ment Amsterdam, sera de nouveau trans porté Ulrechl, -à partir du 1" octobre prochain. FRANCE. Paris, i5 septembre. Hiermidi le conseil des ministres s'est assemblé chez le président du couseil, au ministère des affaires étrangères. On y a agité, dit-on, la question de l'occupation de plu sieurs forteresses d'Espagne par les troupes françaises. Ce qui est certain, c'est que beaucoup de régimens sont dirigés sur la frontière. - M. l'abbé Guillon, aumônier de la reine, cvêque de Maroc, est mort il y a deux jours, aux Tuileries. Ses obsèques ont eu lieu avec une graude pompe dans la chapelle du châ teau. - Les travaux de fortification du château de Yincennesfaits depuis 5 ans sontcom me on le pense bien, considérables. Jamais cette place n'avait été sérieusement mise en état de soutenir un siège, ni même un coup de main; aujourd'hui les choses sont bien changées, casemate, bastionné, miné et dé fendu comme il est par plus de 5oo pièces d'artillerie, ayant tout un arsenal dans son sein. Vincennes est déjà imprenable cepen dant tous les travaux ne sont point entière ment achevés, on fait aujourd'hui dans l'une des cours un immense bâtiment destiné ser vir de prisoo anx détenus politiques. - M. Dolivol père, propriétaire, Givry, a écrit une lettre Louis-Philippe, pour démander la mise en liberté des prisonniers de Ham. Ayant ensuite appris la maladie de M. le priuce de Polignac, il a écrit une deux ième lettre dans laquelle il demande au roi des Français que M. Polignac soit placé dans un lieu plus favorable sa santé, et où il jouisse de plus de libertéoffrant en otage ou pour garentie, sa personne et sa fortune. - On écrit d'Algerle 3o aoûtque main tenant, le choléra ayant cessé ses ravages, on s'occupe avec activité de l'expédition d'Oran. Une coalition formidable contre Ab- bel Kader, se forme parmi les indigènes eux- mêmes, et doit faciliter les opérations de nos troupes. - La Caravanne qui est arrivée hier Toulon venant des îles Baléares, a annoncé que notre escadre s'y trouvait au mouillage, ayant le choléra bord. Le vaisseau le Tri ton avait perdu 26 hommes, dont un lieute nant de vaisseau. L'équipage de ce bâtiment a été rois terre au Lazaret. Ce funeste évé nement retarde le transport des troupes que le gouvernemeut avait prescrit de faire passer en Afrique, et surtout Orau, dont la gar nison est devenue si faible par suite du retrait de la légion étrangère et de l'échec éprouvé dernièrement par le maréchal de-camp Tré- zel. - Le chargé d'affaires portugais Turin a a reçu dernièrement l'ordre de quitter dans les vingt-quatre heures le territoire sarde. Des mesures de représailles ont été proposées dans le conseil de S. M. T. F. et si elles étaient adoptées, on pourrait craindre une rupture entre le Portugal et la Sardaigne. On rattache ces difficultés entre les deux cours, l'abandon du projet de mariage de la jeune reine avec le prince de Carignan. -On écrit delavilled'Eu, le 1 a septembre: Le voyage du roi paraît décidé; nous at tendons L. M. mardi malin. Les équipages sont arrivés depuis plusieurs jours. Tout porte a croire que les jeunes princes, qui ha bitent le château d'Eu depuis le 34 juillet retourneront Paris avec leurs augustes parens. La santé de L. A. R., qui était si chancelaole au moment de leur établissement ici, est désormais raffermie; l'usage des bains de merle grand air dont on jouit sur nos côtes, et le temps magnifique que nous avons eu depuis trois mois sans interruption jusqu'à ces derniers joursont sans doute contribué cet heureux résultat. - L'ambassadeur de Christine, M. le duc de Frias, a reçu le 13 au soir l'ordre positif de son gouvernement d'adresser au gouver nement français une demande officielle d'in tervention, non déguisée et efficace. La reine Christine attendra la réponse pour prendre une détermination. Gazette de France. Du i5. - Hier soir, sept heures, le roi, la reine, les princesses Marie et Clémentine sont partis pour le château d'Eu. L. M. étaient accompagnées de MM. les mioislres du commerce, des généraux Atbalin, Rumigny, de M. le directeur du Musée et des aides-de- camp de S. M. - M. Courvoisier, est mort Lyon, le 10 de ce mois. Il avait été député, garde-des- sceaux sous le ministère de M. Jules de Po lignac. 11 s'était retiré du ministère au mo ment de l'adresse des 311il a déposé comme témoin dans le procèes des ministres. M. de Courvoisier était chevalier de Saint-Louis. Membre en 1815 de la chambre dite introu vableil avait constamment voté avec la minorité de cette assemblée. En 1819 il s'é tait prononcé pour l'application de jury aux délits de la presse. - Avant-hier, M. le duc de Frias, ambas sadeur d'Espagne, a eu l'honneur d'être reçu par le roi. - Un journal entre dans les détails suivans relativement l'instruction de l'affaire de Fieschi. Fieschi a déclaré avoir reçu de l'argent le jour même où, pour la première fois, on lui a demandé s'il voulait se charger d'assassiner Louis-Philippe. Ces propositions remonteol au mois de janvier dernier, mais il ignorait, a-t-il dit, de quel parti cet argeut provenait. On lui en avait déjà parlé auparavantmais d'uue manière beaucoup trop vague pour qu'il put prenJre la chose au sérieux. D'après ses dires, il aurait reçu, depuis le mois de janvier jusqu'au jour où il a commis son crime, environ dix mille francs, qui lui ont été comptés tantôt en numéraire, tantôt en billets de banque. Il a prétendu avoir mangé tout cet argent en parties de plaisir: mais l'enquête qu'on a fait ce sujet ne constate pas qu'il ait dépensé une aussi forte somme. Il a dit que Morey (c'est celui qu'on a désigné sous le nom de l'oncle) était son banquier, et que plusieurs fois il en avait reçu des à- comptes. Morey nie formellement ce fait, et atteste que s'il a donné de l'argent Fieschi il ne sagissait que d'aumônes très minimes qu'il lui faisait pour se débarrasser de ses importunités. L'homme d'affaires qui perce vait les loyers de la maison du boulevard du Temple, n'a pas reconnu Morey comme celui qui, au mois d'avril, en louant l'appartement, en avait payé les deux premiers termes d'avance. Et cependant Fieschi affirme que c'est bien morey qui a payé ces deux termes, et que c'est lui seul qui a fait choix de l'ap partement. L'instruction ne fera aucun progrès tant qu'on ne constatera pas d'une manière for melle et authentique que Morey a soudoyé Fieschi, et jusqu'à présent on n'a, pour le prouver, que le témoignage de Fieschi, qu'on ne peut pas admettre comme devant faire foi en justice. A la vérité, il y a dans le carnet de Morey, qu'on a déchiffré grand peinecar tout était écrit au crayonet pour le désinfecter il a fallu faire subir quelques altérations au papierdes notes telles que celles-ci: Le mois de juillet ejfrai era la Francequi semblerait indiquer qu il a eu connaissance de ce qui allait arriver. Mais ces notes ressemblent trop de prophéties de Nosiradamus, pour qu'à défaut d'autres preuves, elles puissent être convaincantes contre Morey. Il a du reste assez bien expli qué tous les chiffres et calculs qui figurent dans son carnet. 11 paraît qu'il était chef d'une maison de grosse sellerie qui faisait beaucoup d'affaires, et les calculs de son carnet sont ceux qu'il faisait chaque jour pour se rendre compte de ses bénéfices. Sa maison n'est pas fermée depuis qu'il est en prison, et elle continue prospérer. Fieschi, en ce qui concerne M. Pépin, a déclaré formellement que c'était de lui qu'il avait reçu les deux cents francs avec lesquels il a acheté ses canons de fusil, la poudre dont il les a changés et le plomb dont ii a fait des balles. Il a même été .jusqu'à dire que M. Pépin était allée chez lui pour voir si la ma chine était bien arraugée. Fieschi a fait toutes ces déclarations aussi tôt qu'il a pu parler, espérant qu'il ne serait pas condamné mort, s'il consentait avouer les faits tels qu'il se sont passé. Depuis lors, les magistrats instructeurs n'ont pas encore vu très-clair dans l'affaire, bien que plusieurs

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Le Propagateur (1818-1871) | 1835 | | pagina 2