kpays. La princesse de la Paix a donné l'élite de la société de la capitale une fête magni fique, et hier soir l'ambassadeur de France devait recevoir, dans ses salons, toûl ce que Madrid renferme le plus distingué, mais la nouvelle de la mort de S. M. la reine de Na- ples l'a forcé d'ajourner son bal. M. Mendi- zabal a porté lui-même, au Pradro, les nou velles qui annonçaient la reine la mort de sa belle sœur. Le deuil de la cour sera proba blement téglé dans le numéro de la Gazette de demain. - Le plâtre de Fieschi est exposé dans la rue de l'Ecole de Médecine, côté de ceux de Lacenaired'Avril et de David. La phy sionomie de Fieschi a conservé l'ignoble ex pression qu'on lui a vue aux débals. - Ou écrit de Francforl-sur-Mein le 24 février Le bi uit se répand Francfort et dans tous les petits étals de l'Allemagneque la santé de S. M. le roi de Prusse, depuis quelque temps altérée, paraît éprouver de fâcheuses aileitilcs. Indépendamment de la peine que celte nouvelle faite naturellement tous les Allemands, pleios de respect et d'estime pour cet auguste souverain, on voit des inquiétudes se répandre particulièrement dans la classe industr ielle, qui reconnaît au noble successeur de ce monarque un caractère grand, géné reux, mais trop belliqueux peut-être pour le temps où nous vivons et les circonstances où nous sommes. J. des Débats. - Toute la capitale est occupée aujour d'hui de l'apparition subite du frère de la régente, le piince de Capoue. 11 est arrivé avant-hier incognito, accompagnant la belle miss Pénélope Smith. Le prince s'est rendu hier dans la journée an Prado. - Un journal annonce ce matin que MM* Pelet de la Lozère Passy et Sauzetont refusé les 12,000 fr. de frais d'installation accordés d'ordinaire aux nouveaux ministres. - M. Renaud in, neveu de Morey, aiusi que ]\]mt veuve Pépin et M. Magnier, neveu de Pépin, écrivent un journal que la démoi si Ile Grouvelle avait deux mandats pour ré clamer les effets de Pépin et de Morey et qu ils lui adressent leurs remerciemeus pour les soins qu'elle s'est donnée dans cette cir constance. Les effets ont été remis aux deux familles par l'entremise de la demoiselle Grou velle. - Le sieur Floriot, dont il a été parlé dans les débats du piocès Fieschi, écrit de Lon dres, en date du 20 février, un journal de Paris qui publie ce matin sa lettre, pour dé clarer que Pépinavec qui il a eu en effet des relations de commerce, ne lui a jamais dit un Sful mol sur l'atienlat. - Le matin, a eu lieu l'exécution de Marin 1 huissiercondamné a moit il y a six semai nes par la cour d'assises de la Seine, et dont le poui voi avait été rejeté. (3 AXGl.E'l LltRE. Londres29 février. On fait des préparatifs au palais de Ken- singlon pour y recevoir le prince Ferdinand de Portugal, qui y est attendu avec son frère, le prince Auguste de Saxe-Cobourg pour voir ce pays avant de se rendre en Portugal. Leur arrivée est fixée au i5 mars. - On écrit de Lisbonne que la chambre des députés a décidé que le clergé serait payé par le trésor public. Une discussion très-vive a eu lieu la chambrejde représentants au sujet d'une troi sième demande de démission de bons du trésor moulant 22,000 coutos portant intérêt de 10 reis par jour et par 100,000 reis receva- bles seulement daus les bureaux du gouver nement et rachetable par le produit des biens nationaux. La chambre a adopté la mesure. - Le Standard dit que les contestations qui ont lieu eutre la reine de Portugal et les unuistres, ont influé défavorablement sur les fonds. Un pense que le ministère pot ingais finira par se retirer. - On lit daus une correspondonce de Na- ples, en date du 11adressée au Alorning- Chronicle cc Ou a observé, après le décès de la reine, une vieille coutume pratiquée d'ordinaire a JNaples: une table est somptueusement servie dans l'appartement où le corps est déposé, tt après un certain temps la dame d'honneur se présente et dit: a La reine ne mangera pas aujourd'hui. Les geus du château enlèvent aussitôt les plats. Le toi, atteré par ce coup funeste, et convaincu que si la maladie avait été mieux prise elle n'aurait pas eu ce déplorable résul tat, a chassé du service les quatre médecins qui ont soigne la reine, et dont la principale faute est d'avoir laissé faire au mal des pro grés bientôt insurmontables, avant d'adopter le mode de traiiemeui convenable. Gonfor- raément sa deruieie deoiaude la reine n'a pas été exposée sur un lit de parade. Cepen dant il y a eu une chambre ardente 1 ichemetil decoiee, dans laquelle le public a ele admis. Une figure eu cite avait ete substituée sur l'oreiller du lit de mort magnifiquement orne, aux restes mortels de la reine. Il y a quinze jours; Hors frégates sardes SOut entrées daus la baie, et elles y sont tes tées depuis. Ce soul les bàumens qui avaient amene ta reine a JNaples. Le bruit court que l'escadre frauçaise leur a enjoint de s'éloigner des côtes d'Lspague. JNaples étant le port neutre le plus voisin, sur leur figue de retour a Gènes, il stationnent ici, retenus pat les vents contraires. Le prince Gliarlesest parti pour l'Irlande. 11 élan au théâtre la veille de son clepait; sou valet de chambre écossais avait pour v u a tout les arrangemens du départ. A une heure du muliu le 1 il se rendit la stradu de To lède, où il trouva M. O'Connor qui l'atten» dait avec la voiture. Miss Smith le rejoignit. Quand ils partirent pour Rome, la femme de chambre de miss Smith était avec elle. M. O'Connor avait obtenu de l'ambassadeur d'Angleterre un passeport dans lequel il fai sait passer le prince Charles pour son fils et miss Smith pour sa fille. Miss Smiih et sa sœur sont parentes de M,ae Fitzerbert; elles étaient Naples avec leur gouvernante. Miss Smith dans la soirée, feignit d'être malade, et elle sortit sous le prétexte d'aller voir un médecin. O11 ne croit pus que ce mariage doive être heureux. Aussitôt que le roi eut connais sance du départ, il expédia après le jeune prince un commissaire de police, muni d'un passepôit pour sou fière, ainsi qu'un bon sur lui-même de 5ooo liv. Sierl. Il pressait vivtx- meui son frère de bien réfléchir avant de prendre un parti définitif Le prince, apiés avoir pris lecture de la letire la déchira et sur la page blanche de la même letire il écri vit quelques lignes au roi pour lui mander que l'affaire avait été trop loin pour pouvoir être arrangée. - Le Courier contient une correspondance de Si-Sébastiendatée du 17 février, daus laquelle il est dit que Liai te qui commande St Sébastien a fait une sortie iuop née, a al- t ique une batterie carliste, a tue le capitaine et plusieurs hommes et foit prisonniers les au tres; 5 pièces d'ar tillerie auiaient même été enlevées aux carlistes. - Une commission spéciale a été nommée Lisbonne afin de régler la succession au trône, pour le cas où la reine n'aurait pas de famille. Brunswick21 février. Ces jours passés, un paquet, taxé d'un port de poste assez fort, fut présenté un nommé Lefebvre, habitant de la ville et n'ayant que très peu de ressources. Il ne peut acquitter le poit pas plus que son fils, qui ou l'avait offert aussi et qui déjà voulait le renvoyer; heureusement son maître, le car rossier Gille intervint en disant: On ne peut pointant pas savoir si ce paqu t ne contient pas quelque chose de bon, et jesuispiétà l'avancer le port nécessaire. On procéda donc a l'ouverture du paquet; qu'on s'imagine la surprise du pauvre ouvrier, en voyant cet avis d'un tribunal français: Que Levebvre, sou père, est l'unique héritier du maréchal Lefebvre, duc de D.inîzig, et qu'il est invité venir, pour prendre possession de 8 millions, que sou illustre parent lui avait légués. Le- tcbvieesi deja en roule pour l'aiis, accotu- pagué d'un avocat. ALLEMAGNE. Francfort, 23 mars. Les funérailles de la leitie de Naples Ont été célébrées avec une pompe extraoïdiuaire; ou apprend que la reine, dans ses derniers momctis, a remis au roi un livre où se trou-

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Le Propagateur (1818-1871) | 1836 | | pagina 3