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- Il paraît qu'une société d'Anvers a arrêté
le projet d'élever dans la magnifique église
de Notre-Dame, une chapelle en style gothi
que, que les premiers sculpteurs et peiutres
de cette ville set ont chargés d'embellir de leurs
productions. MM. G.Geefs et Th. Schapkens
auraient déjà reçu des commandes pour celle
chapelle.
Il a aussi été questiondans une réunion
d'artistes et d'amateurs, d'un projet dont
l'exécution fêtait saus doute beaucoup d'hon
neur la ville de Bruxelles. Ce projet con
siste dans l'érection d'un bâtiment destiné
recevoir les monumens funéraires quidans
dos cimitiéres, sont trop exposés se dété
riorer. Ce serait une sorte de Campo Sancto,
de quatre galeries disposées autour d'un
parterre cane où l'on cultiverait des fleurs
en été. Les monumens du travail le plus dé
licat, des tableaux même, pourraient trouver
place dans cet édifice et y être préservés des
intempéries des saisons. Il pourtail être cou-
sttuitpar le moyen d'actions. Les actionnai
res retireraient 1 inteiêt de leur mise de fonds,
en louant les places qui seraient occupées par
les cénotaphes et en exigeant des visileuts
une rétribution pour l'entrée. Si le gouver
nement s'iuteiessriit ce projet, une des gale
ries serait exclusivement consacrée recevoir
les monumens que l'on destine aux grands
hommes de la patrie. Cette idée, qui n'a eu-
cote été qu'eillcurée, mérite d'attirer l'alleu-
tiou du public.
- On écrit de Verviers, 28 janvier:
Le sieur Wilkiu, domicilié dans la com
mune d'Olne, qui a été assailli et dépouillé
le 8 de ce mots par des voleurs, est mort
vendredi dernier des suites de ce guet-à-pens.
FRANCE.
Paris, 1 g janvier.
C'est le 3o janvier que s'ouvriront devant
la cour des pans, les débats du ptocès relatif
l'attentat du 28 juillet. En apprenant cette
fixation, Fieschi a du M. Sajou, huissier de
la cour des pairs, qui lui notifiait l'acte d'ac-
cusaliou: Diavolo Vous avez vu blanchir
vos cheveux mais les mieDS ne blanchiront
pas. Pépin s'écrie: Eh quoi; déjà N'y au
rait-il doue pas moyeu de reculer cela - Vous
setez plus tôt reudu la liberté, lui dit sou
interlocuteur Morey paraît avoir retrouvé sa
tranquillité ordinaire, et Boireau n'a rien
ptrdu de sa gaité.
- Parmi les nombreuses fêtes qui ont eu
lieu, et parmi celles qui se préparent il faut
citer le bal des Tuileiies, le premier bal de
Mme la comtesse d'appony I bal d'un riche
Ameticain M. Thorn et les concerts ainsi
que le bal que prépare Mme la duchesse de
Bioglie qui se dispose marier sa fille M.
le marquis de Crussol. Mais une des plus
brillantes maisons de P.uis seia fermée pen
dant cet hiver. M"" de Flaliaull vient de
perdre sa fille, enfant de quinze ans, qui fai
sait l'orgueil de sa famille.
- Quelques anciens amis de M. Thiers, qui
le voient rarement aujourd'hui, étant allée lui
exposer l'état de sauté de M. Trelat, qui vient
d'échapper la mort, Clarivaux, M. Thiers
a envoyé un médecin dans la prison et sur
l'assurance donnée par le docteur Leuret, que
la santé du prisonnier était incessamment me
nacée par le climat de Clairvaux, M. Thiers a
expédié par estafette M. Trelatl'autorisa
tion de se faire donner tous les soins néces
saires son état, dans l'endroit qui serait jugé
le plus convenable. Jdu Commerce.
- La cour royale de Paris vient de statuer
sur sa demande en interdiction formée par M.
le duc de Cambridge contre M le duc de
Brunswick voici l'arrêt et ses considérans:
Considérant que l'acte des 6 février et 14
mars i833, par sa forme, par l'autorité dont
il émane, par la personne laquelle il s'ap
plique, par les circonstances dans lesquelles
il est intervenu, par les motifs sur lesquels il
est fondé, est un acte essentiellement politi
que dom les effets ne peuvent se régler par le
choit civil;
Considérant qu'un acte de cette nature ne
peut affecter la capacité civile d'un étranger
en France et n'y peut recevoir aucune exé
cution
En ce qui louche l'appel incident; considé
rant que par l'effet des notifications et oppo
sitions faites la requête du ducdeCambi idge,
le duc de Brunswick a éprouvé un préjudice
que lacour ne peut apprécier quanta préseul;
La cour met l'appellation et ce dont est
appel au néant, en ce qu'il n'a pas été accordé
de dommages-intérêts au duc de Bruns ick;
émendant quant ce, condamne le duc de
Cambridge aux dommages-intérêts douner
par état devant la cour; ordonne que la
somme de 100,000 fr. déposée titre de cau
tion judicaium solvirestera déposés jus
qu'à la liquidation des dommages-intérêts,
après, toutefois, le prélèvement immédiat des
dépens de première instance et d'appelle ju
gement soriissant effetetc.
- Le chef de la massion égyptienne vient de
recevoir de son gouvernement l'ordie de
faire retourner sans délai dans leur pays tous
les jeunes Egyptiens qui avaient été envoyés
en France pour y faire leur éducation c'est
lundi qu'aura lieu le premier départ. Mess.)
- On écrit de Barcelone, le g janvier:
Le général Mina a fait afficher uue pro
clamation qui se termine ainsi:
ec Que les méchans tremblent Je saurai
appliquer comme il conviendra les pénalités
décrétées par mon second dans son arrêté du
6 courant, et je me réserve de pourvoir moi-
même toutes les autres mesures qui devien
draient nécessaires pour prouver qu'avant
tout la loi doit dominer ici et frapper qui
conque y désobéirait.
ce Isabelle 11, liberté, ordre public, telle est
ma devise. Loin d'ici quiconque professerait
d'autres principes: leur refuge doit être parmi
ces hordes d'assassins qui invoquent d'autres
noms et qui veulent que la loi sévisse contre
eux.
Citoyens de Barcelone, tranquillez-vous;
soyez unis contre celte poignée de perturba
teurs de la paix publique l'autorité veille et
elle saura déjouer les trames des méchans.
- Ou lit dans la Nouvelle Minerve
Fieschi n'exprime aucun espoir de salut:
cependant il a laissé échapper cette idée que
ce si Louis-Philippe le prenait pour son garde-
du-corps, il n'aurait jamais eu de défenseur
plus fidèle et plus dévoué.» Il ne néglige non
plus aucun soin pour donner sa défense
quelque efficacité et attache un grand prix
trouver des circonstances atténuantes. 11 té
moigne un grand regret d'avoir compromis
Morey.
Fieschi, en apprenant le rétablissement de
la santé de M. Pasquiera éciit M. le pré
sident une lettre de congratulation. La Mi-
nerve en donne un extrait dont l'orthographe
seule est chaugée
ce Quelle satisfaction de terminer
une vie pure et tranquille par une vieillesse
heureuse et douce Telle fut celle de Platon
qui moût ut l'âge de 81 ans, tenant la plume
la main; telle fut aussi la vie d'Isocrate, qui
g4 at,s composa son Fanalhaïhaigeet
qui vécut encore cinq ans. Son maître, Géor-
gias de Léonce, vécut 107 aus sans abandonner
ses occupations ordinaires et répondit
quelqu'un: ce Je voudrais vivre encore long
er temps, parce que je n'ai pas de reproches
ce me faire. M. le président, je m'adresse et
j'exhorte auprès de l'Etre-Supiême pour que
vous puissiez terminer ainsi une si belle car
rière.
- Trois actes de la Sainte- Barthélémy
opéra nouveau de M. Meyerbeer, ont été ré
pétés généralement jeudi dernier. On s'est
convaincu de la nécessité de faire des coupu
res, car avec toutes les beautés dont la par
tition étincelle, l'ouvrage tel qu'il a été écrit
durerait sept heures de représentation. On
assure qu'avec ce qu'on va couper il y aurait
de quoi faire la réputation de deux grauds
musiciens.
ANGLETERRE.
Londres, 18 janvier.
Les nouvelles d'Irlande sont mauvaises.
Partout s'organise la résistance au paiement
des loyers et partout l'insulte est prodiguée
au clergé protestant. On écrit de Tipperary
que des violences terribles sont exeicées dam
toutes les directions. Les bestiaux saisis pour
défaut de paiement des loyers sont enlevés
par le peuple comme ceux enlevés cause
des dîmes et telle a été la rage de la multitude
danscescircoustancei que le 15e de hussard^ a
été mandé pour faire rentrer le peuple dans
l'ordre.