3 - Le 34 au retour du roi, de Neuilly Paris, uu individu muni d'un placel s'est approché de la voilure de L. M. et allait pré senter sa supplique lorsqu'un sergent de ville l'a arrêté et empêché d'avancer. Le roi met tant la tête la portière, dit au sergent de ville de laisser avancer le pétitionnaire et en même temps S. M. tendait la main pour rece voir le placel. Non, sire, a répondu le sergent de ville: il n'avancera pas, c'est ma consigne, et en dépit du roi le sergent de ville a emmené l'individu et sa supplique. - On litdans/a Fiance, journal légitimiste: Aujourd'hui que le Journal de Paris a commencé soulever le voile, nous allons donner nos lecteurs les bruits qui étaient venu jusqu'à nous. La police aurait été avertie qu'un nouveau complot s'organisait Paris pour les fêtes de juillet,que ce complot avait des ramifications dans la province et l'étranger; que des condamnés contumaces rentraient en France, et que plusieurs avaient été arrêtés la fron tière; parmi ces arrestations, ou ferait figurer celle de M. Cavaignac. La police aurait su encore qu'il y avait eu, en province, des conciliabules républicains; que quarante cinquante personnes apparte nant cette opinion, s'étaient rendues Paris avec des uniformes de gardes nationaux, pour figurer la revue du 2g et tirer sur Louis- Philippe; que ce noyau devait trouver des partisans dans quelques gardes nationaux de Paris; que des hommes, revêtus d'habits de la garde impériale, ou d'autres uniformes de l'armée de l'empire et de la république, de- vaientse présenter aux amphiihéûtresdisposés pour eux auprès de l'arc de triomphe, munis de faux billets, et pénétrer dans l'enceinte ou, si on leur refusait l'entrée, faire du tu multe; enfin, que des boules iuflammables devaient être lancées sur les abris en toile des amphithéâtres, y mettre le feu, afin que dans le trouble causé par l'incendie, des individus appostés pussent péuéler jusqu'à Louis-Phi lippe et aux princes et princesses, et réaliser un nouvel alternat. Ces bruits et les rapports communiqués au conseil par M. de Montalivel, ministre de l'intérieur et de la police, auraient éveillé l'attention de ses collègues. La revue a été contremandée. Louis-Philippe a quitté Neuilly pour venir s'établir Paris, et M. Gisquet a iancé de nombreux mandats d'amener. 200 personnes ont, ce qu'il paraît été ar rêtées. On a fait dts visites domiciliaires, et par suite de ces perquisitions, le bruit s'est répandu qu'on avait découvert une grande quantité d'uniformes de la vieille garde, de fausses cartes d'entrée aux amphithéâtres dressés autour de l'arc de triomphe, et cent mille cartouches. Ce qu'il y a de certain, c'est qu'hier les employés du ministère de l'intérieur ont reçu l'ordre de ne pas quitter leurs bureaux l'heure ordinaire; plus tard, on les a réunis chez leurs chefs et sous chefs, et on leur a fait copier une circulaire adressée aux préfets, par le ministre, et à-peu-près ainsi conçue (si nous ne donnons pas le texte rigoureux, nous sommes sûrs de ne pas nous tromper sur le seDs cr M. le préfet, vous avez appris par le Moniteur de ce matin que la revue du 29 juillet n'aurait pas lieu. Vous pouvez être rassuté sur les motifs graves qui ont forcé le cabinet de donner ce contre-ordre. Il a fallu faire violence au cœur du roi pour l'amener y consentir; mais celte disposition état in- dispensablemeet provoquée par des renseigne- mens parvenus l'autorité sur de prochaines menées, auxquelles on a coupé court par l'exécution de mesures qui ont été opérées, saus que la tranquillité publique ait été uu seul moment compromise. Celte circulaire est datée du 23 juillet. - L'explication donnée par Y Impartial n'est point en désaccord avec celle qu'on vient de lire, on y remarque en outre que c'est l'étranger que le principal complot aurait été tramé.Une société, dont les rameaux s'étendent sur les principaux points de l'Eu rope, et notamment Naples en Suisse, où elle a été dispersée, en Angleterre et dans quelquesparliesde l'Allemagne, devait, dil-orq envoyer ses députés paiis pour l'auniver- saires des trois journées. Les billets des tribunes, qui leur avaient été destinés, avaient été imités avec une grande habileté, et plusieurs de ces faux bil lets seraient même entre les mains de l'autorité. - Parmi les armes saisis, on a trouvé des cannes-fusils semblables àlacanne d'Alibaud. Uu des écrits séditieux faisant partie des pièces saisies, indiquait les caves de la banque de France comme la propriété du peuple; il portait la date du mois d'avril i83?|. - On a arrêté hier au Palais-de-Justice un Belge, nommé Malingot, qui des vicissitudes politiques ont fait perdre la raison. Il allait partout disant que M. de Polignac serait mis en liberté sous une heure, et il s'était livré quelq." excès contre des promeneurs lorsqu'on s'est emparé de sa personne. M. le commis saire Januisson l'a aussitôt envoyé sous bonne escorte la préfecture de police. En voyant l'agent qui allait l'accompagner, cet homme lui a sauté au cou et l'a embiassé plusieurs reprises. NOUVELLES D'ESPAGNE. On écrit de Boyonne, le 20 juillet: Le bruit court, depuis hier, que le géné ral Bernelle a donné sa démission. On an nonce comme prochaine celle de Gordova qui serait suivi, dans sa retraite, par une foule d'officiers. On désigne comme successeur probable le général Sàarsfield. Don Carlos a dû, ce qu'on croit, se rendre Tolosa où il aura été rejoint p ar l'évêque de Léondeux pièces de iG, venant de Mondragon, sont arrivées dans cette ville; on les croit destinées la division carliste qui fait face la ligne christiue de Valcarlos. On a reçu aussi, ce qu'il paraît les nou velles suivantes: La rentrée des troupes aux- ilières portugaises est annoncée officiellement. Le remplacement de Gordova est décidé en conseil de ministres. Ou a rouvert, Madiid quelques églises de couvens naguères fermées; on du que le public de Madiid s'y est pot té eu foule. On s'occupe fort de préparer tout ce qui serait nécessaire pour le cas où le gouvernemeul voudrait se retirer sur Séville. On s'entretient beaucoup des élections. ANGLETERRE. Londres, 26 juillet. M. le comte de Surveilliers Joseph Bo naparte est arrivée eu Angleterre venant des Etats-Unis, il se rend Rotterdam. - Ou avait parlé de la prise d'un Prussien par nos soldats; il s'était glissé comme un espion dans nos ligues. Cet homme est un habitant du Hanovre: il se nomme Gieber; il est fils du baron Gieber,officier dans la légion allemande du roi pendant la guerre; il appar tient l'une des plus anciennes familles de Hanovre; on le relient dans la foiteresse et il doit être envoyé comme prisonnier au quar tier-général de Cordova. Il résulte des ren- seigiitmens obtenus sur cet homme qu'après avoir passé dans la dissipation un certain temps Paris, il allait, ainsi qu'il le déclare lui-même, rejoindre don Carlos, avec des recommandation du prince royal de Prusse. Ou dit qu'il était également muni de lettres pour les autorités de Bayonne afin de lui faire trouver toutes les facilités pour rejoindre le prétendant. 11 était fortement recommandé aux ageus carlistes de Bayonne. ALLEMAGNE. Francfort20 juillet. On lit dans la Gazette du Hanovre, sous la date du 15 juillet L'attentat contre la vie du roi des Français a, dit-on, changé le projet de voyage eu France de deux de nos princes; on a pensé qu'il ne convenait guère de choisir cet efïet un temps où les esprits soot encore travaillés d'une telle effervescence poliliquè, que (Es individus n'hésitent pas, pour l'honneur de leur opinion fanatique, cueillir la palme du martyre. - Ou écrildeS'-Pétersbourg, le i3 juillet: Par ukase du 22 juin, il a été arrêté que les vaisseaux étrangers qui se rendront d'un port occidental de la Russie l'autre n'auront a payer les droits que le premier port ou ils ont abordé. - On écr il de Berlin 17 juilletla Ga zelle d'Augsbourg un article sur les affaires

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Le Propagateur (1818-1871) | 1836 | | pagina 3