JOUERAI. DIÎ LA FLANDRE OCCIDENTALE.
MERCREDI, 20 AVRIL i836. (XIX»« Anntfe.)
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N° 1935.
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villes el arrondissent. àeCourtrai et d'Ypres,
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Romain, 17 et. par ligne; et
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lignes se paient 1 franc.
OUVERTURE DES PORTES
de la villi,
Du ir au 3o avril4 1/2 heures.
FERMETURE DES PORTES
DE LA tille.
Du ir au 3o avril8 heures.
Êj,f?
e mettre A
L'an i355 le 17 avrilcondamnation et
supplice d'un doge de Vc'mse. L'histoire de
Venise n'offre qu'un seul exemple d'un doge dé
capité juridiquementdans la personne de
Marin Falseri: ce noble irrite contre la noblesse
pour une insulte qu'un de ses membres nommé
Michel Sténo, lui avaitfaitetrama une con
spiration avec des personnes du peuple, pour
abaisser l'ordre de la noblesse, et se faire pro
clamer souverain de Venise. I.e complot fut
découverte et le in avrille dogejugé par le
conseil de dix, eut la tête tranchée sur le grand
escalier du palais ducal.
15o6 le 1 tile pave Jules II pose la première
pierre de l'ég/ise de Saint-Pierre de Rome.
Ce temple principal de Rome moderne est le
plus beaule plus vaste et le plus hardi qui soit
dans le monde les plus grands ai listes en tout
genre y ont développé leurs talents et dix papes
de suite ont contribué l'achèvement de cette
suberbe basilique.
16 S yle ly, mort de Christine reine de
Suède Rome Christine ,flle du célèbre
Gustave-Adolphe monta sur te trône de Suède
après la mort de ce héros tué la bataille de
Lu tienen iG'ri. Ayant régné aussi glorieuse
ment que son père avait combattu et ayant
présidé aux traités de Vestphalte, qui pacifièrent
l'Allemagneelle étonna toute l'Europe par
l'abdication de la couronnel'âge de vingt-
sept ans cette abdication lui aurait fait plus
d'honneur si elle n' avait pas eu dans la suite la
faiblesse de s'en repentir. Son dessinen
quittant la couronne était de se livrer avec plus
de liberté son goût pour les beaux arts. Elle
savait huit langues elle avait été disciple et
amie de Descartesqui mourut Stockholm
dans son palais. Elle avait cultivé tous les arts
dans un climat où ils étaient alors inconnus y
elle voulu aller vivre au milieu d'eux en Italie y
dans cette vue, elle résolut de quitter son royau
me en elle fut publiquement, I nspruch,
la cérémonte de son uburation. Ce change
ment ne la rendit pas meilleure, et n'adoucit pas
son orgueil vindicatif. La postérité lui repro
chera toujours le meurtre de grand-écuyer
Monaldeschiqu elle ft assassiner devant elle
avec le sang-froid le plus barbare, dans le
second voyage qu'elleften France. Cette cruauté
a laissé sur son nom un opprobre ineffaçable.
>720 s mort du prince Eugène tien
ne. Ce prince si fatal la grandeur de Louis
XI Y, était né Paris en itid Il était fils d'Eu
gène-Maurice de Savoie comte de Soissonset
d Olympe Mancmi, nièce du cardinal Mazarin.
Il fut d abord destiné l'état ecclésiastique
sous le nom d'abbé de Carignan. Pour soutenir
son rangil sollicita inutilement un* abbaye ou
un emploi militaire. Piqué du refus qu'il essuya,
il se rendit en 1684? auprès de la princesse sa
mèreBruxelleset de là il alla servir en Al
lemagne contre les Turcs apec les princes de
Conti, disgraciés comme lui, et s'attacha au
service de l'empereurqui rendit plus de justice
son mériteen lui donnant un régiment de
dragons.
ypaes, 20 avril.
A monsieur l'éditeur du Propagateur.
monsie
Ce 19 avril.
La réapparition d'articles de fonds au Propaga
teur, j'en suis pertinemment informé, nie les a
fait attribuer en tout ou en partie. (1)
C'est là un honneur qui ne me revient point. Je
tiens rendre César ce qui appartiennent
o César. J'espère que l'on ne m'appliquera
jamais la table du a Geai revêtu des plumes du
ci Paon.
En conséquence et dans les intérêts bien enten
dus même de votre journal, veuillez je vous prie,
par l'insertion de ce peu de mots dans l'un de vos
numéros les plus prochains, rendre public qu'à
dater du -22 juillet i855, j'ai cessé absolument
toute collaboration quelconque au Propagateur.
Agréezetc.
Léopold de Wolff.
Une guerre meurtrière désolait avant-hier l'in
térieur du Panhuis. De forts paris devaient se
vider par un combat de coqs. A deux heures de
relevée les chefs-de-file étaient sur les lieux
chacun avec sa phalange. Les curieux guettaient
aux fenêtres les apprêts de la mêlée. A trois heures
sonnantes, le Roi de M. Delefortrie fut lancé dans
l'arène. Personne n'ignore le renom de ce redou
ble coq. Son regard étincélant dardait un reflet de
mort, l'assemblée elle même en frémissaitatten
tive et silencieuse. Il fait trois, où quatre fois
grands pas le tour de l'enceinte, puis s'arrête
soudain devant ses quatre adversaires, qui sem
blent ne l'attendre que pour fuir. Le Roi ne se
battait jamais contre inoins de trois bêles. Bientôt
la lutte s'engage, une fureur indicible aninie
tous les combattants, le Roi fait des prodiges de
valeur et est près de vaincre, quand un coup de
malheur l'étend mort sur la place. Les connaisseur
s
(1) Du reste, ma polémique, ou plutôt ma iutte
contre le libelle dont la cité vient d'être purgée,
est assez connue, pour que je puisse me croire
dispensé de plus amples explications cet égard.
J ai resté sur la brèche, et j'ai combattude pied
ferme, le pamphlet debout. Il est tombé, il est
entre les mains de la Justice qu'elle ait son cours!...
Voila qui est à-la-fois logique et légal. Pour le
surplus, je ne m'acbarme point sur un cadavre.
les plus expérimentés assurent avoir vu souvent
de semblables mésaventures. Quoiqu'il en soit
cet événement fit l'impression la plus pénible
sur les assistants, qui voyaient ainsi passer le
prix ceux qui s'en étaient rendus le moins
dignes. Au premier instant de stupeur, succéda
le tapage des conversations sur tous les points de la
salle, qui fut lui même interrompu par l'hymne
de triomphe des vainqueurs, pendant que M.
Delefortrie accompagnait la pompe funèbre dans
le jardin. De copieuses libations et des chants
fiatriotiques ont terminé la fête. A neuf heures,
es abords du cabaret étaient encore encombrés
d'équipages.
Bruxelles18 avril.
On écrit de Mous, le 1 3 avril
Le niitiislère public, aptes avoir fait res
sortir dans une longue improvisation les
déposition du guide Lelourueur qui avait
prévenu la police que des militaires apparte
nant son régiment devaient aller dévaster les
bureaux du Libérals'attache celles de
difïérens témoins qui ont reconnu les accusés
pour avoir fait partie de la bande dévastrice;
il a conclu contre les quatre biigadiets et
quelques guides la peine de mort et coulre
les autres aux travaux forcés temps.
Le défenseur du guide François (c'est celui
qui est en aveu) a soutenu qu'aucune peine
n'était applicable son client vu qu'il a été
entraîné par ordre de ses supérieurs.
Me Duraout a parlé pour les 4 brigadiers
et Me L'Ange pour les guides.
Le ministère public répliquera demain.
Nota. Le guide Glorieux qui avait été
arrêté la veille pour faux témoignage, a été
mis ce matiu eu liberté. 11 s'agissait d'une
contradiction manifeste; il aurait dû avoir dit
deux personnes, au cabaret de Espérance,
ptès delà salle du spectacle, que son supérieur
avait disltibuéde l'argent pour commettre les
dégâts au Libéralet l'audience il niait ce
fait qui était cependant corroboré par la dé
position de ces deux témoins. Il s'est excusé
eu disant qu'il ignorait les propos qu'il avait
t. nu aux témoinspuisqu'alors il était ivre.
Dans l'audience du 14 'e procès a été
terminé, les uommés Godin, Guillet et Goes-
sens tous trois brigandiers, ont été condamnés
dix ans de brouette, les dix autres ont été
acquittés. Courrier.
- On écrit de Luxembourg, le i3 avril:
Un événement bien affligent a eu lieu en
Celte ville, dimanche dernier, entre huit et
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