(3 pour lâchir de découvrir si celle pensée élait vraie ou fausse. Le résultat des perquisitions fut la découverte de 3o cadavres mutilés, qu'on avait jetés daDS une citerne d'un bourg appelé San guesa et qu'on reconnut être ceux de ces malheureux soldats qu'oti avait crus coupables du crime de désertion l'ennemi. Pour calmer le juste ressentiment des oificiers et des soldats de leur corps, on a menacé les lnibitans de Sanguesa de btûler leurs maisons ou de leur faire payer une forte somme d'ar gent, s'ils ne faisaient pas connaître les au teurs de ces lâches assassinats. - La Gazette de Madrid contient le texte du deciet qui dissout la chambre des piocuradotès, dont ou connaît déjà le contenu. Cet acte est publié sans exposé des motifs. Mais la Gazette donne un article fort long qui en tient lieu et où l'on attribue la disso lution la Cause rappoiiée plus haut. L'élection pat district y est-il dit, devait avoir poursésuliai d'ajoutner la convocation des curies pour plusieurs mois car pour agir suivant ce système il fallait diviser ch ique province eu district de 5oo âuits cha cun et désigner les chefs-lieux opérations difficiles dans l'absence de données statistiques et même dangereuse pour l'ordre public raison des tivalilés des populations qui solli citer aient pour elles le chef lieu de district. - Plusieurs journaux espagnols annoncent que M. Mendizabal avait ofh-i t sa démission la reine régente, et que, le bruit s'étant ré pandu Madrid, le corps municipal et le commerce de Madrid oui voté des adresses S. M. pour la supplier de ne poiulaccepter la démission du ministre. - Mendizabal devait présenter le 1er février le projet de loi, depuis si longtemps atteudu, sur lu dette intérieure. On sait que celte dette comprendra les va leurs non consolidés, la dette appelée négo ciable, payable en papier, et la dette sans intérêts, ces trois valeurs en circulation en Espagne seulement. Ou y compteudra eu outre la dette passive étrangère. Le plan de M. Mendizabal est de taire dispataître toutes ces petites vaUurs de la circulation; il les convettit en une dette consolidée avec intérêt. Ici commencent la ciillicuité et la révélation d une pat lie du gtaud secret du ministre des finances. Afin de pourvoir au paiement de ces inté rêts, il sera ptocédé a la vente des biens na tionaux et afin de faciliter l'acquisition de ces biens confisqués sur le cierge, le prix de vente sera payable en 20 années raison de 5 p. c. l'an. Le projet de M. M.-ndizabal ne Comprend que les différés anciens de itjJi qui avaient été assimilés la dette passive par le ministère Toreuo on pense que ces dif férés Seront compris dans l'autre partie du plau de M. Mendizabal relatif l'améliora tion des coupons. La dissolution de la cham- biedes piocuradotès ajout ne ce plan. - On lit dans le Journal des débats: Nous avons reçu aujourd'hui des nouvelles de Madrid jusqu'au 28 janvier. Le ministère ne s'est pas encore complété par l'adjonction de MM. Isturitz et Atguellesqu'on croyait devoir être plus prochaine. Plusieurs membres de la majorité des cor- tés, entre autres MM. Marlinez de la llosa et de Toréno, ont reçu des charivaris dans la soirée du 27 mais il n'y a pas eu d'autres désordres. - On instruit en ce moment, devant l'un des conseils de guerre de Paris, une procé dure contre plusieurs sous-ofliciers du i4e régiment de ligne. Le sieur Pesquy, sergent- major, et sept autres sous officiels du même régiment, sont accusés d'avoir fait partie d'une association secrète et d'un attentat la sûreté de l'état, ayant pour but le renverse ment du gouvei neinentOu roi. Ces jeunes gens sont la prison militaire de l'Abbaye depuis piès deux mois; ils ont été tenus au Stciei pendant for 1 long-temps. Pesquy, désigné comme leur chefa été l'objet d une surveil lance spéciale. Plus de quatre vingts témoins ont déjà été entendus. [Débats.) - Un événement bien malheureux est ar rivé le 3 dans le quariier du faubourg Saint- Denis. Une explosion épouvantable est partie des ateliers de M. Masleaux, artificier, clos Saint-Lazarepies des pompes funèbres; un ouvrier en pilant un mélange, avait,a ce qu'il païaît; employé un pilon pour un autre et avait fait jaillir uue étincelle; le mélangé a pris feu, et l'a communiqué la provision de poudre déposée près de là dans la Sainte- barbe, et qui en contenait une ceutaiue de livres. M. Masleaux et g ouvriers occupés travailler oui été horriblement mutilés; deux d'entre eux ont été retirés sans vie et totale ment brûles. M. Masleaux a été précipité, ou ne sait comment du premier étage de ses ate liers au-dessus des palhssades qui entourent le local. Il est dans un pitoyable état. - Ou écrit de Perpignan, 2g janvier: L'autorité a fait connaître hier la nouvelle que le fort de Horta était tombé au pouvoir des christiuos; que Mit aillescommaudanl les carlistes, a été fait pt isonuier avec les siens dans uue sut lie déstspéieeet qu'il a été fu sillé sur-le-champ; que l'on avait trouvé daus le for t cent prisonniers exténués et pres que morts de faim Aujourd'hui la nouvelle est, dit-on, confirmée par des rapports of ficiels qui auraient été transmis deSl-Laurent- del-Pitens pour être envoyés Barcelone, les communications au midi se trouveul inter ceptées. La prise du foret aurait eu heu le matin. - Les Petites affiches mentiouueul la création de deux journaux quoiiidiens, ayant pour titre, l'un le Progrès industriel, l'autre, la Monarchie représentative. La première de ces feuilles sera dirigée par M. Cauchois Lemaire, ancien rédacteur eu chef du Nain Jaune et du Bon Sens, et prendra rang dans l'opposition de gauche. La Monarchie re présentative, au contraire, s'annonce comme organe du parti dit social, et proclame le patronage de MM. Sauzet, Janvier, etc., etc. - N. Bernet, mécanicien Lyon, vient d'inventer une machine, appélée Balayeuse, qui est destinée remplacer les hommes em ployés ramasser péniblement la boue sur nos places et nos grandes roules. La boue est rassemblée, soulevée, placée dans le tom bereau et traînée par l'action d'un seul cheval. Tous ces mouvemens sont simultanés et s'ef fectuent par des moyens d'une régularité frappante. Sa machine donne 100 coups de balai sur chaque surface de trois toises car rées, et la force du balayage peut être volonté. Dans le cas d'une réussite aussi com plète que l'auteur l'espère, chacune de ses machines ferait au moius l'ouvrage de 200 balayeurs. - Un navire toscan, parti d'Or an le 17, et arrivé Gênes le 2.5, annonce que l'année expéditionnaire s'était diiigée vers Tlemecen le 10, par une route qui ne s'éloigue pas de la mer plus de huit lieues; que, d'après les nouvelles apportées parties Arabes, la colonne marc h lit a petites j ruinées sans êire inquié tée, et qu'elle devait eue rendue Tlemecen le 15 On 11e savait encore rien à-Oi au, le 16, sur l'arrivée des troupes au but de leur ex cursion mais pendant les trois premières journées de marche on a trouvé les tribus daus leurs douais. Ou disait qu'un combat aurait eu lieu 8 lieues de Tlemecencar Abdel-Kader attendait nos troupes dans uue position assez forteavecenviron 3ooo homme' - Ou lit dans le Journal de Paris Au sortir de la séance de la chambre des députés, tous les ministres se sont rendus aux Tuileries, où ils ont déposé leur démis sion entre les mains de 8. M. - Dans la soiréM. le duc de Cazes, M. de Moutalivet et M. Humauu, sont venu chez le roiv [Débats.) - Le Moniteur se borne ce matin répro duire la note publiée bief soir par le Journal de Panssut la démission des ministres, sans s'expliquer sur le refus ou l'acceptation de celte démission. - Le Moniteur du Commerce est le seul journal qui annonce que les ministres sont sortis de chez le roi avec assurance que leur démission était acceptée, il ajoute que MM. Humann et Molé ont été appelés, hier soir, au château, pour recevoir la mission décom poser le nouveau cabinet. - On ht daus le National: Ou dit que M. Hutnatin appelé ce soir auprès du roia re fusé le ministère. - Le Constitutionnelécrivant il est vrai avant la séance de ce jour où la prisa eu con sidération a été votée une majorité de 60 vo x, ne paraît pas croire que la démission des ministres soit sérieuse.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1836 | | pagina 3