l'accompagner. M™* Anne Kniglit, nièce du célèbre agronome et philaulropc William Allen, ami de lord Brougham, viendra y dé fendre la cause des noirs. M. Broussais, le fimeux professeur en médecine, promet di verses communications. M. de Chateaubriand fait connaîire l'intérêt qu'il porte au congrès, ainsi que M. Sonlange-Bodinfondateur de l'institut d'horticulture, et M. Belloc, direc teur de l'école de dessin Paris. - On lit dans le Journal de yerdun: Le gouvernement parait s'occuper du pro jet de rendre la Meuse navigable depuis au- dessus de Verdun jusqu'au canal des Arden- nes. L'ingénieur en chef du département et plusieurs ofiiciers du génie civil viennent de se rendre Verdun pour cet objet et ont déjà rxploré le cours de la rivière en remontant jusqu'au grand relai du pré-l'Evêque. Jamais l'administration ne sera occupée de travaux plus utiles et plus avantageux au pays. La dépense ne paraît pas devoir être trés-consi- dérable; mais dût-elle l'être, elle sera com pensée bien au-delà par l'impoilance de ses résultats. Formons donc des vœux pour que ce projet n'éprouve aucun obstacle qui en retarde l'exécution. - Un jeune graveur de Gand, M. Julien Leclercq, connu par les belles médailles du Concordat et de Lubin, vient d'entreprendre celle du chanoine TrieSt. - Ou lit dans le Nouvelliste de yerviers 26 juillet: 11 y a environ dix jours, le bruit était as sez généralement répandu Maestricht, qu'un homme et une femme, attachés la cour néerlandaise, avaient quitté le palais royal pendant la nuitempoilant avec eux des va- Jeuis considérables appaitenant au roi (ou te nous a pas dit de quelle nature étaient ces valeurs.) Ou disait aussi que les sigualemens de ces deux individus étaient déjà parvenus la police marslrichtoise. Ces biuitsont piis beaucoup de consistance depuis l'arrestation opérée dernièrement par la police susdite. Voici comment cette airestion s'est faite: Mardi dernier, uu homme et une dameen cabriolet, se présentent la porte de Maes- iricht et comme ils venaient du côté de la Hollande, ils se mettent en mesure d'entrer dans la ville avant d'en avoir obtenu l'auio- risation requise-, aussitôt un agent de police les arrête et leur signifie qu'ils ne peuvent entrer sans une permission spéciale de l'offi cier supérieur de police. Ils font des instances près de l'agent, et pour lui prouver qu ils ne sont pas suspects, lui présentent leurs passe ports. L'agent prend les passeports, les exa mine et recounaîi les individus signalés comme auteurs du vol. Croyant utile d'user de dissi mulation. l'agent dit aux voyageurs, qu'il ne doute pas qu'ils n'obtiendront l'autorisation, et que, pour en hâter la délivrance, il va aller lui-même la demander 1 Hôtel de-Ville. Les voyageurs restent la porte de la ville, 3 l'agent va trouver le capitaine de police et l'instruit de l'aflfaire. Ce dernier fait com paraître les voyageurs devant lui qui lui demandent la permission de rester un jour en ville: je vous l'accorde, répartit le capitaine; vous y resterez plus que vous ne voudrez, car je vous arrête, etc. Ou a procédé immédiatement la visite de l'homme, sur lequel on a trouvé 16,000 tl. des Pays-Bas en espèces. FRANCE. Paris 26 juillet. Le prince de Talleyrand, qui est arrivé Paris, a eu le 23 apiès midi une longue conférence avec le roi Neuilly; il n'est re venu Paris que quelques miuules avant la cour. - Le Moniteur ne publie rien sur les causes qui ont fait conlreinander la revue du roi et l'inauguiation de l'Aie de Triomphe qui de vaient avoir lieu le 29 juillet. Voici les bruits qui circulent ce sujet: Des hommes counus pour leur exaltation politique et réfugiés l'étranger par suite de diverses affaires où ils se sont trouvés com promis, ont été signalés au gouvernement comme venant de quitter leur résidence ha bituelle pour se rendre Paris. Il en est arrivé, dit-on, de la Suisse, de la Belgique et de Londres. Quelques étrangers seraient aussi venus avec eux. Le noyau, qui siège Paris, les avait aussi rassemblés pour les an niversaires de juillet, et un coup de main, dont on ne dit pas la nature, devait être tenté. On ajouté que des individus de la même opinion, résidant dans les déparlemens, se rendaient également Paris, et plusieurs d'entre eux munis de fausses lettres du minis tre de la guerre, qui les invitaient l'inau guration de l'Arc de Triomphe en qualité d'anciens militaires. Le conseil des ministres s'est réuni Neuilly pour délibérer sur les rapports parvenus de diflérens points, et sur ceux de la préfecture de police de Paris. Le roi et le duc d'Orléaus assistaient ce conseil. D'après l'exposé de tous les indices du complot, recueillis par les autorités, les ministres ont été unanimement d'avis que le roi ne passât point la revue. Le loi a résisté chaudement cet avis qui lui semblait peu digne de lui et des circonstances; niais les ministres, fermement convaincus du péril, ayant olFerl leur démission en masse, le roi a cédé, dans l'impossibilité, dit-on, de foi mer pour le moment un autre cabinet. Le nombre des arrestations monte cent cinquante. Débats. - On lit dans le Journal de Paris De nombreuses arrestations ont eu lieu le 34 au matin par suite d'informations qui étaient parvenues l'autorité. Elles ont amené la saisie d'une certaine quantité d'armes, de cartou ches et des écrits séditieux. Le Journal du Commerce ajoute: Nous croyons pouvoir dire, sans nous tromper, que le nombre des arrestations opérées dans la nuit a été de r43, et il a dû en être opéré d'autres dans la journée. Le chiffre de plus de 200 arrestations doit avoir été complété. - Une visite domicilière opérée le 22.chez un tailleur de la rue Traversiére a amené la saisie i° d'une canne-fusil qui était caché au fond d'une cave; 20 d'un boimel phrygien, rouge, dit bonnet de la liberté, et 3° d'uu poignard et du ceinturon dans lequel il était fixé. Ces deux derniers objets étaient, dit-on, placés dans une malle. Le tout a été trans porté au greffe. Constitutionnel - Eu exécution d'un mandai décerné par M. Gisquet, une perquisition opérée le 22 dans les magasins de M. Dubois, fabricant de cannes, a amené la saisie d'une certaine quantité d'objets prohibés, tels que cannes daid ou plombées qui ont été transportées immédiatement la préfecture de police. - L'officier dont nous avons parlé le 23 se nomme Hocquart et appartient au 4^e de ligne. 11 a subi ce matin un interrogatoire. - On écrit de Valence, le 20 juillet: Le 12 de ce mois, le ter bataillon du 61e régimeût de ligne, se rendant Montpellier, venait d'arriver Montelmar, où l'un des bataillons du i5e leger tient garnison. Quatre fourriers de celui-ci invitèrent un banquet quatre autres fourriers du bataillon de pas sage. Vers la fin du repas, l'un de ces der niers, qui avait été très lié avec Alibaud, pendant qu'il servait dans le même corps, fit l'éloge de la conduite de son ancien camarade, et leur distribua les lambeaux d'un mouchoir teint du sang répandu par le régicide dans un duel; uu toast lui fut porté et il fut suivi d'acclamations séditieuses. L'autorité militai re, informée de ce qui se passait, envoya sur les lieux un piquet des soldats qui se saisirent des fourriers et le conduisirent en prison, où ils sont encore. - Ou lit dans le Sémaphore de Marseille du'9: L'illustre couple des fugitifs, le prince de Capoue et sa femme sont descendus l'hôtel Beauvau, dans la rue de ce nom. Le piince reste toute la journée dans son hôtel et ne sort que le soir en voiture. Dimanche, il a assiste la messe de midi, l'église de la Pa- lud avec sa femme; le curé avait fait placer pour l'un et l'autre deux fauteuils en face de l'autel. Ces jeunes époux sont d'une beauté remarquable. - On"lit dans le Journal des Débats Le Roi des Belges vient de nommer M. Meyerbeer chevalier de lOidre de Belgique. C'est au sortir même de la dernière représen tation des Huguenots que S. M. a 01 dominé sou ambassadeur, M. Le Don, de remettre la décoration de son Ordre 1 illustre com positeur comme un témoignage de sa haute satisfaction pour celte magnifique partition.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1836 | | pagina 2