centre devant le roi, qui a paru très content •de leur belle leuue, et surtout de la marche rapide des divisions. La revue d'honneur ter minée, les troupes se sont réunies et formées en fer cheval. Le roi est venu se placer au centre des divisions, et a remis lui-même la croix de son ordre plusieurs officiers sous- officiers et soldats qui s'étaient distingués pen dant la campagne de i83i. Le Roi adressait des paroles flatteuses au dernier des décotes, lorsque lout-a-coup un rayon de soleil fort vif est venu percer les nuages brumeux qui nous environnaient depuis le matiu et éclairer celle belle scène militaire. Dans ce moment les soldats saisissant l'à propos ont accueilli S. M. par des cris et vivais, en élevant leuis chakos sur la poiute des baïonnettes, avec un enthousiasme tel que l'on ne saurait le décrire, et qui a ému les spectateurs préseus cette revue. Le roi a quitté le camp midi après être resté cinq jours au milieu de nos soldats. - M. le ministre de l'intérieur vient de décider un point de droit qui intéresse beau coup de propriétaires. Les administrations municipales que l'article 4° de la loi du 3 brumaire au 4(fu' chargeait d'agréer lesgar- deschampêlres ou forestiers nommés par des particuliers, ayant été supprimées par la loi du 28 pluviôse an 8, des doutes pourraient s'élever sur le point de savoir quelle auto rité il appartient au jourd hui de faire l'agréa- lion dout il sagit. Cette difficulté trouve, dit M. le ministre, sa soluliton daus l'art. 9 de la loi ptêcitée du 28 pluviôse, qui a investi les sous-préfets de toutes les fonctions exer cées auparavant par des administrations mu nicipales, la téserve de celles nommément atltibuées aux conseils d'arrondissement et aux municipalités; or, comme les sous-pré fets ont été remplacés dans leurs attributions relatives aux communes rurales par les com missaires de district, M. le ministre est d'avis que les gardes forestiers et champêtres nom més par les particuliers, doivent être agréés par les commissaires des districts avant d'entrer dansl'exetcicede leurs fonctions loulefois,il est évident, dit-il, que cette agréaliou, eu ce qui concerne les gardes forestiers, ne dis pense pas de celle du directeur de 1 enrégis- Ircmeut et des domaines. - L'Union dit qu'il ne sera pas chanté de Te Deurn Sl«-Gudule le 26. Les céré monies religieuses des fêles se borneront a la célébration d'un service funèbre solennel, dans la dite église, mercredi 23 11 heures. Le beau Requiem de Mozart y sera exécuté, par plus de cent musiciens, ainsi que le Li bérasi touchant et plein d'expressionde notre compatriote feu Godecharles. - La commission d'enquête nommée pour l'examen, en ce qui concerne le Hainaut, du projet de chemin de fer construire de la Sarobre la Meuse, s'est réunie Mons le 17 de ce mois. Elle a reconnu l'utilité publique du projet et d un grand nombre dVmhran- chemens et exprime le vœu que l'adjudica tion eut lieu au rabais sur le taux du péage, laissant le terme de la concession fixé qua tre-vingt-dix aos. Ce chemin de fer parlant par plusieurs branches des charbonnages et hauts fourneaux de la Sambre aux enviions de Charleroi, et allant oboutir par son tronc principal la Meuse, aura pour objet prin cipal de porter daus le pays entre Sambre et Meuse les charbons nécessaires la production du fer pour en rapporter en remur l<5 produits de sa forgerie, les minerais de fer les marbres, les bois de constructions, cic. -En creusant dernièrement pour faire le terrassement de la rouie de Marchienne-au- pont, on a découvert quatre grandes pierres qui formaient un tombeau Ou a trouvé dans l'intérieur une urne en terre qui paraissait renfermer des cendres, et dans laquelle étaient huit pièces de monnaie et denx an neaux. Une de ces pièces est bien conservée, mais l'urne a été malheureusement cassée par les ouvriers, en si petits morceaux, qu'on u'a pu recueillir aucun. - Onécril de Valenciennes, 19 septembre: M. Plaisant, inspecteur des postes aux lettres de la Belgique, est en ce moment Valenciennes, avec une mission spéciale de son gouvernement, pour concourrir orga niser un service de dépêches de Bruxelles Paris plus rapide que celui existant. Cette nouvelle organisation qui ne peut taider d'avoir lieu uous donnera nécessairement la malle-poste de Paris Valenciennes, pro mise depuis long-temps. Le service se fera, dit-ou, eu moins de 16 heures. FRANCE. Paris y 11 septembre. Lundi matin, une douzaine de neveux, et au moins autant de cousins-germains, se disant présorapiils héritiers des époux Maes, se sont présentés ensemble dans le cabinet de M. le juge d'instruction pour y être entendus sur leurs prétentions respectives; mais l'exi- gaité de sou cabinet ne lui a pas permis de les recevoir tous ensemble, et c'est aujourd'hui ou demain qu'il doit les entendre séparément. Depuis le double assassinat des époux Maes, on s'est beaucoup entretenu de leur fortune mais on sera bien plus étonné quand .on saura que tous ces capitaux sont dûs la rare intelligence dont M. Maes était doué pour les différentes négociations qu'il a su habilement exploiter. M. Maes n'était pas né dans l'opulence, car en 1812 il exerçait la profession de petit marchand boucher dans la ville de Louvain, qui alors appartenait la France. En 1813, il quitta sa boucherie, et peu de temps après il fut chargé par le gou vernement français des achats de toutes les denrées nécessaires la campagne de Russie. Pendant toute la durée des opérations de l'armée française, M. Maes a été constamment chargé des approvisioiinernens. Ceux qui le connaissaient alors assurent que le gouverne ment mettait un million par semaine sa dis position afin de pourvoir aux nonibreux achats dont il était chargé pour les besoins de la grande-armée. Aptès la guerre de Rus sie, M. Maes revint en France, où il sollicita et obtint encore l'entreprise général du chauf fage et de l'éclairage militaire. C'est aloiX qu'il résolut de ne jamais abandonner la France. Sa résidence habituelle était Paris, et il n'allait habiter la Belgique que pendant trois mois de l'année. (Gaz de Tribun.1 Du 18. - M. de Potier a adressé au jour - nal le Réformateuren lui envoyant un dernier versement de 5o fr. pour le paiement de ses amendes, une lettre où il dit qu'on fait des yaius efforts pour s'opposer aux reformes, et qu'on fait par là plutôt preuve de folie que de mechauceté. Il pense avec ce jour- Dai qu'il faut user d'une indulgence sans bornes pour le passé, et donner uue reforme progressive et pacifique. - On lit dans le Journal de Paris Une dépêche de Bayonne, en date du 17, que Esparlero et les auxilières anglais ont éprouvé un échec assez grave près de Bilbao. Ou parle d'une perle de près d'un millier d'hommes. Du ig. - La police de Patis a donné ré cemment avis aux préfets des déparlemens qu'elle avait été informée que plusieurs éva dés d'aviil vetiaienl de quitter la capitale rnuois de passeports de commis-voyageurs, et ont l'intentiou de sortir de France. Eu conséquence, les préfets ont été invités re doubler de surveillance sur tous les voya geurs qui traverseraient les déparlemens. - Ou lit dans une feuille ministérielle: Il paraîtrait, si nous sommes bien infor més, que c'est M. Pépin qui a fourni de l'ar gent Fieschi pour l'achat des fusils; que Fiescbi a logé chez l'excapitaine Pépin, jus qu'au moment où il s'est établi sur le boule vard du Temple, et enfin que M. Pépiu aurait lui-même quitté son domicile le 26 juillet. Tels sont les faits que l'on dit devoir résulter de l'instiuctiou et des interrogatoires des femmes Petit. -Depuisquelques jours, est Fieschi,en pleine convalescence, se promène presque tous les malins dans la cour de la conciergerie, dite la cour des femmes. Il a la tête enveloppée d'un mouchoir de soie noire, et porte en écharpe sa main blessé. On avait déjà mis des abat-jours aux fenêtres des boutiques de la galerie du Palais donnant sur celte même cour; présent les précautions sont portées plus loin. Des sentinelles sont posées aux croisées du greffe de la cour royale, afin d'empêcher le curieux de s'approcher du lieu réservé aux promenades de Fieschi Les fac tionnaires restent posés depuis 9 heures du matin jusqu'à 4 heures de l'après-midi.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1835 | | pagina 3