure danâ le moude diplomatique
que M. Pozzo di Borgo sera rappelé très-:
prochainement l'ambassade de Paris.
- Nous tenons de bonne source, dit le
Mémorial Artésien, que le camp de S'-
Omer aura lieu, mais il n'y aura cette année
que des troupes d'infanterie.
- On lit dans une lettre de Baïonne, du a6
mai
Nous ne douions pas ici de l'intervention
des Français en Espagne, et elle ne peut qu'
être prochaine. Le général Harispe vient d'or
donner tous les officiers d'acheter immédia
tement les chevaux qui leur sont nécessaires
pour entrer en campagDe.
- Par décret royal, le brigadier d'infanterie
don Juan-Baplista Estellez a été nommé gou
verneur de Madrid, en remplacement de
Bellido.
- On écrit de la frontière d'Espagne, le
a5 mai
On assure que le comte d'Espagne et le
général Moréno, qui onldû passer par Baïon-
nesont arrivés Estella; celui-ci aurait été
nommé ministre de la guerre de don Carlos.
Tout le monde parle d'un mouvement ré
trograde de l'armée de la reine dont l'insu
bordination devient chaque jour plus mena
çante.
- Il paraît, dit un journal du matin, que
M. Médem a pris l'initiative pour les cours
du Nord sur l'article du Journal des Débats,
du 3o mai, et qu'il a provoqué des explica
tions positives de M. le duc de Broglie; ces
explications se sont bornées purement et sim
plement une déclaration, que le gouverne
ment du roi n'avait pris encore aucune dé
termination ce sujet et que quand elle serait
arrêtée on s'empresserait de la faire connaître
aux différens membres du corps diplomatique;
que toutefois la résolution serait prise avec
une telle maturité qu'elle ne troublerait eu
rien les bons rapports qui existent entre les
grands cabinets de l'Europe.
- On lit dans l'Impartial(1")
Les journaux ministériels se taisent sur la
question d'intervention; cependant, si nous
sommes bien instruits, cette haute mesure po
litique est définitivement arrêtée, et a obtenu
l'assentiment du cabinet en entier. On annon
ce que deux courriers ont été expédiés hier
et aujourd'huil'un M. le général Sébaslia-
ni, notre ambassadeur Londres, l'autre au
cabinet de Madrid. Le courrier qui se rend
en Espagne est aussi porteur de dépêches
pour le général Harispe, commandant de
l'armée d'observaliou des Pyrénées.
- On lit dans le Censeur de Lyon, du
a6 mai
Une personne a été arrêtée Paris comme
soupçonnée d'avoir placée un pétard sous la
porte de M. Damour; elle a été transférée
Lyon il ne paraît pas jusqu'à présent qu'au
cune charge sérieuse s'élève contre elle.
r La chambre des députés a voté le 1"