FRANCE. - Les commissionnaires et entrepreneurs de roulage ont présenté, la chambre des re présentai une pétition, afin qu'elle s'occupe, pendant cette session, de la loi sur le transit. - Lé général Lecharlier a terminé la cons truction d'un grand hôtel garni a l'Espinetle d'où partira un omnibus pour Bruxelles, et retour, un prix fort modéré y compris le diuer. Cette annonce ne sera pas indifférente aux amateurs du champ de bataille de Water loo, l'approche de la saison. -lia été beaucoup parlé dans le temps des métiers dits la Jacquart et du perfection nement que l'on pouvait donner au lisssage au moyen de ces métiers. La maison Lous- berg, deGand, en a fait établir i5o travail lant constamment, et déjà des échantillons de schalls, imitation des tartans de Lyon, des mouchoirs d'Allemagne de toutes grandeurs des courtepointes anglaises, des piqués pour jupons, etc.etc., viennent d'être offerts la vente. On ne peut se faire une idee de la beauté de ce tissage. Il faut d'abord observer que tout est coton, mais tellement tordu que l'on prendrait les fils pour être de chanvre, c'est là ce qui donne cette perfection aux dessins; le brillant des couleurs, le bas prix qui est de 3o 40 °/o de moins que ces mêmes marchan dises venues de l'étranger, assurent un succès complet celte industrie nouvelle. - Un nouveau projet de chemin de fer de la Sambre la Meuse vient d'être présenté au gouvernement. 11 doit partir de la Sambre aux établissements de Couillet et aboutir la Meuse près de la frontière de France en tra versant Morialmé, Florennes et toutes les principales exploitations de minerais de fer. - Une lettre datée d'Aix-la-Chapelle et in sérée dans un journal allemand, après avoir du que M. John Cockerill, de Liège, a établi daus ladite ville une manufacture de sayelte et dans le voisinage de Stollberg, une grande fabrique de zinc, ajoute qu'il a aussi projeté rétablissement Cologne d'une vaste fabrique de machines. L'appropriation des immenses liâtwiens de MM. Spiingsfeld celle dernière entreprise et celle d'un moulin vapeur avance rapidement. - Avant-hier, le Roi a travaillé avec le ministre de la guerre et le ministre des affaires étrangères. S. M. a reçu uue dépulation du commerce de Liège. - Mme Adélaïde, sœur du roi des Français, est arrivée ici avant-hier. - On annonce la formation dans notre pays d'une nouvelle association, qui a pour but l'exploitation en grand des eaux minérales, l'instar de celles de Paris Londres et Berlin. L'on espère qu'elle pourra livrer ses produits des prix plus modérés qu'ils ne le sont aujourd'hui Plusieurs médecins distingués sont la tète de celle utile entreprise. - RI. Isidoire Piaisant, procureur-général près la cour de cassation, est mort hier deux heures de relevée. Cette perte sera vivement ressentie par la magistrature belge et par la cour suprême qui avait pu apprécier ses pro fondes connaissances, son esprit de justice et sa droite raison. Le pays et le Roi perdent en même temps un des hommes les plus dévoués la cause oationale et aux institutions que ses efforts ont contribué fonder. Moniteur - La haute cour militaire a confumé le ju gement du conseil de guerre du Brabant qui s'est déclaré compétent pour juger le délit d'offenses commis par la voie de la presse dont l'appelant, Rl. Perrier Dangenel, est prévenu l'égard du capitaine Lahure. - L'Union publie un article signé W., dont nous extrayons ce qui suit: Ou sait que J.-B. Rousseau, grand poète lyrique français mourut en exil Bi uxelles, le 17 mais 1741- J.-B. Rousseau fut enterré dans l'église des Carmes déchaussés, dits Petits Carmes. A la fia 1812 cette église fut démolie et on y découvrit le lieu de sa sépulture. Ses restes furent transportés le 2a janvier 1S13 dans l'église de N.-L). du Sablon, et déposés dans lasactistie de la chapelle de Sl«-Barbe. C'est la qu'ils se trouvent encore jetés au fond d'une armoire, qui ne ferma même pas, dans un cercueil brisé, et où le temps en aura bien tôt achevé la décomposition, l'air et l'humi dité aidantsi on ne s'empresse de lui ravir le peu qui reste de sa proie. Le temps est loin d'avoir consommé les iojustices du sort envers l'exilé, elles pèsent encore sur sa cendre hu- milée et vouée l'oubli. Il serait digne de RL l'ambassadeur de France de prendie sous sa protection ces augustes et respectables restes. En i8t3, le gouvernement impéiial avait marqué la place où devait être élevé un tom beau notre poète, dans l'église du Sablon: pourquoi ne songerait-on pas enfin mettre ce projet ou tout autie exécution? L'hon neur de Paris, l'honneur de la Frauce, l'hon neur des lettres et de la religion y est haute- temenl intéressé. -Ou écrit de Bruges, 10 mai: La procession aunuelte du Sacré-Sang a eu lieu hier, avec la plus graude solennité Les Coufrèr» avec leurs bannières, eutr'autres celle des maçons dout les bannières étaient portées par deux jeunes garçons en costume espagnol et suivies d'une troupe de jeunes filles, les sé minaristes, l'évêque avec tout le clergé, le bourgmestre et les membres de la régence y ont pris part. La musique du 5« régiment ouvrait la marche. Standaerd.) Paris, g mai. M. Julien Gabriel Ouvrard, l'ex-muoi- tionnaire, vient d'être élevé la dignité de chevalier de l'Eperon -d'Or par S S. et celle de cheval, de la Fidélité, par S A. R. le grand- duc de Toscane. Ces distinctions lui ont été accordées par le S'-Père cause de sa coopé ration l'amélioration du système financier romain, et par le grand-duc comme annexe au titre de comte attaché la propriété féo dale de S1-Georgesdont il avait fait acquisition l'année passée, et dont l'investiture l'autorise porter le titre et lui confère les privilèges des titulaires fiefs impériaux tos cans. M. Ouvrard est en ce moment Londres, la tête du dernier emprunt pour le compte de don Carlos. - Une lettre de Barcelone mande qu'on venait d'y recevoir l'avis officiel d'un succès important obtenu par le gouverneur de Tar- ragone sur les bandes de Toruer et de Qui- lez. Les insurgés se trouvant cernés de nous A rp côtés, par la colonne deTarragone, par la brigade qui leur dounail la chasse, et par un petit corps que Mina avait fait sortir de Lé- rida, ont été complètement défaits. La cor respondance évalue leur perte plus de tioo hommes. - M. le baron Mortier, ministre plénipo tentiaire de France La Haye, est attendu ces jours-ci Paris. Il vient, dit 00, se marier avec M11* Cartier, l'une des plus riches héri tières du déparlemeut du Word, et compa triote de M. Mortier, (Messager.) - M l'évêque de Verdun est nommé mem bre de la légion'd'bonueur. - La Seine a crû de plus de 6 mètres de puis deux jours. Les boutiques du Port-au-Blé sont inondées la hauteur de quatre pieds. La crue de la Seine est telle que dans le dépar tement de l'Aube il y a des villages entiers submergés; le pont d'Ervy a été emporté dans la nuit du mercredi jeudi. La malle-poste de Paris Lyon a été obligée de faire un détour. - Un grand malheur vient d'arriver Cla- mecy. Une crue d'eau subite, telle qu'on n'en a pas vu de mémoire d'homme, a surpris la ville, inondé tous les faubouigsenievé les bois sur les ports. Elle laisse sans pain et sans ouvrage uue population rie sis mille ha- bitans occupés au flottages des bois. M. Dupin, député de la Nievre, a envoyé M. le maire un piemier secours de 5oofr. Le roi, vivement touché des malheurs de la vitle de Clamecy, vient d'accorder la demande de M. Dupin, président de la chambre, député de cet atron- dissemenl, la somme de 1000 fr. sur sa cas sette, pour venir au secours des plus pauvres habilaus. - Le Journal de Paris du 7 publie les nouvelles d'Espagne suivantes: Le 5, les Anglais ont fait une sortie de Saint-Sébastien; ils ont emporté, sans résis tance sérieuse, la première partie des ouvrages des carlistes; mais la seconde a été défendue par eux avec opiniâtreté. L'amiral anglais ayant débarqué 800 hommes de la jégton, fit un feu bien nourri peudant envirou une heure; g heures, les carlistes prireul la fuite en abandonnant qua tre canons.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1836 | | pagina 2