5 J de gouvernement les désirs de leurs corps respectifs. La junte les a entendus, ainsi que les divers représentans des quartiers et des autres classes de peuple. On a discuté des points du plus grand in térêt, et les membres de la junte ont aussi exprimé leur opinion avec la plus grande énergie. Après avoir mûrement pesé les rai sons allégués de part et d'autre, tant en faveur de la constitution de 18ta qu'en faveur des cortés constituantes qui rédigeaient une loi fondamentale, on a résolu d'attendre le ré sultat de la députation qui vient d'être en voyée Valence et Sarragossepour que ces villes se mettent d'accord avec Barcelone et arborent simultanément l'étendard qu'on jugera le plus convenable. Quand la légiti mité de la reine Isabelle II, il est bien entendu qu'il y a eu et qu'il aura toujours unanimité des seulimens: Isabelle 11 doit être la reine d'Espagne. Son nom chéri, inséparable du nom de la liberté, est toujours et partout ap plaudi avec l'effusion de cœur et l'amour qu'inspirent la justice de sa cause et l'inuo- cense qui protège son auguste berceau. - L'infant D. François de Paule est tou jours Valence. Le mouvement de l'Anda lousie a pris une grande et effrayante exten- sion.,On lit dans le bulletin officiel de Grenade, du 29 août Ce soirarrivent 3,000 hommes qui mar chent sur Madrid ils viennent de Malaga et recueillent tous les patriotes qui veulent les suivre. Ils ont avec eux deux pièces de canon. Ils s'arrêteront Despenapperros pour atten dre ceux de Cadix et de Séviile, et n'iront pas plus loin jusqu'à ce qu'ils connaissent les résolutions du gouvernement sur les événe- niens de l'Andalousie. Du s - Ou lit daus le Journal des dé bats Il est évident que les chefs du mouvement anarcliique dans la Catalogne et dans l'Ar- rugoo, cherchent provoquer une manifes tation de l'armée du Nord contre le minis tère et en faveur des vœux exprimés par les juntes. Daos ces circonstances, le général Cordova, commandant en chef de l'armée du Nord, a publié une proclamation ses trou pes, datée du quartier-général de Vilioria, le g septembre, par laquelle il déclare que jamais il ne renconnaîtra d'autres autorités que celles établies par le concours de la cou ronne et de la représentation nationale, formant le seul pouvoir légal eD Espagne. - L'infant don Fracçois-de-Paule, et sa fem me ont dû partir de valence le 12 de ce mois. Une correspondance particulière deBay- onne du 17 contient ce qui suit: Le quartier carliste était le 13 Zor- nosa. La victoire remportée le 11 Arrigor- riagapar les carlistes est confirmée. Mainte nant avec plus de connaissance de causeou porte la perte de anglo-cbristinos 600 morts 1200 blessés et 5oo prisonniers. Une grande quantité de fusils est restée au pouvoir des carlistes. Les troupes de la reine se sont montrées, le 12la promenade de Bilbao et Begona mais elles se sont rétirées promptement. Ce pendant, le i3 au matin, ellesménaçaientde manœuvrer pour couper les lignes carlistes, dans le but d'aller la rencontre de Cordova que les généraux renfermés dans Bilbao ont fait appeler. <i I^'après des rapports particuliers, ces troupes ont le plus fortement souffert, d'abord dans la position du PoDt-Neuf où elles s'é taient ralliées, et ensuite dans leur nouvelle retraite forcée de point jusqu'à l'entrée de la ville de Bilbao, où on n'a cessé pendant toute la nuit de ramener des blessés. Il est arrivé, hier soir, au port deSocoa, diverses chaloupes, venant de Portugalette chargées de monde et de bagages, et une autre chaloupe venant de Guetaria et avant, dit-on bord nombre d'urbaios obligés d'abandon ner leurs foyers. Rien de notable de la Na varre. L'expédition carliste d'Aragon et de Navarre a décidément échouée. - Voici quelques renseignemens sur les antécédens du général Alava qui vient d'être nommé président du couseil des ministres de la reine régente d'Espagne: Le général Alava, ancien marin, et aide- de-camp du maréchal Wellington pendant la guerre de la Péninsule, fut nommé plus tard par Ferdinand VII son ambassadeur auprès du roi des Pays-bas. Eu 1820, il adopta franchement la cause constitutionnelle et nationale qui triompha cette époque. Dé puté aux cortès générales de 1822 et r823, il vota avec ses collègues, Séviile, la dé chéance momentanée de Ferdinand VII; il fut, en 1824, condamné, pour cette cause, la peine de mort et la confiscation de ses biens. Le roi, les cortès et les membres du gouvernement ayant été obligés d'abandonner Séviile, le géuéral Alava fut chargé de né gociations diplomatiques quiont servi de base la fameuse Note dictée par M. le major général Guilleminot, en présence du duc d'Angouléme, et qui a fourni le texte du manifestede Ferdinand VII,du 3o septembre i8a3, manifeste dont ce prince ne tarde pas violer les promessesaprès avoir trompé la confiance de la représentation nationale. A Madridcomme Séviile et Cadixle général Alava opina constamment la tribu ne des cortès, avec les Arguelles, Galliano, le vénérable amiral Gaetano Valdès, mort naguêres gouverneur de Cadix, et leurs amis politiques. Le général Alava alla chercher un asile, d'abord en Angleterre, puis en Franceoù il demeura depuis i8a5jusqu'au moment où la reine d'Espagne le comprit enfin daos l'amnistie qu'elle accorda Gal- liano et au général Mina. Nommé membre de la chambre des procé- rés, le géuéral Alava y a vivement appuyé la proposition d'en expulser M. Burgos. Der nièrement ambassadeur Londres, le général Alava, nommé, sur la proposition de M. de Toreno, ministre de la marine, refusa d'ac cepter celle place. ALLEMAGNE. Francfort17 septembre. On écrit de Berlin, le 17 septembre Le roi vient de conférer aux archiducs d'Autriche François-Charles et Jean l'ordre de l'aigle noir. S. M. vient de conférer au conseiller inti me et président provincial de SilésieM. de Merckel, l'ordre de l'aigle-noir de la 1" classe. Le duc de Leuchteuberg est arrivé Ber- lio, venant de Stockholm. - On écrit de Kalish, le 10 septembre: Demain le roi de Prusse arrivera ici. Le soir, la retraite sera sonnée par environ 3ooo exécutaus. Après demainles troupes prussien nes eulreroul au camp russe et alors com mencera la grande parade de 80,000 hommes. Il y aura service divin le 13, la graude parade le 14 les manœuvres des corps le i5 et les manœuvres de campagne le 16 et le 17. Par conséquent tout sera terminé le 18 cl les sou verains nous quitteront ce jour-là. Des étrangers arrivent encore chaque jour, pour assister aux manœuvres combinées des Russcsel Prussiens; on remarque ici plusieurs Anglais de haut rang. L'empereur de Russie est arrivé en cette ville dans la nuit du g ou 10, et l'impéra trice le lendemain soir 7 heures et demie, le duc de Nassau est aussi arrivé. Hier midi, les princes de Prusse sont arrivés Antonin et aujourd'hui ils ont été reçus ici par l'empereur et l'impératrice de Russie. Vers 6 heures, le roi de Prusse est arrivé également ici et est descendu au château. L'empereur et l'impératrice de Russie étaient ailés fort loin la rencontre du monarque, et quand il entra Kalisch, il fut salué d'un hourra solennel du régiment de la garde: Le roi de Prusse. Le soir, les monarques pii- renl ensemble un thé et le souper, pendant lequel la musique jouait devant le château, et plus tard la retraite fut exécutée par 1600 hautbois russes. Pendant la musique les mo narques saluèrent des fenêtres la masse im mense de spectateurs qui se trouvait dans les rues. Le soir, la ville a été brillamment illuminée. Le général comte Orloff fait le service auprès du roi et le prince Labanow auprès du prince royal, qui est aussi logé au château. Les autres princes logentenseiu- ble dans une grande maisou de la ville. Aujourd'hui dans la matinée, l'infanterie prussienne a quitté son camp et la cavalerie ses canlonnemens, et elles se sont mises eu colonnes vis-a-vis des ti ntes russes, l'infan terie droite, la cavalerie gauche. En

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Le Propagateur (1818-1871) | 1835 | | pagina 3