l'armée de la reine, et qui font une peinture
pitoyable des troupes de don Carlos Elles sont
absolument sans solde depuis sis mois; la plu
part sont couvertes de bâillons et ont passé
l'hiver avec des pantalons de toile.
- On lit dans le Pharedu 14
Au moment où on devait s'attendre une
chaude affaire entre Gassa-Eguiael le général
Evans, on a appris que le premier avait pré
cipitamment quitté Hetuatiile t t où il était
artivé la veille, et que, le t a, il était Ale-
gria, avec beaucoup de troupes et 5 pièces
d'artillerie. Ce mouvement rétrogradé inat
tendu a pour cause assure t on depuis deux
jouis, l'arrivée subite de général Cotdova, le
1 tMondragon sur laquelle tous les slra-
tégistes péninsulaires font mille conjectures.
a Par suite donc la rrtrairede Cassa- Eguia,
et pour renforcer les carlistes de Hernani,
tous ceux qui qui étaient Fontarabie et
Irun ont reçu hier l'oidre de s'y rendre. La
petite garnison Christine du pont de la B:das-
soa donc, quand elle le voudra, faire pourra
quelques excuisions Irun.
L'escadre de lord John llay qui était
Santander, vient de se rapprocher du théâtre
desopéialions et est venue mouiller Bernieo.
Elle se trovera ainsi portée de secouiir ra
pidement Bilbao oit Sl-Sébaslienet pourra
favoriser la reprise des petits ports de Plencia
et de Lequeitio.
- Eu Navaire, Gordova es! toujours sur
l'Ebre a Quenla - Larra. Don Carlos est
Villafraoca. Devant S1-Sébastien, 6 bataillons
Cai listes tiennent les Anglais en échec: de leur
côté ils se fortifient et reçoivent des renforts.
Le 14, les carlistes ont attaqué les chris-
tinos los Aicos ils ont été repoussés avec
une [teite de 300 hommes.
Le 16, ils ont attaqué Espignalel Riscaret
sans plus de succès.
ANGLETERRE.
Londres, 11 mai.
Les réfugiés Polonais qui se rendirent de
Boulogne-sur-Mer en Angleterre, le 3 mai,
sur le Royale Souverain, ont eu, dans le
trajet, supporter un orage: mais l'expérience
et le sang-fioid du capitaine ont conjuré le
danger. A leur arrivée de Londres ils fureut
aceueillis amicalement par lord StuarlMM.
O'Coonel et Attwood. lisseront placés sur la
liste des autres émigrés, et recevront ie3
subsides destinés par le parlement aux réfugiés
polonais. Le 10 mai ont eu lieu les funérailles
de M. Iclincki, Polonais mort Londres; la
foule était immense, et tous les Polonais de
différentes nuances d'opinions se sont réunis
pour rendre les derniers honneurs leur frère
mort sur le sol étranger.
- La duchesse de Kent a donné le 17 un
grand concert auquel a assisté le prince d'O
range.
- On a reçu le 18 au soir des nouvelles de
Lisbonne, en date du t3:
3
Le jeune priuce époux de la reine, est,
ce qu'il paraît, indisposé, et avec les symp
tômes d'une maladie toul-à-fail semblable
Celle qui fut fatale son prédécesseur. Celte
coïncidence a naturellement douné lieu
beaucoup de conjectures, et a causé beau
coup d'alarmes; car il s'était rendu très-po
pulaire, mais il y a des motifs pour croire
que cette coïncidence n'existe plus aujour
d'hui, car, quoique d'abord sérieusement
indisposé, le prince a déjà surmonté sa ma
ladie, et se trouvait d'après les dernières
nouvelles dans un état de santé qui assure sa
guérison.
Les deux époux de la reine se sont plaints
d'un mal de poitrine; mais celui qui survit
aujourd'hui a refusé de suivre les prescrip
tions des médecius portugais de la cour, et
s'est confié aux soins de celui qu'il a ameué
d'Allemagne, et qui a réussi a le tirer du
dauger.
Le nouveau taiif continue inquiéter
beaucoup le commerce, mais rien de plus n'a
transpiié ce sujet,
- Nous empruntons un journal écossais
Carliste Patriotede nouveaux détails sur le
mariage du pi ince de Capoue avec miss Smith:
Samedi dernier entre six et Sept heures
du maliti, une voiture de voyage précédée de
quatre courriers a traversé notre ville et s'est
arrêtée l'hôtel du Buisson. Le fond de la
voiture était occupé par un jeune homme
portaut moustaches, mis avec richesse et élé
ganceet par une jeune dame d'une beauté
remarquable. C'était le prince Charles de
Capoue et sa fiancée, la belle et heureuse miss
Pénélope Smith. L'illustre couple ne descendit
pas de voiture; il s'informa seulement combien
il y avait de relais de poste de Carlisle
Greetna-Green, et sur la réponse qu'il n'y en
avait qu'un, le priuce ordonna de remettre
sur-le champ les chevaux la voiture qui
partit au grand galop. Le prince et son épouse
ont repassé dans l'après-dîner par Carlisle,
venant de Greetna-Green ou ils avaieut célé
bré leur mariage, et se dirigeant sur Peurith.
Nous appreuons qu'ils ont passé la nuit dans
cette dernière ville. Ils ont dû repartir le
lendemain pour retourner Londres. On a
remarqué que pendant les courts moments
qu'ils ont passés Carlisle le prince et Mlle
Smith ne parlaient qu'en français. Leur voiture
était assez belle il était facile de voir sur les
panneaux des traces d'un écussou effacé.
- En conséquence de la glorieuse victoire
rempoitée le 5 de ce mois par le général
Evans S'-Sébaslien sur les troupes de don
Carlos, des ordres sont arrivés ici pour le
recrutemeut immédiat de 300 hommes, afin
de remplir les lacunes que difîerens événemens
ont introduites daus la légion auglaise; on ne
regarde pas fort rigoureusement la taille
pourvu qu'ilssoienld'uueconstitution robuste
- Des lettres de Lisbonne le t 2 d'Oporto
le 13portent que tout était tranquille dans
les deux villes. L'opposition au ministère est
tellement forte dans les chambres qu'il ne
pourra y résister. On parle déjà de leur rem
placement par le comte de Lavradio, le duc de
Palmella et le baron de Lagas. Ce dernier
serait ministre des finances.
La maladie du prince du Portugal est beau
coup moins sérieuse qu'on l'a représentée, il
ne peut l'attribuer qu'au changement de cli
mat.
ALLEMAGNE.
Francfort14 mai.
On lit dans la Gazette de Hanovre un
article de correspondance datée de Berlin du
11 mai, et portant ce qui suit:
Quoique le roi des Français n'ait d'abord
pas voulu consentir ce que ses fils soient
traités Berlin comme les hôtes de 3. M.,
cause des chaiges et des ambarras qui en
doivent résulter, et qu'il voulut leur donner
uu logement particulier, il crut néanmoins
devoir ceder ensuite l'intention de S. M.;
en conséquence Us ptinces français jouiront
de l'hospitalité la plus prévenante pendant
toute la durée de leur séjour Berlin. Ou
assure positivement qu'à la lelire autographe
et exiièmement amica:e adiessée par Louis
Philippe a S. M. et par laquelle il manifeste
le vœu de voir ses fils Berlin afiu de tes-
Serier davantage, par des relations person
nelles, les liens d'une amitié réciproque, il a été
repondu aussitôt avec la plus giande poli
tesse, et on entrevoit l'espoir que ces com
munications amicales résoudront toutes les
difficultés qui pourraient encore exi3ler et
qui, en tenant depuis G ans l'Europe dans
uu étal de tension continuelle, troublaient
l'haïmonie l'Est et l'Ouest.
- Daus la soirée du jour de son arrivée ici
l'évêque de Léon a été faire une longue visite
M. Durand, rédacteur du Journal de
Francfort, qui, comme on sait, se prononce
en faveur de l'élévation de don Carlos au :rône
d'Espagne. Ce prélat restera quelques jon s
ici et se rendra sans doute ensuite a uu poil
de mer, d'où il se rendra eu Espagne aupiès
de don Carlos.
- Ou écrit de Vienne, 13 mai:
Un attaché de la légation française est parti
d ici pour se rendre Berlin par Prague, pour
aller la rencontre des princes française, qui
arriveront ici le 38. Ils passeront par la Silésie.
On fait, depuis quelques jours, dans la
partie du palais impérial, nommé la chan
cellerie d'état, des préparatifs pour recevoir
les princes français. On leur a destiné les ap
partement où ont logé, il y a peu de semaines,
la duchesse d'Apgouiëine et sa nièce, et avant
eux le duc de Reichsladt, le prince de Salerne
et plusieurs autres augustes visiteurs, tels
que le priuce héréditaire de Bavière, le prince
Guillaume de Prusse, etc.
Ces deux priuces sont plus proches parens
de la uiaisou impériale que ne l'est la branche