-On écrit de Madrid\l\ janvier: S. M. la reine est venue aujourd'hui même eu ville pour recevoir la députaiion chargée de présenter le vote de confiance adopté par les deux chambres: la sanction royale a été donnée immédiatement au vote et le présideut du conseil a travaillé avec S. M. - M. le prince de Talleyrand, et sa nièce M"® la duchesse de Dino, oui eu l'horiDeur de dîuer chez le roi. Le a5, M. de JTalieyraud a été reçu par le roi Ces visites de M. de Talleyrand prouvent combien sont peu fon dés les bruits répandus par quelques journaux sur la mauvaise sauté du prince. M. de Tal leyrand se porte a merveille, et continue la re l'ornement des sociétés qu'il honore de sa présence. [Débats.) - Les autographes de Fieschi font foi tune; pendant que tout Paris lisait dans les journaux sa dernière lettre M. Sajou, huissier de la cour des pairs, un petit billet écrit par Fies chi au lieutenant-colonel Ladvocal était payé aoguinées par un Anglais. - Le bal donné aux Tuilleries par la reine Samedi dernier était très brillant C'était uu petit balcomme on le nomme et ce n'est que poui les petits bals que les dames les plus élégantes léser vent leurs belles toilettes. Le nombre des invitations poui ces bals est ordi nairement six cents. Un accident giave a jeté un instant de trouble dans le bal de samedi. M. de La Vil- legonlier, fils du membre de la chambre des paits, valsait avec Mm« la princesse de Bel- gioso. Emportés par la rapidité de la valse ils ont fuite une chute ensemble. M. de La Villigonlier, s'tlloiçant de soutenir sa val seuse est tombé sur le bras qui supportait tout le poids du cotps de Mm« de Belgioso. On s'est précipité autour d'eux; Mme de Bel- gioso était déjà relevée; elle n'avait épiouvé aucun mal elle rougissait cependant beau- Coup. Mais M. de La Villegonlier avait l'é paule demise. Il a été aussitôt conduit dans les appartenons de M. d'Hondetol, l'un des aides de-camp du mi, et confié aux soins des médecins du château qui ont immédiatement opété la réduction. Cet accident ne laisse pas àciaindrc pour lui de suites fâcheuse. Bientôt après la société joyeuse étatt remise de l'émo tion qui I avait agitée, et le bal et les dausts continuaientanimées comme auparavant. - M. I abbé Barray-Lavalléequi avait pattagé quelque temps les opinions de l'abbé Lliàiel, vient de faire sa rétiactation dans les mains de MgrJ'atclievêque de Paris, et de se retuer dans une maison de retraite. - Ou auoonce que le général A lava a eu la cuisse cassée dans sou voyage de Bordeaux Paris: cet accident dont on ne connaît pas encore les détails, donnerait la triste expli cation du retard qu'a éprouvé son anivée car, parti de Bordeaux le tg, il aurait dû atiiver liier ou avant-hier Patis. - Ou écrit de Calais, ui jauvier La navigation entre Douvres et Calais a été interrompue pendant trois jours cause de l'ouragan qui a régné dans le détroit; plu sieurs navires ont fait côte deux d'entr'eux viennent d'entrer en relâche dans le port for tement avariés. Tous les bateaux vapeur avec les dépêches des malles ont fait ce matin la traversée avec un grand nombre de passa gers arrivés pendant le mauvais temps. S. A. R. le duc de Cumberland, frère du roi d'Angleterre arrivé hier Calais s'est embarqué ce matin sur le Furetavec toutes les personnes de sa suite; il se rend Douvres. Le général Chatry de la Fosse, au service belge, vient aussi de passer ici; il a obtenu du Rot des Belges uu congé de trois mois et se rend par Londres Cadix pour y tégler des affaires de famille, par suite du décès de Mme ia comtesse Charlry de la Fosse, sa mère. - Ott écrit de Toulon, 20 janvier: La marine vient de recevoir l'avis que deux des bâtiuieus de l'escadre sarde eu ont été dé taches et ont fait voile l'O.-S.-O. ralliés par deux autres qui étaient eu Sardaigtie ils ont été vus couraul des bordées presqu'à la hauteur de Calvil'un des quatre marchant malce qui les retardait sans doute et n'ac costant persouue eu mer. Selon toutes les pro babilités la croisière auglaise qui a été aug mentée, sinon en Catalogue, du moins Ma- jot que, et qui a reçu ordt e d'observer l'escadre sarde avec soin s'est déjà mise en mesure de le faire, et a dû expédier d'abord pour cela la corvette espagnole qui était dans la rade de Palina, et qui avait, dit-on, des relations inti mes avec la Sardaigne même. - Une lettre de S'-Michel (Meuse), insérée dans le Droitcontient le récit suivant: On vient de me faire le récit d'un assas sinat qui a, assure t-on été commis daus les environs de Toul. Le maire d'un village devait envoyer dans uu hameau voisin une somme de 1 200 tr. Sa jeune fille prend son panier, se charge de l'argent et allait partir. Le garde se trou vait la il lui conseille de ne pas passer par la roule ordinaire elle est obstruée par les gla ces, et le verglas la rend impraticable; uu sentier deiourue est plus commode la jeune fille le prendra et fera bon voyage. Aimée au plus fourré du bois, la mal- heuieuse enfant tombe tué d'un coup de fusil; le gaide s'élance, lui airache ses boucles d'oreilles, sou colliersa croix d'or, et s'em pare du sac d'argent qu'il met dans sa gibe cière. «Non loin de là, un vieillard ramassait un fagot de branches sèches, il est témoin de l'horrible scène; muet d'épouvante, il se glisse entre les troncs des aibres, suit de loin la garde en côtoyant le sentier, et quaud il est loin déjà du théâtre du crime, il prend sa serpe et se meten sifflaot, couper de gros brins. Le garde va sur lui, lui déclare procès- verbal, mais !e vieux pauvre refuse de dire son nom; une altarcation s'eDgage entre lui et le garde. - Tu vas me suivre chez le maire du village voisin, lui dit celui-ci, et il le prendau collet. Tout eu feignant la résistance, le vieillard se laisse entraîner; ils arrivent chez le maire. Tu me diras ton nom maintenant. - Oui, je suis un tel; Mais loi, dit le délinquant, ose- rais-tu me dire le tien; ne t'ai-je pas vu tout à- l'heure? La figure du garde devînt pâle, ses lèvres violettesses genoux tremblaient sous lui. M. le maire, continue le vieillard, où est votrefille? Vous la croyez N... non elle D'y est pas, elle est dans la forêt, morte, tuée par le garde. 11 a dans son sac l'argent, le collier, les boucles d'oteilles de votre fille. A peine il put achever ces mots, le garde l'avait saisi au colil le serrait enlie ses deux mains cris pées, il l'elouffait. Aux cris d'alarme de désespoir du mal heureux pere, les voisins accoururent et s'emparèrent de l'assassin, qui est, dit-on, maintenant sous les verroux. ANGLETERRE. Londres 2(1 jnneier. Plusieurs banquiers, membres du parle ment, négocians et autres personnes signent en ce moment une pétition au lord maire de Londres pour eugager celui-ci convoquer une réunion publique dans le but d'exprimer la nation américaine leur profonde sympa thie pour le malheur de l'incendie de New- Yoik, et le vif souvenir que conserve l'Angleterre de la conduite généreuse de l'A mérique l'occasion des iucendies de Nova Scotia. 1Courrier - On écrit de Lisbonne 6 janvier: On a appris du Biésil, que la sœur cadette de la reine, la princesse doua Jannaria, a été déciareé habile succéder la couronne im périale, dans le cas où le jeune empereur mourrait sans desceudans directs. Par suite de cette déclaration, l'importante question de fixer la ligne de succession en Portugal devient de jour eu jour plus grave, et appel lera sans doute avant peu l'attention des deux chambres de la législature. U y a même des pairs qui désireul la soulever avant la fiu de ce mois. On dit que les pairs et les députés sont di visés, ce sujet eu trois partis, dont l'un se déclare pour la jeune princesse Aroélia, fille de don Pedro et de la duchesse de Bragance qui est a Lisbonne, la plus proche héritière de la reine défaut de descendance directe un autre parti, a la tète duquel est M. cam- pos, demande la princesse Isabel Maria, i'an- cienuue régente, etaprès ellel'infante mar quise de Loulé et s<-s et.fans. Uu ttoisième partitegaidé comme le plus nombreux et comme le plus raisonnable dans ses vues, propose la princesse Isubel Maria, qui n'est pas maiiée, et apiès ellela jeune

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Le Propagateur (1818-1871) | 1836 | | pagina 3