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JOURNAL DE LA FLANDRE OCCIDENTALE.
N° 1912.
SAMEDI, 5o JANVIER i836.
(XIXme Année,)
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OUVERTURE DES PORTES
DB LA VILLB.
Du ir au "Si janvier, 6 172 heu.
FERMETURE DES PORTES
DB LA VILLB*
Du 16 au 51 janvier, 5 172 h.
êji f?étuéii^e&
L'an i547, le 28 janvier, mort.de Henri VIII,
roi d'Angleterre. Henri VII lfis de Henri
VIIet d'Elisabeth d'Angleterre, était né dans
le mois de juin 1^92. Il réunit en sa personne
les droits si long-tems et si cruellement disputés
des deux maisons de Lancastre et d'Yorck. Il
monta sur le trône d'Angleterre le 22 avril 15og.
Les amours grossiers et sanguinaires de ce
monarque ses divorces successifsqui frent
passer plusieurs de ses femmes de son ht sur
Téchafaud, l'orgueil des spotique avec lequel il
fit adopter ses caprices et des lois aussi bizarres
que tyranniques, le changement qu'il introduisit
dans l'église de son royaumeet qui n'eut pas
de plus noble motif que ses passions effrénées
son inconstance dans ses alliances politiques
comme dans ses amours tels sont en peu de
mots les traits qai caractérisent le règne et la
personne de Henri VIII. Que penser d'un prince
qui ose avouer de sang-froid en mourant Qu'il
n'avait jamais refusé la vie d'un homme sa
haine, ni l'honneur d'une femme ses désirs.
En ejjetsous le règne de ce prince il n'y eut
d'autre religion et d'autres lois en Angleterre
que sa passion et sa volonté. Il en coûta presque
toujours la vie quiconque osa s'opposer ses
bizarreries. On compte, parmi les personnes
sacrifiées ses passionsdeux reinesdeux
cardinaux, trois archevêques, dix-huit evêques,
treize abbés, cinq cents prieurs, moines et prê
tresquatorze archidiacres, soixante chanoi
nes, cinquante docteurs, douze ducs, marquis
et comtes avec leursfilsvingt-neuf barons et
chevalierstrois cent trente-cinq nobles cent
vingt-quatre citoyens et cent dix femmes de
condition. (Art. de vérifier les dates.)Henri
VIII eut six femmes: 10 Catherine d'A
ragon, tante de Charles-Quint qu'il répu
dia pour épouser Anne de Boulendont il
était devenu amoureux c'est ce divorce qui est
l'origine du chisnie de l'Angleterre 2° Anne de
Boulen, qu'il fit décapiter sur quelques soupçons
assez légers d'infidélitéafin d'épouser Jeanne
Seymourqui l'avait charmé son tour 5°
Jeanne Seymourqui mourut en couche de
l opération césarienne, que le roi luiJit faire
malgré tes remontrances des médecins, en leur
disant: Je trouverai bien assez d'autres femmes;
4° Anne de Clèvesqu'il répudia bientôt,
l'ayant trouvée trop différente du portrait qu'on
lui en avait montré 5° Catherine Howard,
qu'il fit décapiter, sous pretexte quelle avait eu
des amans avant son mariaged" Catherine
Parrt qui aurait infailliblement subi le sort des
autressi Henri VIII eût vécu plus long-tems.
Edouard VI lui succéda.
1797, le 29, découverte d'une conspiration
formée pour te rétablissement d.s Bout trous.
L'abbé Brotier fiDuverne de Prêleet Ber-
thelot de la Villeheurnois sont arrêtés l'ecole
militaire chez le citoyen Malo chef-d'esca
dron, et commandant du 21" régiment de dra
gons. Celui-cifeignant d'entrer dans la con
spiration les avait attirés chez lui une
conférence particulière. Des soldats, secrètement
appostés pour entendre la conversation ayant
paru tout-à-coup au signal convenu ils furent
saisis avec tous leurs papiersdans lesquels se
trouva le plan de la conspirationet des pleins
pouvoirs signé de Monsieur, frère de Louis XVI.
1649, le 5o, le roi Charles Iei est amené dans
la salle de IVestmmsterdevant la cour de
justice établie par Cromwel pour lui faire son
procès.
H E il G i O U E.
Bruxelles2S janvier.
Le 34 'e Roi a travaille avec le ministre
de la guerre. S. M. a assisté l'office divin
dans ia chapelle du palais. Le soir, L. M ont
assiste a la repi ésenlatiou de Robert le Dia
ble.
- Le 26 sept heures, un bateau venant
d'Osteude chargé de planches, s'est heurté
fortement coutie l'estrade des trois trous, il a
été de suite rempli d'eau; ce sinistre a menacé
un instant de devenir un grand malheur:
sept petits eufaus étaient bord du bateau,
loisqu't! a coulé fond; le dévouement des
témoins présens a sauvé ces enfans, qui en
ont eié pour un demi hain. Le bateau est
descendu a flot, jusqu'au pont de Laeken,où
011 le déchargera. Ces sortes d'accidetis se
reiiouvèlenl nss> z souvent par la faute des
pations, qui chargent les planches en les
frsaui dépasser d'un mèiie de chaque côté
du tiavue. L'experieuce détruit rarement la
1 oui me Mercure.
- Ou charge en ce moment Anveis beau
coup de seigle pour New-York, et trois
navites américain* sont tncore affrétés pour
prendie chargement de cette même céréale.
- Le duc léguant de Saxe-Cobourg s'est
fait peindre en miniature, d'une lessemblance
flappante, par tM: van Ackere, de Bruges,
et M. Duialts a éie chargé de la boîte en dia-
mans. Ce cadeau, évalué 60,000 fr.est
destiné a doua Maria, bru du piii ce.
- La servante pi évertue d'avoir commis des
actes de baibnie sur son erifuDt nouveau né,
se trouvant maladie, avait été tiansporiée
(1) Neveu du savant éditeur de Tacite.
après l'événement, l'Hôpital Saint-Pierre.
Celte femme a subi le 36 un interrogatoire
devant le juge d'instruction, où elle a été
conduite en voiture et transférée ensuite aux
Petits-Carmes.
- On écrit de Brugesle a5 janvier
Il paraît qu'on a commencé, mais que de
puis 00 a cessé les travaux du tracé de l'em
branchement du chemin de fer qui doit partir
d'Ostende pour rejoindre la graiid'roule.
- Ou écrit de Leyde, le 34 janvier:
Dans la nuit du vendredi au samedi matin
deux courriers ont passé par celte ville. Le
premier était chargé de dépêches pour Lon
dres, le second de dépêches pour uotre cour.
Tous deux venaient de S'-Peletsbourg.
- On écrit de Valencietmes, le 26 janvier:
Un nouveau mémoire vient d'être publié
par M. Dupony aîné, président de la chambre
de commerce de Dunkerque. Ce mémoire est
adressé au conseil général du commerce téint
Paris, et a pour objet de faire ressortir les
désavantages qui lésulteut pour la navigation
française de l'admission en France des char
bons anglais par le moyen des navires de
cette nation. M. Dupony a particulièrement
traité cette question essentielle: Doit-on
protéger l'importation des charbons belges
au détriment des charbons anglais? et il se
piouotice positivement pour l'affirmative. Il
prouve que, hors le prix d'achat des houil
les aux fosses belges, tout le reste de la valeur
vénale dans les lieux de consommation est
acquis la France, puisque ce sont des bé-
landres françaises qui les transportentsoit
dans l'intérieur de graudes distances, soit
au port d'embarquement d'où les navires
français les conduisent aux consommateurs
du littoral. Il prouve eucore que les deux
ordonnances en accordant par le fait au pa
villon britannique le privilège presqueexclusif
d'approvisionner de houille plus des deux
tieis du littoral de la France, produiront ce
double effet d'augmenter en Angleterre et
de diminuer en Fiauce le mouvement de la
navigation marchande. Le tiansport des
houilles belges et françaises, ajoute-t-il,
étant exclusivement léservé aux français,
occupent mille douze cents bâlimeus montés
p.ir six sept mille matins appat tenant tous
aux ports de l'Ouest or, en piivaiti la navi-
gatiou nationale du transport des houilles