maison de banque Heegmanet fils, de Lille, MM. Riche et autres babitans du cbef-lieu du dépar tement du Nord, sont au nombre des souscripteurs. Il est croire que les 85o,ooo fr. d'actions offer tes seront bientôt casées. Du 3. L. M. sont arrivées hier, six heures et demie du soir. Par arrêté du 2g août, Mle ministre de l'in térieur vient d'autoriser MM. Vifquin, inspecteur des ponts et chaussées, Noël et Demoor, ingé nieurs en chef au même corps, s'occuper des traveaux d'études et de tracé du chemin de fer de Bruxelles Paris, pour compte de capitalistes belges et français qui en demandent la concession. M. le gouverneur de la banque, F. Meeusest la tête de cette grande entreprise, et il n'y a au cun doute que le chemin de fer passera par Mons. On a posé le 5i août les premiers rails au chemin de fer de la société de Cache-Après Cuesmes près de Mons, et une réjouissance a eu lieu cette occasion dans la commune. Les terras- semens sont presque terminés il ne reste guère a faire que les remblais dans les prés de Cuesmes, qui seront nécessairement très-peu de chose. La route stratégique du Loroux France marche avec une merveilleuse activité. Les 11,700 mètres de travaux que nos soldats avaient faire sont en grande partie terminés, et si les pluies ne surviennent pas, on pourra circuler en voiture sur toute la route avant six semaines. Les travailleurs sont au nombre de36o; ils sont répartis en 4 cam psgo dans chaque trois de ces camps sont établis dans les environs des chaussées, c'est-à-dire dans la partie des ouvrages qu'il im porte le plus de presser; car il faut qu'elles soient terminées avant le mauvais temps. Ces camps se composent d'un petit nombre de tentes en toiles au fond blanc, grandes raies bleues, dans chacune desquelles les soldats couchent au nombre de 14*, les tentes des officiers ont devant elles des bancs de gazon et de jolis petits jardins parfaitement en tretenus où viennent des fleurs et des legumes. La journée du soldat est distribuée de la ma nière suivante il se lève cinq heures du matin; il y a peu de jours il se levait encore a quatre et travaille jusqu'à sept; de sept heures huit il déjeune huit heures il retourne l'ouvrage jusqu'à midi; de midi deux heures, repos et dîner; il y a peu de jours le temps de repos se prolongeait jusqu'à trois heures; la journée de travail se termine sept heures. Les soldats travaillent la tâche; ils ont été divisés par escouades de neuf hommes, l'ouvrage achévé par chaque escouade est évalué tant et la répartition se fait ensuite entre les individus. Il y a des escouades où ils ont gagné jusqu'à 2 fr. 5o c. par jour, mais le taux moyen de leur jour née paraît être d'environ 1 fr. 80 c. (Const.J HOLLANDE. On écrit de Groningue 28 août: Une querelle fatale a donné mardi dernier occa sion un duel entre deux officiers; l'un a été mortellement blessé, et l'autre s'est enfui en Bel gique. Le prince d'Orange, accompagné de ses deux fils aînés, est arrivé le 2g La Haye, venant de l'armée. XI vient d'arriver en cette ville, l'Hôtel de Belle-Vuele comte de Starhemberg, cham bellan et général de S. M. l'empereur d'Autriche. Le camp de Uyen est levé. Les troupes qui en faisaient partie l'ont quitté samedi dernier pour se rendre dans les garnisons ou les cantonne- mens qui leur ont été assignés. On écrit d'Utrechtle 3* août: Malgré sa condamnation et les nouvelles pour- a suites dirigées contre lui, le prédicateur Scholie s'est encore une fois permis, dimanche dernier, de célébrer un prétendu service religieux, Ga- merenprès de Zalf-Bommel. Un grand nombre de curieux, tant juifs que catholiques, assistaient aussi cette cérémonie qui avait lieu en plein air et où l'on voyait le prédicateur monté sur un chariot de fermier. Les représentations du bourg mestre ont été vaines et Scholtey a répondu avec grossièreté. Ce fonctionnaire s'est donc vu forcé d'appeler la force publique, et celle-ci, composée de 5o cuirassiers et de 3o hommes d'infanteriea dispersé les partisans de Scholte, après que les personnes qui s'étaient réunies a eux par simple curiosité se fussent éloignées la vue de ce dé ploiement de forces militaires. FRANCE. Paris, 3o août. On lit dans le Journal de Paris: Le sieur Pépin que la police était parvenue saisir, s'est évadé ce matin. Hier minuit, il avait été extrait de la Conciergerie pour assister une perquisition qui allait se faire son domi cile. C'est cette perquisitionordonnée par M, Legonidec, juge d'instruction et exécutée par le commissaire de police Milliet, de service auprès du parquet, sans les précautions convenables, qui a été suivie de l'évasion du prisonnier. L'ad- ministraiion de la policed'ailleurs tout fait étrangère l'instructionn'avait pas même été avertie, deux agens seulement assistaient cette opération, qui se faisait dans la nuit et dans la maison même du sieur Pépin. Il n'a pas été diffi cile au prévenu de trouver des moyens d'évasion dans sa propre maison. M. le garde-des-sceaux a fait retirer l'instruction M. Legonidec. Le com missaire de police Milliet a été destitué immédia tement par AL le ministre de l'intérieur. M. Pasquier avait fait subir hier au sieur Pépin un interrogatoire de six heures. On avait mis en liberté le domestique et le cui sinier de M. Pépin; mais Mme Pépin, arrêtée en même-temps est restée en prison. Il parait que c'était pour faire assister M. Pépin la fouille d'une fosse d'aissance qu'on l'avait conduit minuit son domicile rue du faubourg Saint-Antoine, n° 1; M. Pépin a eu l'air de se prêter tout ce que l'on voulait, mais, vers quatre heures du matin il avait disparu et les agens de police ne savent comment expliquer son évasion. M. Napoléon Lebon l'un des vingt-neuf républicains évadés de Ste Pélagie, est arrivé en Belgique. (Echo du Nord. J Le maréchal-de-camps baron Barthélémy, commandeur de la légion-d'honneurvient de succomber une longue et douloureuse maladie, l'âge de 70 ans. Il était chef d'escadron des gui des du général Bonaparte lors de l'expédition d'Egypte; il s'est distingué sur plusieurs champs de bataille, en Italie, en Allemagne., en Pologne et en Espagne. L'épidémie cLoléricjue parait touciier a sa lin dans tout le midi de la France Les nouvelles qui nous parviennent des lieux intectés par le choléra ne peuvent laisser aucun doute cet égard. On écrit de Toulon le 25 août Le choléra sévit avec fureur sur la population d'Alger, dont une partie s'est répandue dans la campagne; le paquebot arrivé aujourd'hui est encombré de passagers. Le total général des personnes atteintes de l'é pidémie, depuis l'invasion, s'élevait le 20, midi1237 800 cas avaient été suivis de décès. Du 3i. Al. Pépin, l'évadé d'ayant-hier, a écrit M. le président de la cour des pairs ponr lui déclarer qu'il se constituerait prisonnier aus sitôt que le procès serait près d'être jugé! Il demande que sa femme, qu'on retient sous les verrous, soit mise en liberté. M. Pépin serait pré venu d'après les on dit, d'avoir eu des relations avec Fieschi, et de lui a voir donné dîner peu de temps avant le 28 juillet. M. Pépin aurait aussi, cette époque, avancé une somme de deux cents francs l'auteur de la machine infernale. La fille Nina Lassave, maîtresse de Fieschi, et présumée sa complice, a été transférée de Saint-Lazarre dans une maison de santé, rue de l'Oursine. Elle est d'une taille moyenne, fort brune et très-fraîche; sa physionomie est dislin— uée, quoique sensiblement défigurée par la perte 'un œil. Il lui. est enjoint par la police d'éviter tout entretien avec les pensionnaires de la maison: elle passe presque toute sa journée sous une ton nelle dans le jardin, constamment occupée lire et parait d'une grande tristesse. Une seule per sonne de la maison est parvenue depuis son entrée échanger quelques paroles avec elle: Nina ob serve l'égard de tout le monde un mitisme complet. Réformateur. Un courrier parti de Aladrid le a3a rap porté son passage a Bordeaux qu'il avait appris en traversant l'Aragon que le général Guerrea avait eu une affaire avec les carlistes dont nous avons annoncé dernièrement l'entrée dans cette province, et dans laquelle on leur a fait 5oo pri sonniers et pris 27 charges d'argent. Un couvent de moines, qui a eu le malheur de protéger les carlistes leur passage, et de leur procurer des fusils a été incendié et tous les moines égorgés. n A l'heure où nous écrivons, dit l'Indicateur, si les factieux n'ont pu gagner la frontière de France pour s'y sauver, ils sont infailliblement tombés au pouvoir des troupes de la reine, car ils étaient cernés de tous les autres côtés. Ces nouvelles se trouvent confirmées par la lettre suivante écrite de Jaca le a3 août Une lettre reçue ce matin nous annonce qu'on a pris aux factieux, qui étaient passés de la Na varre en Aragon 35 charges de munitions et 27 autres d'or it d'argent, qui avaient été enlevées des églises de Huesca et autres lieuxils ont eu beaucoup de prisonniers et de morts. On ignore les détails. Guerrea a écrite Vincente Castella Colonel des miliciens du Haut Aragon, pour qu'il garde les postes de la montagne, et pour qu'il prenne des mesures en conséquence dans toutes les directions. L'opinion est qu'aucun carliste ne pourra sortir de l'Aragon d'après les dispositions énergiques qui ont été prises dans tous les villages. Les religieux de San-Juan de la Pena ont été conduits au château de Jaca, pour avoir annoncé que les factieux recevraient 27 charges de car touches et des fusils qu'ils tenaient cachés. En Catalogne les factieux ont eu une rencontre mau vaise pour eux; on dit qu'ils n'ont pas même tenu. Le comte d'Espagne (don Carlos) a été très- mal reçu en Catalogne. Du i"r septembre. Plusieurs journaux annoncent que M. Gis- quel. directeur de la police, a donné bien positivement sa démission. L'un d'eux ajoute même que Gisquet a quitté hier la préfrciuie de police. Ou parle pour le remplacer de M. Franck Carte et de M. Gasparin. Un autre journalqui se prétend bien informé, dit que A1. Gisquet a eu elïei envoyé sa démission samedi M. Thiers, mais que celte démis sion u'a point été acceptée, et qu'après de vi-

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Le Propagateur (1818-1871) | 1835 | | pagina 2