1,1 IlOlldA JOURNAL DE LA FLANDRE N° 18$. MERCREDI, 16 SEPTEMBRE, (XIXme Annee.) L1 abonnement ce Journal estpour les villes et arrondissem. de Courtrai et dYpres defr. 5 par trimestre et de fr. 6 pour toute la Belgique, franc de port par la poste. Prix de» Insertions en Petit- Romain, 17 et. par ligneet toutes celles en-dessous de 6 lignesse paient 1 franc. OUVERTURE DES PORTES Dl LA VILLI. Du 16 au 3o septembre5 heur. FERMETURE DES PORTES Dl LA TILLI. Du 16 au 3o septembre, 7 172 h. 0 jj l?é wi£i t&edt L'an 1666, le iS septembre, embrasement de la ville de Londres. Il n'y avait pas long- tems que cette ville avait été ravagée par la peste, lorsqu'ellefutfrappée d'un fléau qui jeta le peuple dans une extrême consternation. Un incendiequi prit naissance dans la maison d'un boulanger près du pontse répandit si rapidementqu'il ne put être arrêté par tous les efforts humainsqu'après avoir consumé la plus grande partie de la ville. Environ six cents rues et treize mille maison furent réduites en cendres. 1745 ,le 14 septembre, Georges II, roi d'An gleterre met prix la tête du prince Charles Edouard fi.J Charles Edouard, légitime hé ritier de la couronne dAngleterreétant débar qué en Ecosse, et se disposant reconquérir l'héritage de ses pèresle roi Georges II fait proclamer dans Londres qu'on donnera trente nulle livres sterling celui qui apportera la tête du prince. La reine Anne elle-même s'était vue forcée de proscrire son propre frère Jacquet III, père d'Edouard, eUe avait mis sa tête quatre mille livres mais le parlement la mit quatre-vingt mille. 1747, le 15 (ijprise de Berg-op-Zoom, par Loewendhal 1668, le 16, abdication de Casimir V, roi de Pologne. BELGIQUE. Trais, 16 septembre. La mire de M. dc la Ronciireépouse du gé néral, demeure Mcnin depuis longues années. C'est une dame fort respectable, et dont les pau vres surtout ont beaucoup se louer. La Ronciire fils passait réguliirement quelques semaines de vacances auprès d'elle. Et chacun le connaît dans la ville. Le 2 de ce mois, un sergent-major du 12* régiment d'infanterie a été attaché au pilori sur une des places publiques de la ville de Bruges. Ce malheureux vient d'être condamné 8 années de travaux forcés, convaincu de faux en écriture privée. Le 12* régiment d'infanterie a quitté avant- hier Bruges, pour se rendre au camp. Il est rem- filacé par le 2* régiment de chasseurs pied, dont e 3* bataillon est en garnison Ostende. Il y a quelques jours, un marchand ambu lant se présenta chez un particulier Bruges, lui offrant de l'eau de Cologne de la première qualité, La dame de la maison n'eut rien de plus pressé (1) Chatte* Kduuafd était prtii-fils de Jacques II, toi d'Angleterre, qui lui délrô.ié par sou gendre, le prince d'Orange. (s) Héuint met celle prise au 17; mais les auleurs de l'Art de v entier le* Dates la melteut au i5. que de lui dire qu'elle pouvait se passer de cette marchandise; mais le malencontreux brocanteur ne répondit ces refus que par des offres plus vives. La dame, pour se débarrasser de ces im- portunités, rentra. Vain espoir. Le marchand la suivit en protestant de l'excellence de son spéci fique, mais arrivé dans l'intérieur de la maison, il fit la rencontre du mari, qui, étonné du bruit qu'il entendaitétait accouru au secours de sa femme. Le marchand, sans se déconcerter lui lâcha aussitôt une bordée d'éloges de sa drogue, et finit par lui proposer l'achat de quelques bou teilles. Il essuya des refus aussi positifs, cepen dant ne se rebuta pas. Enfin le mari, fatigué dc tant d'insolence, lui intima l'ordre de sortir l'instant. Ces mots sonnèrent bien mal l'oreille de l'honnête marchand, car, oubliant son eau de Cologne, il se répandit en invectives contre les personnes de la maison, et s'oublia même tel S oint que le maître de la maison, aidé de son omestique, saisit le drôle au collet et le dirigea vers la porte. Après une lutte assez opiniâtre mais infructueuse, on fut obligé d'aller requérir l'interventioi^de la police,[qui lui fournit l'occasion de méditer en secret sur les avantages et les in- convéniens d'une forme de négociation aussi neuve qu'originale. Bruxelles, 11 septembre. L'auleur du drame Jacques d'A rie velde a fait hommage, hierS. M., d'un exem plaire richement relié de celte inlerres&ante production nationale. - Le Roi vient de décider de magnifiques embellissemens son palais de Laeken. Ils consistent principalement faire jouer les eaux vis-a-vis la façade principale du palais et dans le parc, de manière produire des effets aussi admirables que ceux de Saiut- Cloud et Versailles. Déjà Marie-Christine avait eu l'idée de porter l'eau courante dans les diverses ave nues du beau séjour de Laeken. Une ma chine feu fut établie dans le parc même et aujourd'hui on voit encore un pan de mur ayant servi au réservoir de cette machine. Il parait que le mécanisme mal combiné ne put remplir le but auquel il était destiné, et qui était de pomper l'eau du canal de Bruxelles, pour la faire couler dans toutes les directions du parc. On abandonna doue entièrement ce moyen, et on rasa les constructions. L'empereur Napoléon témoigna souvent le désir de voir jouer les eaux au palais de Lae ken; mais comme il voulait absolument que la machine fût placée hors de l'enceinte du parcet qu'au lieu du canal on élevât de l'eau de source, ses iotentions ne purent être ac complies. Car, dans les environs de Laeken, il n'existe qu'un seul ruisseau ;leMolenbeek), sur le cours duquel se trouve un moulin. Le propt iétaire de ce moulin, semblable au Meu nier de Sans-Souci, résista la volonté et aux offres de Napoléon il ne voulut vendre sou moulin aucun prix. Le Roi Léopold a été plus heureux dans l'exécuiion de ce projet, il est parveou acheter le moulin ainsi que le couis d'eau. Il y a quelque-temps, S. M. chargea l'ingénieur F. Cocbaux, de lui rcmettie h-s plans d'une machine vapeur destinée éle ver l'eau, et de la distribuer. Ces plaus vien nent d'être approuvés par le Roi, qui donne M. F. Cocbaux l'entreprise générale des travaux. L'eau sera poilée devant la façade priucipale du palais, elle jaillira sous mille formes différentes; on parle surtout d'un jet qui aura cent vingt pieds de hauteur (éléva tion supérieure celle du célèbre jet-d'eau de Saïut-CJoud) et d'une cascade dont l'effet ne sera pas moins merveilleux. A l'époque où ou réveille l'esprit Datiooal par l'émulation industrielle, nous ne croyons pas hors de propos de rappeler que ce fut aussi un Liégeois nommé Renkin qui, sous Louis XIV, construisit la grande machina hydraulique de Marly, et qu'il surpassa dans ce travailtous les ingénieurs de son temps. M. F. Cocbaux est également né Liège. - On sait que le secret de la peinture suif verre, perdu pendant trois siècles environ, a été retrouvé Btuxelies par un français nommé Capronnier, il y a environ six ans. C'est cet artiste distingué qu'est due la restauration des admirables peintures qui ornent les vitraux de Ste-Gudule, et qui fixent l'attention de tous les étrangers qui visitent Bruxelles. Le savant M. Brogrtiard, directeur général de la célèbre manufacture royale de porcelaines de Sèvres près Paris, dont nous avons annoncé dernièrement l'ar rivée en Belgique, a été tellement frappé, lors de sa visite Sl«-Gudule, delà beauté et de la fraicheur des peintures restaurées, qu'il s'est rendu l'instant chez l'artiste pour le féliciter sur une aussi heureuse de- couverte. A plusieurs reprises on a fait M. Capronnier les offres les plus avantageuses, pour l'engager rentrer dans sa patrie; mais

HISTORISCHE KRANTEN

Le Propagateur (1818-1871) | 1835 | | pagina 1