ANGLETERRE.
Londres, 18 mars.
Oo dit que le général Cordava a demandé
au gouvernement français de l'aider com
pléter le plan qu'il a conçu de bloquer l'en
nemi, en laissant le cordon d'observation des
troupes françaises passer la frontière, dans le
but d'occuper les défilés qui conduisent de
l'est et du sud dans les Aldudes et le Bastan.
Ce mouvement aurait pour but de protéger
les habitans de ces vallées, qui se sont décla
rés pour la reine, et d'empêcher les approvi-
sionnemeus d'être ramenés par les Pyrénées
au quartier-général du prétendant. On ignore
la réponse faite par le gouvernement français
a la demande du généralmais il paraîtrait
que celle opération militaire rentrerait dans
les attributions du traitéet serait conforme
son esprit et son but. Globe.
- Le Morning-Chronicle donne des nou
velles de Constautinopledu 17 février, d'a
près lesquelles un vaisseau une frégate et un
cutter russe ont tenté une descente sur les
côtes de la Circassie. Les Circassiens s'étant
rassemblés en force se sont emparés du vais
seau dont l'équipage a été fait prisounier et
qui fut ensuite btûlé. La frégate et le cutter
qui avaient pris la mer n'ont pas été atteint.
Peu de temps auparavantune corvette por
tant les couleurs anglaises, mit l'ancre dans
les mêmes parages et communiqua avec la
côte disant qu'elle était envoyée par les An
glais avec diverses espèces de munitions. On
fut autorisé les débarquer toutes. Elles
consistaient en canons avee leurs affûts et
tous leurs accessoires, en poudre, armes,
7000 sacs de fleurs de farine, sel, etc. L'équi
page consistant en 16 personnes, y compris
le capitaioe descendit terre et fût immé
diatement fait prisonnier par les Circassiens
qui recounureut les prétendus Anglais pour
être des espions russes. Un officier de génie
d'un rang assez élévé en fait partie.
- Le prince Ferdinand de Portugal est ar
rivé hier au palais de la duchesse de Kent,
venant de Sittingbourne, où il avait passé la
nuit, ayant débarqué mardi Ramsgaie. Il
était accompagné de son père, le prince ré
gnant de Saxe-Cobourget de son frère. Le
prince Ferdinaud et le ptince son frère sont
allés avec la duchesse de Kent Wiudsor, où
un grand dîner leur a été donné par S. M. 11
a été suivi d'une brillante réunion.
- Les nouvelles de Lisbonne portent que
le duc de Terceire a reçu la mission de former
un nouveau ministère, mais 00 croit que rien
ne sera décidé avaut l'arrivé du prince Fer
dinand. Toutefois on craint des troubles, si
l'existence du mihistère actuel se prolonge,
surtout parmi les militaires qui réclament
énergiquement l'arriéré de leur solde
- Le Courrier publie une lettre de Vilto-
ria en date du 1" mars, d'un officier très-
respectable de la légion britannique, qui don
ne des détails déplorables sur l'état de celte
légion.
Cinq cents soldats et trente-six officiers,
dit cette lettre, sont morts de cette maladie;
1,000 hommes sont dans les hôpitaux. Bien
que les troupes anglaises n'aient été que huit
mois en Espagne, la solde est arriérée de
deux mois pour les officiels non-commissiou-
nés de trois mois pour les officiers des régi-
mens, et de quatre mois pour ceux de l'état-
major. Les troupes ont été maltraitées par le
climat et les fournisseurs. Les rations sont
petites et de la qualité la plus mauvaise. Les
hôpitaux ne sont pas chauffés, et le nom
bre des lits est si petit, que beaucoup de ma
lades sont obligés de coucher sur le plancher,
car la paille même manque dans ces établisse -
mens. Cet état de choses a excité un grand
mécontentement parmi les militaires, chose
d'autant plus dangereuse, que les recruteurs
carlistes fourmillent dans le pays, et offrent
jusqu'à 5o liv. sterl. (t,25o fr.) chaque ca
valier qui veuille déserter avec sou cheval. Si
le gouvernement espagnol ne porte pas re
mède ces mauxdit le correspondant du
Courrierle général Evans douuera sa dé
mission, et licenciera la légion.
- Divers journaux assurent que le gouver
nement grec reconnaîtra l'emprunt conclu en
Angleterre de 1824 i8a5, et que les ban
quiers qui en firent les fonds ont reçu l'ordre
d'en négocier un nouveau, pour l'amortir. Le
capital sera reconnu mais les intérêts seront
perdus. En retirant les obligations les coupons
le seront également. Il est loisible au porteur
d'exiger le paiement en numéraire ou en obli
gations du nouvel emprunt.
ALLEMAGNE.
Francforti5 mars.
On écrit de Vienne9 mars
Depuis six jours les réfugiés Polonais,
expulsés de Cracovie, passent en détachemens
sur les chemins le long du Danube, se rendant
Triesle d'où ils seront déportés en Améri
que. On dit que les diplomates de France et
d'Angleterre oui adressé des notes notre
cabinet, concernant la dernière occupation de
Cracovie. Mercure de Souabe.
- On écrit de Constautinople, le 34 février:
On voit ici avec inquiétude les armemens
maritimes qui ont lieu dans les ports français
et anqlais, et l'an craint d'autant plus" la
guerre que nos environs en sèraient le théâtre.
Les nouvelles du Nord sont également alar
mantes, et la flotte russe dans la mer Noire,
est prête mettre la voile au premier signal.
Les troupes russes qui occupent la Bessarabie
ont été renforcées considérablement. Ici les
armemens de terre et de mer continuent aussi.
- On écrit de Munich, 10 mars:
Suivant les nouvelles arrivées de la Grèce,*
S. M. le roi de Bavière se propose de faire son
retour du 12 au r5 mars, de s'arrêter ensuite
quelque temps Coluroballe en Italie et de
passer la semaine sainte Borne, après quoi
S. i\l. fera une excursion dans la Basse-Italie
et reviendra ensuite ici.
- On écrit de Romele 6 mars
La princesse de Schwarlzeuberg, dont les
journaux allemands ont dernièrement annoncé
la mort, est partie ces jours-ci avec son mari
pour Naples. (Gd'Angsbourg)
- On écrit de Vienne, le 1 1 mars:
Le comte Gonfalonieri, qui se trouve ici
depuis quelques semaines et qui était encore
indécis s'il profiterait de la grâce impériale et
échangerait son séjour Brunn contre la dé
portation en Amérique, s'est déclaré pour ce
dernier parti et il se rendra dans quelques
jours Trieste, afin de s'y embarquer.
- Ou écrit de Silésié, g mars:
La plupart des réfugiés politiques expulsés
de Cracovie sont Brunn, où ils forment un
dépôt, et attendront la décisiou finale s'ils
peuvent rester dans les états autrichiens où
s'ils Seront déportés en Améiique Four ceux
qui devront partir pour l'Amerique, on fiêle
en ce moment des vaisseaux dans le port de
Tiieste. En attendant, les réfugiés qui se
trouvent Brunn sont fort bien traités: ils
sont logés et nourris aux frais du gouverne
ment et ils jouissent de toute la liberté que
leur position permet de leur accorder. Quel
ques- uns d'eutre eux, qui ont exprimé le désir
de se rendre directement Trieste, ont reçu
des passeports et ils out pu continuer immé
diatement leur voyage. lG. d'Augsb.)
- Ou écrit d'Athènes, 18 février:
Deux ordonnances viennent de paraître;
l'une relative la formation de l'ai niée de
terre, l'autre la banque. La première n'est
pas encore promulgée; le but du gouverne
ment seiail sut tout de former l'armée active
d'élemens nationaux, et de la mettre en rap
port avec les ressources financières du pays.
L'armée deterie se composera de 4 bataillons
de ligne, deux grecs et deux allemands, cha
cun six compagnies; de 4bataillons d infan
terie légère, d'un régiment de laucieis, d une
compagnie de train de deux compagnies
d'ouvriers et de deux de pionniets.
YpresImprimerie de Lambih-Moutis*, Grand'-Place, vis-k-vis 1 a Grand'-Garde.