JOURNAL DE LA FLANDRE OCCIDENTALE.
I
(N° 196 4.
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OUVERTURE DES PORTES
DE LA VILLE.
Du ir su5i juillet, 5 1/2 heur.
FERMETURE DES PORTES
CE LA VILLE.
Du ir au 3i juilletg t/2 heun
éméi&eA
L'an 17^4* 28 juilletsupplice de Robes
pierre et d'une partie de ses complices. A
quatre heures le 10 thermidorle cortège
sinistre sortit de la cour du palais jamais on
n'avait vu une telle ajjluence tous les regards
se fixaient principalement sur la charrette qui
portait les deux Robespierre Couthon et llen-
riot; celui-ci avait la tête et les épaules fracas
sées Coffinhal, son complicevice-président
du tribu nul révolutionnairel'avait jeté par une
fenêtre de TUôtel-de-Villeen l'accusant de
les avoir tous perdus par sa lâcheté. Ce Cojfin
halqui était aussi compris dans la mise hors
ta loi, était parvenu se sauvermais il fut
arrêté deux jours après. Le corps du député
Lebasqui s'était tué d'un coup de pistolet,
était étendu sur lu charrette. On reniai qua
que Robespierre avait le même habit qu'il por
tait le jour de la fêle de l'Etre-Suprême ses
traits étaient horriblement défigurés. Soit qu'il
fut accablé par les douleurs de sa blessureou
que son ame Jût déchirée par les remordsil
avait les yeux entièrement fermés. Arrivé au
milieu de la rue Royale, il fut tiré, de cette
espèce de sommeilpar une femme qui l'a lie ri
dait dans cet endroit; elle était proprement
habillée, et d'un âge moyen. En apercevant la
charrette qui portait Robespierreelle fendit la
presse, et saisissant avec une de ses mains le
barreau de la cliarette, tandis que de l'autre
elle menaçait Robespierre a Monstre lui
a criait-elle monste vomi par les enferston
supplice m'enivre de joie! A ces mots,
Robespierre ent/'ouvrit les yeux et leva les
épaules, k Monstre abominable, continua cette
femme, je n'ai qu'un regret, c'est que tu
n'aies pas mille vies, pour jouir du plaisir de
te les voir toutes arracher l'une après l'autre
Cette nouvelle apostrophe parut impôt tuner
Robespiet re; mais il ne rouvrit pas les paupières.
Alors cette femme lui dit, en le quittant pt ès de
l'échafaud: Vas scélératdescend au tom-
beau avec l'exécration et les malédictions
éternelles de toutes les épousesde toutes les
mètes de famille On a présumé que Ro
bespierre avait privé cette femme d'un époux ou
d'un fils. Ce monstre avant de recevoir la
mort, eut une souffrance cruelle endurer.
Après avoir jeté son habit qui était croisé sur
ses épaules le bourreau lui arracha brusque
ment l'appareil que le chirurgien avait mis sur
sa blessure; la mâchoire inférieure s'étant alors
détachée de la mâchoire supérieurela tête de
ce misérable n'offrit plus qu'un objet mons
trueux, et api ès le coup fatalce fut le spectacle
le plus horrible qu'on puisse peindre quand le
bourreau montra cette tête tout le peuple.
17g \,le 2gSoixante-onze membres delà
municipalité de Paris, sont guillotinés sur la
place de la Révolutioncomme complices de la
conjuration de Robespierre.
i685 le 3o mort de Marie-Thérèse d'Autri
chereine de France. Marie-Thérèse d'Au
triche, fille de Philippe IV, roi d'Espagne, avait
épousé Louis XIV en 1660, mariage qui était
un des principaux articles du traité des Pyré
nées et en vertu duquel une branche de la
famille des Bourbons occupa depuis le trône
d'Espagne.
BELGIQUE.
Ypres, 5o juillet.
Avant son départ de notre ville, le frère Jean-
Baptiste, Carme-Déchaussé et architecte du
Mont-Carinel (en Syrie), est venu nous témoigner
la satisfaction qu'il éprouve pour la bienveillance
avec laquelle il a été accueilli par tous les habi-
tans de la ville; il désire que nous adressions en
son nom par la voie de notre journal, des re-
mercîinens h toutes les personnes qui ont bien
voulu prendre part a la souscription. 11 nous a
dit a plusieurs reprises que le souvenir d'Ypres
lui restera éternellement. Honneur donc a notre
ville qui s'est empressée, a l'exemple des grandes
cités de l'Asie, de l'Afrique et de l'Europe,
de concourir a la reconstruction du couvent
hospitalier du Carmelœuvre qui intéresse non
seulement la Religiou, mais encore le commerce
et la civilisation
Pendant son séjour parmi nous, le frère
Jean-Baptiste a fait une excursion a Poperinghe,
où il a été reçu avec le plus grand empressement.
11 regrette vivement de n'avoir pu se rendre
MeniuRoulers, ThieltDixmude et Wervicq.
Espérons qu'a son retour de Londres, il donnera
également a ces villes le moyen de pouvoir se
faire inscrire sur les murs de la Basilique de
Notre-Dame du-Mont-Carmel.
Les aumônes continuent être reçues au cou
vent des Carmes-Déchaussés en cette ville.
Bruxelles28 juillet.
Le départ de Paris de L. M. le Roi et la
Reine des Belges, a été plusieurs fois fixé et
coniremaudé un de nos correspoudans nous
écrit de Pat is que L. M. quitteront cette ville
mercredi soir27 du courantet serontpar
conséquent, de retour LaekeD, jeudi pro
chain 6 heures du soir.
- La peine de mort, laquelle le nommé
Charles de Ceuuinck avait été coudamué par
la cour d'assises de la Flandre Occidentale,
a été commuée par le roi en celle de travaux
forcés perpétuité avec exposition.
- On lit dans le Journal d'Arlon
Nous avons dit, dans le temps, que la ré
gence de la ville de Luxembourg avait adressé
au roi Guillaume des leprésetitalions énergi
ques et respectueuses contre l'arrêté du do
avril 1836 La réponse ces représentations
est arrivée. Il y a deux semaines euvirouRI.
le général Gœdecke fit venir la iégence pour
lui communiquer uue lettre qu'il avait reçue de
M. Si i If t. Voici ce quecetlelettre contiendrait
en substance. Qu'il y avait lieu de s'éton
ner de la démarche de la régence; qu'elle
devait Lien savoir que ce n'était pas au roi,
qui n'avait pas s'en mêler, qu'elle devait
s'adresser mais bien au conseiller référendaire
pour les affaires du Grand Duché; qu'à l'ave
nir elle aurait se tenir pour bieu avertie
ce sujetet être plus circonspecte; que pouc
ce qui concerne l'ariêlé du do avril, c'était
une chose irrévocablement arrêtée La Haye,
et qu'il n'y avait pas en revenir; que l'ar-
rété avait été pris pour être exécuté et qu'il
le serait rigoureusemeut; qu'il ne restait donc
aux Luxembourgeois qu'à s'y conformer ex
actement.
Après la lecture de cette lettre, RI. de
Gredecke congédia fioidemeut la tégence,
sans rien ajouter.
- Ou écrit d'Aix-la-Chapelle, que depuis
le commencement du mois il s'y trouve un
grand nombre d'étrangers, surtout des Rus
ses et des Anglais que ce nombre augmente
tous les jours. Toutes les auberges sont occu
pées et les appartenons des maisons particu
lières deviennent de plus en plus rares.
- Le docteur Coremans, chargé par le
gouvernement de dénombrer, d'inventorier
et d'analyser les papiers dont se compose la
partie allemande des archives de l'Etat, a
déjà fait dans ce vaste dépôt de matériaux
historiques, plusieurs découvertes d'une gran
de impoi lancepai ticulièrement sur l'histoire
du pays pendaut la domination espagnole. Le
docteur Coremans continue ses recherches et
espère faire encore beaucoup d'autres dé
couvertes intéressantes.
- M. le géuéral Coletti, ambassadeur de
Grèce Paris, annonce son ai rivée Liège
pour le 3 ou le 4 août prochain, ses occu
pations diplomatiques l'empêchant d'assister
l'ouverture du coDgrès. Rl. Rouen, ex-mi-
uistre de Fiance en Grèce, se propose de