FRANCE. Srises et lancées terre avec bruit elle a vu es chandeliers être brisés violemment comte les murs de la cuisine. L'autre, qui demeure un étage supérieur, a vu des pots de fleurs être déplacés d'une manière étonnante; elle a déclaté encore qu'ayant mis au feu une mar mite remplie de lait battu, elle a trouvé peu après la marmite transportée au greoier,elle ne sait commentet ne contenant plus qu'une jacquetle sale et un jupon noir. Tout cela s'est passé dans la matinée d'hier, rue de la Caverne, chez la femme Miune. Les discours de ces femmes ont excité la curiosité d'une foule de personnes qui stationnent depuis hier devant la maison au nombte de plus de 300. Le commissaire de police s'est informé d'a bord de l'étal intellectuel de plaignantes. On nous assure qu'il les a recommandées la surveillance des médecins. - On a liouté dernièrement dans la maison de RI. De Mets, Ninorve, en creusant un puits daus le fond d'une petite rivière qui traverse le jardin de ladite maison, cinq pieds de ptofondeur, un sabre romain tran chant des deux côtés, lougd'un métré et large de six centimètres; une vingtaine d'épingles de différentes longueurs, ayant les têtes do rées, et presque toute la garniture d'uue bride de cheval. Tous ces objets sont encore dans un assez bon état de conservation. - L'ancienne abbaye de Sl-Remy, près de Rochefort, est sur le point d'être cédée par le propriétaire qui est une des sommités du clergé du diocèse de Namur, pour y établir une communauté religieuse d'après la règle de S'-Augustiu ou de S'-Bernard. - Les fabriques de sucre de betteraves f rennent faveur dans la province de Haiuaul. I en sera sous peu établi une nouvelle BaulTe, par une société dont les principaux actionnaires résident Rions. HOLLANDE. On écrit de La Haye, le 35 février: Il paiait que les plans proposés pour le chemin de fer modèle d'Amsterdam Harlem ont été adoptés, sauf quelques légers change- meus, par l'ingénieur en chef chargé du service du waierstaat près le département desalïaires étrangères. Oucroitdonc pouvoir nourrir l'espoir qu'avaut peu la coucession définitive pour la construction du chemin sera accordée. Uandelsblad - Nous apprenons d'une source cet taiue que l'approbatiou de don Carlos un emprunt qui vieul d'être conclu pour ce ptince en Angle terre, a été reçue a Londres samedi dernier. Elle est datée du G de ce mois. Jde la H - La seconde chambre des états-généiaux reprendra ses travaux le te' du mois prochain. - On prétend savoir que le voyage de la frégate Bellona dans la mer Baltique, dont S. A. R. le prince Guillaume Fiédéric Henri fera partie en avril prochain, se rattache l'équipement d'une escadre d'exercice qu'à la même époque se ieudait également dans la mer Baltique, sous le commandement, dit-on, du contre-amiral Ziervogel. On dit encore que cette escadre serait composée des frégates Maas et Bellonades corvettes Castor et Hippomènesdes bricks f^alk hond, Snelheid et Pellikeauauxquels se joindrait peut-être aussi le bateau vapeur Cerbères. D'après les bruits eu circulation il ne serait pas fixé d'époque pour le retour dans la patrie de cette escadre d'exercice. - Le 36, l'enterrement de l'acteur Rla- jofski a eu lieu Amsterdam avec beaucoup de solennité. - On écrit de La Haye, le a6 février: Parmi les jeunes gens qui ont tiré pour la milice de i836, on reniai que S. A. R. le prince héréditaire d'Orange. 11 a tiré le n° 748. Le jugement porté contre les personnes qui ont pris part aux troubles d'Amsterdam, seia poitée devant la cour de cassation de main en huit. Pari) 27 Jévrier. Le 33, comparaissait en police correction nelle, le sieur de Naunsdorf, prétendu fils de Louis XVI et duc de Normandie, prévenu d'escroquerie envers RI. Thomas, homme de lettres, il s'agissait de la publication du jour nal la Justiceque M Thomas avait fondé dans le but de faire valoir les dioits de RI. Naunsdorf. A cet effet RI. Thomas prétend avoir fait de grandes dépenses et contracté beaucoup de dettes pour la publication dudit journal; dépenses que RI. de Naunsdorf ne lui a pas remboursées. Le tribunal, après avoir entendu les témoins et M. le substitut du procureur du roi, a envoyé le prévenu, ne trouvant pas le délit d'escroquerie suffisam ment justifié. - L'instruction de l'affaire Fieschi a fait connaître que le carnet de Fieschi avait été trouvé dans les latrines de la maison de Rloiey, et qu'il avait fallu le désinfecter, opération assez difficile, puisqu'en détruisant l'odeur il ne fallait pas altérer les écritures tracées l'eocre et au crayon qui se trouvaient sur cette pièce du procès. Le procédé mis en usage nous étant commnniqué, nous croyons devoir l'iudiquer, par la raison que daus d'aultes cas il pourrait être utile, soit en ma tière civile soit en matière criminelle de le connaître pour en faire l'application en cas de besoin. Le carnet fut, sous les yeux d'un de MM. les juges d'instruction, debroché par les soins d'un relieur, puis les feuillets furent transmis un chimiste qui leur enleva l'odeur infecte qu'ils avaient contractée. Le chimiste chargé de cette désinfecliou employa pour la faire de l'acide hydiochiorique très-étendu d'eau, et marquante au pèse-acide moins d'un demidegre; les feuilles et fureul cepen dant mis en contact avec le liquide acide qu'après que celui-ci eut été essayé sur divers papiers supportant des écritures faites avec des encres très-faibles. Les feuillets, en sor tant de l'acide, avaient perdu toute odeur; ils furent lavés plusieurs reprises dans de l'eau claire, puis on les fil sécher sur des feuilles de papier non-collé. Cette opération dura près de trois heures; elle fut faite dans l'une des pièces du palais de la cour des pairs. - On vient de publier la lettre suivante de RI. Parquin: Plusieurs journaux annoncent que Nine Lassave vient de s'engager comme demoiselle de comptoir, au café de la Renaissance, place de la Bourse, aux appoinlemens de mille fr. par mois. Dans sa lettre du 16 de ce mois (lettre dont un journal a paru mettre en doute l'au thenticité, je ne sais vraiment par quels mo tifs), Fieschi me recommandait cette fille. C'est, disait-il, la seule dette qui vous resteia acquitter après mon trépas. 8i Nina Lassave (dont je ne connais pas la demeure) se fût présentée chez moi pour invoquer les effets de la recommandation de Fieschi sou heure dernière, nul doute qu'elle eut été accueillie avec un vif intérêt Je ne me serais pas montré infidèle aux legs pieux que j'ai reçu; Rim« Parquin avec laquelle je m'émis déjà entretenu ce sujet, se serait occupée activement de trouver un emploi convenable Nina, et jusqu'à ce que cet emploi eût été trouvé, nous aurions veillé tous deux ce qu'elle ne manquât de rien. Mais puisqu'au lieu de consentir vivre dans uue condition modeste, obscure, celle qui convient sa position, Nina Lassave, trois jours après l'exécution de son protecteur, s'afficha et se montra dans un comptoir, il m'importe de faire savoir l'opinion publi que que ce parti a été |>ris par elle a mon insu, contre mon consentementde son seul gré et lorsqu'en s'abstenant non-seulement de s'a dresser moi, mais encore de m'inciiquer son adresse, elle ne m'avait pas mis même de réaliser les projets que, sur la demande de fieschi, j'avais déjà toi mes pour elle. a Agréez, etc. J.-P. Parquin. - Oo se pressait le a3 au soir, au café de la Renaissance, pour voir Nina Lassave. Deux factionnaires et un garde municipal étaient chargés de contenir la foule impatiente qui menaçait chaque instant de faire le siège du café. Les spectateurs avides se précipitaient en masse autour du comptoir où se trouvait Nina Lassave. Cette jeune fille semblait ac cablée; elle a été quelque temps en butte aux sarcasmes les plus cruels. Quelqu'un lui a repioché d'oser se moutrer au publicquatre jours après l'exécuiion de Fieschi. La mal heureuse s'est évanouie, el l'on a été obligé de la soustraire pendant une deini-h<*ure a une situation qu'elle ne pouvait plus suppor ter; elle est revenue prendre sa place, sup- pliaul, dit ou, ceux qui l'apostrophaieut de

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Le Propagateur (1818-1871) | 1836 | | pagina 2