3 très de rappel de M. le marquis de Dalmatie. - M. le maréchal Clausel est arrivé le 28 au matin Paris Après avoir faite sa visite plusieurs ministres, il s'est rendu la chambre des députés. Il a dîné au château. Le maréchal, en débarquant du Fultou Marseille le 23,une heure de l'aprés midi, a été suivi sur le quai par une alïlueuce d'ha- bitans qui l'ont accompagné jusqu'à l'hôtel où il était attendu. Il y a reçu les autorités et les membres de la chambre du commerce. L'en trevue a été courte, le maréchal ayant hâte de se rendre Paris. Les généraux Desmi- chels et Perregaux, qui accompagnaient le maréchal dans sou voyage d'A Iger a Marseille, sont arrivés avec lui le 28 a Paris. - Un grand nombre d'arrestations ont été exécutées Lier en vertu de mandats décernés par M. le préfet de police. Voici les noms des principaux individus qui ont été arrêtés: Les sieurs Raisau, rentier; Dussoube étu diant: Ligeret, propriétaire; Lebeuf; Grivél, agent d'assurances les deux frères Seigneur. (Jean), bonnetiers; Lion, fermier, impliqué dans le procès d'avt il et dans l'affaire JNteschi; Quelin, cantbreur; Scherman, tailleur; Hou- lang, professeur; Troncin; Voiturier, tail leur; Moly père, limonadier; Geoffi oy, Cam- breur; Lacombe, relieur. S'il faut en croire les bruits auxquels ces arrestations ont donné lieu, elles devraieut être attribuées un complot qui se rattache rait la fabrique clandestine de poudre de la rue de l'Oursine. Cette fabrique, dit-on, était l'œuvre d'une société qui prenait le titre de Société de Famille, et destinée remplacer la Société des Droits de l'Homme. D'autres sociétés se réunissaientajoute-t on dans di vers quartiers de la capitale, sous les noms les plus bizarres, sous les dénominations les plus trivales, par exemple, de Cloyèrebou chon PapaMaman, etc. Ces sociétés, organisées et agissant par l'impulsion des in dividus arrêtés l'occasion de la découverte faite dans la rue de l'Oursine, auraient eu ordre de se procurer une certaine quantité de poudre, d'armes et de munitions de guer re, de manière pouvoir répondré au pre mier signal; et c'est surtout la fêle du roi que les mineurs auraient choisie pour l'ex écution de leurs projets. On ajoutait même que des tentatives de corruption avaient été faites auprès de plusieurs sous-officiers et soldats de la garnison de Paris. - M Guizot a été élu hier membre de l'A cadémie française, en remplacement de M. Destudll de Tracy, Cette nomination s'est faite l'unanimité moins denx billets blancs." H y avait vingt-neuf académiciens préseus: M. Guizot a réuni vingt-sept suffrages. - MM. les ouvriers typographes de Paris, voulant honorer la mémoire de Firmin Didot, par un témoignage public de leurs regrets et de leur reconnaissanceont ouvert une sous cription destinée lui élever un monument, ou frapper une médaille son effigie, qui serait délivrée aux souscripteurs. Ils espèrent que les littérateurs, les sa vans et les typo graphes de toute la France, en s'associant leur pensée, assureront l'exécution de ce projet. La souscription est ouverte chez M. Fremyn, notaire, rue de Seine, n° 53. - Tous les curés du diocèse de Cambrai oui reçu dernièrement une lettre de leur évê- que, dans laquelle on remarque les passages suivans: Monsieur le curé, nous allons célébrer la fêle du roi: disons plutôt la nôtre. Lors qu'une nation a le bonheur d'être gouvernée par un chef qui toujours éprouve le besoin de reudie le peuple heureux; qui, jour et nuit, est occupé des moyens d'atteindre ce but; qui ne compte pour rien les sacrifices qui lui sont personnels; qui n'est alllgé que des mots dont il est le témoin; qui ne regarde comme bien que celui des autresil faut bien aussi que sa joie soit la nôtre, et qu'au jour de sa fête ij jouisse de l'allégresse commune. Vous pattagez assurémentM. le curé; tous les nonorables sentimens qui animent les Fran çais, et le troupeau dont vous êtes devenu le modèle n'en éprouvé sans doute poiut d'au tres. Il les manifestera avec d'autant plus d'é- nergie que c'est la première occasion qui lui est offerte depuis ce jour de douloureuse mémoire dont le souvenir affecte encore pé niblement le cœur français. - On a reçu les journaux de Barcelone jus qu'au 29avril. Ils contiennent divers rapports datés du quartier-général de Cervera les i/\, i5 et 16, annoncent que les carlistes ont été battus par les troupes de la reine dans plu sieurs affaires suoeessives. ALLEMAGNE. Francfort27 avril. On écrit de Viennele 21 avril Le prince feld-maréchal Jean Lichtenstein a succombé hier une attaque d'apoplexie. Il était né le 25 juin 1760. Ou se rappelle sa constante résistance aux séductions de Napo léon en i8o5et 1809. Aussi ses services ont- ils été récompensés avec la plus grande dis tinction par feu l'empereur François. 11 laisse de nombreux descendans. Le prince de Metternich a reçu du sultan une précieuse tabatière en brillans et un por trait de S. IL, qui est une jolie peinture turque dans un cadre doré représentant le sultan comme une divinité entouré d'une auréole. Après l'évacuation de Cracovie par les troupes d'occupation, il y restera eucore 3oo hommes de l'infanterie autrichienne, jusqu'à ce que la milice urbaine soit réorganisée. C'est le sénat lui-même qui a réclamé cette mesure pour la sécurité publique. (G. d'Augsb.^ - On écrit de Constantinoplele 8 avril Aujourd'hui a été célébré dans le serail le Mihrimab avec Said-Pacha, en présence de tous les pachas et grands dignitaires de l'em pire, et avec toutes les cérémonies d'usage. On sait ici que les troupes qui évacueront Silistrie iront rejoiodre l'armée russe qui se trouve en Bessarabie, et que la deuxième armée qui est sur le Dniester est prêt sé- courir la Porte en cas de nécessitéet capable de parer tout événement. - On écrit de Berlin, 20 avril: Il paraît que le gouvernement a changé d'avis par rapport aux chemins de fer et qu'il est résolu de ne pas abandonner ce véhicule prodigieux d'industrie et de progrès aux spéculations des particuliers, mais de s'en occuper comme d'une affaire d'intérêt public, et d'adopter l'exemple de l'Autriche, un plan général. A cette fin ou a, assure-t-on, conçu le projet de faire un emprunt. [M. de S.) - On écrit de la Prusse la Gaz. tf Ausb} Tout tend maintenant consolider la paix et rendre possible aux gouvernemens d'en venir un desarmement général. L'auuicbe a déjà commencé en réduisant son armée. La continuation de la paix est maintenant officiel lement reconnue. Cet événement trouvera de l'écho, et causera autant de sensation ici qu'en Russie cl eu France, ce qui aurait pu surtout engager la Russie rester sut le pied deguerra, c'était la question d'Otient, mais maintenant il n'y a plus de question d'Orient; ce qui retenait la France sous les armes, c'é tait la crainte de voir la révolution de juillet attaquée; elle a été tolérée, puis que grâce aux efforts de Louis-Philippe, elle sut tenir un juste milieu, et dissiper toutes les inquié tudes qu'elle avait fait concevoir. Ainsi on ne tardera ni St-Pétersbourg, ni Paris suivre l'impulsion donnée par l'Autriche, attendu quequelque critique que soit la situa- lion de l'Espagne, situation qui pourrait seule obliger la France conserver son attitude militaire, cependant, la volonté unanime des grandes puissances continentales étant d'écar ter tout ce qui pourrait causer de nouvelles mésintelligences, il est devenu possible la France d'attendre en paix et sans intervention formelle, l'issue de la catastrophe qui menace l'Espagne. La circonspection du roi des Fran çais, qui lui fil considérer avec une rare pré voyance l'état des choses en Espagne, l'en couragera encore davantage maintenant rester les mains libres et agir dans le même esprit, qui a garantie la consolidation de son troue et de sa dxnastie, et comme l'on n'est parvenu qu'à présent obleuir par des voies diplomatiques cette union qui a pour but le bonheur du monde, on semble sentir la né cessité et cette opinion est partagée par touleg les puissances de se rapprocher encore d'a vantage de part et d'eutre, et même de faire en sorte ouvertement qu'aucune arrière pen sée, ou aversion personnelle n'existe plus entre les gouvernans.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1836 | | pagina 3