par ia princesse d'Orange qui pn ferait don
au musée de La Haye. des Flandres.
- Quinze chevaux du régiment des guides,
atteints de la morve (maladie contagieuse)
ont été abattus hier matin. Cette perle peut-
être évaluée une douzaine de mille francs.
- On nous écrit d'Anvers, le 18 septembre:
Le kof hanovrien Bauwina Hendrifca
ayant bord le bloc de marbre pesant 36,000
kil.partira d'ici pour Bruxelles, dès qu'il
aura débarqué le reste de son chargement,
ainsi qu'on se prépare. C'est une masse
énorme, et le capitaine a assuré qu'à Livourne
où on est habitué embarquer des marbres,
on n'a pas osé employer les grues ordinaires
pour remuer celui-ci, que les frais de mise a
bord se sont élevés plus de six cents florins,
enfin que pendant toute l'opération du char
gement, la foule des curieux était telle, qu'on
a été obligé d'avoir recours la police pour
les éloigner des travailleurs et en même
temps prévenir les accideos. Il est croire
que les Bruxellois ne montreront pas moins
d'empressement pour assister au décharge
ment qui ne,se fera pas sans de grandes diffi
cultés.
Du 20. - On nous écrit du camp de Be-
verloo, 18 septembre:
Une pluie abondante D'ayant cessé de tom
ber pendant la nuit du »6 au 17, le Roi, afio
de laisser aux soldats qui étaient au bivouac le
temps de préparer leurs armesne morata
cheval que vers ;i heures au lieu de 10
qui était l'heure fixée pour les manœuvres.
- Les troupes étaient rapgées sur deux li
gnes faisant face au nord. Le Roi passa de-
vaot le frool de la cavalerie qui occupait la
première ligne. Il parut tiès-saiisfail de sa
belle tenue, malgré le mauvais temps qu'elle
avait essuyé toute la nuit.
- Le concours des spectateurs venus des
villes et villages voisins était très grand. Le
Roi fut reçu avec les plus grandes marques
d'alégresse.
Mais aussitôt après la revue de la cavalerie,
l'armée prit position et commença les ma
nœuvres; le général L'Olivier défendait les
hauteurs et dunes de Hechtel, les généraux
Goethals, Duvivier, Vandenbroek, Gérard,
Malherbe et Marnefl'e commandaient les trou
pes assaillantes; les divers mouvemens d'at
taque et de défense se firent avec beaucoup
d'ensemble et de vigueur. On remarqua
quelques charges brillantes de cuirassiers et
de lanciersqui eurent lieu sur la droite des
positions ennemies.
Les manœuvres fureot terminées vers 4
heures. Le Roi reparut devant le front des
troupes qui l'accueillirent par des hourras
prolongés. Vers 5 heures, S. M. rentra dans
le camp au milieu d'une foule de curieux
empressée de la voir et de la saluer par des
vives acclamations- M. le ministre de la guer
re et les généraux Hurel et Goethals oui ac-
compagués S. M. avec un nombreux et bril-
lant eut-major lors de son départ du camp.
- S. W» est arrivée hier Bruxelles, venant
du camp de Beverloo, accompagnée du gé
néral d'Ilaue de Sleeuhuyze, du marquis de
Cbasteler et l'officier d'ordonnance Capiau-
mout, major-cummaudaut des partisans.
- M. le ministre de la guerre, qui est
parti le 16 pour le camp de Beverloo, l'effet
d'assister la revue des troupesest de retour
Bruxelles depuis hier au soir.
- Quelques journaux ont annoncé que la
commission des croix de fer avait été con
voquée par M. le miuestre de l'iutérieur, pour
les premiers jours du mois d'octobre. Nous
croyons pouvoir affirmer qu'aucun membre
n'a reçu de lettre de convocation. Si la com
mission ne s'est pas encore réunie, c'est,
paraît-il, parce qu'on n'a pas discontiuué
envoyer un grand nombre de nouvelles de
mandes dont l'instruction n'a pu être achevée
jusqu'ici. On n'a donc pu convoquer la
commission puisqu'on ne pouvait lui soumet
tre un travail complet. Il y aurait de graves
inconvéniens le lui remettre par parties, ce
qui n'avancerait pas le travail, et exposerait
la commission des erreurs, attendu qu'il
arrive fréquemmeul que plusieurs personnes
revendiquent l'honneur d'un même fait.
- Aux détails circonstanciés que le Mes
sager a donnés sur le testament olographe
de M. César Macs, il faut ce complément:
Nous avions conjecturé, d'apres les feuilles
de Paris, que feu M. Maes avait fait un tes
tament, par lequel le sieur Logeroi aurait
reçu un legs de a5 ou même 5o,ooo francs.
Il paraît Certain aujourd'hui que ce deuxième
testament, ni même uu codicile quelconque
n'existent pas; c'est le testament olographe
de 1831déposé Gand, qui demeure seul
valable.
Plusieurs journaux de Paris parlent éga
lement d'une douzaine de neveux, et d'uue
autre douzaine au moins de cousins germains
qui ont fait irruption chez le juge-instructeur
comme héritiers présumés des époux Maes.
Cette scèue burlesque, qui semble appartenir
aux Plaideurs de Racine, est fort exagerée,
quaut aux neveux de M. Maes; il est cepeu-
dant possible qu'une grande partie de ces
Deveux et cousins appartienne la famille
de Mme Maes. On transforme feu M. Maes en
petit marchand boucher, domicilié Lou-
vain en 1813. MM. Maes étaient déjà de
grands fournisseurs de la république sous le
directoire et avant que l'empereur chargeât
M. César des approvisionnemeus de Bologne,
qui vers i8o5 allait se porter sur l'Allemagne
et vaincre U!m. Ce petit boucher de 1813,
possédait bien avant ce temps le magnifique
hôtel de la famille de Licbtervelde, où sa
sœur demeure encore; indépendamment de
ses châteaux en France, la famille avait en
core en Flandres des châteaux et des parcs
Meirelbeke, Vurste et Marie-Audenho-
veu, où, en 1812 même, il donna le i5
août, jour patronimique de sa mère et de
Napoléon, une fêle biillante laquelle les
babitans de plusieurs villages la ronde
étaient invités venir s'exercer au tir, et
d'autres jeux. On a évalué dans le temps la
dépense de ces fêtes plus de 40.000 fr. Les
parens de MM. Maps jouissaient de beaucoup
d'aisance, et appartenaient originairement au
corps des bateliers francs. Messager
- La famille de M. Maes, qui réside
Gand, a reclamé son corps et celui de son
épouse; leurs deux cadavies, enterrés depuis
5 jouis, ont été exhumés par les soins de M.
le commissaire de police du quartier et re-
poilés dans leur maison, rue des Petites Ecu
ries. Depuis deux jours plusieurs médecins
sont occupés embaumer leurs corps, et
lorsquecelte opération sera terminée ils seront
transportés en Belgique.
Du 2i. - Ou écrit de camp de Beverloo,
18 septembre:
Les grandes manœuvres ont continué au
jourd'hui devant le Roi; 1 heures du matin,
les troupes occupaient leurs nouvelles posi
tions.
Le général Vaodenbroek commandait celte
fois la division ennemie; elle était censée
avoir tenté une attaque sur le camp de Be
verloo, attaque qui avait été repoussée avec
vigueur, et déjà sa droite avait été fortement
compromise par un mouvement de flanc.
Le général Goethals, commandant supé
rieur du camp, prévoyant que l'ennemi cher
cherait se couvrir de Marais impraticables
du Spipelpade pour opérer sa retraite, la fait
attaquer par sa droite en échelons par régi-
rneut; l'ennemi accolé aux marais a repassé
alors sur deux colonnes les deux défilés de
Coursel et est venu prendre une très-forte
position sur et dernière une coutiouité de
mamelons opposée la division ennemie.
La division Goethals s'est mise la pour
suite de l'ennemi et a assuré le passage, en
avançant. Celte opération délicatesurtout en
préseuce d'un enuemi aussi bieu posté, s'est
faite avec ordre et ensemble les massessou
tenue par une artillerie nombreuse, se sout
déployées au sortir du défiilé, en se couvrant
des accideus de terrain;au même instant, une
colonne de grosse cavalerie, sous les ordres
des généraux Duvivier et de Marneffe, a
débouché tout coup sur la droite de l'en
nemi, qui a été débordée; son artillerie, qui
s'est trouvée un peu aventurée, l'a obligé de
nouveau faire retraite dans .la direction de
IViaestrichl.
Le roi, qui suivait attentivement tous les
mouveroeus de deux divisioos opposées, a été
extrêmement satisfait de ces manœuvres la
fois lactiques et stratégiques.
Du 19. - Les troupes du camp se sont
réuuis de nouveau pour la revue d'honneur;
le temps était fort couvert, mais 9 heures
du matin la pluie cessant, les troupes se sont
formées en colonne serrée et ont défilé par le