- M. de Potier vient de terminer Paris uue Histoire du Christianisme en 8 voju- nies qui seront mis au jour, de mois en mois, depuis mai jusqu'à la lin de l'année. Nous ne savons jusqu'à quel point l'auteur a conservé les opinions qu'il a exprimées dans son His toire des Conciles et sa f/ie de Scipion Ricci sur le catholicisme, mais nousappre- nous que, dans la piéface, il a réitéré de la manière la plus formelle ses déclarations de 1828 et 183g sur les droits égaux de tous les hommes liberté civile et religieuse la plus illimitée, comme rioteudeut O'Connell et La mennais sans acception de culte, de partis, de classes ou de latitudes. Eclair. •- La commission chargée d'arrêter les plans du monument éiever sur la Place des Martyrs vieut d'adopter définitivement le projet qtii lui a été présenté par M. Geefs. Voici la description de ce ptojel La statue de la liberté, inscrivant sur les tables de l'histoire, les noms des braves morts pour la patrie sera placée au-dessus d'un sarcophage aux angles duquel seront adossés des genies agenouillés et représentant chacun une des quatre journées dans lesquelles a été conquise l'indépendance nationale. Ce sarco phage reposera sur un soubassement dont le pied sera de niveau avec l'aire d'une galerie souteraine, régnant autour du monument une distance de 3 4 mètres et ayant ainsi que le monument, une foi me quadrangulaire. Les côtés de la galerie faisant face au monu ment, sont percés d'arcades dont les pieds droits seront formés de petites mausolées. Dans l'axe de chacune de ces arcades et au fond de la galerie s'élèveront des tombeaux dont chacun rappellera le souvenir des morts appartenant àl'unedes villes qui ont combattu pour l'indépendance nationale. On descendra dans la galerie souterraine et dans l'espace vide compris entre celle-ci et le monument au moyen d'un double escalier qui sera établi derrière le sarcophage, vis à-vis de la me du Persil Au-dessus de la galerie et a la hauteur du sol de la Place, régnera une balustrade en fer aux quatre angles de laquelle s'élèveront de grands candélabres, disposés de manière projeter une grande masse de lumière sur la partie principale du monument. Le monument quoique établi sur ut.e grande échelle, ne nuira point par sa niasse l'effet des bâtimens de la Place des .Martyrs, parce que tout le soubassement sera construit sous terre, et qu'à une certaiue distance on n'apercevra que la partie supérieure, consis tant dans le arcopbage surmonté de la statue de la liberté et entouré des quatre genies. Voici le résumé de la description lopogra- pbique de ia luned'après le récit des décou - vertes d'Ilerscbellfait par M Grant: Il était environ g heures et demie de la nuit du 10 janvier ibi5, la lune en était au qua trième jour de sa moindre iibraiioul'asirt)- o nome disposa sou instrument de manière a observer la partie est de la lune. Le champ de vue apparut d'abord couvert dans tout son espace par l'image très-vive, très-dis tincte d'un rocher de basalte dont la couleur était d'un brun verdâire. On observa ensuite une pente verdoyaute d'une grande beauté. Elle avait sa base une forêt lunaire. Les arbres, dit le docteur Grant, pendant la du rée de dix minutes se montrèrent absolument de la même espèce, mais elle n'était semblable aucune de celles que j'ai vues, excepté peut être la plus grande espèce de cyprès descimiiières d'Angleterre. Une pelouse verte et unie suivait. Alots apparut une autre gran de fôiêt dont lesaibres, sans aucune équivo que, étaient des sapins aussi beaux que ceux que j'ai le plus admiré dans les moulagues de mou pays. Une plage de sable d'un blanc brillant s'offrait la vue; elle était entourée d'une ceinture de rochers sauvages ayant l'appa rence de vastes châteaux de maibre vert, et séparés par des btêches profondes, pratiquées de deux trois cents pieds dans de grotes ques blocs de craie ou de gypse; tout cela était couronné par des feuillages tremblans d'arbres inconnus dont les rameaux semblaient des plumes ou festous. Partout où nous voyions l'eau, elle paraissait aussi bleue que du profond occéanet se brisait sur la greve eu énormes flots argentés. Plusieurs de ces vallées sont bornées par des collines majes tueuses d'une forme conique si parfaite qu'on les preudrail plutôt pour des œuvres de l'art le plus raifiué que pour celles de la natute. Bientôt après nos yeux rencontrèient une chaîne non interrompue de beaux obélisques ou très-minces pyramides groupées irrégu lièrement chaque groupe était composée de trente ou quarante aiguilles, et ces aiguilles, étaieut parfaitement carrées et aussi bien en cadrées que les plus beaux modèles de corni ches eu cristal. C'étaient de monstrueuses améthystes d'une couleur rouge pâle, brillant de la maniéré la plus intense autant que les rayons du soleil. Elles variaient eu hauteur depuis 60 pieds, jusqu'à go pieds, pour la plupart, quoique nous en vissions plusieuts d'une bien plus incroyable bauteut. Nous les remarquâmes dans une suite de vallées séparées par des li gues longitudinales de collines rondes, elevées et gracieusement ondulées; mais ce qui nous frappa surtout, c'était l'invariable stérilné des vallees qui contenaient ces merveilleux cristaux et des pierres d'une teinte feiiugi- rieuse, probablement des pyrites de fer, qui eu couvraient le sol. La plaine qui s'allonge jusqu'aux bords du lac, présente uue pente douce, sans aucune proéminence, si ce n'est qu'ou y remarque une sorte d'enflure de lettaiti couverte de bois éparpilés et la avec une capi icieuse sau\ a - gerie. L'effroyable hauteur de ces montagnes perpendiculaires d'une teinte cramoisie bril lante, contrastait avec la frange de forêts qui couronnait leur ftoni, et avec la verdure dont la plaine formait un lapis leur pied. Elles couvrirent notre canevas du paysage le plus grand, le plus admirable que nous eussions vu encore. Obsewateur FRANCE. Paris, t" mars. Tout le monde sait avec quelle manificence Napoléon récompensait ses généraux ou sait aussi que cette munificence se rattachait un système de féodalité militaire, quidés avant le décret du Ier mars 1808 sur les majorais, germait dans la tète de ce souverain. C'est sous l'impression de celle idée que l'empereur, par un rescrit du 17 septembre 1807 adressé au ptince de Neufchâieifaisait donation ses généraux, dans des proportions détermi nées suivant leurs grades, de 11 millions, moitié en argent, moitié en rentes sur l'état, au cours de 85 p. c. Le général Belliard, compris dans celte donation pour 200 ooofr reçut, comme les autres, moitié en rentes sur l'état, et les 100 000 fr. restant en argent. Far suite du décès du général, sans enfans mâles, le domaiue demanda être colloque dans uu ordre ouvert sur le prix d'un immeu ble ayant appartenu au général, pour h s 100,000 fr. en question, qui, suivant lui, auraient fait retour l'état. La premièie chambre du tribunal de première instance de la Seine (audience des ordres et cotilr ibutions) Se trouvait, hier, saisie de la contestation que cette demande a soulevée. iM« Teste, pour le domaine, et M« Pailleldans l'intérêt des créanciers du général Beillard, ont discuté les différentes questions que soulève la pré tention du trésor. - On assure que les cabinets de Londres et de Paris ont envoyé aux trois cours du Nord une protestation énergique contre les mesures prises Cracovied'après leur s som mations contre les Polonais ayaut fait partie de l'insurrection de i83i. - Il n'est pas question ainsi que le pré tendait le 27 le Journal du Commerce d abandonner tous les points occupés dans la régence, l'exception d'Otan et d'Alger, il ne sagit que de taire revenir les troupes ac cordées au maréchal Clauzei pour ses expé ditions. - Une lettre de Madriddu 18 février, porte ce qui suit Le carnaval n'avait jamais été plus animé; les bals masqués ont ère liés-courus. A vani llier, ia rue d'Alcala n'a cesse d'élie encom brée par ie d. li.edes masques qui se rendaient au giaud bal de joui donné sur la place des Taureaux. Toutes les classes de la population ont semblé rivaliser d'ardeur pour les amuse- Riens fi ivoles qui forment un si étrange con traste avec la situation inquiet.m le où se trouve

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Le Propagateur (1818-1871) | 1836 | | pagina 2