Un arrêté royal du i" juin accorde la
concession pour la construction du chemin
de fer entre Haarlem et La Haye.
Ce n'est pas au commencement de juin,
mais bien au commencement de juillet que
les troupes de la a* division d'infanterie oc
cuperont le camp de Ryen,
- On lit dans le Rotlerdamsche ourant
que S. M. a fait présent au marquis de Dal-
matie, lors de son rappel comme envoyé
extraordinaire et ministre plénipotentiaire du
roi des Français, d'une tabatière en or enri
chie de pierreries et ornée du portrait.
- Le conseil de la Société de Commerce
des Pays-Bas a arrêté le dividende pour l'ex
ercice de 1835 45 florins ou 4 '/a p. c. par
chaque action de tooo.
FRANCE.
Paris, 4 juin.
La maladie de M. de Talleyraod est con
firmée aujourd'hui. Mme la princesse de Lié—
ven vient de partir pour Valencay sur le désir
témoigné par M. de Talleyrand de la voir
avant de mourir. Déjà depuis plusieurs jours
le docteur Coigny a été appelé auprès du
malade.
- On lit dans le Journal du Commerce
L'héritière présomptive du trône d'An
gleterre, la princesse Victoria, a accompli sa
dix-septième année le a4 mai dernier; cet
anniversaire a été célébré chez la duchesse de
Kent, sa mère par une fête laquelle assis
taient les princes d'Orangeles deux jeunes
princes de-Saxe Coboutg et le jeune prince,
fils du duc de Cambridge, âgé, comme la
princesse, de dix-sept ans. Ces trois derniers
princes prétendent, dit-on, la main de l'hé
ritière d'Angleterre, dont le mariage n'aura
lieu cependant qu'après qu'elle aura atteint sa
dix huitième année. Les princes de Saxe-
Cobourg paraissent protégés par la duchesse
de Kent, mais les prétentions du jeune duc
de Cambiidge sont appuyées par le roi d'An
gleterre, el des considérations politiques
pourraient bien les faire prévaloir. On sait
que la couronne de Hanovre n'est pas trans-
missible, comme celle de la Grande-Breta
gne, par la descendance féminine; elle appar
tiendra, lors du décés du roi d'Angleterre
actuel, au prince Ernest de Cumberland,
aujourd'hui âgé de 17 ans, mais menacé d'une
cécité complète et d'une santé très-débile. Or,
le duc de Cambridge est l'héritier immédiat
de la couronne de Hauovre après la mort du
duc de Cumberland. Son mariage avec la
princesse Victoria otïrirait donc la chance de
réuuir plus tard comme aujourd'hui les cou
ronnes de Hanovre et de Grande-Bretague.
C'est sous ce point de vue surtout que plu
sieurs hommes d'état anglais forment des
vœux pour cette uuioo.
- On lit dans uue correspondance d'Alger,
du a a mai:
On reçoit l'instant, la nouvelle d'un en
gagement sous les murs de Bougie. Le nom
bre de nos ennemis, qui paraissait avoir di
minué dans ces parages, augmente mainte
nant tous les jours. Ils reçoivent des vivres et
des munitions de la montagne.
On était encore le 31 mai sans nouvelles
d'Oran. Les deux bateaux vapeur qui y ont
été successivement envoyés n'en étaient pas
revenus. Suivant les nouvelles des Arabes,
on se battait sans interruption sur les rives de
la Tafna.
- La Quotidienne publie la lettre suivante
adressé par Mme la princesse de Polignac
M. Ducombe, membre de la chambre des
communes, pour le remercier d'avoir pris la
parole en faveur des prisonniers de Ham:
Ham, le 4 mai i836.
Monsieur, ceux-là seuls qui ont supporté
de grandes douleurs, peuvent comprendre
combien il est consolant, combien il est doux
d'apprendre qu'il leur reste encore des amis
qui ne sont pas indifférées leurs malheurs!
C'est avec ces sentimens que j'ai lu voue élo
quent et généreux discours en faveur des pri
sonniers de Ham, el que j'ai appris l'attention
flatteuse qui lui a été accordée par une assem
blée éclairée. Recevez, monsieur, en celte
occasion, mes expressions de reconnaissance;
elles seront sans doute peu de chose pour
vous en comparaison de la satisfaction secrète
que votre conscience doit vous donner d'avoir
fait un courageux effort en faveur de ceux
qui languissent dans les prisons. C'est sans
doute au souvenir d'avoir dans les jours plus
prospères, contribué être utile tant plu
sieurs de ses compatriotes qu'à des étrangers,
que le prince Polignac doit cette sérénité qui
l'a soutenu dans l'adversite et avec laquelle il
attend maintenant les décrets ultérieurs de la
Providence.
oc Permettez-moi de me nommer, Mr etc.
A M. le chevalier Duncombe.
La princesse de Polignac.
NOUVELLES D'ESPAGNE.
- On lit ce soir dans le Journal de Paris:
On reçu des nouvelles de Madrid en date
du 26. Elles sont toujours fort bonnes.
Le décret de convocation des cortés par la
nouvelle loi électorale devait être publié le
leudemain. Elles s'assembleront le 20 août
Les carlistes avaient établi sur le Bidassoa,
très- près de notre riveune batterie flottante
armée de vingt quatre canons, pour attaquer
le pont el le fort. Conformément ses ins
tructions qui ne lui permettaient pas de tolérer
de pareilles démonstrations si prés de notre
frontière, le général Harispe a ordonné au
général Nogues de s'emparer de cette batterie
el de la détruire. Le général Noguès a exécuté
sur-le-champ cet ordre. Les carlistes, quoi
que nombreux, n'ont fait que fort peu de
résistance.
- Des lettres reçues le i« au matin de Ma-
diid portent que Murcie, Valence San-Felipe.
Origuelaalicante el d'autres villes ou bourgs
de celte régiou d'Espagne protestent avec
violence contre le renvoi de M. Mendizabal,
et recommencent constituer des juntes
comme ci devant. Les ministres de la reine ont
égaleraeul reçu avis qu'un certain nombre de
gardes nationales se sont déclarées en per
manence; qu'elles choisissent de nouveaux
chefs la place de ceux soupçonnés d'opi
nions ministérielles, ets'entendent pour arrêter
toute communication des fonctionnaires el des
comptables de deniers publics avec le gouver
nement.
ANGLETERRE.
Londres, 4 juin.
Le roi assistera le 18 un grand banquet
que donne le duc de Wellington pour célé
brer l'anniversaire de la bataille de Waterloo.
Le prince d'Orange qui s'y est distingué y
assistera.
- Le prince de Capoue et son épouse se
préparent quitter l'Angleterre pour aller
Rome attendre des nouvelles du roi de Naples,
qui au fond paraît être fort attaché au prince.
- Les journaux anglais publient deux let
tres où lord Durham se loue beaucoup de la
conduite du gouvernement russe. Les récla
mations des négocians sont accueillies avec
beaucoup d'empressement en Russie. On y
fait droit avec célérité. Rien donc ne peut faiie
présager la moindre collision eutre la Russie
el l'Angleterre.
- La discussion du conseil communal sur
les corporations irlandaises, dans laquelle la
chambre des pairs a été l'objet de nombieuses
attaques, s'est terminée par l'adoption de la
résolution suivante
Le conseil, désirant avec sincérité, la
consolidation et la permanence d'une réelle
union entre l'Angleterre et l'Irlande, proteste
contre l'adoption l'égard d'une panie de la
population du royaume uni, d'un système
de législation différent de celui qui est regardé
comme le plus salutaire pour la masse, pro
testant, en outre de toutes ses forces contre
l'injustice el l'inopportunité de l'établisse
ment d'une distinction basée sur des diffé
rences de croyance religieuse. 11 se décide
adresser la chambre des communes, une
pétition pour lui demander d'adopter les
mesures les plus efficaces pour assurer au
peuple irlandais l'avantage du gouvernement
local, par l'intermédiaire des corporations
municipales.
- Dans la séance du ter de la chambre des
pairs lord Stanley a demandé l'ajournement
de la discussion sur le bill relatif aux cor
porations en Irlande. Lord John Russe! s y
est opposé, et la discussion a été repiise,
alors lord Stanley a développé sa nouvelle
proposition, laquelle a été combattue par
lord J. Russel.
- Dans la séance de la chambre des com
munes du i3 mai, Duucombe a propose