lil iUfliJII&âf JOURNAL DE LA FLANDRE OCCIDENTALE. SAMEDI, 5 SEPTEMBRE, i835. (XIXme Annëe. BELGIQUE. N° 1780. L'abonnement ce Joo*»ai est, pour les villes et arrondissent, de Courtrai et d'Ypres, de fr. 5 par trimestre et de fr. 6 pour toute la Belgique, franc de port par la poste. Prix des Insertions en Petit- Romain, 17 et. par ligne; et toutes celles en-dessous de 6 lignesse paient 1 franc. OUVERTURE DES PORTES Dl LA VILLI. Du iT au i5 septembre, 4 1 J2 h. FERMETURE DES PORTES Dl LA VILLI. Du iT au i5 septembred 8 heur. jjfoéineti u)eA l'an 1189 ,le 5 septembre, massacre des juifs Londres. Richard IIdit Cœur-de-Lion avait été couronné le même jour. Le peuple profitant de la licence et delà confusion qu'en traînent de pareilles cérémonies, se jeta sur tous les juifset en fit un horrible massacre pour ^les corriger, disait-ilde leurs criantes usures. 1402, le 4» mort de Jean Galeas, duc de Milan. Jean Galeas fut le plus célèbre des Viscontiducs de Milan. Il protégea les arts et les lettres. La cathédrale de Milan, la citadelle de Pavie le pont du Tésm, et la chartreuse de Pavie où il est enterrésont ses ouvrages. S'il eût vécu plus long- tempspeut-être fût-il de venu roi de toute VItalie. Ilfaisait très sévè rement observer ses sujets la justice qu'il violait impunément lui-même, Je veuxdi- i< sait-il, qu'il n'y ait point d'autre voleur que m rnoi dans mes états, i658, le 5, naissance de Louis XIV. On a prétendu que le même jourhuit heures du soir Anne d'Autriche était accouchée d'un se cond prince, qui fut quelques années après dé robé la sociétépour être enfermé le reste de sa vie dans une étroite prison et qui a si fort exetcé les conjectures de tous nos histoiriens sous le nom de Masque de fer. Cet illustre pri sonnier était donc un frère jumeau de Louis XIVs'il faut en croire une lettre de made moiselle de Valois écrite au ducdepuis maré chal de Richelieuoù elle se vante d'avoir appris du duc d'Orléans son pèrequel était l'homme au Masque de fer. Mais on est fondé croire que le régent voulait affaiblir le danger qu'il y avait révéler le secret de l'étaten altérant le faitet en faisant de ce prince un cadet sans droit au trône au lieu de l'héritier présomptif de la couronne. Vfees 5 septembre. Nous avons déjà eu plusieurs fois occasion de dire que les allures du National indisposent tout le monde, et que du train qu'il y va il ne peut manquer de succomber sous le poids du mépris public. Ce n'est plus un journalc'est un recueil de calomnies. Certes, nous sommes aussi ennemis que personne de toute vexation, de toute veilléité d'arbitraire ou de tyrannie mais nous ne pou vons non plus laisser vilipender impunément ceux d'entre les fonctionnaires publics qui remplissent leurs fonctions avec zèle et exactitude, et qui loin d'être en butte aux invectives de la presse, ne devraient en recueillir que des éloges. C'est ainsi que nous lisons avec indignation l'espèce de factura publié par le National contre M. Thomas, major de la légion étrangère. Rien n'est exact de tout ce que l'article contre RI. Thomas contient. Ainsi il est faux que l'admission au dépôt des étrangers dépende purement et simplement du bon plaisir du major. Le déserteur qui franchit la frontière doit s'adresser d'abord au commandant de la première place qu'il rencontre, il reçoit là sa feuille de route. Tout déserteur muni d'une feuille de route est admis provisoirement en sub sistance au dépôt des étrangers. On ne reçoit pas ceux qui se présentent sans feuille de route, parce qu'il est arrivé parfois que des individus non militaires, des criminels évadés, etc. se fesaient admettre comme déserteurs. C'est donc aux com- mandans des places juger s'ils sont réellement déserteurs. Après l'admission en subsistance, un rapport est adressé par le major aux autorités supérieures, qui décident définitivement sur l'admission. Il est évident qu'une discipline sévère doit contenir dans l'obéissance cette masse d'hommes rassemblés de tous les pays, si différens de mœurs, de lan gage et de sympathies. Il arrive donc que des expulsions deviennent nécessaires. Quand un in dividu se rend indigne par sa mauvaise conduite de servir plus longtemps sous les drapeaux belges, un rapport est adressé de nouveau l'autorité supérieure, ensemble avec l'état des punitions qu'il a subies. Si l'expulsion est ordonnée, le militaire choisit la frontière par où il veut être éconduit; si le pays où il a préféré de se rendre le repousse, il doit s'imputer de n'avoir pas fait choix d'un autre, mieux disposé son égard. C'est en se conformant cette marche hiérar chique et régulière que M. Thomas a toujours su maintenir le bon ordre dans un commandement aussi difficile, et peut être le plus difficile de tous. Nous n'avons jamais entendu qu'il en ait agi au trement, et c'est inconsidéremment que le Na tional invente ici un dispotisme et une autocratie imaginaires. Les bourgeois d'Ypres n'ont que des remerciemens faire ce brave et ancien officier pour la parfaite sécurité dont il les a fait jouir jusqu'ici. Bruxelles 2 septembre. Tous les équipages et chevaux de L. M. sont arrivés le5i au matin Bruxelles de retour d'Os- tende. On écrit d'Anvers, 5o août: Depuis longtemps nous n'avions eu une semaine aussi active dans les transaction commerciales, parmi les marchandises qui ont fait l'objet des spéculations les plus considérableson remarque le sucre et le café; ils ont été recherchés et pa raissent tendre la hausse. Si nous jugeons de l'avenir par le nombre des arrivages, le commen cement du mois prochain devra être favorable au commerce, car hier et aujourd'hui, il est entré 2g navires dans notre port, et 20 au moins sont signalés au bas de la rivière, ils entreront demain. Toutes les personnes qui ont été admise? voir le prince royals'accordent dire qu'il est déjà aussi gros et aussi fort qu'un enfant d'un an, et il n'a pas encore cinq mois, Toute la cavalerie qui paraîtra la revue que le roi doit passer le 4 est déjà cantonnée dans les environs et aujourd'hui quatre escadrons du cuirassiers et deux escadrons de lanciers entreront en ville. Deux escadrons de guideshuit escadrons de cuirassiers et trois de lanciers, en tout treize es cadrons, assisteront cette revue; depuis long temps on n'aura vu Bruxelles une réunion ue cavalerie aussi nombreuse. On parle d'un procès fort curieux que pro voquerait l'anéantissement de l'université de Louvain. Un M. Mosselman de Bruxelles avai t fait don de 145 mille florins il y a deux siècles condition de réversibilité sur ses descendans, en cas de suppression. Orces descendans sont fort nombreux Bruxelles. Il en est de très-riches et de très-pauvres. On conçoit l'impatience de tous. Notre compatriote, M. Ghys, est de retour de Londres et de l'Irlande où il a été donné plu sieurs concerts dans lesquels son beau talent sur le violon a été apprécié comme Bruxelles et comme a Paris. Il vicut passer ici les fêtes de sep tembre. A l'ocasion de la fête communale de Tour- nay, il y aura dans un des salons de l'Hôtel-de— Ville, une exposition de fleurs et de fruits. Des médailles seront distribuées. On écrit de %nd que ces jours derniers un jeune homme qui voulait passer l'Escaut la nage et avait lié ses vêteraens sur sa tête, allait se noyer et criait au secours; personne n'osait l'as sister lorsque le nommé Pierrc-Fr. Van de Putte, élève du conservatoire, âgé dc,u2ans seulement, se jeta l'eau, saisit le jeune homme par le bras et le sauva d'une mort certaine. A la suite de quelques scènes tumultueuses qui se sont passées vendredi dans la salle du spectacle, plusieurs duels ont eu lieu; il n'y a pas eu des blessures graves. On écrit d'Hasselt, le i« septembre: Des renseignemens postérieurs nous apprennent que l'arrestation des deux officiers hollandais, dont nous avons parlé, a eu lieu dans la commune de Smeermaes hameau de Caberg, sur la personne du sous-lieutenant Vansuchtclen et d'un sous- officier, tous deux appartenant la i5® afdeeling (infanterie), en garnison Maestricht. Immé diatement après leur transférement la prison de Tongres l'administrateur de la sûreté publi que a été informé de cette arrestation; jusqu'à présent, nous ignorons si ce fonctionnaire a au torisé la mise en liberté de ces prisonniers. Vendredi dernierdeux chasseurs belges en voyés en parlementaire, ont été vus près de la forteresse de Maestricht; l'objet de leur mission est encore inconnu. Nouvelliste de Limb. Nous apprenons que les actions de la société de Fleurussont très-recherchées; les étrangers ont aussi voulu s'intéresser dans cette spéculation. La

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Le Propagateur (1818-1871) | 1835 | | pagina 1