lui épargner un affreux persiflage et de ne point abuser de son malheur. {M. du C.) - Nina Lassave est vêtue d'une superbe robe de satin, couleur de feu, et les cheveux ornés de iames d'or. A l'entrée du café, on a établi deux personnes qui remettent, raison de i a tous chacundes billets de consomma- lion. Tous les dandys, lotis les oisifs de Paris se disputent l'eutiéedu café de la Renaissance. C'est qui verra le plus piés Nina. - La société de la morale chrétienne vient de rédiger une pétition pour l'abolition de la peine de mott. Cette pétition s*-ra déposée sur je bureau de la chambre des dépuies. - Alléché par la spéculation dont Nina Lassave est l'objet productif grâce la ba- datiderie parisienne, un limonadier de la rue S'-Honoté vient d'attacher son comptoir, aux appointent os de 5oo fr. par mois, la demoiselle Agatilhe, la plus jolie des trois femmes qui allaient voit Fieschiau boulevard du Temple. Il n'y a pas de raison pour qu'Anuelte Boquitiei la femme Laurence Petit exploite la badauderie pour son ptopte compte. Llle lient une pension bourgeoise. Pour se faire une idée de 1 engouement des Parisiens en ce genre, nous devons dire ce dont nous avons été témoins le u/i au soir, pl.<ce de la Bourse, il y avait plus de douze cents personnes qui faisaient queue la pot te du calé de la Renaissanceet plusieurs, après avoir stationné, pendant lioisheutts par un froid liès-vif, n'ont pu parvenir dans le café. Le maître de l'établissement a dù faire venir huit sergens de ville pour régulariser la queue et maîtiiser la cohue. On criait dans ia iouf Nina! Nina! qu'on nous montre Nina! Nina au balcon A mesure qu'on entre dans le café, on prend a la porte un billet qu'on paie Go cen times et qui est accepté eu sus de la consom mât ion. - La reine Marie- Christine asur la de mande de M. Muidtzabal, rendu la t5 le décret suivant Au nom de mon auguste fille la reine dona Isabelle 11, j'ordonne ce qui suit «Usera formé dans chaque capitale de province, une Commission composée de l'intendant d'un membre de la députation provinciale et du commissaire administrateur des revenus de la caisse d'anior tissemsnt a° La commission de vra prendre connaissance des biens, droits et actions de toute espece qui seraient devenus la propriété de la nation comme provenant de monastères, couvens et autres etablisse- meus semblables supptimes ou qui seraient supprimés, et s'assurer que les capitaux, reveuusel intérêts ont reçu et reçoivent encore la desiinatiou prescrite par les lois, décrets ou ordouoaricesen vigueur ou qui seraient ultérieurement promulgués (suivent divers paragraphes qui spécifient les attributions de la commission. 3° La commission adressera mensuellement augouveroement par le minis tère dont vous êtes chargé, les observations qu'elle jugera convenable pour atteindre le but prescrit dans les articles précédeDS. Mais la commissiou ne devra point se mêler de l'administration des biens ni de la perception des revenus, ses fonctions n'étant que de con servation et de surveillance. - On lit dans une lettre de Barcelone, du 17 février: Le capitaine-général Mina expédie des convois considéiables de vivres et de muni tions de guerre sur Mansera et sur Viscli. Ce général vient d'être décoré, en même temps que le général Cordova, de la grande croix de l'ordre de Charles. 111. La corvette la Perle et la gabarre l'JBzc- pèditivede la station française aux îles Baléares, sont arrivées Barcelone; elles envoyaient set.t bâlimens espagnols, bord desquels se trouvaient des recruesde la nouvelle levée, au tiombie de mille douze cents, provenant des îles de Majorque et de Mitror- que; cette jeune troupe a été dirigée sur Ro- sas, pour êtie envoyée Finueras. La province de Valence continue être infestée dans quelques points par de petites bandes, moins dangereuses par leur force que par leur audace. - Un décret de la reine d'Espagne porte qu'il sera piocédé immédiatement ia liqui dation génetale de tous les titres de créance envers l'état, sous la direction d'une junte supérieure. Le délai définitif pour la produc tion des tiltes et réclamations est fixéau 3t décembre de la présente année. - Un grand nombre de promotions dans les divets gtades de la légion-d'honneur ont été accordées par le roi l'armée d'Afrique par suite de l'expédition de Mascara. - il aurait été décidé dans un conseil de cabinet tenu avau-hier que l'occupation de la régence serait réduite deux points, Oran et Alger, et ou ne laisserait en Afrique que Gooo hommes, répartis daus ces deux places. M. Delarue serait envoyé pour porter des- instructions afin de ptépater l'évacuation. Nous n admettons pas celte nouvelle d'uue maniéré absolue, mais ou est fondé deman der des explications quand on se reporte aux opinions connues de quelques uns des mem bres du ministère 1 (J. de Commerce. - Uu journal allume ce matin que des let tres d'Alger sont arrivées hier au ministère de la guerre. Ces lettres annoncent que d'après les nouvelles venues par terres et par les Ara bes, l'entrée de nos troupes Tlémecen n'a éprouvé aucune difficulté, mais qu'au retour elles ont été attaquées par des foi ces nom breuses comtnaudees par Abdel-Kader. Ce lui-ci ajoute-t-ona été complètement battu, et sa perte est évaluée 1800 hommes. Le temps affreux qui a légué sur la Méditerranée (,1) l)n sait que M. Passy est un adversaire pro noncé de la conservation d'Alger-pour la France. explique les retards de la correspondance d'Oran. Des nouvelles plus positives et plus détaillées ne sauraient se faire attendre. - M. Zangiacomi, juge d'instruction dans l'affaire de Fieschi, vient de recevoir la croix d'honneur. - Hier, M. l'abbé Chatel a célébré dans son église, rue du faubourg-Saiul-Martin, n. 5g, un service funèbre la mémoire de la mère de Napoléon. Plus de deux mille per sonnes assistaient cette cérémonie. Un dis cours a été prononcé par M. l'abbé Robert. Le propriétaire du café de la Renaissance a fait afficher l'annonce suivante en gros ca ractères: Le café de la Renaissance a engagé M"« Nina Lassave comme dame de comptoir. Le ptix d'entrée est de t fr. par personne. Les objets de consommation sont payés, paît. - On nous éctil de Perpignanen date du ad février: Nous pouvons donner comme certain que le punce Charles de Naples s'est dirigé sur Madrid. Voyageant sous le nom de O'Connor, non-seulement il est passé dans nos murs, mais il a séjourné sept huit jours l'Hôtel de l'Europe. Ce jtuue priuce, d'une belle taille et d'une agteable figure, avait avec lui un homme d'environ a 45 ans, qui, sous le noriwle Patrick O'Counor, passait pour son père, et avec eux une jeune et jolie femme irlandaise, de ad a5 ans, qui portail le nom de miss O'Counor. Ils se sont embarqués Poatvendre, sur le bateau vapeur el Ba~ lear, et, de Barcelone, ils ont continué leur route sut Madrid. Messager. - On lit dans la Sentinelle Tandis que les mesures les plus sévères et même les plus vexatoires sout mises a exécu tion sur la frontière française pour empêcher les approvisonnemeu» de tout genre d'arriver l'armée carliste, il est digne de remarquer que ces mêmes approvisontiemcns arrivent sans empêchement de l'intérieur de l'Espagne, - Les journaux de Bayonne, du a5 février, annoncent qu'ii y a six pieds de Neige dans les montagnes de la Navarre, et que les opé rations militaires sont suspendues. Le générai Egtna a transféré son quartier- général de Sornoza Guernica. li paraît, d'a pi ès des lettres de Mondragon, que les mala dies el surtout le lyphus font de grands ra vages Vittoria, surtout dans les rangs de la légion anglaise. Celle légion, qui comptait son début d5oo combattans, est aujourd'hui réduite, par les pertes de toute nature qu'elle a subies, a iooo hommes capables de faire le service actif. Un certain nombre d'officiel s oui quitté le service. - Les lettres de Madrid, du 7, présentent un profond caractère de découragement. Ou s'alarme des progrès de Balaneio, qui s'est avancé jusqu'à Guadalajara, malgré l'annonce recente de sa défaite. Ou craint que les car-

HISTORISCHE KRANTEN

Le Propagateur (1818-1871) | 1836 | | pagina 3