D'HERBES A FAUCHER
- On écrit de Lisbonne que la reine a dis
sout le 4 'es cortès, qui n'étaient réunis que
depuis peu de jours Ou pense que S. M. y a
été excitée par l'opposition non équivoque,
manifestée contre la nomination r écente de son
époux comme commaudaut en chef de l'armée.
De nouvelles élections ont été ordonnées
conformément la charte, mais l'opinion gé
nérale est que les membres seront reélus jus
qu'au dernier. Pendant le peu de jours que
les cortès ont siégé, M. Carvalbo a présenté
les plans pour diminuer les dépenses et pour
voir aux ariétages de la dette. 11 a proposé
d'abord une taxe de 5 3o p. c. sur tous les
salaires et pensions, en second lieu des amé
liorations et des écouomies dans la jrerception
du foncier, et enfin quelques charigeraens au
tarit des douanes. Par ces mesures, il espère
être même de réduire l'excédant de dépenses
annuelles 3,280, contos.
C est dans la séance d'hier que l'opposition
s'est montrée le plus hostile. M. Carvalho
avait demandé que la chambre votât le budget
de i836 Sans entrer en détail, ne pouvant
fa re marcher autrement l'administration. Là
dessus il s'est engagé une discussion, qui ne
fut qu'un tissus de personnalités, exprimées
de la mauière la plus violente. De sotie que
tout gouvernement aurait été impossible eu
résence d'une pareille chambre-
Les nouvelles cortès se réuniront le t5 août.
On estime que dans la chambre des procérés
l'opposition était comme 7 t et dans celle des
députés, comme 5 t.
ALLEMAGNE.
Francfort11 juin.
On écrit de Constantinople, 22 mai:
M. Churchill, négociant anglais Con-
slaniinopleayant eu le malheur, eD tirant
un coup de fusil la chasse, d'atteindre avec
quelques grains de plomb un jeune enfant
turc, M. Churchill fut saisi, accablé d'ou
trages et de coups, puis reçut la bastonnade
par l'ordre du cadi. Traîné ensuite au bureau
de police, il fut accueilli son arrivée par un
coup de canne sur la tête, et sans la présence
d'un Turc notable qui le reconnut comme
Anglais, il aurait éle assommé sur ia place.
C'est alors seulement qu'on pensa renvoyer
M. Churchill devant le ministre des affaires
étrangères, avec un rapport contenant les
griefs qu'on lui imputait. On le jela dans la
prison de Tunnuck. Vainement le consul an
glais fil faire par les drogmaus des démarches
réitérées pour obtenir la liberté de M. Chur
chill. Toutes les demandes furent repoussées,
et le réiss-elTendi joignit l'ouirage au refus
en disant qu'il enverrait au bagne celui pour
qui réclamait avçc tant d'instance la légation
britannique.
Lord Ponsonby a demandé des instructions
son gouvernement pour savoir quelle con
duite il aura tenir vis-à-vis de la Porte.
Toutefois il n'a pas attendu ces instructions
pour demander ses passeports, et il prenait
3
déjà des arrangemens pour quitter Conslan-
tiûople quand les ambassadeurs de France,
d'Auti iche de Prusse et de Russie intervin
rent pour faire accueillir, par la Porte, les
réclamations de l'ambassadeur anglais. Celle-
ci a alors fait droit lord Ponsonby et il res
tera provisoirement son poste.
Cependant il insiste pour obtenir une ré
paration éclatante et demande la destitution
du Reis-effendi parce que c'est lui qui a or
donné la mise en prison du négociant anglais.
Lord Ponsonby a cru devoir agir avec d'au
tant plus d'éuergie que les négocians résidant
Consiaiiiinople avaient déclaré qu'ils renon
ceraient leurs établissemeus plutôt que de
rester exposés l'arbitraire de la Porte. Il est
douteux que le sultan consente destituer son
ministre niais le langage énergique de
l'ambassadeur l'a cependant inquiété et com
me les représentais des autres puissances se
sont alliés la demande de lord Ponsonby,
il ne lui restera qu'à y satisfaire. Cette affaire
est de la plus haute importance et pourrait
amener pour le moins un refroidissement
entre le divan et le cabinet de Londres.
- On écrit de Dtesde, 4 juin:
L'indisposition qu'a éprouvée le roi depuis
plusieurs jours a pris la nuit dernière un ca
ractère si sérieux que le bulletin suivant a
paru aujourd'hui:
S. M. le roi, qui, depuis quelques jours,
éprouvait quelque difficulté dans la respiia-
liona été attaqué hier par un astme très-vio-
lent, qui a donné les plus vives inquiétudes.
Quoique les moyens employés aient un peu
amélioré l'état de S. AI., elle a cependant passé
une nuit peu tranquille, elle a peu dormi, et
ce matin la poitrine n'est que très peu soula
gée.
- On écrit de Dresde, 6 mai:
Ce matin six heures et demie, a paru le
bulletin suivant
a Hier, dans la matinée, S. M. le roi s'est
sentie un peu soulagée, mais dans l'après-
midi les oppressions de poitrine se sont de
nouveau manifestées avec beaucoup d'inten
sité. La soirée amena la vérité de légers
adoucissemens qui se prolongèrent bien avant
dai s la nuit, mais vers le matin la situation de
latgoste malade,empita au point de fai e
dispaïaître tout espoir de salut.
A midi, un dernier bulletin annonçait que
S. Al. le roi avait expiré doucement onze
heures et demie.
Le trône est dévolu au prince Frcdéric-
Auguste-Albert-Alarie, neveu du roi défunt
et co-régeul depuis le i3 septembre i83o.
- Feu le roi Antoi aptes la mort de son
frère le 5 mai 1827était né le 27 décembre
1755, et était par conséquent dans sa quatre-
vingt-unième année. Ayant épousé eu secon
des noces une archiduchesse d'Auti iche, sœur
de l'empereur François, il était l'oncle de
l'empereur actuel et beau-frère de la reine des
Français. Frédéric, sou neveu et sou succes
seur, co-régent du royaume de Saxe depuis
le i3 septembre i83o, est né le 18 mai a
1797, et a épousé en secondes noces une sœur
du roi de Bavière.
- On écrit de Coblencele 4 juin
On prétend ici que la solution de la ques
tion hollando-belge est très-prochaine et que
tout étant préparé, l'arrangement sera sanc
tionné dans un congrès de monarques qui
doit avoir lieu Cologne. A ce congres n'as
sisteraient pas seulemeul les rois de Prusse,
de Hollaude et de Belgique, mais aussi les
empereurs d'Autriche et de Russie et le roi
d'Angleterre. Voilà les bruits qui se répan
dent iciet s'ils ne sont pas vrais ils montrent
du moins que le public uourrit des esperauces
pacifiques. (G d'*4ugsb.)
VENTES
situées a
DEU LEMONT ET JVARNÉTON,
Pour la depo uille de la présente année i836.
DEU LEMONT(France.)
Les herbes croissant sur 5 bormiers 3r) perche»
36 aunes de Pré-dc-Lys, contre les ecluses
Deulemont, tenant au chemin menant de Deule—
mont aux écluses et la Deûle, qui seront divisés
en dix marchés comme suit:
Premier marché. 44 ares 10 centiares, der
nièrement exploitées par J.-B. Chôme! Deule—
mont.
Deuxième marché. 44 aren 10 centiarej,
dernièrement exploitées par Charles Labbe caba-
retier Deulemont.
Troisième marché. 44 ares 10 centiares,
dernièrement exploitées par J.-B. Desreuinaux
cultivateur Deulemont.
Quatrième marché. 44 ares 10 centiares,
dernièrement exploitées par ledit Desreumaux.
Cinquième marché. 25 ares 5o centiares
dernièrement exploitées par ledit Desreumaux.
Sixième marché. 25 ares 20 centiares der
nièrement exploitées par J.-B. Froidure Deule
mont.
Septième marché. 3i ares g6 centiares, derniè
rement exploitées par Philippes Paret Bas-War-
nélon.
Huitième marché. 26 ares 48 centiares
dernièrement exploitées par ledit Pliilippes Paret.
Neuvième marché. 27 ares 14 ci ntiares dei
nièreraent exploitées par ledit Froidure,
Dixième marché. 27 ares 6S centiares, der
nièrement exploitées par ledit Froidure.
Maître D'HALLUIN notaire Quesnoy procé
dera cette-vente le jeudi 5o juin ib36, a y heures
précises du matin, l'auberge de la Maison-
Commune sur la place Deulemont, occupée par
le sieur Leblan.Maître VERMEER5CH, notaire
Neuve-Eglise, est chargé de la recette. Cette,
vente aura lieu sous des conditions ordinaires et
le temps de payement moyennant cautions sotva-
bles.
JVARNÉTONpiès le Pont-Rouge (Belgique.)
Les Herbes de 7 bonniers 8 perches 98 aunes de
Pré-de-Lys situées a Warnéton, près le Pont-
Rouge, compris jadis dans la ferme occupée par
feue Constance Vundermeersch divisées en ia
marchés comme suit: