3 Mackau, qui bientôt renvoya la Dominique ces mêmes officiers avec une lettre pour le gouverneur. Celui-ci exprima les regrets de ce qui s'était passé et dit qu'il allait prendre les mesures nécessaires pour punir cesinsultes. Le commandant du Hussarddix officiers et le docteur furent reçus avec tous les honneurs militaires et on leur fil une complète réparation. - Le conseil d'état devait rendre le 21 son ordonnance dans l'affaire de M. deNauu- dorff, mais ou a remis la prononciation quinzaine. - L Journal des Débats publie un article où il résumé comme suit la situation actuelle de l'Espagne: Les affaires militaires en Espagne se pré sentent sous le plus déplorable aspect. Les forces carlistes débordent de toutes parts, la guerre civile, avec son cortège d'horreurs se propage d'une minière effrayante; les tessources du paysetcelles du gouvernement sont dévorées, h s généraux n'osent rien tenter de décisif^ la plus déplorable rivalité les divise et frappe d'insuccès toute opération d'ensetn- b!e; les soldats ne sont pas payés, et souvent même la ration leur manque les recrues dé couragées, harassées de fatigues sans résultat, désertent aux carlistes ou regagnent leurs foyers; les volontaires mobiles, au lieu de marcher contre les bandes, crient la trahi son massacrent les gouverneurs, les prêtres et les citoyens suspectés de carlisme la ré bellion déploie une audace et une activité plus inquiétante que jamais tout va de mal eu pire. - Dans la refonte que l'on vient d'opérer, l'or contenu dans les écusdesix francsa rendu au gouvernement une prime de 6 fr. et (5 fr. 5o c. pour 1,000 fr.et a ainsi épargné près de la moitié de la dépense de la refonte gé nérale des espèces duodécimales. Cette opé ration a présenté en outre le grand avantage de rendre au commerce et aux arts plusieurs millions en or qui étaient restés jusque là en pure perte dans nos anciennes monnaies. - On lit dans le Journal des Débats au sujet de la mort de M. de Cheverus: La perte que la religion et l'état viennent de faire par la mort de Ai. de Cheverus, car dinal et archevêque de Bordeaux, sera vi vement ressentie. C'est un malheur public. Tous les préjugés, de secte et préjugés d'opi nion, tombaieuldevant cette piéiéévangelique, et le gouvernement de la révolution de juillet s'est honoré lui même en recherchant la pre mière dignité de l'église pour un prélat qui, loin de se mêler aucune intrigue politique, avait fait de si bon cœur le sacrifice de ses dignités purement temporelles. On n'a pas oubiiéeu effetavec quel calmeon pourrait presque dire avec queile pieuse satisfaction M. de Cheverus accepta la mesure qui l'éloi- gnait de la chambre des pairs après la révolu- tion de juillet. Le mandement plein de candeur et de sincérité, dans lequel il se félicitait d'être rendu tout entier l'esprit de sa vocation et aux soins de son ministère. Il comprit parfai tement, qu'au milieu de tant de révolutions et de bouleversemens politiques, le plus grand service qu'on pût rendre au clergé, c'était de le tirer de la mêlée des partis Dans toutes les occasions, il a fait éclater son respect et sa fidélité pour le roi, sa soumission aux principes de notre gouvernement, et quand la France a eu de grands malheurs déplorer, ou des actions de grâces rendre au ciel, on a vu M. de Cheverus joindre, avec effusion de cœur, ses prières aux prières et aux vœux du pays. - Aujourd'hui, le roi et la famille royale ont quitté le château de Neuilly pour venir habiter Paris. Le roi et la famille royale passeront la semaine prochaine tout entière dans le château des Tuileries. Le Moniteur annonce qu'un service funèbre sera célébré le 28 dans l'é glise des Invalidesmais il ne dit pas si le roi y assistera ainsi qu'on l'avait annoncé. - Ou lit dans le Moniteur Les miuistres se sont réunis aujourd'hui chez le président du conseil; ils se sont rendus ensuite Neuilly auprès du roiet il a été décidé qu'il n'y aurait pas de revue le 29 juillet. - Nous ne savons pas encore quels sont les motifs qui ont déterminé celte décision mais nous avons la douleur d'annoncer que selon toutes les apparences, les éternels en nemis de notre repos se proposaient encore cette fois de troubler la joie de nos fêtes. Non-seulement des bruits plus ou moins va gues ont circulé dans Paris, mais ce qui est plus certain, c'est que depuis hier une cen taine d'arrestations ont eu lieu. On raconte enlr'autres choses qu'un officier qui était en congé illimité Metz était parti pour Paris dans un but coupable, et que son départ ayant été signalé par une dépêche télégra phique du préfet de la Moselle, l'officier en question a été arrêté Bondy, près Paris, et conduit immédiatement a la préfecture de police. On assure que ce militaire a été trouvé nanti de preuves irrécusable de la tentative qu'il méditait. Lui-même, quand il s'est vu arrêté, il s'est-écrié que sans doute il avait été trahi par sa maîtresse. Nous ue voulons pas préciser d'avantage des faits qui nous sont attestés par les perr sonnes les plus dignes de foi, mais les arres tations et la coïncidence de la mesure adoptée par le conseil des ministres démontreul assez clairement que l'autorité a mis encore la main sur un nouveau complot. - La ville de Versailles doit inaugurer, l'occasion de l'anniversaire de juillet i83o, une nouvelle statue en bronze du général Hoche; elle est de M. Lemaire. Le général est représenté en uniforme, debout appuyé sur son sabre, et tenant la main le traité de pacification de la Vendée, Elle remplacera la statue en marbre, assise et toute nue, que le roi, en 1822, avait donné la ville, et qui a été rendue aux galeries historiques du palais, où elle sera vue beaucoup plus son avaulage qu'au milieu d'une place publique. NOUVELLES D'ESPAGNE. Nous recevons des nouvelles d'Espagne assez importantes, dit le Mémorial bordelais du 18: Le général de don Carlos, Villaréalayant appris le 12 àSaliuas, l'heureuse arrivée de l'expédition deGomezert Galice, où il avait re joint Lopez le 7, fit pat tir uneexpédition foi te de 4ooo hommes et 400 chevaux, qui aura traversé l'Ebre du côté de l'Aragon, pour se porter sur la province de Soria. Ces troupes sont commandées par le général don Basile Gaicia; Battanero le chanoine conduit la cavalerie. Les christinos ne bougent pas en piésence de ces grands événcraens. Cabrera se tiouve aux portes de Valence il a grossi tellement son armée, qu'il doit envoyer en Navarre une division de 4°°° chevaux, pour seconder les mouvemens de Villaréal. Il parait qu'on a installé en Galice une junte du gouvernement carliste dont le mar quis de Bobedaserait le président. Cette junte va appeler aux armes les anciens volon taires royaux désarmés par Zéa en r833. Le nombre de ces volontaires s'élevait eu Galice pendant la restauration 3o,uOO. Don Carlos Se tenait tranquillement Vil- lafranca, avec ses miuistres et sa cour. Quillez est trois lieues de Saragosse avec 6000 hommes. En annonçant ce soir l'arrivée de l'évêque de Léon au quartier-général de don Carlos, la Gazette de Urance a soin de faire remarquer que ce prélat n'est point un fanatique voulant l'inquisition; Personne (ajoute cette feuille), auprès de Charles V, ne songe au rétablissement de celle iustitutiou abolie. - Les journaux de Barcelone vont jusqu'au 8. Le Garde National se plaint anrerement de faux bruits que l'on répand pour troubler le bon ordre; il espère que les citoyens com prendront combien la tranquillité est néces saire au moment où les élections vont com mencer. Du reste, ni celte feuille ni le Papor ne contiennent de nouvelles importantes. Le 6 étaient arrivés Barcelonebord du B aiearela femme et le fils du ptince de la Paix, qui on supposait l'intention de se rendre Valence. Ou annonçait que ce même bâtiment apportait enfin de France les trois millions de reaux dont ou parlait depuis long temps. Bien que, dit le Garde Nationalce ne soit là qu'un remède pour peu de jouis dans

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Le Propagateur (1818-1871) | 1836 | | pagina 3