Vrela. M. le duc d'Orléans était encore, avec
son état-major, au camp de figuier. Le ma
réchal Clause! était aussi avec le prince.
Les avant-postes apercevaient les feux de
l'ennemi, mais, jusqu'à ce jour, il n'y avait
eu nul engagement. On croyait qu'Abdel-
Kader n'était pas encore dans le camp des
Arabes.
- Le Moniteur contient l'ordonnance sui
vante:
Voulant donner air sieur Allard, géné
ralissime des armées du roi de Lahor, un
témoignage de notre satisfaction royale,
Nous avons ordonné et nous ordonnons
ce qui suit
Le sieUr Âllard Jean-François né en
France, S'-Tropez, département du Var,
le g mars i/85, ancien aide-de-camp du
maréchal Brune, ex-capitaine de l'ex garde
impériale* est autorisé continuer prendre
du service dans les armées du roi de Lahor,
sans perdre la qualité et les droits de Fran
çais, charge par lui, sous la garantie des
rois et de son honneur, de ne poiler jamais
les armes contre la France, pour quelque
cause que ce puisse être.
- La jeune anglaise dont on a annoncé l'ar
restation Bordeaux a été interrogée par le
juge d'instruction et mise en liberté.
- Une dépèche de Toulon, datée d'Afri
que le 28annonce ce qui suit
M. leducd'Oi léans est au camp du Figuier
depuis avant-hier. Il se porte très-bien. L'a
vant-garde, commandée par le général Oudi-
uot, s'est portée eu avant, le 3(3 midi, pour
aller occuper le camp de Tlélat, précédem
ment tracé par le général Trézel et situé
six, ou sept lieues d'Oran. Toute l'armée se
met en marche aujourd'hui pour s'y rendre.
L'ennemi avait allumé des feux près de notre
camp, mais on ne parle d'aucun engagement.
Il ne peiaîi pas qu'il y soit en force, ni qu'
Abdel Kader y soit en personne.
- Voici dans quels termes la déclaration
du décès de Mme Talleyrand a été inscrite
sur les registres de l'église de Si Thomas-
d'Acquin
L'an mil huit cent trente-cinq, et le
douzième jour du mois de décembre, a été
présenté en cette église, le corps de Ca-
theriue Worlée, veuve de Georges-
François Grant, connue civilement com-
me princesse de Talleyrandâgée de
74 aus, décédée l'avant-veille, munie des
saciemeos de l'église, rue de Lille, u° 80.
Les obsèques ont été faites en présence
de Malhuriu-Pierre de Goussot et de
Charles démon (homme d'affaires du prin-
tt ce) amis de la défuule, lesquels ont signé
avec uous.
- M. Delavigne, le père de MM. Casimir
et Germain Delavigne, vient de succomber
une longue et douloureuse maladie: il était
âgé de 75 ans.
- Ou éciil d'Alger, le a décembre:
Depuis quelque temps, les petites tribus
qui habitent la plaine de Staoueli étaient
exposées aux attaques d'Arabes Voleurs qui
Venaientpar le bord de la mer, piller les
Douars et enlever les troupeaux jusqu'à
Delhi Ibrahim, près de Staoueli; dans ces
rapides excursions, il y avait toujours des
coups de fusil d'échangés. L'autorité mili
taire d'Alger a voulu enfin mettre un terme
ces brigandages et uue expédition fut ré
solue.
Dans la nuit du 28 au 29 novembre, l'aga
Marey partit de Maalma la tête de tous les
spahis réguliers, de 5oo hommes au 10e ré
giment léger et de quelques zouaves et chas
seurs d'Afrique.
A 4 heures du matinles troupes arrivè
rent sur le territoire des Chey-bey; situé
prèsd'El Coléah,de l'autre côté du Mazafian.
La tribu fut cernée instantanément et tout ce
que les douars contenaient fut enlevé. Le
soir du 29, les troupes étaient de retour
Maalma avec leur butin.
Mais les Arabes, espérant trouver les en
virons de Doueira et de Raba-Hassau sans
aucune protection, voulant se venger, eD
pillant les tribus amies campées tout autour.
Chargés vigoureusement l'arme blanche,
d'Afrique, ils n'opposèrent pas une longue
résistance et prirent le parti de la fuite.
NOUVELLES D'ESPAGNE.
Une lettre de Perpignan, du 3 courant,
douue le motif suivant la mise eu étal de
siège de la Catalogne:
Ce sont les arméniens sardes, quelques
tentatives déjà faites avec succès, et le projet
découvert de jeter par petites quantités, le
long des côtes, défaut de possibilité d'un
large débarquement, des hommes, des armes
et des munitions pour les rassembiemens car
listes, qui sodI le vrai motif de cet ordre
extraoïdinaire. Mina ne se trouve point en
mesure avec les forces dont il dispose, et par
suite des dissidences d'opinions dans les mili
ces qu'il peut lever, pour faire garder exac
tement toutes les anses, les criques et les
autres points abordables si bien connus deS
carlistes et des contrebandiers.
Mina a espéré, rendre, par ses nouveaux
ordies, les embarquemens partiels sur les
côtes impossibles. La sévérité des défeuses
et l'énoimité des peines de répression doi
vent, ce qu'il pense, obtenir de ceux qui
vont s'y trouver soumis une surveillance
qu'il attendrait inutilement de ses tioupes et
des gardes urbaines amies du uouveau ré
gime. Messager.
- Une lettre de Béhobie, eu date du 8,
annonce que l'artillerie carliste a quitté les
approches de Saint-Sebastienet se dirige
sur Tolosa.
L'attaque que les carlistes ont teDtée sur
Saint-Sébastien avait trop peu de cbauses de
succès pour être sérieuse. Mais elle a fait
quelques victimes, parmi lesquelles on cothpli
un capitaine de havire français, nommé At-
dourqui a été tué par une bombe dans une
rue de cette ville. Les carlistes ont laissé detîX
bataillons devant la place, et un Ernani.
Guergué est arrivé Sainl-Esleban avec
sa division, exténuée de fatigue et manquaut
de tout, elle se compose de douze quinze
cents hommes et d'une centaine de chevaUx.
- Le Phare du 10 dit (jue Jaurregny
Espartero viennent au secours de la place de
Saint-Sébastien. Le premier était déjà arrivé,
disaii-oo, MondragoD, et Espartero Gueë-
nietta. Ce serait par suite de ce mouvement
que les carlistes auraient aussitôt enlevé
l'artillerie, qui a disparu, dans la nuit du 7
au 8, des environs de Saint-Sébastien. LeS
pièces ont passé Hermaui et sont dirigées
sur Ouate.
- Les journaux de Barcelone jusqu'au 6 ne
donnent pas de nouvelles militaires. Miné
avait dû coucher la veille Manaesa. Le chef
de bandes Figuerota Cardiua a été pris et
amené Girone. A Rocabruna, Selon le
Garde Nationalune bande carliste a tendu
les aruaes avec ses deux chefs qui ont été fu
sillés. Le Papordit que beaucoup de factieux
se hateut de profiter du pardon offert par lé
général Mina.
L'autorité municipale de BarcelonOe a pris;
le 5 décembre, les mesures suivantes: TouS
les metidians et les femmes de mauvaise vie
seront arrêtés et envoyés dans les maisons de
bienfaisance et de correction.
Les vagabonds et gens sans aveu seront
poursuivis et traduits devant les tribunaux
pour subir les peines prescrites par la loi. LeS
jeunes gens mal notés qui ne sont confiés aux
soins de personnes seront arrêtés et conduits
au dépôt de la police, et les parens ou tuteurs
de ceux qui en ont seront responsables de leur
conduite. Toutes les maisons consacrées au
vice seront fermées sur-le-champ. Il est dé
fendu de jouer sur la voie publique; tous les
jeux de hasards sont prohibés partout, même
dans les maisons particulièressous les pei
nes de droit. Les militaires ou employés civils
qui iraient dans des maisons de jeuseront
privés de leur emploi et bannis de la province^
- Les émigrations nombreuses de S'-Sé-
bastieudepuis que cette vilte a été attaquée
par les carlistes ont alarmé les autorités lo
cales, celle du moins qui sont restées fideles
leur drapeau et leur mission. En conséquence,
elles ne délivrent plus de passeport tous les
liabitaos, depuis 16 jusqu'à 40 ans. Les fem
mes ont reçu l'autorisation de sor tir si elles
le désirent. On assure que 5oo personnes sont
arrivées avant-hier au Socoa, sur le bateau
vapeur le Phare. M. de Collado, ult des pre
miers négocians de Saint-Sebastien, s'est
rendu en poste au quai tier-géuêral de Cor-
dova.