étrangère, vous a été adressée comme règle définitive. Vous voudrez bien la regarder comme non-avenue, eu ce qui concerne le mode de recrutement de cette légion, qui passe au service d'Espagne, et faire cesser toutes les dispositions que vous auriez pu prendre pour son exécution. Recevez, mes sieurs, l'assurance de ma considération très- distinguée. a Le maréchal, ministre de la guerre, Maiso*. a (C'est ce qui s'appelle se douner du poing par le nez, la façon du juste-milieu. Voilà qui est pitoyable. - Le débat a été fort animé dans le comité secret de vendredi 10de la cour des pairs au sujet de la question de disjonction. Voici ce qu'on rapporte: MM. Zangiacomi, Faure, Barthe, Girod de l'Ain, Portalis, Baslard et Séguier ont surtout appuyé la disjonction. Les conclusions de M. le procureur-géné ral auraient été combattues par MM. Ville- tnain, de Flabaut, Dubouchage et Molé. M. Molé aurait soutenu que les accusés étant dans uoe accusation de complot, la dis jonction serait le désaveu de l'accusation. M. Pasquier, enfinaurait fait ressortir les dillicultés que créerait l'ajournement, et dont avait parlé M. Dubouchage; savoir: qu'on n'aurait pas un noyau d'accusés dociles, pour attiri les autres par la puissance du bon exemple. La cour a volé le principe de l'arrêt, con formément au réquisitoire, la presque una nimité. Dix voix seulement se sont prononcées contre celte décisioo: ce sont celles de MM. Berthrzàne. Ornaoo, Villemain marquis de Grillon, de Flabaut, Dubouchage, Guéhé- ncuc, de Barante, Lavillegontier et Molé. - MM. Pasquier et Decazes s'occupent, dit-on, de préparer le contrat de mariage du prince de Syracuse et de la princesse Marie. Ou du que cet acte sera signé cette semaine. L'époque de la célébration n'est pas eocore fixée: peut-être, fera-t-elle partie du pro gramme des fétrs de juillet. On dit que le roi et la reine des Belges y assisteront. Jdu C.) COUR DES PAIRS. Voici des détails sur la séance, du n, delà cour des pairs: A midi et demiles accusés Genets, Corréa, et vingt-deux accusés de la catégorie de Lyon, qui, dès l'origine, ont pris part aux débats, ainsi que Nicut, ac la catégorie de Saint-Etienne, sont amenés par une faible escorte de gardes munici paux. L'abbé Noir et Lagrange sont restés dans «ine maison de santé. Peu de temps après, Carrier, Girard élève vétérinaire, et dix autres, accom pagnés chacun de deux gardes municipaux, sont menés,et ne font aucune résistance. A une heure, Muguet, coill'é du bonnet rouge phrygien, vétu •l'un simple pantalon et d'un gilet, et en manches de chemise, se laisse traîner par deux gardes municipaux: Chéry, Margot, Chagny, Desvoys et le Polonaia Rockxinski, soutenus seulement par-dessous les bras, sont conduits h leur place; et, une fois arrivés, une donnent aucn signe de rébellion. 3 M. le président donne lecture de l'arrêt. M. de la Chauvinièregreffier, lit la protes tation dont ii a été fait mention, ainsi qu'uu procès-verbal du commissaire de police Vassal. Il en résulte que les accusés dont les noms sui vent, on dit qu'il fallait qu'ils fussent ou portés, ou traînés l'audience; savoir: Chéry, Cachot, Huguet, Chagny, RockxinskiCatin (Benoit) Desvoys, Dibier, Margot. Les gardes municipaux se sont approchés d'eux, et les ont pris sous les bras puisles ont invités marcher. Celte dé monstration n'a pas été suffisante pour eux ils se sont jetés terre, et ils ont été emportés ou traî nés jusque dans le chemin de ronde de la prison. Sept autres, vêtus de leur pantalon seulement, sont venus, sans être portés. Trois autres sont venus, sans faire de résistance. L'accusé Beaune et 6 autres, ont déclaré qu'ils ne viendraient, que portés par la force, sans, ce pendant, vouloir user de moyens violens. Ils ont été réintégrés dans la prison après avoir opposé une résistance passive. L'accusé Reverchon était couché dans son lit dans un état de nudité complète et il a demandé si l'on était dans l'intention de le conduire ainsi k l'audience, parce qu'il avait la volonté ferme et bien arrêtée de ne pas se vêtir. M. le procureur-général présente son réquisi toire. Aucun des défenseurs ne demande la parole. Les accusés demandent se tirer. A quatre heures et demie la cour se retire dans la chambre du conseil. A cinq heuresun huissier vient avertir le pu blic qu'il peut se retirer, et que la cour ne ren trera pas, aujourd'hui. Les accusés Reverchon, Beaune, Jobely, Tourrès, Albert, Caussidière pèreDesgarniers Chéry, Cachot, Huguet, Margot, Rockxinski, Desvoys, Chagny Catin, Dibier Hugon, Martin, Ravachol, k l'égard desquels M. Martin (du Nord) a demandé qu'il lût statué, en leur absence, comme s'ils étaient présensont été transférés, le ii au soir, de la prison du Luxembourg, celle de la Conciergerie. Les prévenus d'avrilde la catégorie de Pa ris, se sont, le 13 au soir, k 9 heures évadés de S"-Pélagie, au nombre de 34; trois seulement ont voulu rester: ce sont MM. Kersosie, Beaumont et Sauriac. Tous les prévenus évadés ont écrit, dès le 12 au soir, au procureur-général près la cour des pairs, qu'ils se reconstitueraient prisonniers, comme plusieurs d'entre eux l'avaient déjk fait une première fois, quand le pouvoir, au lieu de les condamner k un an de prison de plus, avant leur condamnation, serait en mesure et en volonté de procéder au jugement de leur affaire. M. Gisquet a été avertiet aussitôt ordre a été donné d'aller mettre des postes dans toutes les maisons de santé où des prévenus ont obtenu d'être transportés: tous ont été, entre 2 et 5 heures du matin, enlevés et conduits en prison. Trois des prévenus de la catégories de Paris MM. Recourt, Delayen et Montanier, qui se trouvaient dans ce cas étaient prévenus du projet d'évasion, et ont refusé d'y prendre part. Pendant que tes détenus se pressaient, k la file, dans le souterrain, l'un d'eux, M. lmb....qui est de forte corpulence, rencontre, k mi-route, un obstacle, et ne peut plus avancer, ni reculer. La situation était critique. Le jeune Fo.... se glisse auprès de luiet parvient, en fouillant autour de luik le dégager. Cet incident a causé un émoi de quelques minutes. Les seuls accusés de Paris qui sont, maintenant, en prisonsont MM. RecourtDelayen et Mon tanier, qui étaient dans une maison de santé; MM. Beaumont, Kersausie et Sauriac, qui ont refusé de s'évader, et le jeune Candre, qui se trouvait malade k l'infirmerie de la prison. Les nommés Roger, de Paris, et Mathieu, d'Epinal ont été récemment transférés k la Force, pour rébellion contre l'autorité. M. Imbert, de Marseille, est évadé. M. Martin Mailleferseul avec lui de cette catégorieétait dans une maison de santé. Les prévenus de Lyon, qui avaient aussi obtenu des maisons de santé, ont été reconduits en prison cette nuit(12au i3)*.oncite notamment Lagrange, Corréa, etc. Le premier soin des évadés a été d'écrire, soit M. Gisquet, soit k M. Persil, soit au président de la cour des pairs ou k M. Martin du Nordpour les prévenir qu'ils partaient, seulement pour échapper k la prison préventive dont les punis sait ie pouvoir, pour se venger des embarras où ses fautes les avaient jetés; mais qu'ils étaient prêts k revenir, aussitôt qu'on voudrait et qu'on pourrait les juger. Une protestation en ce sens a été lédigée en commun. Voici les noms des accusés de Paris évadés t Cavaignac, Berryer-FontaineMarrast, Lehon, GuinardDelente, Herbert, Pornin, Rosières, Poiroite, Leconte, Lenormant, Crevai, Landolphe, Tassiri Fournier, PicbonnierHerbin Bastien GueroultFerretGranger VillaniBillon De— lacquis Prévost, Buselin Varé, Mathon Ca- husac, Imbert, de Marseille. - Ou écrit de Toulon, le 7 juillet: Le choléra continue de sévir, avec une violence qui est presque sans exemple, dans dos climats tempérés. Bien que la population ait diminué de presque la moitié, suite de la frayeur qui s'est emparée des habitans, il y a eu 141 décès eu 4$ heures. Cette ville, naguère si peuplée, si animée, est aujour d'hui triste et déserte. - La légioD étrangère, dont il es 1 si sou vent question en ce momentne compte effec tivement quecinq bataillons, les n0> 1, 3, 3 et 6, composés entièrement d'Allemands; le n. 5, mi-Polonais, mi-Italiens. Le n. 4> com posé d'Espagnols, complétait les six bataillons que la légion avait autrefois; mais ce 4e batail lon est déjà passé au service de la reine Chris tine. Il y a environ un anil a été licencié eu Espagne. Les cadres du corps ne sont nul lement complets, et les compagnies, qui d'après le règlement, doivent compter 11a hommes, ne présentent qu'un effectif présent d'à-peu-près80hommes. Ces cinq balailloos ne donnent, tout au plus, que 600 hommes par bataillon ce qui fait 3,000 pour le corps entier. C'est le colonel Bernel qui commande celte troupe. - On lit dans le Journal de Paris Une dépêche télégraphique, en date du 11annonce que le détachement anglais a été reçu Saint-Sébastienavec la joie la plus vive, par la garnison et la population. Une partie des lioupes de la reine doit occuper le Baslau; une colonne est chargée défaire lever le siège de Puenté-de-la-Rey- na, située non loiu de Pampelune. Un courrier extraordinairearrivé, de Ma drid Oloroule 6 au soiry a porté la nouvelle que la constitution avait été pro clamée Saragosse, le 5 midipar une

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Le Propagateur (1818-1871) | 1835 | | pagina 3