f Botte multiplicité de faits, qui en définitive il fallait imputer les dévastations, qui devait en supporter les conséquences. Ainsi tout semblait présager un procès, obscur, compliqué, mais ou la ville était loin de manquer de moyeni; des débats chauds, mais uue vigou reuse résistance. Au lieu de cela, la Régence, voyant quelques uns de ses membres personnelle ment compromis, trouva plus convenable de couper court et de tenir la ville pour condamnée; les appels en garantie et en sousgarantie furent sacrifiés, et au grand désappointement de ceux qui avaient été assez simples pour déférer l'in vitation des magistrats en consacrant leurs veilles la recherche des moyens de defense, une réso lution parut, en vertu de laquelle la commune se chargeait de .-tout payer. Telle est l'origine des mesures tyranniques que nous combattons au jourd'hui. Passant la compétence, M. Vanlerberghe sou tient que le juge-de-paix ne saurait être compé tent dans l'espèce, puisque le ministère public doit, être entendu dans toutes les questions qui intéressent les communes, et qu'il n'y a point d'officier du Roi près les tribunaux de paix. Cet argument est entièrement dénué de fondement; si le ministère public doit être entendu dans les causes des communes, cela s'entend seulement des tribunaux près lesquels il existe un ministère public, mais cette disposition n'empêche aucune ment les communes de plaider devant d'autres tribunaux, lorsque les règles de compétence ou une loi expresse soumettent ces derniers l'objet de la contestation. Continuons. M. d'Hondt nous oppose la loi de 1819, mais nous lui opposons la loi de vendémiaire.C'est elle qui doit être suivie, puisque c'est en vertu de ses dispositions que vous prétendez agir, et elle attribue aux tribu naux, c'est-à-dire aux tribunaux ordinaires les difficultés qu'elle pourrait faire surgir. Enfin admettons que la loi de 1819 soit applicable. Que dit elle celte loi? Son art. ir distingue trois espè ces d'impositions communales. Les impositions directes, les impositions indirectes, les centimes additionnels aux contributions de l'état. Elle règle la perception des deux premières classes elle laisse là la dernière, elle s'occupe des impo sitions autres que les centimes additionnels aux contributions de l'état. Or c'est de centimes ad ditionnels la contribution personnelle qu'il s'agit dans la cause, donc ni la perception, ni le ^J| I mode des poursuites, ni la compétence des juges pOU|-quoi n'avoir pas demandé ce qu'il faillait, qui doivent en connaître ne sont réglés par la loi ^jle en caMaijon, Mais il n'y a point de de 1819, en se basant sur celte loiMe d'Hondt reC0Urjf c'est une question de fait. Hé donc, la est évidemment mal fondé dans son exception. M« Duhayon: Messieurs, l'illégalité de l'impôt...' M. d'Hondt: Il s'agit de plaider l'imcompétence. M0 Duhayon: Les deux questions doivent être plaidées la fois. Me d'Hondt Tut, tut, lut.... M' Vanlerberghe: 11 ne s'agit pas de tut, tut, tut; il s'agit de plaider. Le Président Le tribunal a déclaré que la question préjudicielle serait plaidée d'abord M. Duhayon.) Avez vous des observations a faire? M' Duhayon OuiMM.... Comme M' reprise deux heures de l'après-dîner et M= Duhayon prononce un discours très diffus qui dure plus d'une heure. Dans cette harangue y il a traité pèle mêle toutes les questions /Informe et de fonds malgré les interpellations continuelles du président pour le forcer rentrer dans' les limites de la question préjudicielle. D'interihie- nables degressions empêchent de le suivre dans l'enchaînement de toutes les considérations qu'il présente. Quelques paroles acerbes lui échappent, Mc d'Hondt s'en formaliseune vive altercation commence le ministère public s'agite dans son fauteuil et se prépare intervenir, mais cet incident n'a point de suite. Après quelques ob servations de Me d'Hondt, et de nouveaux dé- veloppemens que donne encore M* Vanlerberghe, tous les yeux se fixent sur M. le substitut du pro cureur du roi qui se lève et déclare se joindre aux conclusions de la partie d'Hondt, sans en étendre les motifs. La cause est remise quinzaine pour faire droit sur la compétence. Nous nous obstiendrons pour le moment de commencer les plaidoieries il suffit d'en avoir offert aux lecteurs les traits les plus saillants. La foule a toujours été également nombreuse, aussi bien l'après-dîner Sue le matin. C'est dans les jours de grande af- uence surtout qu'on s'aperçoit de l'inopportuni té des changemens que la régence a faits au Palais de Justice. L'escalier qui conduit l'auditoire de la salle des audiences est tellement vertical que par le mouvement des groupes qui se portent les uns sur les autres, un grand nombre de per sonnes ont risqué d'être culbutées de haut en bas sur la Grand'-Place. L'agent d'affaires Vanacker de Roulers a perdu son procès contre Maubouc. Il avait fait plus de cinquante voyages Ypres baudet pour être présent aux plaidoieries dans la fameuse affaire de Maubouc contre Maubouc. Comme Maubouc ne finançait plus suffisamment son gré il attaqua son client en justice et plaida lui-même son affaire. Le tribunal a décide que vu l'inutilité de ses nombreux voyages, ce qu'il avait reçu de salaire était plus que suffisant,et l'a condamné aux dépens de l'instance. Vanacker qui était là présent pour recueillir la palme de victoire, pensa tomber en syncope, puis revenue lui-même: Faut appeler de ça séance tenante dit-il a son avoué. L'avoué lui fit observer Su'aucun appel ne pouvait avoir lieu, vu la mo- icité de la demande. «Vois-tu? replique-t-il requête civile.... Peste de Maubouc.. Des fièvres très dangereuses exercent leurs ravages Furnes et NieuporU Plusieurs person nes sont revenues malades de ces deux villes entre autres l'épouse de M. Dalmotle, marchand quincaillier. Bruxelles 7 novembre. l'invention de la Prusse que les négocia* tions auraient, été reprises dans la première de ces villes. If paFSlLque l'on a profilé de la présence du Leôpold Paris, pour connaître son avis cet égtird et qu'il aurait répondu que la Belgique" s'abstiendrait de prendre part aux négociations, jusqu'à ce que la Hollande aura obtenue le consentement des agnatsde la maison de Nassau la cession du Luxembourg. On pense du reste que le Roi Léopold, qui conualt les intérêts de son royaume en ce qu'exige sa positions'occupe d'intérêts commerciaux, et qu'il s'est occupé avec son beau-père des projets de loi qui les auront pour objet et seront discutés par les chambres législatives. - On se tappelle que L. M. le Roi et la Reine des Belges, lors de leur récent voyage en Angleterre, ont été complimeutés Rous- btugge (Flandre Occientale), et que S. M. la Reiue y a bien voulu accepter uu bouquet de fleurs. Immédiatement apiès le retour de L. M. Bruxelles, la Reine a fait don la jeune demoiselle qui l'a complimentée, d'un ecrin renfermant uue paire de boucles d'o reilles et une broche. C'est M. Dubois, com missaire du district de Furnes, qui a été chargé de lui remettre ce souvenir le a6 oc tobre dernier. Le soir, la musique du lieu a donné des sérénades toutes les demoiselles qui ont assisté au compliment. - Nous apprenons que M le chanoine De- hessele, vicaire général du diocèse de Liège, est nommé l'évécbe de Namur. - Demain, g du courant, sera appelée la cour d'assises la cause du Mèphistophèlès. Les avocats qui doivent prendre la parole dans celle atfaire sont MM* Fontaines et Du rand. - On lit dans le Libéral Nous avons été assignés la requête de trois experts de navires d'Anvers, pour avoir déclarer le nom du correspondant de celte ville, qui nous a fourni les renseignemens contenus dans notre feuille du i5 octobre dernier. - On écrit de Gand le 7 novembre: On va nommer une commission qui sera chargée de faire un rapport sur l'utilité du chemin de fer que l'on projette de faire entre cette ville et la frontière de France, avec embranchement deCourltai Tournai; ainsi La Gazette cfs/ugsbourg contient une que sur la question de savoir s'il convient de correspondance de Bruxelles où il est dit que l«'re ce chemin aux frais de l'étal, ou d'en le bruit court qu'il y a des conférences Fa- concéder l'entreprise a une société. Notre Duhayon l'arrête là Me d'Hondt ris, relativement aux affaires de la Belgique, régence a invité plusieurs particuliers a en prend la parole. Il passe en revue les argumens de Les puissances du Nord ne paraîtraient pas taire partie. son adversaire et les réfute un un. L'obligation inclinées laisser ouvrir des conférences - Le nomme Ferdinand Gobaux âge de tirée de l'art. ir de la loi du 19 avril 1820 est la seule dont il ait paru ne pas sentir assez toute la portée. Sa diction est graveserrée soutenue. Entièrement impassible aux sarcasmes dont ses adversaires accablaient la régence, il s'est uni quement défendu sur le terrain du droit strict «t n'a pas dit un mot des semimens antinatio— naux dont ils semblaient se glorifier l'envi. Après un repos d'une Lcurel'audience est Londres. Le ministre Palmeistonqui est un 35 ans, de la commune de Roly 1 Namur), a des hommes qui connaissent le mieux l'affaire été écrasé, le 5 de ce mois, vers quatre lien- belge hollandaise, est craint par la hollande res et demie du matin, sons le roues de la doot il pourrait dejouer la tactique ordinaire, voilure qu'il dirigeait, attelée de 5 chevaux C'est pourquoi celle-ci aurait engagé les et chargée de fer. Il parait qu'il a rencontre puissances du Nord reprendre les négocia- enroule, près de Pliilippeville, la vomire lions plutôt Paris qu'a Londics. Ce setait du courrier de h malle, que les deux voiiuies

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Le Propagateur (1818-1871) | 1835 | | pagina 2