servi jadis en Espagne avec distinction, vient,
pour récompense de ses anciens et honorables
services, de recevoir de la reine Christine l'or
dre de Charles IV, qui s'accorde rarement
aux étrangers.
HOLLANDE.
On écrit de La Haye2 mai
On lit dans le Slaats-Courant, sous la
date du 1tr mai
S. M. la reine, après avoir assisté, avec la
famille royale, au service divin, est par lie ce
matin pour Berlin. La suite de S. M. se com
pose de Mme la baronne d'Estoilï et Mme la
baronne de Golz, dames de la cour; de la
comtesse d'Oultremont, dame d'honneur de
S. Exc. le baron Snockaerr Van Schauburg
grand échausoti, et du baron Snockaerl Van
Schauburg, chambellan du roi. S. M. voyage
sous le nom de comtesse de Kameutz.
- Le do avril dernier est mort dans cette
résidence, lâge de 78 ans, S. Exc. M.
Jean-Elise Van Doom, lieutenant-général au
service de S. M. le roi des Pays-Bas, cheva
lier de l'oidre du hou néerlandais.
- Le 28 du même mois, est morte ici Mme
Marie Léopoldine Elisabethcomtesse de
Limbourg Stirum, dame de la cour de S. A. I.
et R. madame la princesse d'Orange.
FRANCE.
Paris5 mai.
La cérémonie du mariage du général polo
nais Dwetnicki avec Mlle Aliue de Broc, a
été célébré jeudi dernier dans l'église de Sainl-
Sulpice. Le 1er, 7 heures du matin, le
couple nouvellement marié, est parti avec les
confédérés polonais, pour Boulogne-sur-Mer,
d'où il s'embarquera pour l'Angleterre. Plus
de ceul réfugiés polonais, beaucoup de Fran
çais et quelques Allemands se soot réunis
dans la cour des messageries Laffitle et Gail
lard pour dire adieu a ceux qui s'éloignent
de la France.
- Le Journal de Paris publie ce soir les
nouvelles suivantes:
Le 16, le génétal Bernelle a été attaqué
sur les hauteurs de Larasoaua par sept ba
taillons carlistes sous les ordres de Garcia.
Le général Bernelle n'avait leur opposer
que 5oo hommes et quatre pièces d'artillerie.
Le combat a duré 5 heures; il s'est terminé
par la retraite des car listes, quiontjété repous
sés sur Esain, après avoir éprouvé une perte
Considérable. Le géuéral Bernelle a été légè
rement blesséil a eu 85 hommes hors de
combat. Le lendemain, malgré leur graude
supériorité numérique, les carlistes n'ont pas
jugé propos de recommencer.
- On éctit de Pampelune que le baron de
Meer ayant appris, le 20, que les factieux
reconstruisaient les ponts détruits par le gé
néral Cordova et que celui de Berascoain était
déjà letmiué, écrivit la hâte don Léon
Iriarte qui se trouvait Arnéguy de sortir
avec son bataillon de tirailleurs, pendant que
lui-même marcherait la tête d'une division.
Don Léon Iriarte partit immédiatement,
traversa la rivière, ses soldats ayant de l'eau
jusqu'à la poitrine, et arriva Berascoain où
il rejoignit le baron de Meer. Ils attaquèrent
aussitôt les factieux, et après les avoir mis
en fuite, ils détruisirent de nouveau tous les
ponts qu'ils venaient de reconstruire.
- Des lettres de Barcelone annoncent qu'
une grande fermentation régnait dans la ville
cause de la cherté des objets de première
nécessité Une proclamation des autorités n'a
vait pas calmé cette irritation. Les nouvelles
de la haute Catalogne étaient cependant fa
vorables. Les bandes carlistes étaient pour
suivies par les colonnes mobiles. Lequaitier-
général de Mina était transféré Farrega.
- Ou écrit de Madtid que l'évêque de Pa-
lencia, qui a été arrêté lorsqu'il rejoignait les
cat listesva être conduit de Burgos Madrid
pour y être jugé par le tribunal suprême. Il
paraît qu'on a saisi sur lui cinq radiions de
réaux en lettres de change payables l'étranger
- Un journal assure que les arrestationsqui
ont eu lie-u ces jours derniers, ne sont pas le
résultat d'un nouveau complot, mais seule
ment de l'affaire des poudres, On aurait uni
quement suivi jusqu'au bout les traces de
cette fabrication de poudre, et, grâce des
investigations habiles, on serait parvenu en
découvrir toutes les ramifications.
- La question de l'interveution n'a reçu
encore aucune solution dans le conseil des
miuistres. Eu attendant, le gouvernement
espagnol a mis la disposition de son ambassa
deur Paris la somme d'un million pour faire
face aux frais des enrôlemens qui s'opèrent
pour la légation étrangère, dont le chiffre
doit, dit-on, être portéà dix mille hommes.
- On lit dans le Journal de Paris
Le 28, le général Bernelle occupait toujours
la même position, attendant de pied ferme les
carlistes, qui n'avaient encore fait aucun mou
vement.
Il a fait transporter Pampelune trente
blessés: il a eu dix sept morts.
Les carlistes ont eu plus de soixante morts
et près de deux cents blessés.
Ce combat, si glorieux pour la légion
étrangère paraît avoir produit une vive im
pression sur la population et sur l'ennemi.
- Les chefs des deux armées viennent de
conclure un arrangement par lequel les blessés
seront respectés et traités par les soins des
armées occupant des lieux où ils seront dépo
sés, quelle que soit la différence du parti
qu'ils auront embrassé.
Afiu d'assurer aux blessés en faveur des
quels ces arrangemens ont été arrêtés une en
tière sécurité sur leur exécution, l'étal major-
géuéral de l'armée a fait distribuer un grand
nombre de billets d'hôpitaux imprimés aux
soldats ces billets d'hôpitauxen remplissant
leur objet, seront une sauve-garde pour les
carlistes en même temps qu'ils protégeront les
défenseurs de notre reine.
- On a entendu Beobie, le 26 avril, au
soir, une canonade et une fusillade très-vive.
A Bilbao, on a été sur le point d'être attaqué
par les carlistes. Déjà on avait fait tous les
préparatifs de défense, lorsque le général
Eguia a été rappelé vers le centre de la Na
varre par la marche des colonnes chrislinos.
Aussitôt que le général Evans aura 12,000
hommes sous ses ordres, il commencera ses
opérations; de son côté, le général Bernelle
qui vient de repousser si vigoureusement les
attaques du général carliste Garcia, attend ses
reufoits de France pour commencer aussi ses
opérations. Les carlistes ont perdu leur posi
tion centrale, et ils vont se voir attaqués par
devant et par derrière aussitôt que les géné
raux Evans et Bernelle pourront faire leur
jonction.
- Hier, deux heures trois quarts, MM.
les ducs d Orléans et de Nemours sont partis
pour l'Allemagne. Ils étaient accompagnés de
MM. les généraux Mai bot et Colbert, et de
M. le commaudaut Montguyon, de M d'EI-
chingen, officier d'ordonnance, et de M.
Asseline, sous secrétaire de M. le duc d'Or
léans.
Les princescomme l'avaient annoncé plu
sieurs journaux, ne suivront pas pour se
rendre Berlin la grande route ordinaire par
Francfort, la Hesse et la Saxe; ils traverse
ront les provinces rhénanes.
ANGLETERRE.
Londres, 3 mai.
Il est tombé le 3o avril beaucoup de neige
dans les campagnes, et il a gêlé assez fort. Les
voitures qui sont arrivées en ville étaient
couvertes de neige, et les voyageurs assurent
qu'il n'a pas fait aussi froid de tout l'hiver.
- Le Globe annonce que le pacha d'Egypte
vient d'ordonner la destruction de l'une des
pyramides qui faisait l'admiration du monde
entier. Le journal anglais traite Méhémet-Aii
d'Attila.
ALLEMAGNE.
Franc fort5o avril.
On écrit de Vienne, le 22 avril:
S. M. a adressé la lettre autographe sui
vante la princesse douairière de Lichtenslein:
Chère princesse de Lichtenslein La
nouvelle de la mort de votre épouxle feld-
maréchal, prince de Lichtenslein, m'a vive
ment affligé. Il fut un des ornemens de la
monarchie et de mon armée dans laquelle le
souvenir de ses'vertus héroïque ne s'effacera
jamais; c'est pourquoi je déplore sa perte
aussi sincèrement que je sus apprécier ses
éminentes qualités. A ces sentimens pour le
défunt se joint chez moi la participation
votre juste douleur, et c'est pour moi un vé-