aide-de-camp de M. le duc d'Orléanset M.
le marquis Maison, fils du ministre de la guerre,
arriveront incessamment Rocroypour y
tracer l'emplacement du camp qui sera de
3t,ooo hommes et 3ooo chevaux. Eclair.
- L'Angleterre vient d'obtenir du gouver
nement suédois la réduction un taux assez
minime, des droits des douanes sur les tissus
et autres produits de l'industrie anglaise On se
demande si notre pays, auquel la Norwège
fournit une grande quantité de bois, ne pour
rait pas obtenir un semblable avantage.
- On lit dans Y Indépendant:
La commission nommée par M. le ministre
de l'intérieur, pour donner son avis au gou
vernement sur le mode d'exécution de l'art.
125 de la constitution relatif aux arm>s du
royaume (i), s'est réunie de nouveau diman
che dernier. Si nous sommes bien informés,
elle aurait été unanime pour proposer d'adop
ter l'ancien lion de Brabant. Elle aurait été
dirigée dans cette décisionpar les motifs
suivaus, savoir: que le Brabant était autrefois
la première de nos provinces en titre; qu'il
avait la préséance dans les assemblées géné
rales du pays: que sa capitale était depuis
des sièclesle lie.u de la résidence des souve
rains et des gouverneurs-généraux que sous
Philippe II, comme en 1789 elen i83o,ce fut
le Brabant qui donna l'impulsion l'insurrec
tion légitime du pays; enfin il lui aurait été dé
montre, par des documens authentiques, que
lors des deux grandes révolutions du seizième
et du dix-huitième siècleles états généraux,
qui représentaient la patrie, employèrent dans
leurs actes le lion de Brabant, comme ils
adoptèrent les couleurs brabançonnes. Quant
la question de savoir de quel côté le lion
doit être tourné, cela ne pouvait faire l'objet
du moindre doute: uu principe invariable de
la science héraldique veut que la figure des
animaux soit toujours tournée vers le droit
de l'écusson (la partie qui fait lace la gueule
de celui qui regarde.) Ou nous assure aussi
que la commission aurait insisté, pour que la
légende: l'union fait la forcesoit placée
en avant de l'écusson, et non dans l'intérieur,
ainsi qu'on l'a fait depuis i83o; ce qui est
contraire toutes les règles héraldiques.
Les membres de la commission qui assis
taient cette séance, étaient: M. le président
de Gerlache, M. le comte Henri de Mérode
M. le comte François de liobiano, M. Ga-
chard et M. Marschal.
- Depuis quelques jours presque toutes les
prairies qui cotoyent la Senne sont inondées,
on n'a cependant pas apptis jusqu'ici que l'eau
ait occasionné le moindie dégât la jetlée sur
laquelle est établi le chemin de fer. Il ne s'en
est fallu que d'un pied pour que les eaux
aient atteint le niveau des rails. La marche
(i)Cet article porte: a La nation belge adopte
le» couleurs rouge, jaune et noire, et pour arme»
du royaume le lion Belgique, avec la légende;
L'Union fait la Force.
des waggons fleur d'eau, vue de la chaussée
produisait l'effet d'un immense bateau va
peur.
- quelques fabriques situées aux abords de
la Senne ont dù stater leurs travaux vu que
la crue des eaux a innondé les blanchisseries.
- Les roules sont tellement endommagées
par le mauvais temps qu'il fait depuis plu
sieurs jours, que la diligence d'Ostende, qui
ordinairement arrive Bruxelles tous les soirs
sept heures, n'est entrée avant-hier en ville
qu'à onze heures et demie.
- M. Dietz a été engagé par une société an
glaise introduire l'invention de ses temor-
queurs en Angleterre. Le nouveau remor
queur auquel M. Dietz travaille a to pieds de
long, 5 pieds de large et 7 pieds de haut,
et est de la force de 24 chevaux.
- Le Constitutionnel des tlandres dit
que le testament de Mlle Marie Maes, qui
vient de mourir Gandest très-favorable
ses neveux, les enfaus Maltou.
- On écrit de Liège, 16 mars
Le bruit court depuis quelques jours au
barreau que le procès de i\lm* Lasaille contre
M. Gotale, président du séminaire de Liège,
vient de se tei miner par un arrangement
amiable. On dit que les conseils des parties
ont été écarté des eutrevues qui ont amené le
résultat inattendu de leur part, et M. Kerslen
aurait été l'intermédiaire de M. Gotale.
- L'un de nos littérateurs, M. Félix Bo-
gaertsva publier un ouvrage intitulé: La
Belgique littéraire et scientifique en i836.
Celle production, dans laquelle M. Bogaerts
consignera des notices biographiques sur nos
savans qui se sont fait connaître par leurs
écrits, ne peut manquer d'attirer l'attention de
toutes les classes de lecteurs.
- L'institut des beaux-arts a désigné pour
être lithographie le tableau n° 97 de l'expo
sition représentant un curé qui sermonne un
vieillard qui veut se remarier, par Heoii de
Coene. Le tirage au sort est fixé au 28.
FRAXCE.
Parisi5 mars.
On lit dans le Journal des Débals
Par suite de la découverte d'une manufac
ture clandestine de poudre tirer, rue de
l'Oursine, n. ti3, la police a opéré depuis
deux jouis de nombreuses ariestatious, et elle
continue encore ses recherchas d'après des
révélations qui lui ont été faites. Ou nous
saura gré de ne citer, quant présent aucune
des personnes arrêtées; la plupart sont des
étudians en droit et en médecine et ce serait
allligrr leurs familles que de livrer leurs noms
la publicité avant de savoirs'ils ont pris paît
aux faits qui leur sont reprochés.
Il paraît que celte fabrique de poudre de
guerre était depuis quelque temps établie rue
de l'Oursine. La, dit- on, venaient tous les jours
des jeunes étudians vêtus en blouse et coiffés
d'une casquette. Ils travaillaient tous la
manipulation et la fabrication de la poudre;
les uns la pilaient dans des mortiers, tandis
que d'autres préparaient des matières propres
a sa confection.
A l'arrivée de M. Yon, commissaire de
police, délégué cet effet par le préfet, les
jeunes gens oui refusé d'ouviir la porte; alors
le commissaire a fait cerner la maison par des
agens, en avertissant qu'il allait recourir
la force publique. On se détermina enfin
ouvrir, et alors la distribution des ateliers,
les nombreux appareils et les matières pre
mières pour la fabrication de la poudre ne
permirent plus de douter de l'usage clandestin
qu'on voulait en faire. On a conduit d'abord
la préfecture les six jeunes gens trouvés sur
les lieux et saisi plus de 15o livres de poudre
fabriquée.
A la suite de cette découverte un grand
nombre de mandats ont été lancés, contre
divers autres étudians et contre quatre jeunes
avocats. On rapporte que l'un des jeunes gens
arrêté avait sur lui une liste indiquant les noms
de ceux qu'on a présumé devoir participer
un complot qui aurait été formé de concert avec
quelques membres de la Société des Droits de
l'Homme, aussi inscrits sur cette liste. Alors
et successivement, les commissaires de police
de différens quartiers ont été requis de procé
der la nuit dernière, une trentaine d'autres
arrestations, et de saisir toutes les armes et
les munitions trouvées en la possession des
personnes dénommés aux mandats.
Dans la rue de fieaune, on a fait aussi la
saisie de quelques armes de guerre et de car
touches; mais il paraît que cette découverte
n'est pas aussi importante que l'on l'avait d'a
bord supposé. Du reste, les arrestations se
continuent et la justice informe activement.
- Des lettres de Madrid du 2, assurent que
les semestre de la dette espagnole, tant inté
rieure qu'étrangère seront exactement payés
les itr avril et 1" mai prochain. M du C.)
- La chambre des représenlans de Was
hington a terminé, le 8 février, une longue
discussion sur l'esclavage. Il a été résolu,
la majorité de 301 voix contre 7que le con
grès n'avait aucun pouvoir pour intervenir
de quelque maniéré que ce fût dans ce qui
concerne l'esclavage dans les étals particu
liers.
- On n a rien appris de nouveau sur l'af
faire des poudres. La plupart des perquisitions
domiciliaires ont été sans résultat, et I'iuslruc-
tiou n'a rien révélé encore sur les personnes
arrêtées. Messager.
- On lit d ans le Journal de Paris
Une dépêche d'A Iger, en date du o, annonce
qu'une tentative de révolte a eu heu Boue;
tout porte croire qu'elle n'a été faite que
dans le but de s'emparer des deniers publics
la faveur du désordre; elle a été réprimée
immédiatement. Le principal instigateur a
péri les armes la main ses complices ptésu-