JOURNAL DR LA FLANDRE OCCIDENTALE. N® 1953. MERCREDI, 2a JUIN i836. IXme Anrfeè.) Vabonnement ce Jouknal estpour les villes et arrondissent, de Courtrai et d'Y près, de fr. 5 par trimestre et de fr. 6 pour toute la Belgique,franc de port par la poste. Prix des Insertions en Petit- Romain, 17 et. par ligne; et toutes celles en-dessous de 6 lignes, se paient franc. OUVERTURE DES PORTES cl la villi. Du ir au 3o juin3 172 heures. FERMETURE DES PORTES de la ville. Du ir au 3o juin g 172 heures Êj.e euieti ïbe& L'an i6g4, les Hollandais s'étant emparés d'un convoi de blé que Louis XIVfaisait venir de la mer Baltique, cause de la disette qui était dans le royaume de FranceJean Bart les attaqua, n'ayant que six fégates, le ig juin la hauteur du Texel: de huit vaisseaux qu'ils avaientil en prit trois mit en f uite les cinq autres, et ramena les vaisseaux. 1344le 20, Edouard IIIroi d'Angleterre fit au château de IYtndsoren l'honneur de S ai ut-Geo rge sl'institution de l'ordre de la Jarretièrel'occasion de celle de la comtesse de Suhsbury, que ce prince avait ramassée dans un bal, et au sujet de laquelle plusieurs courti sans se mirent rire. Ce prince assura que tel s'en était moqués'estimerait heureux de la porter. Elle est bleue, et se met la jambe droite au-dessous du genou de manière qu'elle puisse être vue. Elle porte ces mots pour devise en broderie Honhi soit qui mal fesse. 175(i, le 21, découverte d'une conspiration en Javeur du roi de SuèdeAdolphe-Frédéric II. Depuis l'an 1720, la Suède était devenue une république dont le roi n'était que le premier magistrat. Il était obligé de se conformer la pluralité des voix du sénat: les états, composés de la noblesse, de la bourgeoisie du clergé et des paysans pouvaient réformer les lois du sénat mats le roi ne le pouvait pas. Quelques seigneursentre autres le comte de Breché et le baron de Horn conspirèrent contre le sénat en faveur du monarque tout fut découvert les conjurés furent punis de mort. En vain le roi et la reine descendirent-ils aux supplications les plus humiliantes pour obtenir leur grâceils Jurent refusés avec une dureté révoltante. 1627 le 22 le cardinal de Richelieu fait dé capiter des Chapelles et le comte de Boutteville, père du célèbre maréchal de Luxembourg, pour s'être battus en duel.—— Les derniers édits n'a vaient point réprimé la fureur des duels parmi la noblesse: elle continuait s'y livrer sans causeet uniquement pour faire preuve de sa valeur et de son habilité dans le maniement des armes, b rançots de Boutteville— Montmorenci, père du célébré maréchal de Luxembourget Rosmudacomte des Chapelles, son cousin, passaient pour les plus redoutables dans ce genre d'escrime réputation qu'ils avaient mé ritée par la mort d'un grand nombre de leurs semblables. A la faveur de leur nomils se Croyaient sûrs de l'impunité. Le roiou plutôt le cardinal de Richelieules détrompa. Le 22 juin, par arrêt du parlement, ils furent exécutés en place de Giève. a Cette sévéritédit le prési- dent Hénauttfil plus d'impression que tous les édits rendus ce sujet. Les jeunes seigneurs français attachaient autrefois le plus grand prix leurs moustaches. La Mercure fran çais rapporte que, a l'exécuteur coupant les t< cheveux du comte de Boutteville, ledit Boutte- a ville porta la main plusieurs fois sa mous- tache qui était belle et grande et qu'alors l'évêque de Nantes, qui l'assistait, lui dit: tt Mon fils, il ne faut plus penser au monde. Quoi, vous y pensez encore! 15 E L G I Q C E. Ypres 22 juin. DE L'INTERDICTION. En matière d'interdiction le tribunal peut ordonner une enquête. Le poursuivant sera-t-il déchu de son enquête s'il ne la commence pas dans la quinzaine de la signification du jugement a avoué (C. Proc. 267)? Nous pensons que oui, la disposition de l'art. 257 étant trop impérative, surtout quand on la combine avec l'art. 102g. Mais le demandeur en sera quitte k payer les frais du jugement qui aura ordonné l'enquête et pourra en provoquer un autre qui l'ordonne de nouveau. Endécidant autrement, ou aursit pour résultat que la personne k interdire ne pourrait pas l'être malgré que des causes légitimes d'interdiction existeraient. Ou pourrait objecter que tout autre poursuivant pourrait entreprendre l'action, mais cette objection tombe, si l'on suppose le cas où il n'y aurait qu'un parent. Celui-ci devrait au moins être admis k reprendre les poursuites. Et le droit qui compète k un parent, compète aussi individuel lement k plusieurs, puisque l'art. 4g° du code civil les range tous de niveau. Les suites de tout système contraire k celui que vous soutenons seraient incalculables. D'après l'art. 5o4 les actes d'un individu décédé ne sont attaquables pour cause de démence, qu'autant que son interdiction ait été provoquée avant sa mort c'est-a-dire, qu'une instance en interdiction existe, k moins que la preuve de la démence ne résulte de l'acte attaqué: ce qui est très rare. Ainsi un homme serait dans un état d'imbécillité notoire, on lui aurait fait signer des actes bien rédigés, mais très préjudiciables k la familleet il décéderait ainsi; et parce que l'héritier, qui avant la mort avait provoqué l'interdiction, aurait signifié un jour trop tard le jugement qui ordon nait l'enquête, les actes les plus désastreux seraient ratifiées, malgré qu'il eût recommencé les pour suites avant le décès de son parent. Il serait impossible d'admettre ces conséquences: elles blessent trop ouvertement les droits des successiblcs, les intérêts mêmes de la personne incapable, et les principes de la morale. Le droit de provoquer l'interdiction est impris- criptible tant que la démence dure, parce que la cause en renail k chaque instant: aucune dé chéance ne peut par conséquent faire perdre cette action. Mais celui qui aurait été déclaré déchu de sa preuve pour n'avoir pas commencé l'enquête en temps utile, devrait-il recommencer toute la filière des formalités, ou pourrait-il se contenter de provoquer un nouveau jugement d'admission k preuve en se fondant sur les préliminaires exis tants Recommencer l'instance ne serait ici qu'un véritable circuit une multiplication inutile de frais, une perte de temps sans compensation d'a vantages pour les parties: enfin il est de règle qu'il n'y a de vicieux que ce qui est postérieur k la nullité; il suffit donc de recommencer au point ou la nullité a été commise et de signifier simple ment une nouvelle articulation des anciens faits, sauf k y joindre ceux qui pourraient les renforcer depuis. Il n'est pas k notre connaissance qu'aucun auteur ait discuté la question que nous venons de poser. Un militaire et un bourgeois qui se bal taicnl dans un cabaretont été conduits k la grand'-garde. La garnison assistait Dimanche k la messe de onze heures. Il paraît que d'après une décision récente, elle se réunira chaque Dimanéhe pour assister au service divin, seulement il sera permis k chacun de ne pas se joindre k la masse. Cette mesure profondément constitutionnelle ne blesse aucune croyance, et ne peut produire que de bons effets. Le frein religieux peut seul bannir le li bertinage et le dueldeux cancers capables d'ané antir une armée, et en présence desquels le vrai courage s'éteint. Une armée sans Dieu est un corps sans amc. Un garçon de neuf k dix ans s'est noyé vendredi. L'affaire du Sr. Annoye a été appelée aux assises delà province le vingt du courant. Nous eu donnerons les détails. Bruxelles20 juin. Le 17, deux heures de l'après-midi, le Roi est venu de Laeken, en ville. S. M., après avoir accordé plusieurs audiences, est re tourné Laeken, cinq heures et demie. A cinq heures, la Reine, accompaguée du Prince Royal, est veuue en calecbe décou verte se promener sur les boulevards du Régent et de l'Observatoire. Après une pro- menaded'une demi-heure, S. M. est retournée Laeken. Le Roi visitera le camp l'époque de l'an niversaire de son inauguration; alois auiont lieu les promotions aux grades et dans l'ordte de Léopold. - Le Moniteur promulgue les lois cca*

HISTORISCHE KRANTEN

Le Propagateur (1818-1871) | 1836 | | pagina 1