été plantés dans les rues que le cortège doit
parcourir.
Les navires dans notre port sont magnifi
quement pavoises et nos bassins offrent un
coup d'œil ravissant par le mélangé de cou
leur des pavils. Les américains se sont par
ticulièrement distingués, aussi voit on sur
une de nos canonnières de l'état le pavillon
des Etats-Unis côté de ceux de Frauce et
d'Angleterre. On a également remarqué le
pavillon prussien sur deux navires de l'esca
dre.
Le temps horrible n'a pas cependantcom
me pourrait le croire, diminué en rien la cu
riosité des étrangers. Indépendamment des
Anglaisdes Français et des Allemandsil en
est venu de tous les points de Belgique. Malgré
l'inclémence de l'air on les von parcourir uos
lues en nombre considérable.
- On lit dans le Journal d'nvers
Anvers n'est plussépaiée de Bruxelles que
pat une heure de distance. C'est un anneau
de la cliaiue immense qui doit plus tard lier
tuas ies peuples. La route a été tracée ce matin
par nos autorités, malgré un temps pluvieux,
quoique la température fut supportable. La
régence a accompli scrupuleusement les pro
messes du programme et est partie onze
heures pour se rendre Matines. Le cortège
n'était pas rentré 3 heures.
- Les concessionnaires de l'eclairage de la
ville faubourgs d'Auvers, au gaz de l'huile
de résine, vont mettre en société anonyme
celle importante et utile entreprise. Le capital
social est fixé 600,000 francs, divisé eu 600
actions de 1000 francs chaque, portant intérêt
5 pour ceot l'anet donnant droit un di-
•ridende armuel. 4«o actions seulement sont
offertes au public.
-Eu individuque l'on croit de Verviers,
ou des environs, et manoeuvre de profession
est entré le 3, vers onze heures du matin,
dans un petit cabaret, du faubourg St-Gilles.
Cet homme, qui était dans un complet état
d'ivresse s'approcha en chancelant d'une table,
sur laquelle il tomba la renverse, et dans
cette position, il sembla s'endormir. Comme
son sommeil parut duier trop longtemps au
propriétaire du cabaretil voulut le réveiller,
ruais l'homme était mort. L'autopsie a constaté
qu'il avait été frappé d'une opjioplexie fou
droyante.
- Le a, après midi, vers quatre heures,
un jeune enfauld'une quinzaine d'années, a
été horriblement mutilé dans la rue de l'im
pératrice, par une charrette pesamment char
gée de planches; ce jeune bomtne a été de
suite transporté chez sa mère demeurant dans
ladite rue.
- On a retiré le 2 au matin dq canal eu cette
ville, le corps d'un enfant nouveau-né, au
quel on avait attaché au cou une corde et une
pierre.
- ^ous ajouterons aux détails donnés
hier sur 1 inauguration du chemin de fer de
Bruxelles Anversles suivans d'après le
Moniteur:
Lors de l'arrivée du cortège Malines M.
Dutrieux membre des états-députés de la
province d'Anvers, a reçu M. le ministre de
l'intérieur, et, portant la parole au nom du
gouverneur et des états députés, l'a remercié
des soins qu'il a pris pour le prompt achève
ment d'une route laquelle est, désormais,
attachée la prospérité de la ville d'Anvers. M.
le ministre de l'intérieur, accompagué des au
torités, s'est rendu sous la tente élevée au
centre de la station provisoire, vis-à-vis la
borne miliiaire au-dessus de laquelle flot
taient les drapeaux de France, d'Angleterre,
de Prusse et des états-unis d'Amérique. M. C.
Ilodetibacb, commissaire de district a Malines,
a présenté M, le ministre de l'intérieur le
corps communal de la ville de Maliues.
Les cris de vive le Roi! ont recommencé
avec une nouvelle force et se sont prolongés.
L. M., ia princesse Marie et leur suite sont
rentrée en ville et au palais. Le cortège s'est
mis en marche vers la ville, dans l'ordre sui
vant: La garde civique cheval; la musique
de la Société royale d'harmonie; la musique
du 8e régiment; le ministre de l'intérieur, les
présidens des chambres, le gouverneur de la
proviuce et le bourgmestre; les autorités ci
viles et militaires, et les personnes invitées; la
musique du 1 t« régiment.
Arrivées l'hôtel-de-ville les autorités et
les personnes qui composaient le cortège sont
entrées dans la grande salle d'honneur, et ont
pris place. C'est là qu'a eu lieu la distribution
des médailles en vermeille aux personnes que
nous avons citées hier, M. Rogier, ex-mi
nistre de l'intérieur, et M. Teichmann
iuspecteur-général des ponts et chaussées.
Des acclamations et de vifs applaudisse-
mens ont accompagné la remise de ces mé
dailles. Les bravos se sont renouvelés plu
sieurs reprises, lorsque. M. le bourgmestre a
présenté MM. Simous et de Ridder celles
qui leur avaieul été volées. Dans la matinée,
ces habiles ingénieurs avaient déjà reçu l'or
dre de Léopold, qu'ils portaient leur bou
tonnière; M. le ministre de l'intérieur a re
mercié le corps communal et, après avoir, en
peu de mots, rappelé les avantages que le
commerce d'Anvers recueillera du chemin de
fer, il a ajouté que l'année prochaine le che-
miu serait poussé jusqu'à la froulière.
Un banquet, offetl par la dépulation des
états de la province, a réufii ensuite plus de
quatra cents personnes dans l'immense salle
de l'exposition des beaux-arts. Le musée,
dont les murs sont couverts des chefs d'œuvre
de Uubens et de Van Dyck était dispose en
salle d attente: six heures, M. le gouverneur
de la province a introduit les invités, parmi
lesquels se tiouvaieut MM. les présidens des
deux chambres, M. l'archevêque de Malines,
les membres du corps diplomatique en costu
me, les ministres de l'intérieur et de la guerre,
les sénateurs, les représentans, et des fonc
tionnaires des provinces du Brabant et d'An
vers. La salle des beaux-arts avait été décorée
pour celte solennité avec richesse et élégance.
Au milieu était placée la table d'honneur,
aux extrémités de laquelle ou avait disposé
deux longues tables en fer cheval. Des lus
tres en cristalchargés de bougies de nom
breux candélabres, jetaient une vive clarté
dans celte salle immense, dont la décoration
avait été faite, sous la direction des états-dé
putés, par M. Cordier, chef de division aux
travaux publics dans le gouvernement pro
vincial.
Les musiques des 8« et 11e régimens, réu-
unies, exécutaient des airs pendant le repas.
Ce banquet a offert le plus magnifique coup-
d'œil. Le service quoique très-difficile, s'est
fait avec un ordre parfait. Rien n'a manqué
celte solenoité. Les mets ies plus délicats, les
vins les plus exquis circulaient avec profu
sion. La plus franche cordialité régnait parmi
tous les convives. Plusieurs toasts ont été por
tés; le premier par M. Rogier, gouverneur
de la province Au Roi 1 Ce toast a été cou
vert d'applaudissemens unanimes et par trois
fois répétés, ainsi que des cris de l^ive le
Roi!
- On écrit d'Anvers, en date d'hier
La Société de Ste-Cecile a donné son con
cert hier soir 8 heures la Place-Verte.
Mais la pluie qui est survenue et le bruit du
carillon qui jouait en même temps, n'ont guère
permis de bien l'entendre. Cependant l'exé
cution des morceaux a paru digne d'éloges.
C'est ce soir que M. le gouverneur civil
donne son bal. 800 personnes y sont invitées.
Ce matin, dès les huit heures les sociétés
de l'arbalète au nombre de 47 se sont réunies
la bourse, d'où elles sont parties pour aller
l'Hôlel-de-Ville, chercher les prix et les por
ter la société Guillaume Tell, cù ils doivent
être disputés. Le nombre des tireurs était de
335 pour le tir l'arc et de 142 pour l'arba
lète. A leur tête était la musique de l'harmonie,
ensuite venaient 4 pièces de canons traînés
par de jeunes garçons vêtus en nègres: chaque
société avait ses drapeaux, chaque vainqueur
dans d'autres luttes était orné de ses médailles,
chaque société était suivie de servans en
grande livrée.
Uue grande messe en musique, de la com-
pososition du célèbre VVeber, vient d'être
exécutée la cathédrale avec beaucoup d'en
semble; un grand nombre de dames étaient
présentes, S. M. la Reine et S. A. R. la prin
cesse Marie assistaient l'office divin.
Le temps paraît se relever un peu, le nom
bre des étrangers augmente chaque instant.
Hier, pour le service public le premier des
waggous a amené de Malines Auvers 800
personnes.
- On écrit de Liège, le 4 t»a'
M. le baron de Potesta de Waleffe, qui
représente la ville de Liège au sénat et qui a