- Un journal assure que M. Pépin s'est ré
fugié en Belgique, où il serait parvenu sous
le costume de courrier du gouvernement belge.
- On lit dans Y Insulairede Baslia
Eu 1815Fiescbi fut amené, sous bonne
escorte, devant le juge d'instruction, pour
être interrogé sur le crime de vol dont il était
prévenu. Deux gendarmes placés la porte
du cabinet d'instruction les yeux attaché sur
lui, ue laissaient d'autre issue qu'une fenêtre
d'une vingtaine de pieds de hauteur. Fieschi
s'en approcha sous prétexte de cracher un
instant après il avait gagné les collines qui
s'élèvent en amphithéâtre sur la partie occi
dentale de la ville de Baslia, laissant ainsi
derrière lui le juge instructeur et les gendar
mes, irrités et surpris de tant d'adresse. Ses
interrogatoires, lorsqu'il fut conduit de nou
veau en présence des magistrats, révèlent
beaucoup de pénétration d'esprit et un sang-
froid imperturbable.
Du 5. - On assure que plusieurs publicisles
du parti républicain sont décides quitter la
France, et que ne pouvant réussir organiser
un journal eu Belgique, ils ont entamé des
négociations avec des imprimeurs de Genève.
- On écrit de Toulon, le ter septembre:
Le brick le Méléagrequi n'est Toulon
que depuis quelques jours, a dû remettre
sous voiles ce malin pour aller reprendre sa
station Livourne. Ou assure que le gouver
nement a connaissance d'envois d'armes et de
munitions qui ont lieu fréquemment des ports
de la Toscane, pour l'armee du prétendant en
Espagne et que c'est pour surveiller ces
fournitures clandestines que le Méléagre est
reparti ce matin avec mission de visiter les
ports d'Italie, d'où l'on soupçonne que se font
ces euvois d'hommes et de munitions.
- D'après des lettres de la frontière, le re
fus qu'a fait don Carlos aux envoyés de plu
sieurs sociétés politiques provinciales, qui
lui proposaient la couronne la condition de
rétablir les anciens fuerosa été hautement
désapprouve par la junte de Navarre; c'était,
selon plusieurs membres inûueusla seule
chance de succès pour le parti.
- On lit dans le Journal des débats;
Notre coi respondance particulière de Con-
stanlinopie, du i3 août, affirme de nouveau,
plus positivement que jamais, le fait contesté
par plusieurs journaux français et étrangers
de la révocation du diman accordé la Mé
sange sur les représentations de l'ambassa
deur de Russie la Porte.
ANGLETERRE.
Londres 3 septembre.
Le duc de Nemours a assisté hier au lever
du rot. Il a été introduit par le vicomte Pal-
merston.
- Le comte Sébasliani a douné hier un
grand dîner au duc de Nemours, ainsi qu'au
prince Ernest de Philippstad.
- Une grande revue a eu lieu avant-hier
Hyde-Parc. Le grand étal-major était
composé du duc de Nemours, du duc de
Cambridge, du duc de Wellington, etc. (<Sï.)
- Le duc de Cambridge est parti hier pour
Rotterdam.
- Les travaux du chemin de fer de Lon
dres Greeuwich sont en pleine activité et
l'on assure qu'avant le Noël il sera entière
ment achevé.
ALLEMAGNE.
Francfort3o août.
L'information relative aux troubles du 3
de ce mois continue toujours; certainement
plusieurs innoncens s'y trouvent mêlés, il y
eu a môme qui ont été blessés. Les désordres
survenus autonl au moins cet avantage, c'est
que si de pareils cas arrivent encoreles hou-
uêles bourgeois auront soin de s'éloigner bien
vite pour u'être pas coufoudus avec les cou
pables. C'est uu fait que dans le palais du roi
et même dans les appartemens de la princesse
de Lieguilzil y a eu quelques carreaux
brisés, mais il serait injuste de voir là une
preuve de la haine que l'on porterait ces
augustes personnages. Tout habitant de Ber
lin sait quel point le roi et la princesse de
Lirgnitz sont chéris. Ou ne peut attribuer cela
qu'à un pur accident oîT un trait de méchan
ceté de la part de quelques mal-intentiounés.
Ce qui s'est passé le 3 août a prouvé com
bien serait salutaire le rétablissement d'uue
garde civique.
Au musée de Berlin le buste de Napoléon
a été placé, par ordre du roi actuel, en face
du grand Frédéric.
- On éor it de Viennele a6 août
L'empereur vient de mettre une fin aux
débats des chambres hongroises sur la ques
tion de savoir s'il porterait le titre de Ferdi
nand Ier; roi de Hongrie, ou Ferdinand V,
roi de Hongrie (comme le voulait avec in
stance la chambre des députés hongroise
comme si le salutde la Hongrie en dépendait.)
11 s'est décidé porter le titre de Ferdinand
V, roi de Hongrie.
Le gouverneur, l'archiduc Joseph, serait
parti avec celte décision pour Presbourg,
afin de la communiquer aux chambres hon
groises et de mettre ainsi une fin la dissidence
entre la chambre des magnats et celle des dé
putés. S. M. portera donc a l'avenir le titre
de Ferdinand I«r, empereur d'Autriche, cin
quième roi de Hongrie, etc.
Du 3i - On écrit de Cassel, a8 août:
Des nouvelles deSondershausen annoncent
un changement de gouvernement. S. A. le
prince régnant, par suite d'une maladie dan-'
gereuse, et faisant un retour sur son âge
avancé il est dans sa ^5* année a résigné
le gouvernement en faveur du priuce héré
ditaire. Le jeune prince et la princesse son
épouse ont fait leur entrée Sonderhausen
aux acclamations des habitans.
- S'il faut en croire le Mercure de Souabe
M. Verstolk Van Soelen serait envoyé par le
roi de Hollande Tœplitz, pour terminer la
litige belge.
- On écrit de Kalischle a r août
L'empereur Nicolas est arrivé avant-hier
ci. Hieril a inspecté le camp où il a été re
çu par les troupes avec un enthousiasme in
descriptible. S. M. a visité ensuite le belvedère
nouvellement construit pour elle. C'est de là
que les monarques et les princes verront les
grandes manœuvres, qui auront très-proba
blement lieu le r a septembre. La vue dont on
jouit du belvédère est incomparable. L'hori*
son entier est couvert par une immense réseau
de lentes; du sein de cet océan de toiles blan
ches s'élève dans le calme du soir une sym
phonie exécutée par 6oo musiciens et qui
remplit l'âme des auditeurs de sentimens
profondément religieux. Des fusées sont
ensuite lancées vers un ciel déjà sombre
mais sans nuages, et les étoiles qu'elles ré-
paudeul flots descendent lentement vers ces
hommes pieux. Un coup de canon donne enfin
6u,ooo hommes le signal de la prière. Le
Service divin terminé, on entend souvent
près du belvédère des chansons nationales
russes, accompagnées de fifres et tambourins.
Mais le concours d'étrangers que la seule
curiosité attire est déjà trop grand, et il pa
raît que des mesures prohibitives sout deve
nues très urgentes.
Du i" septembre - Si nos renseignemens
sont exacts, de hautes et puissantes rivalités
sont près d'éclater dans notre monde indus
triel. Plusieurs compagnies, excitées et favo
risées parla Bavière et ses banquiers, auraient
le projet de faite uu chemin de fer depuis
Bamberg jusqu'à Leipzich, de manière
joindre l'Elbe au Danube au moyeu du canal
de la Bavière, et par suite de laisser Ham
bourg tous les approvisionnemens de l'Alle
magne en denrées coloniales. Une autre
compagnie, parmi laquelle figurent plusieurs
grandes maisons de Strasbourg et de Metz
aurait le projet de construire un chemin de
fer de Strasbourg d'un côté, et de Metz de
l'autre, jusqu'à Sarrebruch pour en tirer le
charbon de terre, sous la condition que le
gouvernement bavarois se chargerait de pro
longer ce chemind'accord avec les états
voisins, depuis Sarrebruck jusqu'à Mayence,
de maniéré lier Metz et Strasbourg avec le
canal du Meim et l'Allemagne centrale, re
jetant ainsi en dehors du mouvement com
mercial de l'Allemagne tous les bras du Rhin,
la Belgique et la Hollande d'un côé. Bade
et Wurtemberg d'un autre. Quelqu'actifs
que puissent être les entrepreneurs d'un tel
projet, une opposition sérieuse se prépare.
Elle consiste dans la concurrence qu'établira
le canal de la foret Noire, qui aura pour
résultat de réunir Kehl la mer du Nord par
le Rhin, la Méditerranée par le canal de Mon
sieur le lac de Constance et la Haute-Italie