Samedi dernier, M. le prince de Capoue et miss Penelope Smith, voyageant sous le nom de M. le comte et Mme la comtesse de Mas- cally> sont arrivés Rouen. Us avaient l'in tention d'y séjourner huit jours, et, a cet effet, il s'étaient installés Y Hôtel d.' Angleterre. Mais le hasard ayant voulu que miss Penelope Smith y rencontrât un jeune Anglais avec hqnel elle avait aussi eu des liaisons, le prince et elle se sont remis en roule, se dirigeant vers Calais, où ils s'embarqueront pour l'An gleterre. De Loudres, les célèbres voyageurs se rendront Gireeten, en Ecosse, où leur union doit être légitimée par un mariage. - La ville de Tesleest plongée dans un deuil général: 78 marins pêcheurs soûl sortis de ce poule a3 mars dernier pour n'y plus rentrer; ils montaient six bateaux de pêche et tous ont péri corps et biens le 28, après avoir vaine ment lutté pendant six jouis contre une mer affreuse.... x Douze de ces malheureux étaient céliba taires, 10 mariés, sans eufans, et 56 pères de famille qui laissent 160 orphelins. - On lit dans le Moniteur Algérien Un grand uombre d'émigrans sont arrivés de Mahon cette semaine. Ou attend sous peu des Hollandais, des Allemands et des Suisses, dont la plupart arrivent en possession d'un Capital et d'instrumens de travail. Si le mou vement de colonisation continue suivre celte marche ascendante, les résultats positifs que nos adversaires réclament grands cris ne se feront pas attendre. - On éctii de la frontière: L'iulervention anglaise, sur la côte de Bis caye, aura plusd'un inconvénient pour les car listes; mais son effet immédiat sera d'empêcher les arrivages qu'ils attendent de la Hollande. Deux navires partis de ce dernier pays et chargés de poudre, de projectiles, d'armes feu, de chaussures et d'effets d'équipement, ont été signales la vigilance du commodore llay, et ne parviendront certainement pas leur destination. Plusieurs navires sont arrivés Santander, où ils out débarqué des 1 ecr ues pour la légion anglaise. - Depuis quelques jours, il n'est bruit dans certains journaux que de la découverte d'une grande couspiratiou qui aurait fait ar rêter plus de i5o personnes. Cette nouvelle n'a pas le moindre fondement. - Le quartier du faubourg St-Amoine vient d'être témoin d'un crime horrible. Le 7, le nommé B...., âgé de trente et quelques années, né ValencieDnes (Nord), demeu rant rue du Faubourg-Saiul-Antoine, n. 191et vivant séparé de sa femme, laquelle il reprochait souvent sa mauvaise conduite, a porté un enfant âgé de sept ans et demi, qu'il avait d'elle, cinq coups de tranchet dans la poitrine et denx autres coups la gorge, et, après l'avoir étendu sans vie ses 3 K o pieds, s'est frappé lui-meme de trois coups du même instrument; puis, comme la mort n'arrivait pas assez vite au gré de ses désirs, il s'est précipité du troisième étage dans la cour de sa maison. Il donnait encore quelques signes de vie lorsqu'il a été relevé. Trans porté aussitôt l'hôpital Sl-Antoine, il est mort avant d'y arriver. - Le paquebot américain Havrecap. Stoddard, qui vient de partir le 8, de notre port pour New-York, est porteur du premier paiement envoyé par la France aux Etats- Unis, compte sur l'indemnité des 25 mil lions. Ce premier se compose d'une somme de i,5oo,ooo fr. - Une proclamation de don Miguel ce* sujets circule depuis plusieurs jours Paris. Elle tst imprimée sur deux colonues, en por tugais et eu français. - Parmi la foule des individus arrêtés pour avoir porté des couronnes sur les tombes de Pepiu et Morey, quatre seulement ont ete gardés par la chambre d'accusation et ren voyés devant la cour d'assises, où ils seront jugés, ce qu'on assure, dans la première quinzaine de mai. Le délit qu'on leur repro che est l'un de ceux contre lesquels il est sévi par des lois de septembre: emblèmes séditieux tendant faire acte d'adhésion un principe autre que celui du gouvernement. ANGLETERRE. i Londres8 avril. Les dames de Nottingham ont offert un voile de dentelles Mme O'Connell, comme témoignage de l'estime que leur inspire les services que son époux rend la cause de l'Irlande, et de l'admiration que leur inspire les consolations qu'elle lui fournit au milieu des obstacles qu'il a surmonter. - Le prince de Capoue et la be'de miss Smith sont maintenant Loudres: un journal de Parisl'Impartialse dit autorisé par la famille Smith démeulir les bruits errouués répandus par les journaux. Celte demoiselle (qui est catholique) s'est mariée, ajoute-l-il suivant les rites de l'église catholique romaine, au prince de Capoue, aucune loi napolitaine ne pose des limites atf mariage des princes dn sang royal. La conduite du prince Char les est absolument conforme celle de son graud-pere, Ferdinand Ier, qui contracta mariage avec une comtesse sicilienne. - Le prince de Capoue et miss Penelope Smith doivent passer Londres une partie de la belle saison. Le piince est très-lié avec le marquis d'Heerfond, qui doit arriver d'Italie Holdemess-IIouse, dans Park-Laue. ALLEMAGNE. Francfort6 avril. L'afDuence des étrangers la foire de Pâ ques continue: notre bazar, la galerie nommée Braunsfels-galerie, n'est pas encore très- fournie, parce que ses marchandises se com posent d'objets de quincaillerie, d'objets de luxe, etc., qu'on n'achète guère qu'après Pâques. Cependant déjà quelques fabricans de fusils sont arrivés de Liège, et leur armes se distinguent par la solidité et l'élégance. - On écrit de Constatinople, 10 mars: Une grande sensation a été produite ici par la nouvelle qui s'est répandue que lord Pon- soDDy avait annoncé dans les dépêches expé diées Malte, le départ prochain de Namick- Pacha avec une frégate, un brick, une corvette et une goélette qui devaient rallier l'escadre anglaise. Numick-Pacha se dispose partir; s'il se rend dans les eaux de Malte, il est évident que celte expédition a pour but l'E gypte, ou d'après les dernières nouvelles du i5 février, Mébémet-Aliapiès avoir reçu avec respect le luruaii de la Porte, a refusé desousciiie aux exigences de l'Angleterre. Descotrespoudances d'Alexandrie affirment que Mébémet aurait protesté solennellement contre ces demandes qui lèsent ses droits et il ne voudrait pas donner la plus légère satis faction a ce qu'il appelle les présomptueuses exigences de l'Angleterre. -Ou mande de Vienne, 2 aviil: L'em pereur avait invité tous les hauts dignitaire^ assister assidûment aux ollic'-s de la semaine Sainte l'église paroissiale de la cour, il a voulu lui-même faire le lavement des pieds le jeudi saint, et demain il assistera en per sonne a la soleuuelle procession de la Résur rection. Tous les conseillers iutimes, cham bellans et officiers du palais sont obligés, en cas d'empêchement y assister, d'en avertir le giaud-maître des cérémonies. Un événement, de peu d'importance au fou avait poui tant momentanément éveillé les inquiétudes du public. Dans la nuit du 16 au 17 inatsentre 8 et 9 heures du soir une forte explosion se fit entendre sur la place de l'in térieur du château et les personnes que le hasard y avait rassemblé s t n concevaient des craintes assez vives, car le bruit ressemblait la délouualion d'une pièce de canon. L'of ficier de gai de fil inettie ses soldats sous les armes et fit fermer taules les issues du châ teau. Personne ne put entrer ni sortir. Toutes les personnes furent visitées. Oa reconnut un moment après que l'explosion provenait d'un tnaron qui pouvait avoir contenu un quart de livre de poudre. Ou l'avait placé dans un gant avec sa mèche. A part le peu de désordre que la délouualion a occasionnée dans les équi pages qui stationnaient sur la place et dont les propriétaires assistaient au spectacle dans le théâtre du château, cet événement n'a pas eu d'autres suites. Ou ne doit y ajouter au cune importance, car celle entreprise n'est évidemment qu'une escapade conçue pur quelque, cerveau creux ou par quelque fai- uéaut. {Journal du Francfort

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Le Propagateur (1818-1871) | 1836 | | pagina 3