a Le général Evans les a poursuivis jusqu'à
Ernaoi, qu'il a occupé le lendemain.
Les Anglais se sont battus avec beaucoup
d'intrépidité ils ont perdu près de aoo hom
mes et le double de blessés.
La perte des carlistes a été considérable.
ANGLETERRE.
Londres, g mai.
On célébrera, la fin du mois, trois fêtes
royales: celle du roi, celle du duc de Cam
bridge et celle de la princesse Victoria, née
en 1819 et qui sera déclarée majeure cette
année.
- C'est par erreur que l'on a supposé le 5
que l'opposition au mariage du prince de
Capoue concernait l'union devant le magistrat,
il s'agissait du mariage d'après le rite protes
tant. Voici les explications qu'on donne ce
sujet
Le mariage du prince de Capoue se
trouve arrêté par un procès qui lui est intenté
par le roi son frère, qui y met opposition.
J.a cause a été plaidée devant M Nichol, juge
de la cour ecclésiastique. C'est nu nom tiu
comte Ludolf, ambassadeur du roi de Naples,
que cite demande a lieu. L'avocat du roi a
conclu contre le prince de Capoue, dans l'in
térêt de miss Pénélope, que son mariage ne
devant avoir aucun effet eo Sicile. Il a ajouté
qu'en vertu d'un statut de Henri VIIIle
vit oit d'accoider les dispenses du tnariageavait
passé de S.iiut-Siége l'arcbevêque de Can-
toibery, représenté par Je juge de la cour
ecclésiastique, et que ce juge était libre de ne
pas les accorder. Le prince de Capoue a été
défendu par le sieur Lushingtou.
- D'après un usage fort ancien, les femmes
élaieul jusqu'ici exclues des tribunes publi
ques de la chambre des communes en Angle
terre. On en donnait pour motif que leur
présence engagerait souvent des représentais
prendre la parole dans le seul but de se faire
entendre d'elles, ce qui prolongerait inutile
ment les débats. Uu membre du parlement,
M. Berkeley, croyant au contraire que la
ptésence des dames engagerait les orateurs
ne pas ennuyer l'auditoire par de trop longs
discours, a fait dans la séance du 3 de ce
mois une motion tendant faire lever la dé-
fence. Celte motion, vivement appuyée par
MM Bowring et O'Conuella été adoptée
par 13a voix contre 90.
- Les dernières lettres de Lisbonne sont du
a3elles annoncent que la nomination des
ministresdont la plupart oot fait partie de
l'admioislraliou de don Pedro, a calmé les
esprits. On attribue la resolution de la reine
aux réflexions qui lui ont faite l'énergique
protestation des députés et les associations
pour le léfus de l'impôt. Le marquis de Pal-
uiella, ne rentrant point au miuistère,a été
nommé plénipotentiaire pour négocier le traité
de commerce avec l'Angleterre. Le décret de
sa Domiuatiou est du ai.
3
- Il est arrivé des lettres du colonel Ches-
rey, datées de Marasb, aa février. Il était
de retour d'une excursion dans le district
d'Adana, où il avait recueilli des renseigne-
mens précieux; les officiers de l'expédition
étant tous parfaitement rétablis, le colonel se
proposait de descendre l'Euphrate, au bout
de quelques jours. Il est probable qu'actuel
lement il est arrivé Bassora. Partout les
Arabes lui avaient témoigné les plus bienveil
lantes dispositions, et les officiers du pacha
d'Egypte et du sultaD, qui d'abord avaient
contraiié les projets du colonelsoit directe
ment soit indirectement, avaient montré le
plus vif empressement le sécooder. Main
tenant il est permis d'espérer que cette entre
prise si importante réussiraet que, dans tous
les cas, on saura s'il est possible établir une
ligne de communication avec l'Inde par la
navigation la vapeur sur l'Euphrate.
- S. M. a reçu dîner jeudi, au palais de
S1-James, le duc de Cumberland, la pi incesse
Augusta et le prince Georges de Cambridge,
le prince d'Orange et les deux princes ses fils.
Le prince d'Orange et ses deux fils, ainsi que
le prince Georges de Cambridge ont ensuite
accompagné la reine au théâtre royal.
Le prince d'OraDge, les princes héréditaire
et Alexandre des Pays-Bas, ont rendu visite
le 7 la landgravine de Hesse-Hombourg
la princesse Augusta et la duchesse de iHo-
Cester. L. A. IL ont quitté le 8 au matin l'hôtel
de Mivart pour aller Windsor, afin d'assister
au grand banquet que S. M. donne dans la
soirée aux chevaliers du chardon.
- Le prince de Capoue et son épouse font
tous les jours des excursions Hichmond,
Keew, etc., dans une voilure fermée sur la
quelle sont peintes lesarmes royales de Naples.
Le comte Ludolf, conformément aux in
structions qu'il a reçues de la cour dss Deux-
Siciles, a refusé d'introduire le prince la
cour d'Angleterre.
- On écrit de Lisbonne, a3 avril:
La reine et le prince Ferdinand, accom
pagnés par le duc de Terceire et le maréchal
Saldanha, oui passé en revue le 18, dans le
lechâieaudeBelem, le bataillon des chasseurs
du 5e de ligne. Le 19, la reine et son époux
ont rendu uue visite l'impératrice, veuve de
don Pedro.
ALLEMAGNE.
Francfort7 mai.
Ou écrit de Vienne, le 3o avril:
Le duc Ferdinand de Saxe-Cobourg a
rendu visite l'empereur et l'impératrice
le jour de son retour d'Angleterre. Il paraît
que les négociations pour la réouverture
de nos relations diplomatiques avec le Por
tugal n'om pas encore eu de résultat.
Aujourd'hui l'ambassadeur français donne
un grand dîner diplomatique et uue soirée
dansante l'occasion de la veille de la fête
du roi des Français. De nombreuses invita
tions ont été faites.
- On écrit de Saint-Pétersbourg, 37 avril:
S. M. l'empereur a donné l'ordre d'établir
une quarantaine dans le bras du Danube,
nommé Sulina, une moins rigoureuse l'île de
Leti, l'autre plus sévère celle de Geor-
gyewsk. Ces quarantaines qui serviront de
mouillage aux navires qui sont retenus dans le
Danube par les vents contraires ou par les
hautes marées, ainsi qu'à ceux qui veulent
s'y ravitailler ne sont pas obligées de puri
fier les cargaisons, mais o'oni qu'à les ren
voyer aux quarantaines d'Odessa et d'Ismaïl.
La quarantaine établie l'embouchure du
Danube, et qui ne peut plus être d'aucune
utilité, sera levée. Les frais annuels de la
quarantaine de Sulina sont évalués 2255
roubles argent. Gazette de Prusse.
- On écrit des frontières de Servie, 28 avril:
Oo se flatte avec espoir dans le royaume
de Polognede la possibilité que l'acte con
stitutif de ce pays, que l'empereur Nicolas a
fait publier en t83a par suite de la révolu
tion, recevra quelques modifications favora
bles la nationalité polonaise. Cet espoir se
fonde en partie sur ce que le gouverneur gé-
géral, leld-maréchal Paskewùz vient d'être
appelé depuis peu S'-Péteisbourgce qui,
daus les circonstances actuelles, pourrait
avoir plutôt un but politique qu'un but mili
taire, car les événemens qui se présentent
actuellement en Orient paraissent être réglés
de la manière la plus pacifique. On dit aussi
que le feld-maréchalpeu avant sou départ,
a dit plusieurs des grands de Pologne, qui
l'entourent, en parlant de l'article bien connu
du Journal de St-Pélersbourg en réponse au
Journal des Débalsque par l'insertion de
cet article les intentions bienveillantes de
l'empereur envers la Pologne étaient mises
hors de doute, et que même, comme il n'a
jamais cessé de prendre soin de son bien-être
matériel, S. M. pourrait aussi se trouver dis
posée faire de plus amples concessions la
nation, pourvu qu'elle s'en montre digne. Il se
pourrait aussi, d'après les mêmes assertions,
que le sort des Polonaisqui vivent l'étran
ger éprouvât par suite une améliora
tion notable, pour autant cependant que cela
puisse s'opérer sans révoquer des actes du
gouvernement déjà consommés. C'est ainsi
que les biens des bannis, situés dans le
royaume de Pologne proprement dit, par
exemple, Pulawy et les autres propriétés du
prince Czartorysky, non confisquées jusqu'ici,
mais seulement saisis leur seraient rendus. On
pourrait aussi leur rendre la nue propriété
des biens confisqués, mais dont l'usufruit seul
a été donné d'autres. Ce serait agir géné
reusement et politiquement, car par là toute
l'Europe acquerrait la pleine conviction que
tout seotimeul de vengeance est étranger au
cœur de l'empereur. [M. de S.